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Représentations du jeu d'échecs en littérature, au cinéma ou dans les Arts ...(2° suite) par Krusti le
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Suite du fil précédent lui-même suite de...
Toujours dans la série culte The Americans, le jeu d’échecs réapparait saison 1 épisode 7. Paige et Henry sont en train de jouer une partie alors que leur père rentre. Cette séquence fait tout de suite baisser la tension régnant dans cet épisode. Paige et Henry dont les âges respectifs expliquent en partie qu'ils se chamaillent souvent donnent là l'impression d'un foyer apaisé, tranquille et réconcilié. De plus ils viennent de pactiser pour enterrer un secret.
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Je ne sais pas, cher Krusti, si cela s'inscrit dans votre thème,mais il m'est apparu intéressant de vous parler de la déesse des echecs.
Le saviez-vous ?
Notre déesse CAÏSSA aurait peut-être pu -du- s'appeler "SHAKIDA" (non, pas SHAKIRA ).
D'abord, il est bon de rappeler qu'aucune des 9 Muses de la mythologie Grecque ne s'appelle CAÏSSA. Ce nom proviendrait d'un poème d'un étudiant d'OXFORD, Sir William JONES, poème écrit vers 1763 .
Pourtant, il y eut , bien plus tôt, un autre poème, dont le manuscrit parut à Rome en 1527. Il était l'oeuvre de l'abbé Marc-Jérôme VIDA, né à Crémone en 1480 , mort à Albe en 1566 .
Celui-ci fut surnommé « le Prince des poètes latins modernes » . Un de ses nombreux écrits , « SCACCHIA LUDUS » est en vers latins..
Il fut plusieurs fois traduit en français. L'une de ces traductions ,par le magistrat Frédéric ALLIEY, parut dans la revue d'échecs « LA REGENCE » de Kieséritzki ,en 1850 .
En voici un extrait, qui voit la fin de la partie entre les Dieux MERCURE et APOLLON .
Apparaît alors, la nymphe SHAKIDA :
« Par ce coup éclatant, terminant le combat.
Le palais aussitôt retentit de vivats,
Et les Dieux spectateurs applaudissent Mercure.
Cet orgeuilleux vainqueur aigrissant sa blessure,
Insulte à son rival et rit de son malheur.
Jupiter, à l'instant, pour prix de sa valeur ,
Lui remet dans les mains cette branche divine
Qui, du triste séjour où règne Proserpine,
Retire les esprits lavés de leur forfaits,
Qui dévoue à Pluton les coupables excès,
Qui, dans l'obscurité du ténébreux empire,
Disposant du sommeil, il le donne ou le retire,
Et ,sous l'autorité du célèbre MINOS,
Tient les yeux assoupis dans un profond repos.
Il a dicté depuis aux colons d'Ausonie
Les lois d'un jeu rempli de grâce et de génie.
A nos pères , voilà comment ce dieu l'apprit :
Errant sur le rivage , autrefois il surprit
La nymphe SHAKIDA, de ses sœurs la plus belle,
Conduisant un troupeau de cygnes blancs comme elle.
Il l'abuse, et pour prix de son fragile honneur,
Il renverse le buis peint à double couleur
Sur une table où l'or à l'argent le dispute,
Dans les carrés qu'entre eux leur nuance éxécute
Lui montre à se servir de cet amusement,
Et lui fait don du tout. C'est depuis ce moment
Que ce jeu qui vient d'elle, et comme elle se nomme
Est fameux justement dans notre grande Rome
Et dans tous les pays de ce vaste univers.
La Muse , qui m'inspire en ce moment ces vers,
De ces évènements a nourri ma jeunesse
Et de les publier, je lui fis la promesse.
De cette antériorité, et par droit de priorité , on peut tirer la logique conclusion ,que la seule et véritable Muse des Echecs devrait avoir pour nom :
SHAKIDA
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Représentation des échecs dans le domaine de la poésie. Pile dans la cible.
Je ne connaissais pas, c'est fameux !
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Sur une table où l'or à l'argent le dispute,
Dans les carrés qu'entre eux leur nuance exécute
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Je crois l'avoir lue dans les Cahiers des Échecs Français
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Il est en effet possible que Legrain ou Le lionnais aient repris ce texte dans leurs Cahiers. Je vais vérifier ce soir .
Pour ma part, j'ai trouvé cet extrait du poème (on peut trouver l'intégrale dans le "Régence" de Kiezeritski de 1850) dans une petite revue de Février 1937 dont le titre mystérieux m'attira : "Le Trésor de SHAKIRA".
Son auteur, J.A Bertrand, a créé cette revue à Hammam-Lif, petite ville côtière de la Tunise, alors encore sous Protectorat Français. L'auteur se présente à Gaston Legrain dans sa dédicace comme le « vétéran des Echecs Tunisiens »
A noter que la traduction, remarquable, est l'oeuvre de Frédéric ALLIEY, qui a traduit de nombreux poêmes latins , anglais et allemands. Il fut aussi l'un des plus grands collectionneurs de l'époque. Il fit don de ses livres rares (+ de 700 !) à la Bibliothèque de GRENOBLE .
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La saison 2 de la série The Americans connait dans son épisode 1 un drame terrible, toute une famille d'illégaux, des amis d'Elisabeth and Philip, est sauvagement abattue et de sang froid par ces traitres à la classe ouvrière que sont les agents de la CIA. A moins qu'il ne s'agisse à ce stade de ceux du FBI. Dans l'émotion je ne me suis pas arrêté à ce niveau de détail.
Mais là n'est pas la question. Revenons aux échecs.
En entrant dans la chambre d'hôtel pour récupérer un document, philip découvre avec effroi le massacre mais le réalisateur a pensé à placer un jeu d'échecs. Cliché N°1 et N°2.
Dans l'épisode suivant, le deuxième, toujours dans la saison 2 donc, Philipp fouille l'appartement d'un camarade soupçonné éventuellement d'un moment de faiblesse et pouvant être soupçonné d'être à l'origine, par négligence ou pour des raisons encore moins nobles du massacre évoqué ci-avant.
Un premier jeu d'échecs apparait puis un zoom permet de le distinguer encore mieux et de lui donner toute sa saveur symbolique sur laquelle je reviendrai plus tard.
Cliché N°1 et N°2.
(Lecteur atteint du syndrome de la case blanche prend garde !)
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@supergogol : Vous l'avez trouvé dans les Cahiers ? Pas moi (pas dans ceux que j'ai à la maison, mais peut-être cela se trouvait dans ceux du club). En revanche, il y a plein d'autres textes littéraires (dont d'autres poesies). C'est très intéressant.
J'ai découvert aussi les ''Mémoires d'Echecs'' d'Alphonse Goetz (Strasbourgeois, Champion de France 1914, dans ce qui était ''l'ancêtre'' du championnat). Il y a des détails extrêmement intéressants pour nous (strasbourgeois), noms, dates, lieux, etc.... Notre club parait encore plus ancien que ce que nous pensions !
Bon... retour au sujet... (représentation du jeu, au cinéma notamment) : ma femme m'a raconté un film norvégien, chinaman, où le personnage principal, après avoir tout quitté, n'a emporté qu'un seul objet de son ancienne vie avec lui : un jeu d'échecs
https://www.imdb.com/title/tt0414195/mediaviewer/rm1962013953/?ref_=tt_md_3
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@Chemtov : Non, je n'ai pas trouvé ce texte dans les pages des Cahiers de l'Echiquier Français.
Je n'ai cherché que dans les sommaires dont les titres peuvent être trompeurs, mais je doute qu'il y soit.( Par contre on peut trouver la référence au poeme de Sir JONES sur CAISSA , écrit en 1763)
Peut-être en réponse à cette référence, la revue "Le trésor de SHAKIDA" fut adressée directement à G. Legrain en 1937. ( les Cahiers se terminent en 1936.)
