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Bacrot vs FFE par Penarol le  [Aller à la fin] | Actualités |
alors on a du nouveau ?


Franxis, le
Selon Ducouloir , Laurent Fressinet serait forfait et Etienne retrouve sa place. Je ne connais pas ses sources.


L'équipe de France serait plus forte avec Etienne Bacrot ET laurent Fressinet jouant ensembles.


Je n'ai jamais écrit cela. Bacrot bénéficie du choix de la FFE pour jouer la Coupe du Monde, et Fressinet ne participe pas pour la 1ère fois depuis longtemps : il ne s'est pas qualifié (mais était-il de la dernière ? j'ai un doute).

Pour le Championnat d'Europe, Bacrot n'est pas sélectionné par le pôle performance de la FFE.


Franxis, le
Désolé j'avais mal compris. Tu parlais de la coupe du monde.


C'est rien. En même temps, les décisions fédérales n'ont pas un poil de cohérence. Tout est donc possible, à commencer par un pôle performance qui se passe du meilleur joueur français disponible pour le Championnat d'Europe parce que celui-ci commet le crime de lèse-majesté de vendre du matériel échiquéen en ligne.


@Ducouloir
Ah ce serait ça la raison ?!


La polémique de la qualification ou non de Etienne Bacrot par la FFE dans l'équipe de France me semble mettre en relief un autre point important :
Le renouvellement de génération des meilleurs joueurs français.

Maxime Vachier Lagrave , Etienne Bacrot, Laurent Fressinet sont nos meilleurs joueurs depuis de très longues années...et on oublie qu'ils ont tous passés largement la trentaine...( idem pour de nombreux autres GMI francais ..)

Adrea Marc Maurizzi semble être le seul jeune joueur capable de suivre leurs traces pour jouer avec succès dans les plus grandes compétitions internationales.

Je mettrais à part Firouzja qui est certes un champion exceptionnel mais qui est naturalisé depuis peu et pas formé en France.

Ma question est simple : Pourquoi la France ne dispose t elle pas de 3 ou 4 très forts GMI (2600) de moins de 20 ans pour suivre les traces de MVL Bacrot Fressinet ? Maurizzi semble être bien isolé dans sa génération...

(Moussard et Lagarde ne sont plus des enfants)
́
Quelle politique féderale pourrait améliorer le niveau de nos jeunes joueurs (minimes cadets juniors) à l'international ?


MChoiz, le
@thierrycatalan, les GMI 2600 de moins de 20 ans, cela ne court pas les rues, il n'y en a que 19 dans le monde dont 7 indiens, 3 russes, un seul américain et par ex. 0 chinois... En avoir un, c'est plutôt dans la norme pour la France, si on en avait 4 rapporté à la population française, ça serait plutôt une énorme anomalie statistique.


Curieux de se plaindre à la fois du manque de forts jeunes et de recommander pour les meilleurs d’aller à l’école !
On ne peut pas tout avoir…
Sinon la formation en France par ses résultats chez les jeunes semble largement aussi bonne que celle des pays comparables, c’est à dire l’Europe de l’Ouest.
Les jeunes Français sont ceux qui ont les meilleurs résultats dans ce groupe occidental.


@thierrycatalan

Tout simplement parce que passer la barre des 2600 avant 20 ans reste exceptionnel et donc très rare.
En France, seul Bacrot, MVL, Fressinet, Edouard et Maurizzi ont réussi cet exploit.
Donc on est plus proche d'un Français tous les 5 ans que 3 ou 4 en même temps.

A force d'être abreuvé d'exploit de prodiges toujours plus forts toujours plus jeunes, on en perd le sens des réalités.


Il me semble que Bacrot MVL Fressinet et beaucoup d'autres GMI français ont eu une scolarité " normale " .
Je me rends compte en effet que 2600 elo à 20 ans reste rare dans le monde ..je me suis mal exprimé, mon idée était plutôt un niveau international très élevé... le titre de GMI à 20 ans est donc plus proche de ma pensée.

Si la FFE pouvait ambitionner de pouvoir aider chaque année un jeune ( disons junior) joueur français devenir MI puis GMI , cela serait formidable pour l'equipe de France.


Penarol, le
Puisque nous sommes désormais "officiellement" un sport en France (l'épisode journal officiel qui a pourtant valeur de loi n'est manifestement pas bien assimilé) il faudrait probablement construire un centre de formation ou une forme de sport - étude échecs adapté. A voir.


Il me semble que depuis l'année dernière plusieurs établissements scolaires ont ouvert des sections sport étude Echecs.


Il y a un paquet de sections sport-études Echecs


"un paquet" me semble légèrement excessif.

C'est 9 collèges et 1 lycée qui proposent une section Sport Etudes Echecs


Penarol, le
Je parlais d'un vrai truc avec des profs GMI (2600+) français ou étrangers.


TomTom, le
Est-ce que cette nouvelle option ne risque pas d'augmenter le taux d'échec au bac? (ok je sors...)


Chemtov, le
@Tom Tom : Voici ce qu'on faisait déjà il y a quarante ans (et qui a duré trente ans). Les taux de réussite au bac devaient frôler le 100% et plus d'une dizaine de joueurs sont devenus MI, MIF, MF ou de bons 2300. C'était un début, c'était encore peu élaboré. Mais quand même pas mal, pour l'époque... Le projet était de créer ensuite une section dans chacune des vingt autres régions. Que de temps perdu depuis...

SECTION ECHECS

L'Education Nationale et la Fédération Française des Echecs, la Région Alsace, Jeunesse et Sport et la Ligue d'Alsace des Echecs proposent aux jeunes gens et jeunes filles entrant ou fréquentant le Lycée Kléber, la pratique d'une option concernant le Jeu d'Echecs. La section sportive ''Etudes Jeu d'Echecs'' est destinée aux élèves de seconde, première et terminale. Le niveau scolaire doit être bon, les élèves devant pouvoir concilier études et compétitions échiquéennes. Les cours sont assurés par un Maître International, M.......

L'entraînement échiquéen comporte au minimum :
_ 4 heures éventuellement en deux séances.
_ 5 heures mensuelles, éventuellement en une séance.
_ un travail personnel extra-horaire déterminé par le professeur-entraîneur et nécessitant un effort quotidien.
_ une pratique obligatoire de la compétition à haut niveau et hors lycée, sous la direction de la commission technique.

Le régime peut être l'externat ou la demi-pension. Un hébergement en internat est possible au Lycée Marc Bloch de Bischheim : les demandes d'admission sont à formuler par la famille auprès de ce dernier.