Concernant le Cercle de Strasbourg, il me semble avoir un bulletin qui pourrait vous intéresser. Il ne me reste plus qu'à le retrouver ! Je vous tiens informé ( si cà vaut le coup ) .
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Oui, oui, cela m'intéresse. Merci d'avance ! Là, les descriptions de Goetz sont déjà vraiment surprenantes (matchs, ambiance, etc...). Et comme son nationalisme le pousse à tout franciser ( l'Alsace était quand même allemande de 1870 à 1918, dialectophone et assez germanophile ), cela permet de voir le club cité clairement comme ''Cercle d'Echecs de Strasbourg'', alors que les archives locales mentionnent seulement une éventuelle Straßburge Schach Gesellschaft (société).
Pour notre centenaire (puisque nous avons au moins des sources fiables sur le ''Cercle d'Echecs de Strasbourg 1924''), ce sera intéressant de recueillir le maximum d'informations historiques.
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Dans son article "Foetus, mort-nés et éphémères" (L'Echiquier de Paris, n°49, janv-fév 1954), Louis Mandy parle du numéro 1 du Trésor de Shakida - Muséeum des Amateurs d'Echecs, publication mensuelle qui n'eut... qu'un seul n°. A réception (février 1937), il avait contacté le rédacteur, J.A.Bertrand pour lui demander les conditions de l'abonnement. Bertrand n'y avait pas encore réfléchi alors.
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Quant aux Cahiers de l'Echiquier Français, repris par le Lionnais, c'est en 1937 que la publication s'est arrêtée (dernier numéro en janvier-février).
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En effet Ulysse62, le 57è Cahier est bien du début 37.
@Chemtov, pour information, le n°1 Mai-Déc. 1921 (p7) et le n°2 de Janv-Mars 1922 (p.14) des Bulletins de la FFE font mention de "L'échiquier Strasbourgeois" dans les "Sociétés et Réunions" en activité, et pour signaler le changement d'adresse du siège social, du Café de l'Univers au Café Broglie, place Broglie .
Pour le bulletin, je n'ai retrouvé qu'un numéro de la Ligue d'Alsace de 1976, avec quelques résultats d'équipes (entre autres de Strasbourg.)
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Idéalement l’ouverture sur le forum d’un article intitulé « Archives diverses (club, ligue, fédération etc) » ou bien « A la recherche du temps perdu » ou bien encore « souvenirs et autres documentations »….
Revenons au sujet.
Chinaman (2005) film à la double origine (Danemark, Chine) dont le réalisateur est le danois Henrik Ruben Genz. Merci d’avoir attiré mon attention sur ce film.
[Spoiler Alert]
Le synopsis que l’on trouve sur le site senscritique nous indique : « Keld, un plombier danois obèse, déprimé par le départ de sa femme, retrouve le goût de la vie en se liant d'amitié avec Feng, le patron d'un restaurant chinois. Ce dernier lui propose une somme d'argent afin d'épouser sa jeune sœur Ling pour qu'elle puisse obtenir des papiers... »
Les amateurs du cinéma (des séries également…) scandinave reconnaitront immédiatement cette patine si particulière, ce sens du décalage.
Film sans prétention mais tout à fait intéressant à plus d’un titre.
La présence du jeu d’échecs ?
Commençons par le début.
Plaqué soudainement par sa femme, Keld décide de vider l’appartement pour tout vendre. Il n’est pas clairement dit pourquoi il ne conserve que son jeu d’échecs. On imagine toutefois que c’est en raison de son passé de prodige du jeu.
Plus tard, au moment où il s’enfonce dans le spleen et recevant la visite de son fils (un peu salaud et totalement du côté de sa mère) il lui proposera de jouer une partie d’échecs (comme au bon vieux temps). Le fils éludera marquant par là sa distance.
Plus tard encore c’est le fils cette fois, tentant de se racheter une conduite, qui proposera à son père d’en jouer une. C’est dans cette symétrie que l’on voit le rôle du jeu, symbole d’une paix familiale appartenant au passé et dont le père espère le retour.
Le scénariste poussera le bouchon jusqu’à nommer une séquence par une formulation qui nous est bien connue.
Évidemment rien ne va se passer comme prévu.
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@supergogol : Je fais une dernière incursion en catamini, sur la pointe des pieds, pendant que Krusti ne regarde pas, avant de clore (de mon côté) notre (hors-)sujet historique.
Donc, merci pour les recherches, mais j'ai déjà lu pas mal de choses sur ''l'Echiquier Strasbourgeois''
On trouve des références de ce club, Place Broglie, dans pas mal d'endroits. Par exemple François Le Lionnais ( ami de la famille, auteur, notamment, du Dictionnaire des Echecs et des premiers ''Que sais-je'' sur les Echecs, avant ceux de mon père ) écrit dans ''Tempête sur l'Echiquier'' :
''Ceux (les conseils) que je vous livre, et qui sont les fruits de mon expérience personnelle, ont mûri en plus de six décennies, depuis le lycée_ où je jouais en cachette avec des camarades pendant la classe de dessin_ puis à la Faculté des Sciences_dont je séchais les cours pour venir écouter, place Broglie, le sympathique champion de Strasbourg, puits de science échiquéenne et de culture générale, Alphonse Goetz''.
(tiens... c'est marrant, l'évolution, mes frères et moi, nous, nous jouions sans nous cacher, directement, avec notre prof de dessin!)
Mais cet ''Echiquier'' strasbourgeois me semble être différent du ''Cercle d'Echecs de Strasbourg'' que Fraenkel et Goetz nomment clairement ainsi. Tout cela, donc bien avant guerre (39-45).
Quant à la période de l'après-guerre et surtout à partir des années 70, j'ai beaucoup de matériel personnel (des centaines de pages, d'articles, trois pressbooks, carnets de parties etc...)
Voilà... rendons maintenant à César, son sujet...
Au fait, Krusti, ce Mr Keld n'est pas du tout obèse. Où ont-ils vu ça, dans le senscritique ? ( piètre tentative, j'avoue, pour recoller au sujet sino-scandinave ).
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Désolé Krusti pour le hors-sujet .
Pour revenir dans le thème, je citerai un livre de Nabokov.
Tout le monde connaît déjà l'incontournable "La défense Loujine", mais peut-être moins "Poèmes et Problèmes", où l'auteur, avec une quarantaine de poèmes en Russe et en Anglais, nous présente 18 Problèmes d'échecs de sa création.
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En ce moment au Louvre " Splendeurs des oasis d’Ouzbékistan" (23 novembre 2022 – 6 mars 2023) avec des pièces d'un jeu d'échecs (du côté de Samarcande sans doute de l'an 800 .
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Le 11 février sur le fil précédent j'évoquais déjà la présence du jeu dans différents épisodes de la saison 1 de la magnifique série mythique (j'en rajoute à dessein) The Americans.
Le jeu réapparait furtivement (cliché 1) dans la saison 4 épisode 4.
Oleg Burov se balade dans un parc à Moscou avec son père ministre des transports... je ne vous fais pas un dessin. (cliché 2 on distingue les joueurs au second plan).
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https://www.cairn.info/revue-ligeia-2019-1.htm
J'attends le compte-rendu du Krusti. Mais peut-être en a-t-il déjà parlé ?
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Krusti défile (sur la colonne H...)
contre la retraite des tours en 1ère rangée
contre l'hégémonie des rois en certaines finales
...
nous l'attendons !
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Message du Krusti : "Loin du côté d'Orouët, je suis sur la colonne I, droit dans mes bottes. Je relis d'un coup d'un seul tout Descartes, Kant (c'est si bon de demeurer sur son Kant-à-soi), en fait tout depuis les Présocratiques et promis, je reviens sur F-E taper l'inkruste. Cordialement à tous sur le forum" (note du biographe : cette dernière phrase fait naître le soupçon d'un apocryphe).
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merci Ulysse !
j'avoue avoir fait partie des + 1500 présocratitiens, apocryphtiques, inkrurstiers, kantasoiolistes challandais ce matin ;-)
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Même s’il est majoritairement destiné aux enfants, le cinéma d’animation a toute sa place ici dés lors qu’il offre une fenêtre, même petite, même juste symbolique, au jeu d’échecs.
C’est au retour de ma récente retraite normande (où l’électricité était fort rare, l’eau peu courante et le réseau un vieux souvenir) en passant par Rouen et plus précisément au cinéma d’art et essai « Omnia » que je me suis retrouvé à regarder la BA (13° seconde) du film Valentina (Goya 2022 du meilleur film d’animation excusez du peu).
Rouen est aussi connu bien sûr pour abriter la plus ancienne taverne française(1345) toujours en activité. Elle est située à quelques mètres du terrible lieu: « Le 30 mai 1431, le restaurateur de l’époque, un certain Raoul Baudry, peut voir depuis les fenêtres de la taverne, place du Vieux-Marché, le supplice de Jeanne d’Arc » (Merci au président du club d'échecs d’Issy-les-Moulineaux pour cette précision). Aujourd’hui c’est un délicieux restaurant gastronomique (La couronne) et que trouve-t-on dans le couloir de l’entrée ?
Et la boucle est bouclée.
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Krusti , et les autres : est-ce que quelqu’un a fini le livre « le pion « de Cerda ? Si oui, qu’est-ce que vous en avez pensé ?
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@DocteurPipo concernant le Cerda j'en suis pour ma part page 180 (sur 360 en gros).
Sinon je viens de terminer "Le coup du fou" d'Alessandro Barbaglia (sorti fin 2022) et je rédige bientôt quelque-chose à son propos ...
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C'est drôle ce livre parce que comme toi je l'ai lu en vo sur plusieurs mois. Je le conseillerai mais pour le qualifier, j'hésite entre juste"intéressant", profond ou formidable, hâte d'avoir ton avis.
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Je reconnais que j'ai peut-être eu la main lourde. Bref "ma critique" du roman d'Allessandro Barbaglia "Le coup du fou".
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@Percpocz, le 07/03/2023 09:02
Merci beaucoup pour avoir attiré mon attention sur cet ouvrage que je ne connais pas...
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Très paradoxalement, l'immense série "The Americans" fait une place bien plus belle, même s'il ne s'agit que d'un élément de décor, au scrabble.
En effet quasiment chaque fois que Philip Jennings vient au RV avec son superviseur, ils jouent une partie.
Qu'en est-il avec la série allemande "Deutschland 83" qui date de 2015 ?
Pour ma part j'en saurai plus dans quelques jours mais déjà un jeu traine dans le teaser...
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Dans l'immense film "Le Lauréat" ("The Graduate" film américain réalisé par Mike Nichols-1967 avec Katharine Ross, Anne Bancroft et Dustin Hoffman) on croise très subrepticement un échiquier qui n'a apparemment aucune portée symbolique et qui par conséquent n'ajoute rien mais ne retranche rien non plus à cette œuvre.
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Comme annoncé le 25/03/2023 19:50 la série Deutschland 83 laisse une place au jeu d'échecs au moins dans le premier épisode de sa première saison. En fait le recrutement d'un jeune militaire de RDA devant (contre son gré) se rendre en RFA pour un espionnage urgent se fait autour d'un jeu. Savoir jouer aux échecs était d'ailleurs un pré-requis pour cette mission.
4 clichés.
un
deux
trois
quatre.
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Épisode 3 de la saison 1, on comprend mieux pourquoi il importait de recruter un agent initié au Roi des jeux. En effet le haut-gradé en ligne de mire est lui-même joueur. On l'apprend lors d'un déplacement en voiture, le général Edel (le chien capitaliste de l'Ouest) conduit par le camarade Moritz Stamm annonce soudainement... ce qui nous permet de comprendre qu'ils tuent le temps en jouant une partie à l'aveugle. S'ensuivent les échanges ... suivants qui ne laissent plus de place au doute
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''le chien capitaliste de l'Ouest''...
Cela me rappelle des soirées budapestoises (derrière le ''rideau de fer'', à l'époque) où le jeu consistait à citer le plus grand nombre de mots utilisés (ou imaginés être utilisés) par les occidentaux pour qualifier alors leurs ennemis de l'Est (''rouges'', ''bolcheviques'', ''staliniens'', etc...).
Et bien sûr, mes amis hongrois avaient aussi beaucoup d'humour et d'imagination pour trouver des noms pour les occidentaux.
Ah... le bon vieux temps...
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Vu dans le cadre du festival OFFSCREEN il y a peu:
HARDWARE (Richard Stanley, 1990) contient une brève séquence dans le tout dernier quart du film, avec deux agents de sécurité autour d'un échiquier de type bricolé (vis et boulons), où l'on n'apercoit que briévement la position; par contre le dialogue est amusant citant: le premier joue un coupo, et son adversaire répond par un inévitable échec et mat et cite "a Sicilian attack" et le fait que les ordinateurs ne comprennent pas les sacrifices (!)
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Excellent !
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Saison 1 épisode 6 réapparition du jeu sur le bureau du camarade chargé du recrutement de l'officier espion juste à côté du globe.
Dans l'un des épisodes précédents un jeu apparaissait également au domicile d'un des personnages. A noter qu'hors le général de l'ouest à solde des US corrompus le jeu n'apparait qu'en lien direct avec le paradis des travailleurs ce qui est tout sauf neutre.
Contrairement à la série The Americans (mais la comparaison s'arrêtera là pour l'instant) le scénariste assumerait une identification forte "échecs=union soviétique + satellites".
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En fait, on voit là le piège tendu. L'espion soviétique (forcément bon joueur d'échecs) ne pourra supporter la vue d'un pion en h4 (voir image) et se trahira en le replaçant machinalement en h2. Alors que l'inculte espion US ne réagira pas.
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AVERTISSEMENT: Merci d'éloigner les enfants.
Dans L'idéal, film de Frederic Beigbeder, une séquence réunissant des potentielles "top model" (à moins qu'il ne s'agisse de l'entassement d'esclaves modernes) originaires d’Europe centrale et orientale essentiellement.
Une image vaut mieux qu'un long commentaire. (A noter qu'elle s'exprime en anglais et utilise bien le mot horse).
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Je place cette information ici ce qui est discutable puisqu'à la limite du hors-sujet, pour autant il s'agit d'une anecdote dans un cadre culturel... nous restons donc globalement dans la cible.
En polonais, aux échecs, la dame se nomme "Hetman". Ce que j'ignorais c'est que le mot Hetman a deux sens dans la langue de Chopin (et de Duda).
Je lisais l'extraordinaire ouvrage de Pierre Buhler, Histoire de la Pologne communiste, et je tombe page 59 sur:
Si on avait vêtu Sosnkowski d'une pelisse et d'une cape, il aurait eu l'air d'un hetman sorti d'une gravure ancienne.
Après quelques rapides recherches je découvre qu'un Hetman est un chef militaire...
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Ah...Là, vous m'étonnez. Je ne connais que dix mots de polonais et (malheureusement) je connais celui là. Mais il est lié à l'histoire des pogroms.
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Apparemment ce terme serait assez nettement antérieur aux progroms et surtout sans rapport direct avec ceux-ci si j'en crois diverses étymologies comme celle-ci par exemple.