La sélection s'effectue à deux niveaux :
_ au niveau scolaire par le proviseur du lycée.
_ au niveau échiquéen par le Directeur Fédéral de l'Ecole Nationale du Jeu d'Echecs.

Les candidatures sont à adresser, sur papier libre à :
M....... ............
Directeur Fédéral de l'Ecole Nationale du Jeu d'Echecs

Cette demande devra s'accompagner :
_ de la fiche individuelle de candidature
_ du curriculum vitae échuquéen
_ du dernier classement elo national ou international
_ de la liste des titres éventuels
_ des photocopies des bulletins des deux premiers trimestres de l'année en cours
_ pour une entrée en première ou terminale, le candidat est prié de préciser la section souhaitée.

En cas d'admission, les élèves s'engagent à suivre régulièrement les cours d'échecs du mercredi et à participer aux compétitions par équipe de leur club.


Penarol, le
La variante "Strasbourg" est absolument excellente (merci Michel Roos - un Dieu français des échecs - j'ai déjà donné mon sentiment là-dessus). Devenir bachelier et 2300-2400 Elo c'est vraiment super.
Mais nous parlons d'essayer d'obtenir des GMI (si possible 2600-2700).
C'est un autre sujet. Il faut être plus pointu en s'inspirant d'autres modèles (Handball, football, Athlétisme etc etc).


Chemtov, le
Oui, bien sûr, obtenir des GM est l'objectif d'aujourd'hui. Mais dans la France du début des années 80, le niveau MI était déjà rarissime. C'était une première étape fondatrice. L'aventure aurait pu continuer et se développer pour parvenir à l'objectif d'aujourd'hui. Mon père imaginait aussi un genre de Bataillon de Joinville (de bons élèves/soldats au service de la grande cause échiquéenne) !


Julo62, le
@Chemtov
Je suis d'accord avec vous, avec un "petit échantillon" de joueurs, ces résultats sont très bons, même excellents.
Pour moi l'image qu'on a de la répartition des joueurs selon leur force (le fameux chapeau de gendarme) n'est pas fausse dans sa pointe haute, mais dans sa pointe basse et son ventre.

Je ne suis vraiment pas prêt à parier qu'avec 10 fois plus de joueurs initiés (dans une optique de repérage des talents)on aurait 10 fois plus de très forts joueurs.
On est obligé d'en rester aux conjectures puisqu'il s'agit plus, approximativement, de science humaine que de science dure, mais il est très possible, pour prendre l'exemple de la France, qu'avec une détection 10, 20 fois plus massive, MVL aurait été quand-même le seul de sa génération à ce niveau.

Et ce pour différentes raisons :
- Ces capacités cognitives-là sont extrêmement rares (plus que notre entendement intuitif peut nous le laisse penser, à mon avis),
- Il est très possible que les autres individus possédant ces aptitudes n'aient pas le goût de les utiliser pour les échecs. Et je crois que c'est un moteur, pour ces joueurs, aussi important que leurs compétences d'avoir un lien particulier, voir affectif, avec le jeu. (Comme les musiciens, les scientifiques... À ce même niveau d'excellence).


D’autre part il y a des questions qui se posent sur l’avenir professionnel des échecs.
On sait déjà que même à 2600, il n’y a guère de ressources garanties, hors cours, vidéos et livres.
Est-ce qu’aujourd’hui un jeune super doué a intérêt à donner autant de temps et d’énergie pour une activité aussi peu lucrative ?
Je dirais ques cela vaut le coup pour un futur top 10, mais pas pour un bon GM.


Julo62, le
@Doc
Exactement.
Si on prend l'exemple d'un joueur comme Laurent Fressinet, il a été top 25 ou 30 mondial et classé au dessus des 2700 pendant plusieurs années.
C'est indubitablement une prouesse extrêmement rare que d'obtenir ce niveau et ses résultats.
Je pense qu'il a plus retiré de sa carrière par ses autres activités (en particulier d'être dans l'équipe de M. Carlsen qui était une exception dans ce qui se pratique dans le domaine, même à ce niveau) que grâce à son activité de joueur.

Et pour revenir aux "statistiques", je pense intéressant de regarder nos voisins allemands et néerlandais.
Le jeu d'échecs y est, historiquement, beaucoup plus "populaire" qu'en France. Les exemples de joueurs ayant atteint le top niveau, y sont aussi plus anciens.
D'autre part, dans ces deux pays, il n'y a pas le même "blocage" sociétal qu'en France et on y voit plus fréquemment des sportifs (même dans des sports "populaires" comme le football) qui sont issus de catégories sociales relativement élevées. Pourtant voir percer un joueur comme Keymer est bien, là-bas aussi, une véritable exception.
Par contre, dans la catégorie "en dessous" la densité est plus grande que chez nous. Ce qui tend à me confirmer dans mon opinion concernant l'extrême rareté de ces parcours.


atha, le
@Ducouloir, si j’ai les bonnes info, le problème n’est pas qu’il vende du matériel, mais qu’il demande à la FFE qu’elle face un appel d’offre quand les clubs achètent du matériel par l’intermédiaire de la fédération.


MChoiz, le
Les sections "sport-étude" n'ont pas grand intérêt pour les échecs si on parle de former des joueurs du top niveau mondial. Cela regroupe des jeunes qui aiment les échecs et ont un bon niveau régional ou national mais ne sont pas du tout dans la haute performance.

Il faut savoir qu'un jeune qui n'est pas top 30-50 dès l'âge de 10-12 ans a des chances quasiment nulles de devenir 2600+ et ceux qui y arrivent en dehors de ces temps de passage ont en général un retard dû à leur âge d'apprentissage et des progressions fulgurantes qui se détectent rapidement.

Comme dit @DocteurPipo, c'est avant tout du temps personnel (pas que des cours) à passer sur les échecs, le pool de joueurs qui ont le potentiel d'être 2600+ est déjà réduit, et parmi ceux-là, certains font le choix de ne pas être joueur pro ou d'autres sont talentueux mais n'ont simplement pas très envie de travailler. C'est d'autant plus vrai que la concurrence est féroce dès le plus jeune âge, ce qui peut décourager rapidement.

La France est toujours 6-8eme nation mondiale et c'est à peu près son rang, ça sera difficile de faire mieux. De temps en temps, on aura un génie par génération ou un coup de chance (comme un Carlsen tombé du ciel en Norvège), ou un ou deux jeunes vraiment très motivés et travailleurs.