Ou bien celle-là.
Mais bon là n'est pas du tout la question...
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Antérieur aux pogroms ? Peut-être... il y en a eu en pas mal d'époques et lieux. Il est surtout lié aux histoires personnelle de certaines familles. Le ''Hetman'' apparait aussi dans les romans et nouvelles d'Isaac Bashewis Singer.
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Le terme Hetman semble avant tout lié à l'armée (polonaise ou cosaque principalement)... Partout où on le retrouve il évoquerait un (ou le) chef.
Cerise sur le gateau, si j'ose dire, il se décline, je cite:
Le grand-hetman était souvent secondé par un hetman du champ (de bataille) qui lui commandait les troupes uniquement au cours des campagnes, seul ou sous l'autorité du grand-hetman. Ces postes disparaitront avec la fin de la république des Deux Nations.
Je viens de fouiner dans ma bibliothèque. En effet ce terme apparait chez l'immense Isaac Bashevis Singer dont la lecture m'avait à l'époque fasciné (et pour tout dire souvent bouleversé). Notamment dans "Satan à Goray". Mais l'émotion avait sans doute effacé le souvenir de ce terme...
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Tout à fait. Dont certains ont tenu à faire connaître leur existence de manière un peu excessive. Lire notamment : ''Satan à Goray''.
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Croisement amusant. Enfin amusant...
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Bon... c'est de l'histoire ancienne (Chmielnicki, c'était vers 1650). Quoique... certains ''vieux'' arrivent encore à en parler comme s'ils l'avaient vécue.
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Si dans sa saison 2 (Deutschland 86) le jeu n'apparait pas il refait surface dans la 3° et dernière saison (Deutschland 89) au moins pour l'instant dans l'épisode 1.
Nous sommes à quelques heures de la chute du mur et la tension est à son comble. Le jeu d'échecs apparait dans une scène se déroulant dans un bar de Berlin-Est. Cliché 1 et Cliché 2.
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Et nous voilà aux premières minutes suite à la chute du mur qui apparait sur l'écran de la télé, toujours dans le même bar évoqué ci-dessus, l'échiquier est replié, les pièces rangées, la partie est terminée.
Jolie symbolique.
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Ach... schoene alte Zeiten... Le frisson de passer de l'Ouest à l'Est, par Checkpoint Charlie...
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Le jeu d'échecs refait une ultime apparition et c'est dans la saison 3 (Deutschland 89) 3° épisode et il s'agit du souvenir de la première séquence (du premier épisode de la première saison, voir plus haut).
S3E3 Martin Rauch est complétement défoncé aux champignons (il est tombé dans un piège et ne les a pas ingurgité sciemment) et arrive une séquence psychédélique durant laquelle des images de son passé remontent. Notamment celle-ci.
On y remarque l'échiquier avec une partie en cours (mode de prise de décision pacifique) mais aussi une main qui tord les doigts d'une autre main (mode de prise de décision par la contrainte physique). C'est à mon avis tout l'enjeu symbolique de la présence, fugace, du jeu d'échecs dans cette série.
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Mais quelle mouche a piqué Aurélien Bellanger (La Théorie de l'information (2012) était par ailleurs un excellent livre) dans cette émission (tout à fait intéressante ) épisode 4 du podcast "Le périph, c'est comme la Révolution. Il faut le prendre d'un bloc" ?
C'est au tout début 4'30.
Sinon j'ai reçu ce matin "Le sacrifice du Roi"... mais faut déjà que je termine Le Pion et la magnifique correspondance entre Simone de Beauvoir, Elisabeth Lacoin et Merleau-Ponty..."Lettres d'amitié 1920-1959"
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Carlsen fait le point sur sa carrière, sa motivation et le futur des échecs
Sur chess.com
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J'ai du mal à faire le lien avec une Représentations du jeu d'échecs en littérature, au cinéma ou dans les Arts ... qui reste le sujet de cet article.
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J'avais mis ça sur dans la case "Littérature" vu que c'est un article.Ça évitait de créer un nouveau sujet.
Mais je comprends ta remarque ;o)
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Il ne faut à mon sens surtout pas éviter de créer un nouveau sujet si l'ensemble gagne en harmonie et si cela permet aux articles en place de ne pas se transformer en café du commerce (c'est très bien le café du commerce à condition que ce soit le bon endroit évidemment).
Pour le rapport entre "littérature" et "article" je reste sans voix.
Bref.
Pour revenir dans le sujet je livre ici l'exergue du dernier livre sortie ces jours-ci, clairement en lien avec le jeu d'échecs, et qui a fait l'objet d'une "propagande" notamment sur FB assez "lourde" je veux parler de... "Le Sacrifice du Roi".
De Livie Hoemmel (un pseudo qui renifle l'anagramme)
« Le génie et les ténèbres sont faits pour s'affronter. Tu avais raison, David Bronstein. »
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Tant qu'à vouloir démêler torchons et serviettes, on peut aussi s'interroger sur l'emploi d'article (sur un forum) à la place de post (et inutile de réagir par : "anglicisme" - d'accord, sujet paraît convenir).
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Ah ben... moi... cela me soulagerait que nous ayons un vocabulaire français plus clair car parfois je m'y perds entre post et post, sujet global et texte interne à l'article, pardon, au sujet, ou au sujet du sujet du sujet ( thème ? intervention ? message ? ). Existe-t-il un dictionnaire de l'internet ?
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En tout cas, la confusion a pour effet de dévaloriser les vrais articles (de presse). "Sujet" ayant quand même pour inconvénient d'être contaminé par un emploi dans le vocabulaire politique ("C'est un sujet").
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chez nous , le sujet précédait le verbe, voire le complément ...
(c'était y'a longtemps ;-)
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En vrai ?
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Je vous propose, concernant les 5 item ci-dessus, de vous retrouver à La buvette, l'endroit idéal pour ces échanges.
Pendant ce temps-là je rédige un billet concernant un film vu hier qui, à ma grande surprise, laisse une belle place à la symbolique du jeu d'échecs.
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Grand fan de Jim Jarmusch je ne me suis retrouvé qu’hier face à « Paterson » (2016).
Rappelons que ce film était en sélection officielle à Cannes et qu’il en est reparti presque bredouille ( « presque » puisqu’il a rapporté tout de même la "palme dogue", décernée au meilleur clébard (Marvin dans le film) de la compétition).
Extrait de Slate « Marvin va même devenir un pilier important du film puisqu’il prend part à de petites intrigues berçant le quotidien de Paterson. Sans spoiler, on peut dire que plusieurs éléments d’histoires parallèles dépendent du chien. Pour ne citer qu’un exemple, c’est lui qui va aider son maître à discuter avec un homme qu’il écoutait raper dans une laverie automatique, ou encore à prendre telle direction lors de leurs habituelles promenades quotidiennes. »
Jim Jarmusch n’a pas manqué de saluer non sans malice le talent de l’interprète de Marvin lors de la conférence de presse. «La chienne était super pour l’improvisation. C’est une femelle, qui joue un transgenre appelé Marvin, elle était extraordinaire, elle écrivait son propre dialogue. C’était très facile.»
Le synopsis de Télérama est le suivant : « Paterson vit dans une ville qui porte le même nom que lui, dans l'Etat du New Jersey. La cité, qui a hébergé plusieurs écrivains, de William Carlos Williams à Allen Ginsberg, inspire également le jeune homme. Chauffeur de bus, Paterson est aussi un poète minimaliste, qui consigne tous ses textes dans un petit carnet. En dehors de cette activité, la vie de Paterson, qui boit tous les jours une bière dans le même bar avant de rentrer chez lui, est parfaitement réglée. Celle de son épouse, l'enthousiaste Laura, artiste particulièrement inventive, s'articule autour du noir et du blanc, qu'elle décline dans toutes ses créations... »
L’écoute du masque et la plume sur ce film est un régal.