La Turquie par ex, voit enfin émerger deux très forts joueurs (Erdogmus et Gurel) mais ça fait 20 ans qu'ils travaillent et ils ont plus d'un million de licenciés...


sur les joueurs prometteurs qui arrêtent, MVL, dans son article sur son site sur ses championnats de France jeunes (donc jusqu'à 13 ans pour lui), cite 2 joueurs qui étaient de son niveau (voire supérieurs) et qui ont arrêté les échecs


On peut aimer le jeu d'échecs ... et même avoir certaines dispositions et facilités pour pratiquer ce jeu en compétition, mais un jeune adolescent peut aussi découvrir et aimer une foule d'autres activités en parallèle pour lesquelles il partagera son temps libre : la lecture, la musique, le dessin, le sport, la pétanque, la peinture, le cinéma, etc etc sans parler des " nouveaux" loisirs de notre époque (pas trop intéressant pour moi) comme les jeux videos ou les réseaux sociaux ....
J'aime toujours beaucoup les échecs depuis que j'ai découvert ce jeu il y a 50 ans ...mais j'aime tant d'autres choses aussi ...il me faudrait plusieurs vies pour explorer toutes les choses que j'aime....


Chemtov, le
Quand on pense que le sujet du post était Bacrot contre la FFE...


On y comprend qu'avoir des 2700, ça n'est pas si simple et que c'est quand même dommage de s'en passer parce qu'à la fédé, y'a quelqu'un (l'homme aux pulls rouges) qui ne peut pas l'encadrer.

On aurait pu titrer le fil : la fédé contre la fédé.


Athos, le
La situation du haut niveau aux Echecs n'a rien de particulier ou d'original. Un jeune cycliste, un jeune athlète est confronté à des difficultés identiques, et parfois pires, tenant dans les conditions d'existence et l'avenir, la liste est longue et l'on pourrait y ajouter les jeunes artistes, cinéastes, romanciers, etc.

La seule question à se poser est de savoir si le système actuel dans les Echecs permet d'assurer une vie digne et un avenir aux joueurs. Et là, on pourrait entendre les mouches voler et les institutions actuelles, publiques ou privées, disparaître sous le tapis ...

Il y a plein de modèles disponibles pourtant : l'INSEP, le sponsoring, les emplois aidés, etc.
Quant aux sections sports-études, outre qu'elles favorisent la détection, elles peuvent permettre de garantir un emploi à des MI notamment.
MChoiz nous parle de la Turquie et de son investissement depuis ... 20 ans. En France, on commence quand vraiment ?


MChoiz, le
@Athos, les sections sport-études ne favorisent pas la détection, c'est beaucoup, beaucoup trop tard. Qui est détecté aux échecs à 12-14 ans, dans une section du collège ? Cela n'existe pas.

Si on est honnête, ça ne sert pas à grand chose, et je crois que le niveau moyen dans ces sections est plutôt du niveau régional. C'est un modèle dédié au sport collectif ou adossé à des infrastructures sportives nécessaires pour s'entraîner qui est inutile aux échecs. Le nombre de gamins qui ont besoin (et surtout envie) d'un entraînement quotidien intensif pour suivre une voie de haute performance, ça se compte sur les doigts de la main et surtout ils n'ont pas besoin de déménager pour cela.

Les bons MI entraîneurs du haut-niveau français ont déjà tous du boulot, et même trop de boulot.


Athos, le
@MChoiz : Certainement, mais ne négligeons pas l'effet papillon. Plus on parle du Jeu, plus il attire, et autant former les gens que les laisser faire des blitz stupides sur le net, à mon sens.
Je ne sais pas si tous les MI français ne vont pas sursauter lorsque vous dites qu'ils ont trop de boulot ... rémunéré ;-).

Reste que la France souffre ici d'un déficit structurel, bien des pays, vous citiez la Turquie, ont investi. Est-ce que pour autant nous aurions plus de joueurs de haut niveau ayant un avenir ? Nul ne peut le savoir tant que cet effort n'est pas fait ...
Il reste que, pour des raisons diverses, les jeunes joueurs des pays émergents démontrent peut-être une volonté ou un sens du sacrifice supérieurs pour atteindre le haut niveau. Il suffit de voir l'évolution du classement mondial, c'est édifiant (et cela vaut dans bien d'autres sports, tennis, cyclisme, etc.).


splash, le
@Athos
bah non la multitude de blitz c'est justement ce qui fait qu'ils accumulent beaucoup d'expérience et progressent très vite
l'un n'empêche pas l'autre
et très rapidement c'est plutôt des GMI de très haut niveau qu'il faut

on a une belle génération qui arrive, est ce qu'il y aura un top GM parmi eux? ca c'est trop tôt pour le dire mais ils sont tous bien pris en charge


pour en revenir au post initial il y a eu un rdv devant le CNOSF
et comme on n'a pas de news sur le résultat et que le début de la compétition est le 11 octobre, on peut en conclure que l'équipe reste inchangée


Julo62, le
Le "sport-étude" (dans le secondaire : collège et lycée) n'est pas un chemin vers le haut niveau, c'est une façon d'adapter la scolarité, un peu une "option sport".
Le haut niveau, c'est via les centres de formation (en pratique dans les sports collectifs où il y a de l'argent) ou les pôles-France.
D'accord avec MChoiz, aux échecs non plus, ce ne serait pas forcément adapté, si l'idée est de renforcer le haut niveau.


Athos, le
Il y a-t-il un pilote dans la politique de haut niveau ? Et pendant ce temps-là les autres nations progressent. Toute ressemblance avec la situation de la France ne saurait être que fortuite !


Chemtov, le
Y-a-t-il de l’argent pour cela ?


@ Athos : je crains que vous ne connaissiez pas bien le sujet.
Le problème en France est le même que dans les autres pays occidentaux : pour un enfant doué une carrière aux échecs, si elle est une chance en Inde, est une catastrophe pour une famille.
Dans les petites catégories, les Français font d’excellents résultats.
Ensuite c’est souvent tout pour l’école, on arrête les échecs et on se concentre pour entrer à Polytechnique, l’Ecole Normale et aujourd’hui plutôt même des établissements anglophones en Angleterre ou aux USA pour les plus fortunés.


Julo62, le
@ Chemtov
Non, évidemment !

@ Doc
D'accord avec toi. Surtout que l'image a changé. Le jeu, et les joueurs ont plutôt une bonne image, à mon avis, et ils sont plus connus des gens éloignés des échecs qu'ils ne l'étaient il n'y a ne serait-ce que 20 ans. Mais quand il s'agit de faire une comparaison avec d'autres situations (et sans doute pas plus difficile à atteindre), les échecs traînent largement la patte.

Édit :
À contrario, pour un jeune turc, un pays dont on part encore aujourd'hui pour des raisons économiques, ou en Inde où, les jeunes diplômés s'expatrient toujours, la situation de joueurs d'échecs du top niveau semble bien plus valorisante.


Athos, le
@DocteurPipo : je crains que vous n'ayez pas lu ce que j'ai écrit mais ce n'est pas grave. Mais vous dites vous-même que la carrière d'un 2600 français est très ... incertaine.
En effet, d'une part, la carrière professionnelle peut primer, quoiqu'on ait vu des joueurs faire les deux (Botvinnik, Fine, etc.), d'autre part la filière Echecs ne garantit rien quant à l'avenir (à défaut de plans de financement du type sponsoring, etc.) et enfin il est bien possible que les jeunes joueurs occidentaux aient moins le sens de l'effort que les joueurs des pays émergents.

Ce n'est pas moi qui ai parlé de la Turquie et de son investissement sur 20 ans, peut-être que moins de nombrilisme ferait du bien en la matière.
Sinon Sultan Kan n'avait pas fait de grandes écoles et jouait très bien pourtant. Il ne faut pas corréler le niveau aux Echecs avec un niveau intellectuel propre à devenir une bête à concours.


Julo62, le
"La jeunesse d’aujourd’hui est pourrie jusqu’aux tréfonds, mauvaise, irréligieuse et paresseuse. Elle ne sera jamais comme la jeunesse du passé et sera incapable de préserver notre civilisation."
Tablette d'argile babylonienne, env. 3000 AP.


@Ducouloir

Il y aurait donc un rapport entre l'affaire Bacrot vs FFE et l'affaire Ranucci ! ;-)


Julo62, le
@KingCarl
Rhôôô ;-)


ref Julo : il faut croire que celui qui a écrit cette tablette babylonienne ne s'était pas trompé !

Aujourd’hui, il ne reste de Babylone que des monticules et des ruines, un véritable désert....

Mais pas besoin de savoir déchiffrer une tablette de Hammourabi pour s'en convaincre, il suffit de relire en livre de poche : “ MENÉ, MENÉ, TEQEL et PARSÎN. ” dans le livre de Daniel (chapitre 5)


Julo62, le
@ thierry
Même si on ne considère, en aucun point, l'empire achéménide et ses successeurs comme une continuation des royaumes babyloniens, alors, l'érudit de la tablette ne s'est trompé que d'environ 25 générations, ou 5 siècles.
Puissions-nous avoir les mêmes cassandre^^


Chemtov, le
@KingCarl : Je sèche toujours sur ''l'homme au pull rouge'' à la FFE...

@Athos : J'aurais simplement pris Fischer comme exemple, à la place de Sultan Khan. Par ailleurs, j'ai rencontré autant de GM incultes et pas fute-fute que de super matheux faibles aux échecs.

@thierrycatalan : Ah... ce Daniel ! Tiens, j'ai appris récemment (lors du Grand Swiss) que son tombeau (immense) se trouve à Samarkand.


Moi je sèche toujours sur 'l'homme au pull rouge'' dans les deux affaires!


Dans La psychologie aux échecs de Nikolaï Krogius, l'auteur conseille, pour épouvanter l'adversaire, de revêtir un pull rouge...

Au début des années 90, le seul joueur qui se trimbalait de façon récurrente avec un tel accoutrement, c'était Relange. Est-ce qu'il avait lu ce bouquin ou eu vent du tuyau ?

Un autre sportif (un vrai cette fois-ci) a utilisé abondamment cette couleur, pour des résultats un poil plus probants :

Quand il joue, il enfile des polos souvent clairs, boutonnés jusqu’au cou. Les manches sont coupées ample, pour faciliter le mouvement. Lors de chaque finale de tournoi, la couleur de la chemise est impérativement rouge (rouge sang, bordeaux, pourpre, chiné, toutes les nuances, mais rouge). Les photos avec les trophées ont ainsi la même dominante. Le hasard n’a pas de place. Et le rouge, couleur carnassière, est un message.

Côté psychologie, le golf propose bien plus que les quelques rudiments parfois pathétiques de Krogius (l'arnaque à la pendule), la Bible restant pour tout golfeur Your 15th Club de Bob Rotella.


La réponse de l'homme aux pulls rouges concernant la non sélection d'Etienne Bacrot en équipe de France :
https://www.youtube.com/live/1dj_i3BRPyA?si=RPbZF2gyD9FDhKlz&t=2600


r2d2, le
J'en retiens donc qu' Etienne Bacrot n'a pas été sélectionné par Mazé.
Et que la raison invoquée est que la présence d'Etienne soit un facteur de "confusion" pour l'EDF.
On aimerait connaitre la raison de ce facteur de "confusion".
Son degré de docilité et d'acceptation de la parole sainte n'est peut etre pas assez affirmée?
Au niveau sportif, les jeunes sélectionnés ont certainemetn beaucoup de talent, mais c'est une belle connerie de se passer d'un joueur de la classe d'Etienne Bacrot.


yegonzo, le
42:50


@Ducouloir

Au début des années 90, E. Relange était classé combien : 2100 , 2200 ?

Donc c'est peut être la couleur de ses pulls qui lui ont permis de passer MI puis GM ;-)

Par contre je suis déçu car je pensait que le livre de Krogius était une référence sur le sujet !

Peux tu détailler l'arnaque à la pendule ?


splash, le
Message de Joal Gautier sur Facebook:

Le CNOSF a rendu le 3 octobre une décision de conciliation importante dans le litige qui opposait Étienne Bacrot, que je représente, à la Fédération Française des Échecs (FFE).
Etienne Bacrot contestait la décision de la FFE de ne pas le sélectionner en équipe de France pour le championnat d’Europe d’échecs qui se déroule à Batoumi du 5 au 14 octobre 2025.
Il mettait essentiellement en avant l’absence de critères publics de sélection qui crée une opacité contraire au principe de loyauté dû aux joueurs, une décision qui n’était pas fondée sur des critères purement sportifs et un doute sérieux sur la réalité et la qualité des décideurs.
Au terme d’un débat contradictoire, le CNOSF a relevé des irrégularités et des manquements imputables à la FFE : l’absence de publication des critères de sélection et un processus de sélection opaque qui jette « un doute plus que sérieux quant à la réalité du rôle joué par le sélectionneur dans la détermination de la composition de l’équipe de France pour le championnat d’Europe, susceptible d’entacher la décision contestée d’un vice d’incompétence de nature à en justifier l’annulation ».
Cependant, le CNOSF a proposé de maintenir la décision de non sélection compte tenu de l’impossibilité pour la FFE d’élaborer un processus de sélection conforme dans un délai très proche de la compétition, incluant la publication de ses critères, et permettant une préparation sereine des joueurs.
Au-delà du cas d’Etienne Bacrot, la décision du CNOSF impose à la FFE de tenir compte des irrégularités constatées afin de refondre totalement, dans les meilleurs délais, la procédure de sélection des joueurs des équipes de France.
Cette procédure devra également conduire « les dirigeants et responsables à adopter un comportement loyal et exclusif de toutes relations personnelles de nature à créer des interférences préjudiciables aux sportifs concernés ».
Il est temps que la FFE se réforme afin de garantir l’éthique sportive et l’égalité des joueurs et des joueuses.
Enfin, se pose, à court terme, la question de la réparation du préjudice d'Étienne Bacrot dont les mérites sportifs et son engagement pour l’équipe de France sont reconnus et indiscutables. Nous attendons de voir la position de la Fédération avant d’engager le contentieux indemnitaire.