Un régal de mauvaise foi. On se croirait sur fr...
Non rien.
...
Eric Neuhoff « Pour un film de Jim Jarmusch, qui est quand même le cinéaste le plus ramolli du monde, avec peut être Wim Wenders, c'est une très très bonne surprise ! »
Xavier Le Herpeur « un monument d’ennui et d’autosuffisance »
Sophie Avon : «très savoureux, très délicat»
Et pour l’immense Alain Rioux : «d’une grande originalité»
Inutile de préciser que je me retrouve dans les deux derniers jugements avec en plus, une possibilité que je peux partager ici à savoir le clin d’œil plus qu’appuyé avec notre jeu.
Comme indiqué dans le synopsis le Noir-Blanc est omniprésent dans les activités de la femme de Paterson interprétée par l’immense comédienne Golshifteh Farahani. Même sa guitare sera ornée de cases noires et blanches. La gémellité est également un thème récurrent. Avec le noir et le blanc et le chiffre deux le scénario était en place pour inviter le jeu d’échecs en contrepoint. Il arrive le premier soir. Paterson (interprété de manière magique par Adam Driver).
On remarque qu’Adam Driver est conducteur de bus et qu’il se nomme Paterson dans la ville de … Paterson. Jarmusch s’est fait plaisir.
Le jeu d’échecs fait donc son apparition dans le premier ¼ d’heure puis très régulièrement ensuite.
Paterson arrive au bar ... C’est un endroit qui dispose d’un billard mais aussi d’un jeu d’échecs sur le comptoir. Le sympathique patron du troquet, féru du jeu, joue contre lui-même. On verra plus tard qu’il évoque un tournoi (le tournoi d’échecs de Camdem) le "we prochain" et nous verrons également que dans son bar il est possible de jouer une partie avec une pendule mécanique (deux clients en situation sont dans une séquence du film).
Les images dans le bar où l’on distingue le jeu pourtant nettement sont très sombres. J’ai trouvé ce site qui en donne quelques exemples tout de même…
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Deux choses me poussaient à sacrifier 90 minutes de mon temps précieux à regarder ce « film » pour U-12 (à propos quelle horreur de classifier nos jeunes ainsi qui dit tout de ce nouveau sacrifice à l’esprit du temps qui n’a plus rien d’un esprit mais tout d’une offensive Excel qui ferait rire d’un rire jaune Gunter Anders et Jacques Ellul mais passons) pardon… pour pré-adolescents.
Tous les films pour enfants ne sont pas des purges, heureusement, et on peut parfois les regarder avec une complicité d’adulte nostalgique et quelque-chose de bienveillant mais là…
Bref deux choses tout de même… la première le synopsis « Une fillette rejetée par ses camarades et bouleversée par la mort de sa grand-mère reçoit des leçons de vie au contact d'un vieux champion d'échecs irascible. ». C’est pas catastrophique.
La seconde. L’immense comédien F. Murray Abraham vu dans Scarface (1976), inoubliable Salieri dans Amadeus de Forman (1984), irrésistible Bernard Gui dans Le Nom de la rose (1986). Plus récemment excellent dans deux belles séries « Homeland » et « The White Lotus ». Bref un calibre.
En bonne place sur l’affiche qui plus est….
Oui mais voilà. C’est niais d’une niaiserie confondante.
A réserver pour voir comment ils réagissent aux Mini-Poussins, Poussins, Pupilles et Benjamins.
"La reine des jeux", 2014 réalisé par Evan Oppenheimer. Titre anglais "A little game".
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@krusti, savez vous d’ou vient les classifications d’âge des jeunes comme U-12,U-8,U-18 etc...?Classifications qui sont valables dans tous les sports!
Vous avez au moins 10 ou 15 ans de retard!
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@Renan : Voir un film est un sport ?
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Bonjour chemtov,
Non ce n’est pas un sport ( quoique!), c'est juste son commentaire entre parenthèses après le titre du film "U12"...cela fait un moment qu'on ne dit plus Cadet,junior etc...c'est moche mais c’est ainsi!
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Ah bon ? Dans mon club nous avons toujours des petits poussins, poussins, pupilles, benjamins, minimes, cadets et juniors.
Ce sont les ''seniors plus'' qui m'amusent plutôt.
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Chemtov,
Vous étiez aux championnats de France jeunes?
Voici le lien pour le palmarès où c'est bien indiqué U20 etc...
https://agen2023.ffechecs.org/palmares-2023/
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Oui, j'y étais (hélas), encore une fois (Agen, Agen, Agen, Agen, Agen, etc...
Oui, je sais. Pour les U10 etc... Mais rien ne vous y oblige. Mais ça... vous n'avez pas besoin de prêcher un convaincu au sujet du niveau de nos dirigeants qui croient qu'on joue au foot (regardez les systèmes d'équipe, les nulles qui ne sont pas mentionnées et plein d'autres choses qui font rire nos voisins) .
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Dans le film "la taupe" tiré du livre de J.Le Carré, les pièces du jeu sont utilisées pour mettre une petite photo de la taupe recherchée...
Oui je sais Chemtov,j’ai eu des échos!
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Germaine Richier, expo à Beaubourg jusqu'au juin:l'échiquier
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ce soir sur Arte, "L'affaire Thomas Crown" ...
(que j'aurais aimé jouer "avec"(contre) Faye Dunaway ! ;-)
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Encore Stendhal... (Cf Lucien Leuwen cité dans ces topics lors du Tournoi International de Malakoff 2022 si je me souviens bien).
Cette fois-ci, à la faveur de l'écoute d'un podcast pas si dégueu (même si rien ne vaudra jamais le livre aucun doute là-dessus, mais écouter un podcast peut joindre l'utile et l'agréable lorsque l'on pratique le footing) concernant le Rouge et le Noir.
Ma lecture de cette œuvre majeure au Lycée ne m'avait pas laissé ce souvenir précis à savoir que le jeu d’échecs avait une occurrence dans le texte.
Nous sommes chapitre IX "Le bal"
Extrait.
– Notez que la révolution à la tête de laquelle je me suis trouvé, continua
le comte Altamira, n’a pas réussi, uniquement parce que je n’ai pas voulu
faire tomber trois têtes et distribuer à nos partisans sept à huit millions qui se
trouvaient dans une caisse dont j’avais la clef. Mon roi, qui aujourd’hui brûle
de me faire pendre, et qui, avant la révolte me tutoyait, m’eût donné le grand
cordon de son ordre si j’avais fait tomber ces trois têtes et distribuer l’argent
de ces caisses, car j’aurais obtenu au moins un demi-succès, et mon pays eût
eu une charte telle quelle… Ainsi va le monde, c’est une partie d’échecs.
– Alors, reprit Julien l’œil en feu, vous ne saviez pas le jeu ; maintenant…
– Je ferais tomber des têtes, voulez-vous dire, et je ne serais pas un
Girondin comme vous me le faisiez entendre l’autre jour ?… Je vous
répondrai, dit Altamira d’un air triste, quand vous aurez tué un homme
en duel, ce qui encore est bien moins laid que de le faire exécuter par un
bourreau.
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Le pion, roman de Paco Cerdà.
Mon sentiment, mitigé, par ici...
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Je ne me souvenais pas non plus du jeu d'échecs dans le célebre " le rouge et le noir " !
D'une manière plus générale, je pense que tous les auteurs et textes découverts à l'adolescence ( college ou lycée ) , par exemple ceux des célèbres " Laguarde et Michard" méritent largement d'être relus à l'age adulte mûr car ils sont souvent bien plus beaux et instructifs que dans nos souvenirs de jeunesse et on les apprecie souvent bien differemment à 50 ans qu'à 16 ans...