@ King Karl : titre de MI et 2400 dès 1991 ou 1992. Il y a plus à glaner dans le livre de Bob Rotella que dans celui de Krogius...
De mémoire, l'arnaque à la pendule consistait à tromper l'adversaire en lui indiquant qu'il n'avait pas appuyé sur la pendule et à lui serrer la main dans la foulée... Du niveau incontestablement de la réponse apportée par Relange à la non-sélection de Bacrot qui en tient responsable Sébastien Maze, lequel affirmait pourtant que ça n'était pas son fait... Il désigne également le pôle performance de l'EDF, se planque derrière un calcul à long terme, pointe une ambiance qui serait meilleure sans le dit joueur (diffamation ?)... Tout cela manque singulièrement d'élégance et de retenue. J'espère qu'une candidature de qualité émergera lors des prochaines élections.

Il n'était pas non plus nécessaire, en regard du coût financier et environnemental, qu'Eloi aille à Batoumi (alors qu'Etienne, si).

@splash, merci : tout y est.


Tout ceci est une bien triste histoire pour les (vieux) amateurs comme moi qui aiment le jeu d'échecs.

Notre fédération FFE a connu de nombreuses polémiques dans le passé, certaines dues à l'amateurisme des statuts il y a 40 ans, d'autres au manque de procédures "non établies" et sujettes au "fait du prince", mais la majorité des problèmes au sein de notre fédération a toujours eu pour principale cause la nature humaine très imparfaite et les traits de caractère défaillants des gens aux responsabilités de la fédération... (ah l'orgueil !!)

Certes le jeu d'échecs est un combat sur l'échiquier, mais ceux qui sont élus au sein de la Fédération doivent savoir déposer les armes, pour œuvrer avec un esprit de consensus, de respect, d'humilité, de paix , afin de bâtir avec leurs "ex adversaires " devant l'échiquier ou aux élections, une fédération qui nous réjouisse tous , jeunes vieux , amateurs et professionnels. (Gens una summus)

Je suis malheureux de voir que depuis 50 ans , les joueurs d'échecs aux responsabilités de notre fédération sont souvent incapables de parler , dialoguer , échanger, communiquer , négocier, avec ceux qui demandent des explications ou éclaircissements sur des décisions fédérales qu'ils ne comprennent pas.

Eloi Relange , Sébastien Maze, et tous ceux qui travaillent à la Fédération méritent notre respect , tout comme Etienne Bacrot mérite le respect de la part de la fédération.


Merci yegonzo


Julo62, le
@ Ducouloir
Tu confonds peut-être de livre.
J'ai lu, et relu plusieurs fois, le livre de Krogius et il n'y a ni histoire de pull rouge ni ce genre d'arnaque.

Ce qui ressemble le plus à ce que tu mentionnes, pas pour le pull rouge, là je ne vois vraiment pas :

Il raconte comment Najdorf, perdant, pendant le zeitnot de son adversaire a volontairement mis quelque chose en prise, s'est pris la tête dans les mains après avoir fait mine de reprendre son coup, alors que c'était un piège basique.
Et il affirme que c'est une attitude parfaitement déloyale et indigne d'un tel joueur.

Il mentionne une "technique", celle, dans une position compromise, de se mettre volontairement en zeitnot. Le but étant de divertir l'adversaire de ce qu'il a à faire : continuer à bien jouer, en lui proposant l'idée d'un gain facile à cause de la pendule.
Et c'est un fait que ça peut être difficile de ne pas être parasité par la crise de temps de l'adversaire.

Le livre est vieux, de l'époque où on jouait sans incrément, l'auteur n'est sans doute pas toujours objectif, époque soviétique oblige, avec certains joueurs étrangers, ou non, mais je ne vouerai pas ce livre au pilon, loin de là même.
(Par contre je ne connais pas celuide Bob Rotella et sans doute est-il plus intéressant.)


Bellamy, le
Je considère que la non sélection d’Étienne Bacrot est à la fois injuste pour le joueur et mauvaise pour l’équipe.

Néanmoins, la décision de conciliation du CNOSF me laisse perplexe (si tant est qu’elle soit bien restituée par Joël Gautier). Dans quel autre sport y a-t-il « publication des critères de sélection » pour une ÉQUIPE ?


Pour le pull rouge, un entretien de Relange dans ces années-là (1993, 1994 ?) pour EE (époque Alain Fayard, SZ) ou Gambisco le mentionnait : il l'assumait comme tel. Du coup, il se trimbalait souvent en pull rouge. Mais j'en attribuais la paternité à Krogius. A vérifier, parce que j'avais trouvé ça léger comme astuce pratique.


Julo62, le
@ Ducouloir

Le Krogius est très peu "pratique" en fait.
Il fait plutôt l'exposé de notions qui importent à l'auteur, je me souviens particulièrement de :
- Les images soit la façon dont le joueur réagit face au stimulus visuel qu'est la position présente sur l'échiquier quand il réfléchit à son évolution.
- L'attention soit la capacité à maintenir sa concentration, et les défauts qu'elle peut avoir.

Il parle bien du zeitnot.
Il le définit, il en étudie ses causes, il en décrit les effets (justement dans les erreurs d'interprétation de l'image échiquéenne et dans les dégâts qu'il provoque au maintien de l'attention) et il ébauche des solutions à ce défaut même s'il explique les difficultés à régler ce problème.
De mémoire, le seul conseil qu'il donne à ce sujet est l’œuvre de Botvinik qui conseillait de jouer des parties d'entrainement en s'occupant principalement de la gestion du temps au détriment de la qualité du jeu. Il déclare que si ça fonctionne souvent pratiquement, ça n'a été ni le cas pour lui ni pour son auteur.

Il parle aussi d'autres sujets : du style, des erreurs, de la corrélation entre l'âge d'apprentissage et le pic des joueurs.

C'est un livre des années des années 70, certainement une sorte de "pot pourri" destiné au grand public.
Les sujets traités s'en ressentent, et, sans doute, certains peuvent sembler très peu pertinents aujourd'hui.
J'ai souvenir, cependant, d'explications peut-être basiques pour des spécialistes mais non dénuées de justesse et d'intérêt.
Je suis surpris que tu le considères si peu.

EDIT :
Krogius a publié (mais pas en langue française à ma connaissance) d'autres travaux, peut-être que le "pull rouge" se trouve ailleurs dans ses ouvrages.
Si c'est le cas, je te rejoins, c'est, disons, léger.


@ Julo62. En fait, ça me donne envie d'approfondir le sujet. J'ai relu quelques passages du Rotella aujourd'hui : c'est structurant... Outre le fait qu'il était Docteur en psychologie, il était aussi un excellent golfeur.

@ Bellamy ("Dans quel autre sport y a-t-il « publication des critères de sélection » pour une ÉQUIPE ?"). Au golf, lors de la sélection des joueurs de la Ryder Cup, les choix sont motivés par les sélectionneurs (hors de question de se dérober aux conférences de presse). Ceci dit, une partie de la sélection est contrainte : les meilleurs joueurs du classement mondial sont qualifiés d'office, ce qui évite des sélections des potes de Rory...
Avec ces critères là, Etienne, qui était le meilleur joueur français disponible, aurait été sélectionné d'office.

Il me semble que le plus malheureux dans tout ça, outre le préjudice d'Etienne, c'est que des membres de la FFE aient pu croire que ça passerait crème : ça laisse présager de la qualité de leurs décisions, pour peu qu'elles soient moins visibles.


@Ducouloir

Relange, c'est MI en 1994 et GM en 1998.

Concernant la psychologie aux Echecs, je trouve dommage d'être obliger de s'orienter vers un livre de golf compte tenu de l'abondance de l'édition échiquéenne. Bien que je sois conscient que certains concepts doivent être universels et s'appliquer quelque soit le sport ou la compétition.

Je trouve aussi marrant et paradoxal que ce soit l'auteur de :
"Je ne crois pas en la psychologie, je crois aux bons coups."
qui a le plus utilisé de stratagèmes conscients ou inconscients pour déstabiliser psychologiquement son adversaire lors d'un championnat du monde.


Julo62, le
(Je n’aborde pas le sujet de la sélection, je trouve ça pathétique.) Concernant la psychologie et les échecs, il y a 2 façons d'appréhender le sujet :
- Les échecs (les joueurs et leur comportements) comme objet d'étude pour les chercheurs en psychologie.
- La psychologie (les travaux réalisés dans ce domaine) pour ce que ça peut apporter au joueur d'échecs.

J'avais eu accès par ma BU à un ouvrage de F.Gobet, à l'époque (dans les années 90), certainement ce qui se faisait de plus récent en langue française.
Gobet est un enseignant-chercheur suisse en psychologie cognitive ET un MI qui a participé à plusieurs olympiades pour son pays (dans les années 80, peut-être a-t-il croisé Chemtov !?).

Je crois me souvenir d'une phrase en 4ème de couverture qui devait ressembler à : "Les échecs sont à la psychologie cognitive ce que les drosophiles sont à la génétique".
Honnêtement, je ne me souviens plus vraiment du livre que j'avais dû compulser à quelques occasions. Il a continué à publier sur le sujet.
Il n'est d'ailleurs pas le seul.

L'ouvrage en question (vraisemblablement épuisé) :
Les Memoires d'un joueur d'echecs, Éditions universitaires de Fribourg, 1993.


Je signale en passant les travaux de Ludovic MELIER sur le sujet. Ludovic MELIER fait partie de la commission "Art Culture et Histoire" de la FFE.

Voici sa présentation :
https://echecs.asso.fr/Actu.aspx?Ref=15638


Pour reprendre le sujet du post, je suis d’accord avec Bellamy : il est bizarre de demander de détailler les critères de sélection ( même si évidemment le élo en est un très sérieux !).
Hors l’affaire Bacrot, supposons que trois ou quatre joueurs de niveau équivalent soient candidats à la sélection - disons qu’ils se tiennent en 10/15 points.
Faut-il détailler pourquoi on prend X plutôt que Y ?
il y a dix ans environ, quand la France pouvait envisager l’or des Olympiades, avec Mvl + Bacrot + Fressinet, la question du 4e et du 5e joueur se posait, avec ( de mémoire)Bauer, Tkachiev, Gharamian, Édouard qui se valaient.
C’étaient presque toujours les deux mêmes qui étaient pris, apparemment sans trop de discussions, je ne sais pas pourquoi.
S’il faut détailler dans ce cas là, n’est-ce pas un peu délicat ?
Et quel sélectionneur accepterait de le faire ?


J'ai du mal à voir en quoi ce serait bizarre de détailler les critères de sélection.

La FFE est une fédération sportive délégataire qui prend des actes administratifs, parmi lesquels figurent l'organisation des compétitions officielles.

Elle doit dès lors respecter un certain nombre de principes, parmi lesquelles la non-discrimination. La publicité des critères de sélection me paraît être un minimum.

Il ne s'agit pas de détailler pourquoi on prend X plutôt qu'Y ( = motiver sa décision) mais plutôt de rendre public les critères sur lesquels on se fonde pour sélectionner.


Quels que soient les critères de sélection,écrits ou non, un problème se pose lorsqu'il y a incompatibilité d'humeur entre certains joueurs.

Alors, il faut bien trancher, possiblement en dehors des critères officiels.


J'ignore si c'est le cas dans "l'affaire BACROT".


Julo62, le
@ Doc
C'est peut-être simplement formel.
Il est possible qu'il y ait une obligation d'avoir des critères figés dans le règlement fédéral, même s'ils sont basiques : être de nationalité française, par exemple, avoir le statut professionnel ou avoir un titre, une limite d'âge... Et le fait qu'un sélectionneur est libre de choisir parmi tous les joueurs répondant aux critères.
Il me semble que ça existe, même pour le football, et certainement que des centaines voir des milliers de joueurs correspondent aux critères dans leur cas.

C'est peut-être ce document qui manque à la fédé.

Ça ne veut pas forcément dire que dans le document manquant, il y aurait les explications de la non sélection de Bacrot.

En tout cas, rien dans ce qui est écrit n'implique forcément plus.
Il y a eu une saisine juridique et on a une réponse juridique.