Merci Krusti pour toutes ces pépites litteraires que vous partagez sur le forum !
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Ce serait intéressant de creuser et de savoir ce qu'il entendait vraiment par cela ( ''Ainsi va le monde, c’est une partie d’échecs'').
Cela me rappelle une vieille blague, entendue dans ma jeunesse (dont voici une variante, un peu différente, retrouvée sur le net ) :
''- Tu sais, Rabbi, pendant ces vingt années de réflexion solitaire au sommet de ma montagne, seul dans la froidure de l'hiver, seul dans la chaleur de l'été, au cours de ces vingt années de réflexion, j'ai découvert que la vie, Rabbi, la vie, c'est comme un grand jet d'eau.
- Ah, oui, Jacob mon fils ? La vie est comme un grand jet d'eau ?... Intéressant... Très intéressant. Mais... tu es bien certain que la vie c'est comme...
- Hum... Hé bien... A bien y réfléchir, Rabbi, peut-être que finalement, la vie n'est pas comme un jet d'eau.''
Pareil... Je me demande... finalement... le monde... peut-être ne va-t-il pas du tout comme une partie d'échecs (enfin... cela dépend qui joue...).
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Le sacrifice du Roi, Plon 2023.
Mon sentiment sur ce livre par ici.
Bonne lecture.
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Le post initial incluant les musées je place ici, suite à sa disparition, mon humble hommage à la mémoire de l'immense "Isabelle (Sztrauch) Choko, championne de France 1956" moment douloureux pour lequel ce post est ouvert.
Pourquoi ici ? Parce qu'en 2021, à l'automne, j'étais à Varsovie et je me suis rendu au relativement récent (première pierre en 2007) "Musée de l'Histoire des Juifs polonais" construit sur le site symbolique du ghetto de Varsovie.
On y croise le jeu d'échecs à au moins deux reprises, séquences tout à fait bouleversantes.
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Dommage que ce site de ce musée n'ait pas une version en yiddish (au moins en alphabet latin, donc relativement compréhensible pour les germanophones). Mais il y a une version en anglais (https://www.polin.pl/en)
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Je signale une très brève apparition de ce qui ressemblait à un jeu d'échecs (pas mis en valeur, juste un accessoire dans un décor un peu chargé) dans Oppenheimer (Ch. Nolan, 2023) sorti la semaine passée.
Une scène au début du film où le savant rend visite à un de ses confrères dans une université.
Sous réserve toutefois, il me faudra une confirmation, ce fût si court à l'écran...
@Krusti: cela sera plus simple de vérifier via un DVD du film l'an prochain pour faire un arrêt sur image.
Un film extraordinaire! Le voir en salle constitue une expérience immersive de cinéma tant la musique et le design sonore sont des composantes importantes dans ce film.
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C'est bien noté @Kosmo, récemment j'ai croisé sur mon chemin la cristallerie Daum au sortir de la place Vendôme à Paris. Un régal pour les yeux, une interrogation pour le portefeuille, un espoir pour le commerce extérieur.
Bonne visite (du site au moins).
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Je regardais du côté des informations de l’Ambassade de France en Pologne quand soudain.
(exposition en Pologne d’œuvres de Camille Claudel 🇫🇷 et de ses contemporaines, sculptrices polonaises 🇵🇱 au Musée national de Varsovie)
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Bizarre... Normalement, cela devait être ''trait aux noirs'' (1.e4 e5 2.Cf3 Cc6 3.Fb5 d6 4.d4 Fd7 5.Cc3. Ligne théorique de la Steinitz de l'Espagnole) mais le coup h3, d'ailleurs inutile, est en trop.
Ou alors, c'était une partie plus ''amateur'', genre 1.e4 e5 2.Cf3 d6 3.Cc3 Fg4 4.Fb5+ Cc6 5.h3 Fd7 6.d4.
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Sortie dans les jours prochains d'un livre, l'échiquier, de l'immense écrivain Jean-Philippe Toussaint (dont je conseille entre autre la lecture de "L'urgence et la patience").
« Je voulais, écrit Jean-Philippe Toussaint, que ce livre traite autant des ouvertures que des fins de partie, je voulais que ce livre me raconte, m’invente, me recrée, m’établisse et me prolonge. Je voulais dire ma jeunesse et mon adolescence dans ce livre, je voulais débobiner, depuis ses origines, mes relations avec le jeu d’échecs, je voulais faire du jeu d’échecs le fil d’Ariane de ce livre et remonter ce fil jusqu’aux temps les plus reculés de mon enfance, je voulais qu’il y ait soixante-quatre chapitres dans ce livre, comme les soixante-quatre cases d’un échiquier. »
L’ayant reçu par la poste ce matin début de la lecture… maintenant !
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Provoquer le contact : Des scientifiques veulent inviter des extraterrestres à jouer aux échecs
20 août 2023 Source site internet Astro Univers
Comment entrer en contact avec des extraterrestres ? Cette question est restée sans réponse pendant des décennies, mais des chercheurs proposent aujourd’hui une méthode fascinante et incroyable : jouer aux échecs.
Les échecs pourraient-ils vraiment être la clé de la communication avec les « petits hommes verts » d’autres parties de la galaxie ?
Une équipe de scientifiques et d’ingénieurs travaillant sur les projets SETI (Search for Extraterrestrial Intelligence) a mis au point un plan audacieux pour établir un premier contact avec les extraterrestres.
Ils ont préparé un message à transmettre dans l’espace dans l’espoir d’obtenir une réponse. Et quelle meilleure façon d’entamer une conversation que d’offrir une invitation à jouer aux échecs ?
Jonathan Jiang, co-auteur du nouveau message « Beacon in the Galaxy » du Jet Propulsion Laboratory de la NASA, explique : « Nous connaissons maintenant l’existence de milliers d’exoplanètes, dont beaucoup pourraient potentiellement abriter une vie technologique ».
Il estime que, par rapport aux tentatives précédentes de contact avec des civilisations extraterrestres, les scientifiques disposent aujourd’hui d’informations plus précises et plus détaillées, ce qui pourrait faciliter l’établissement d’une connexion plus profonde.
Philip Rosen, ingénieur en énergie à la retraite et coauteur de l’article, souligne que les échecs peuvent constituer un outil puissant pour comprendre les processus logiques et les stratégies des civilisations extraterrestres. « L’établissement d’un terrain d’entente par le biais du jeu favoriserait une communication plus profonde et plus détaillée », suggère Rosen.
Toutefois, ce mode de communication soulève également des inquiétudes. Les scientifiques discutent des difficultés techniques potentielles et des aspects éthiques associés à ce type de contact.
Anders Sandberg, de l’Université d’Oxford, met en garde : « Un signal fort envoyé dans l’espace peut avoir des conséquences inattendues ». Il met en garde contre le risque d’attirer l’attention, voire l’hostilité, de civilisations extraterrestres.
Sandberg souligne également l’importance pour l’humanité d’apprendre à prendre des décisions collectives avant de tenter d’établir un contact avec une vie extraterrestre. Il souligne la nécessité de prendre en compte les diverses interprétations des messages, car ce qui peut nous sembler universel peut être totalement différent pour d’autres civilisations.
Douglas Vakoch, de METI (Messaging Extraterrestrial Intelligence), suggère d’envoyer une multitude de messages utilisant différents concepts. Cette approche permettrait aux scientifiques de mieux comprendre quelles méthodes sont les plus efficaces et trouvent un écho auprès des espèces extraterrestres.
En définitive, l’idée d’utiliser les échecs comme moyen de communication avec les civilisations extraterrestres est intrigante. Les scientifiques restent optimistes alors qu’ils explorent diverses voies pour établir un contact avec des intelligences extraterrestres inconnues.
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Pour intéressante qu'elle soit la communication ci-dessus n'a rien à voir avec le sujet du fil.
C'est dommage.
Sinon dans l'immense film "Le chemin des écoliers" à la distribution redoutable: Françoise Arnoul, Bourvil, Lino Ventura, Alain Delon, Jean-Claude Brialy, Pierre Mondy, Paulette Dubost on trouve clairement un échiquier derrière le bar.
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Coup de tonnerre dans cette rentrée littéraire 2023.
Mon approche ici...
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En effet cela donne envie de le lire. (Au passage, une petite coquille dans le texte, "dés lors" au lieu de "dès lors", sauf si c'est voulu avec le "décor" précédent ;-))
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Merci cé corrigeais.
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Précision, dans le dernier livre de Jean-Philippe Toussaint, L’ÉCHIQUIER (modeste recension ici), le docteur que l'auteur croise dans le centre d'Ophtalmologie se nomme Praggnanandhaa et aucune raison que cela soit un fake... quand on voit la manière dont il évoque sa relation avec Youssoupov et Andruet.
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J'invite nos amis lorrains à se rendre à l'Opéra de Nancy le Jeudi 07 septembre 2023 à 19h00 assister à l'enregistrement d'un masque et la plume consacré aux livres.
Cette émission sera diffusée bien sûr sur France Inter le dimanche suivant le 10 Septembre.
Le rapport avec les échecs ?
Et bien le livre que j'ai tant aimé et vanté sur mon blog, « L’échiquier » de Jean-Philippe Toussaint (Minuit), est au programme et quelque-chose me dit qu'Arnaud Viviant et Jérôme Garcin pour ne citer qu'eux, l'ont vraiment apprécié.
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Présence toute symbolique du jeu d'échecs dans le célèbre film français "Préparez vos mouchoirs", 1978, de Bertrand Blier avec Gérard Depardieu, Carole Laure, Patrick Dewaere, Michel Serrault.
On remarquera donc le jeune Riton Liebman qui interprète le rôle d'un enfant dont le père est un industriel du Nord. Il dispose d'un QI de 158, en est conscient et sait qu'il dirigera un jour. Probablement la boite de son père.
Il est envoyé en colo pour se frotter au monde des ouvriers, via leurs enfants. A partir de ce moment le film bascule mais c'est une autre histoire. En attendant ici, pour illustrer classiquement le frelaté lien intelligence/QI/échecs (les 2 premiers termes sont dans le film) le gamin apparait à l'écran et à plusieurs reprises avec un jeu d'échecs (là aux alentours de la 55° minute)
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Le podcast du jour:
Aujourd'hui, Le Book Club reçoit l'écrivain et traducteur Jean-Philippe Toussaint, à l’occasion de la parution de son livre "L’échiquier" ainsi que de sa nouvelle traduction du "Joueur d’échecs" de Stefan Zweig aux éditions de Minuit.
Avec Jean-Philippe Toussaint Écrivain et réalisateur belge de langue française.
Jean-Philippe Toussaint avance case après case sur l'échiquier de sa mémoire, tout en traduisant Stefan Zweig. Ces deux livres parus aux éditions de Minuit, sont liés par un fil d’Ariane.
Dans L'échiquier, Jean-Philippe Toussaint brasse une dense matière biographique en débobinant son enfance et adolescence tout en s’adonnant à sa relation affective au jeu d’échecs : soixante-quatre chapitres pour composer ce livre, comme les soixante-quatre cases d’un échiquier.
En miroir, Echecs est la nouvelle traduction de Schachnovelle, texte de Stefan Zweig publié de manière posthume en 1943 et plus connu sous le titre Le joueur d'échecs. Nouvelle que Stefan Zweig écrit entre 1938 et 1941 durant son exil à Rio de Janeiro au Brésil en s'inspirant de sa propre vie de solitude qu'il comble en rejouant des parties d'échecs.
Traduction et écriture sont au programme du jour.
Comment échapper à la tentation autobiographique ?
Je voulais qu’on ait l’impression d’un livre en train de s’écrire, que le lecteur soit pris à témoin, mais en réalité, c’est le fruit d’un très long travail. J’ai écrit pendant quatre mois, mais j’ai travaillé pendant deux ans pour l’organiser. Mon livre n’est pas écrit au fil de la plume, c’est toute une réflexion sur la création. J’ai toujours privilégié une littérature de recherches, et quand je commence un livre, je me pose des questions assez conceptuelles. Pour un livre comme celui-là, où j’ai bien senti qu’il y avait une tentation autobiographique, or, l’autobiographie ç’est presque un gros mot par rapport à la littérature de recherches. Donc, ce qui m’a occupé, c’est de trouver le moyen d’écrire quelque chose qui s’apparente à l’autobiographie. En fait, l’échiquier, c’est un livre qui tourne autour de la tentation autobiographique sans y succomber. Jean-Philippe Toussaint
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Pour compléter cette série d'infos sur Jean-Philippe Toussaint et son livre "L'Echiquier", je signale qu'il a aussi été invité dans une émission culturelle atypique sur la radio belge " la Première", la semaine passée:
"Dans quel monde on vit" : disponible en podcast sur auvio.rtbf.be durant 1 an; l'inscription sur le site est nécessaire et gratuite. MAIS, je pense qu'il faut être localisé au niveau adresse IP en Belgique pour y accéder...
Dans quel monde on vit?
(dans la 2e partie de l'émission, à partir de 29min)
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Avec notamment quelques minutes sur Gilles Andruet, ami de jeunesse de J.Ph.Toussaint... Présentation un peu bizarre... D'abord un extrait d'interview d'Andruet en 1989 (sur le coup de poing de Seret), ensuite un bond de six ans en avant (en relatant l'assassinat de 1995), et puis retour aux années de jeunesse, quand ils avaient tous les deux 20/21 ans (donc vers 1977/78).
Et ensuite J.Ph.Toussaint nous dit, en fait, qu'ils s'étaient perdus de vue depuis ces années.
Je me demande bien ce qu'il peut avoir écrit sur Andruet, qui était un obscur joueur à vingt ans, à la fin des années 70 (quand ils se sont connus). Ne connaissant pas (ou plus) le Gilles Andruet, MI, champion d'échecs, puis flambeur des années suivantes.
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Gilles andruet a été champion de France dans les années 80 ...tout comme Jean Luc Seret plusieurs fois d'ailleurs.
Au début des années 80 , il y avait en France très peu de joueurs français d'échecs titrés internationaux GM ou MI .
Nicolas Giffard, François Chevaldonnet, Michel Benoît, Aldo Haïk, Louis Roos, Francis Meinsohn , Richard Goldenberg , etc étaient pourtant de véritables vedettes , connus et admirés de tous les amateurs d'échecs en France.
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Gilles est devenu champion de France dix ans après sa rencontre avec l'écrivain. Sa vie était très différente en 1978 et en 1988. Je me rappelle de lui à Strasbourg en 1980, à Manchester en 1981 (encore non classé FIDE!), etc...
https://www.saund.co.uk/britbase/pgn/198109benedictine-viewer.html
En 1980, il n'y avait que trois MI en France, Todorcevic (Yougoslave), Haïk et Giffard (et un ancien inactif : Muffang). Les MI suivants ont été D.Roos, L.Roos, Seret et Andruet (1982). Et un an plus tard Cheval et Sellos.
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Je me rappelle de voyages épiques avec lui, notamment, seuls tous les deux, en 1983, dans l'émirat de Bahrein ! C'était tendu dans le coin...(guerre Iran-Irak, entre autres...)