Édit:
S'il n'y a aucun document général de ce type à la fédé, alors la non sélection non motivée et largement inhabituelle renforce l'idée de préjudice.
S'il y a quelque part dans un tiroir un PV signé en AG qui entérine que le sélectionneur fait ce qu'il veut, ça dévalue, juridiquement, cette même idée.

(Bacrot a l'air d'avoir un avocat qui sait ce qu'il fait 😉)


Au fait, sait-on finalement qui a fait la sélection ?

Une personne seul ou un comité de sélection composé de plusieurs personnes ?

En athlétisme, sport que je connais bien, le Comité de sélection se compose :
- Du Président de la FFA
- Du Vice-président chargé du Haut-Niveau
- Du Directeur Technique National ;
- Du Directeur de la Haute Performance


Julo62, le
Dans la vidéo, il est dit que les sélectionneurs sélectionnent.
Ailleurs on entend que certaines décisions sont prises autrement.
Il n'existe pas de "comité de sélection", ni de consultation des PMU du secteur 😉


Julo62, le
Donc la fédé L'athlétisme a une procédure officielle avec un comité officiel. Ce que ne semble pas avoir notre fédé.
Je pense que chaque fédération est libre de s'organiser comme elle l'entend dans le respect des délégations.
Mais elle doit officialiser ces choses.
Ça a pu très bien fonctionner sans une régularisation pendant des années... Tant qu'il n'y avait pas de litige.


A mon sens le fond du problème n'est pas que Etienne Bacrot ne soit pas sélectionné en équipe de France , même si cette décision est vraiment bizarre...

Ce qui est plus ennuyeux peut-être, c'est que la Fédération FFE soit incapable d'en expliquer les raisons à Etienne Bacrot, et que ce dernier soit obligé de se tourner vers un tribunal, et de rendre l'affaire publique, pour avoir des éclaircissements de la part de la FFE.
Quand on sait la carrière de Etienne Bacrot en équipe de France, c'est vraiment malheureux , pour ne pas dire indigne de la part des responsables fédéraux.
Comme le souligne Etienne Bacrot, il est un joueur professionnel, qui gagne sa vie grace aux tournois auquel il participe ... et je rajouterais que Lui n'est pas salarié de la Fédération Française des échecs...


Blaise, le
La FFE communique sur son site.


La FFE s'enfonce : était-il si difficile de faire amende honorable ?

Je ne détaille pas ce qui ne va pas dans ce communiqué puisque rien ne va, et la boue, j'en ai ma dose.
Ce qui serait bien, c'est que l'on ne parle plus d'une affaire Bacrot. C'est bien plus une affaire Relange qui instrumentalise la FFE et ses moyens pour un bénéfice qui, personnellement, m'échappe.


r2d2, le
l'argumentation n'est pas factuelle.
On aimerait connaitre precisémment ce qu'on reproche à Etienne Bacrot sur le fait qu'il serait générateur d'un manque de cohésion de l'équipe.
Du factuel, du factuel, pas du ressenti...Le ressenti par nature est toujours subjectif.


Chemtov, le
Manque de cohésion... Qu'est ce que cela veut dire ? Une équipe d'échecs, ce n'est pas une équipe de foot ou de rugby. Un joueur peut paraître introverti, taciturne, un peu fermé, voire pas trop sympa (ce qui, je précise n'est nullement le cas d'Etienne Bacrot) et être en même temps un excellent joueur d'équipe, reconnu pour sa régularité, son assurance, son niveau, tout cela pouvant créer une atmosphère sérieuse, stricte et rassurante. Personnellement sur plus de 80 matchs avec l'équipe de France adulte (et quelques centaines dans d'autres équipes) j'ai toujours été beaucoup plus à l'aise avec ce type de co-équipiers qu'avec de joyeux lurrons.


@Julo62
Un ouvrage relativement récent (2019) et accessible de F. Gobet : "The psychologie of chess" dans la collection "grand public cultivé" The Psychologie of Everything chez Routledge.
Gobet est un "collègue" qui exerce depuis plusieurs années à l'université de Liverpool dans le domaine de la prise de décision experte.
Je crois que nous avions abordé la question des études empiriques de la pratique des échecs dans un autre fil de discussion (avec plusieurs autres références de travaux académiques).


Chemtov, le
Et aussi un bon MI (>2400) dans les années 80. Et très sympathique. J'ai trouvé cette partie dynamique contre un dénommé... Anand. J'ai bien aimé le 33ème coup (diagramme, noirs au trait) et le 45ème et dernier coup.

Anand,V (2555) - Gobet,F (2405) [B48]
Biel-B Biel (5), 1988

1.e4 c5 2.Nf3 e6 3.d4 cxd4 4.Nxd4 Nc6 5.Nc3 Qc7 6.Be3 a6 7.Qd2 Nxd4 8.Bxd4 Ne7 9.Qg5 h6 10.Qe3 d6 11.Bb6 Qb8 12.f4 Bd7 13.f5 Nc8 14.fxe6 fxe6 15.Be2 Nxb6 16.Qxb6 Qa7 17.Bh5+ Ke7 18.Qb3 g6 19.Bg4 h5 20.Be2 Bh6 21.e5 d5 22.Qb4+ Ke8 23.Nd1 Rf8 24.Bd3 Rf4 25.Bxg6+ Kd8 26.Qa5+ b6 27.Qc3 Rg4 28.Bxh5 Re4+ 29.Kf1 Bb5+ 30.Kg1 Rc8 31.Qg3 Qg7 32.Qxg7 Bxg7 33.Nc3 Rxe5 34.Bf3 Re1+ 35.Kf2 Rxh1 36.Rxh1 Bxc3 37.bxc3 Rxc3 38.Bd1 e5 39.Re1 e4 40.h4 Ke7 41.Re3 Rc8 42.h5 Kf6 43.Rg3 d4 44.Rg6+ Ke5 45.Re6+ ½-½




Reyes, le
La FFE sort du silence au sujet de la non-sélection d'Étienne Bacrot en équipe de France.
https://www.europe-echecs.com/art/equipe-de-france-d-echecs-9589.html


@Serse999

supergogol a créé un nouveau sujet sur la Psychologie aux échecs pour ne pas polluer celui ci.


Meteore, le
Diagramme ci dessus :

34.Te1+ quand on regarde rapidement on a vraiment l'impression que ce coup n'est pas le bon qu'il y a une erreur de notation !


Chemtov, le
Effectivement, j’ai aussi cru d’abord à une erreur de saisie des coups ! Déjà la position avec la tour en h1 semblait fausse.


Domi77, le
Sacrée partie !!