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Ah oui ! j'avais totalement oublié Didier Sellos ...qui avait fait la une de couverture du magazine EUROPE-ECHECS en août 1983....( je viens de me replonger dans ma collection EE!! )
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Je me rends compte à quel point un joueur d'échecs reste dans la mémoire collective sans doute moins pour ses résultats sportifs (vainqueur de tournois ou bien titres Fide) que pour les livres et ouvrages qu'ils écrivent et sont dans nos bibliothèques....
Nicolas Giffard est à mon sens l'un des joueurs français qui a le plus œuvré pour le développement des échecs en France grâce à ses livres extraordinaires et remarquables, au meme titre que André Cheron ( livres de références sur les finales) , Alekhine (recueil de ses parties commentées)...
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Merci Krusti, j'ai lu et bien apprécié "l'échiquier",un livre très bien écrit - sorte de notes autobiographiques (même si ce n'est pas mon type habituel de lecture, un peu trop littéraire pour moi peut-être).
Les pages sur Andruet sont effectivement émouvantes et crédibles, il était bien tel que le décrit l'auteur et les pages sur la Bolée restituent l'atmosphère de l'époque, chez Renée.
Je le recommande également !
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Un retour d'un lecteur. Quel régal.
Bien content en + que cela t'ait plu @DocteurPipo.
J’ajoute à mon premier billet que dans la manière qu’a Toussaint de relater à la fois l’importance, pour ne pas dire plus, de l’amitié qu’il a eu pour Gilles Andruet, et, dans le même pas de temps, celle d’évoquer la discontinuité de leur fréquentation, il y avait sinon du génie du moins un gros savoir-faire littéraire.
Avec une économie de mots on devine comment et en un sens pourquoi les destins se séparent… des retrouvailles brèves d'ailleurs n’y feront rien.
En quelques-mots on voit comment Andruet s’échappe de cette histoire pour finalement s’échapper tout court pris par « le démon du jeu ».
C’est magistral, c'est très élégant.
Il sont nombreux ceux qui, voyant leur pote dériver vers l’interdit, l’innommable, l’ineffable, l'incompréhensible, le mystère, se contentent d’évoquer un passé sympathique puis un avenir qui ne les concerne plus. Pas de ça chez Toussaint.
A côte de cela, qui n’est tout de même pas l’alpha et l’oméga de sa vie (car oui c’est une auto-biographie en 64 chapitres) il y a aussi l’hilarante séquence du désormais célèbre film "Berlin, 10h46" avec le malchanceux et grincheux Youssoupov.
Et plein d'autres choses...
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En replay possibilité de réécoute du Masque et la plume (le dernier de Jérôme Garcin) dont un passage est consacré à l’Échiquier de Jean-Philippe Toussaint (possible Goncourt en tous cas sur la première liste si j'ai bien écouté).
Un livre très bien reçu par la critique et, àmha, très convenablement commenté.
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Je précise, pour Gilles Andruet, que si ''Sa vie était très différente en 1978 et en 1988'', il avait quand même, déjà, de sérieux problèmes avec ''l'interdit'' dès 1981 (peut-être avant aussi, mais ça, je n'en sais rien).
Yusupov comédien, dans un rôle de composition de ''malchanceux et grincheux'', ça doit être intéressant ! Bizarre que sur la page du lien suivant : https://www.senscritique.com/film/berlin_10h46/471621/details#casting-section, on n'ait pas pu mettre une photo du célébrissime Artur.
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Article intéressant dans le Monde rédigé par Tiphaine Samoyault dont le point de vie critique est souvent très riche, sur l'Echiquier de Jean-Philippe Toussaint.
Réservé aux abonnés voici le début...
(Je place momentanément ce post ici, ce qui n'est pas un "gros" HS, espérant par là me mettre à l'abri des subtiles et brillantes interventions à base de "torchon")
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Globalement le masque et la plume à adoré.
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Une série Tchèque (suffisamment rare pour le noter) en ce moment sur ARTE "Un espion très recherché" en 6 épisodes.
On y trouve une fugace apparition d'un jeu d'échecs c'est dans l'introduction du premier épisode. Un peu court pour en faire des caisses mais à noter pour un inventaire exhaustif.
(En même temps je n'ai pas terminé le visionnage de la série)
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Dans l'épisode 4/6 de la série évoquée supra le jeu d’échecs apparait.
Nous sommes dans un HP et deux joueuses jouent une partie sous le regard de l'héroïne.
Nos avons même droit à un "échec" sur l'échiquier.
Cliché 1 et 2.
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Je ne sais pas si cette citation du marquis de Bièvre a déjà été proposée :
"Hannibal, le jour de la bataille de Zama, n'avait pu gagner une seule partie d'échecs parce qu'il avait toujours eu Scipion devant lui."
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Je ne sais pas si ce livre a déjà été mentionné, mais dans "Sauver Mozart", de Raphaël Jerusalmy, le personnage principal, critique musical atteint de tuberculose, joue parfois aux échecs avec certains malades qu'il côtoie au sanatorium. Les parties sont parfois seulement mentionnées, d'autres fois brièvement décrites.
"Partie d'échecs avec Günter. Il a gagné. Mais pas en finesse. Il a massé tous ses pions à droite de l'échiquier, me forçant à jouer sur la défensive, pour le bloquer. J'aurais dû lancer mon fou vers la gauche, en franc-tireur. Faire diversion. Son roi était mal gardé. J'aurais dû chercher la faille."
Echec et mat en seize coups ! J'ai sacrifié tous mes soldats et puis j'ai foncé dans le tas, droit sur le roi. Günter était surpris. Il s'est écroulé de fatigue sur son lit.
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Belle trouvaille @monalisa, conseillerais-tu la lecture de ce livre qui semble (comme d'autres du même auteur) avoir reçu un assez bon accueil critique ?
J'en profite pour glisser 3 liens, en direction d'un sitcom qui a connu son heure de gloire (malgré les rires enregistrés) en son temps.
Lien 1.
Lien 2.
Lien 3.
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@Krusti : oui, absolument (mais pas spécialement pour les échecs, ce n'est pas le sujet) !
Je n'étais pas emballée après les premières pages : c'est un journal et le style est un peu abrupt, souvent télégraphique. Mais je me suis laissée emporter par l'histoire et j'ai finalement beaucoup aimé.
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Bonjour
Qui parmi vous a lu "La partie Italienne " d'Antoine Choplin paru en livre de poche.
Krusti je suppose...
Vos avis ?
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@gbertola oui en effet, lu l'an dernier. J'en ai fait un bref retour ici.
Sinon Jean-Philippe Toussaint a eu la gentillesse de laisser un commentaire sur mon blog, sur l'article traitant de son dernier ouvrage. Il y laisse une information qui va nous intéresser...
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Merci c'est toujours un plaisir de vous lire!
Sinon JP Toussaint est à Lausanne ce samedi pour une séance de dédicace (Librairie Payot). J'hésite à relire sa traduction de la nouvelle de Zweig qu'il vient de publier.
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Merci ça me touche beaucoup.
Pour ce qui concerne la dernière traduction du Joueur d'échecs de Zweig par JP Toussaint, j'hésitais également... et puis je l'ai commandé.
Il sera demain entre mes mains.
Je reste sur une bonne impression du livre en GF sous la direction de Diane Meur mais plus sans doute grâce à son appareil critique.
Je l'avais du reste furieusement annoté.
J'attends avec impatience de savoir comment Toussaint va traiter la question du « Stümper » que Diane Meur avait traduit maladroitement à mon sens par gâcheur.
Sur ce livre ainsi que sur deux BDs d'aprés le roman j'ai proposé mes lectures ici et là....
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