Par contre au moment ou ils signent la nulle les noirs sont gagnants après
45. ... Rxe6
46. Fg4+ Rf6
47. FxT Rg5

Etonnant


Chemtov, le
Pourquoi étonnant ? C'est une partie d'échecs, pas une analyse de Stockfish.


Domi77, le
Rg5
g4 e3+
Re1 Fa4
diag.

Sans stockfidh, même moi, rouillé comme je suis, je peux voir que les pions sur cases blanches vont souffrir alors que les pions sur cases noires sont tranquilles.
Ce que confirme l'ordi effectivement.
C'est donc étonnant quand on voit la position "à tête reposée".
Je concède bien volontiers que les joueurs aient été satisfaits de mettre fin à leurs tourments.




Chemtov, le
Ben... si vous arrivez à prendre les pions blancs , vous êtes très fort ! Le problème des blancs, à mon avis, c'est plutôt de voir la création d'un pion passé noir sur la colonne a (dans une position a3 contre b5/a5, avec b4, axb, a4)


De toutes les façons, on ne peut pas porter un jugement " prémonitoire" sur le devenir ce type de finale difficile, jouée par 2 humains, en se basant sur "l'oracle " silicium ...

Tous les GMI peuvent se tromper dans le choix du chemin à suivre devant l'échiquier, surtout s'ils manquent de temps de reflexion...

La difference entre les GMI et les amateurs , c'est qu'ils comprennent vite où et pourquoi ils se sont trompés, tandis qu'un amateur ne voit rien avant le désastre survenu.

La différence entre un ordinateur et un GMI , c'est qu'il n'est jamais fatigué, jamais stressé par la pendule ou l'enjeu, ne fait jamais de gaffe en jouant en 3 secondes, et calcule les variantes très loin en 1 minute...


Domi77, le
@Chemtov
J'ai regardé cette finale en prenant un peu plus de temps.
C'est vraiment intéressant de voir comment la gagner.
Les blancs ne peuvent pas à la fois défendre leurs pions et à la fois empécher les noirs de se créer des pions passés.
J'ai isolé 2 positions clefs.

La première, celle que Chemtov a tout de suite identifié à l'aune de son expérience, ou les noirs menacent de se créer un pion passé sur l'aile dame.

Et la deuxième ou les noirs se créen 2 pions passés liés au centre.

Diagrammes à suivre


Domi77, le
Ici les noirs obligent les blancs à mettre à nouveau un pions sur blanc
(a3 -> a4) sinon le pion passé fait la différence

(je passe les petites manoeuvres intermédiaires, de toute façon les blancs sont passifs)




Domi77, le
Puis la dexuième partie du plan consiste à créer 2 pions passés liés

...b3 (!)
Fen : 8/3B4/8/p5kP/Pp1pb1P1/4p3/2P5/3K4 b - - 4 55

Très instructif (de mon point de vue ;o)




Le droit de réponse d'Etienne publié aujourd'hui sur le site d'EE.


Plusieurs questions importantes se posent dans la non sélection de Bacrot, et la sélection d'une équipe qui a terminé 24° du championnat, objectivement un mauvais résultat pour la France, qui nuit à notre image de marque (ou déçoit)
Avec un tel résultat, dans d'autres sports collectifs plus médiatisés, le sélectionneur serait viré et une vraie prise de conscience des problèmes serait amorcée.

En effet,
(1) le sélectionneur est totalement indépendant dit la FFE. Il semble que ce ne soit pas le cas, on aurait aimé l'entendre sur son choix et non la direction fédérale. Des critères extra-sportifs peuvent éventuellement s'entendre (cf Cantona, Benzema) mais la clarté s'impose et ils doivent être majeurs!.

(2) Il y a 80000 licenciés et peut être autant de "sélectionneurs" mais soyons clair, dans une fédération délégataire sportive (cf football) une sélection ne peut se refuser sauf raison médicale, donc MVL, Firouja, Bacrot, Morizzi, Fressinet semblent les indiscutables titulaires

(3) le sélectionneur a t'il un document écrit et des objectifs fixés, pas sur? (cf Deschamps en a)


suite
(4) je le sais d'autant mieux que je suis (ou pense l'être) sélectionneur de l'équipe vétérans de France (65+) nommé par l'ancien président Kouatly en 2017: bilan 2 médailles d'argent et 2 médailles de bronze. Depuis l'actuelle présidence je n'ai pas de confirmation écrite, ni de feuille de route. Avec les soucis inhérents: refus de prise en charge de la sélection 2023 suite à un désaccord sur la sélection (la direction fédérale y a démontré l'absence d'indépendance du sélectionneur) et influence ensuite (nouveau critère "que des titrés" raisonnable certes)

Pour avril 2026 en Albanie, nous verrons bien. Les critères initiaux pour les vétérans sont dans mon esprit toujours les mêmes
> joueurs non payés (ce qui peut éliminer certains), totalement pris en charge par FFE pour l'équipe nationale
> joueurs représentant ou ayant représenté l'histoire des échecs en France (champion de France, champion du monde vétéran, etc)
> joueurs en activité (on retrouve là un critère de Didier Deschamps!)
> joueurs s'entendant bien ou à minima pour une compétition ou l'entente une dizaine de jours est importante
> bien évidement joueurs de la liste FRA de la FIDE (qui est l'organisateur de la compétition)
> le elo et le titre MI, GMI est un critère qui va souvent de pair avec les autres mais qui n'est pas prioritaire (exemple, sélection de Letzelter en 2017)
J'ai pensé qu'il était bon de rappeler ces critères dans un soucis de transparence.


Maintenant il reste beaucoup à faire pour les seniors 50 et 65

(1) créer une équipe de France seniors 50+ maintenant que nous avons un champion d'Europe des 50+, bâtir une équipe autour de lui semble urgent (rappelons qu'être sport délégataire impose de concourir au niveau international dans toutes les catégories d'age) Coût pour la FFE 6000 à 7000 euro, à comparer à tout ce qui est donné pour les jeunes, hum, sujet qui fâche)

(2) soutenir, au moins symboliquement en prenant en charge les frais d'inscription (150 euros par équipe) les équipes amateurs dites France 2,3,4 car eux aussi participent à la représentation française

(3) s'il y a une place de sélectionneur qui se libère, pourquoi pas faire un appel d'offre, avec critères de sélection pour le sélectionneur, je pourrai même être candidat (le sélectionneur n'a pas besoin d'être GMI....au contraire ça calmerait peut-être certains ego)


Chemtov, le
Je vais peut-être monter une équipe strasbourgeoise (comme celle qui avait terminée 3ème à Cracovie, l'an dernier). Les dates sont intéressantes.




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