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La revue Europe-Echecs n° 767 - Septembre 2025 : L’imparfait du présent par Europe Echecs le
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« Comprendre l’homme, le monde ou, au moins l’époque, remplacer l’éternelle question : qu’est-ce que... ? par l’inlassable question : « Qu’est-ce qui se passe ? » A. Finkielkraut
Ce qui se passe sur la Planète Échecs reflète parfaitement cette problématique et invite à réfléchir sur son avenir. Changement de cadence, de règles, de disposition des pièces, roque ou pas roque, chacun y va de sa petite trouvaille, de sa nouveauté, mais apparemment beaucoup de ces tournois n’attirent plus grand-monde. En interrogeant quelques initiés, ils avaient déjà oublié qui était le vainqueur du « Freestyle » de Las Vegas - Levon Aronian - joué quelques semaines plus tôt ! On ne parle plus de variantes, de style, de compréhension de la position ; seule l’évaluation de l’ordinateur semble retenir l’attention...
« D'un côté, les échecs intéressent de plus en plus de gens, tout le monde le dit, mais les nouveaux publics ne veulent pas vraiment qu'on leur explique ce qui se passe sur l'échiquier. Les jeunes ont été élevés avec TikTok et les publications de courte durée. Ils vont vers quelque chose qui touche à l'émotionnel, plutôt qu'à l’analyse. Il y a de moins en moins de fond. Ils ont besoin de leur dose de dopamine. Cela se reflète dans les échecs du top niveau. Les joueurs vont d'une opportunité à l'autre. »
C’est le constat de Kévin Bordi dans un entretien avec Jean-Michel Péchiné. Les tournois se succèdent où l’on retrouve toujours les mêmes invités, presque sans laisser de trace. Des sommes considérables sont parfois en jeu provenant de mécènes mais qui, finalement, ne contribuent pas ou peu à l’enseignement du jeu ou à la formation des futurs talents.
De plus, certaines innovations rendent peu visible la lecture du classement final, par exemple dans un tournoi comme celui de Bienne : « L'épreuve de Chess960, non-comptabilisée dans le classement final et disputée en ouverture de l'évènement, a départagé les joueurs. »
Heureusement, le jeu d’échecs « traditionnel » continue de susciter un vif intérêt avec un record de participation à l’Open Dole d’Aix-en-Provence, 440 joueurs et parmi eux de nombreux jeunes ! On ne peut que se réjouir d’un tel succès avec 17 normes réalisées.
Il en va de même pour la coupe du monde féminine qui, pour la première fois, voyait deux Indiennes en finale, alors que depuis de nombreuses années les Chinoises faisaient la loi. Victoire de Divya Deshmukh face à l’expérimentée Humpy Koneru.
Notre revue poursuit son travail pédagogique avec des collaborateurs de qualités qui analysent, décortiquent de grandes parties, ce qui à mes yeux représente l’âme du jeu qui lui a permis de résister à l’épreuve du temps.
Et enfin, notre nouveau collaborateur Sylvain Ravot reprend la rubrique « Faites-vous la main ! » et inclura à chaque fois quelques études. Un monde magique où chaque pièce à un rôle à jouer et dont la solution nécessite souvent une longue réflexion !
Bonne lecture !
Georges Bertola
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Une erreur assez importante s'est glissée dans le cartouche en haut à droite page 41.
L'auteur de l'article veut forcer un type de lien qui n'éxiste pas entre la série "Le jeu de la dame" et Nona Gaprindashvili.
Il confond apparemment la tension qui a existé entre la championne et "Netflix" d'un côté et l'idée fausse d'une inspiration que la championne aurait donné à l'œuvre de Tevis .
Dans l'article page 41 il est écrit je cite "Il est tout à fait normal que la Georgienne ait servi de modèle à des générations de joueuses".
Jusque là ça va.
Mais la suite est juste fausse "Et même… à la série « le jeu de la dame »" ce qui est aisément démontrable.. par le visionnage de la série.
Rappel:
Le jeu de la dame est une adaptation du livre de Walter Tevis (The queen's Gambit 1983) et qui n'a été inspiré que de la propre expérience de l'auteur à la fois en tant qu'alcoolique (il en mourra) que pour sa fascination pour une certaine forme de jeu (lire l'arnaqueur).
Il s'en est expliqué.
A l'époque déjà le monde des échecs a voulu en vain forcer un lien avec "le monde et l'histoire réelle des échecs".
Il suffit pourtant de revoir le dernier épisode de la série (31eme minute) pour voir que c'est simplement le commentateur en direct et au micro du championnat du Monde qui balance, lors de la présentation des candidats, au moment où il commente la présence de Bett Harmon considérée comme incongrue par rapport à l'armada soviétique, je le cite :
"Pour eux, Harmon n'est pas un adversaire important. La seule chose inhabituelle chez elle c'est son sexe. Ce n'est pas inédit en Russie. Il y a Nona Gaprindashvili, Championne du monde féminine, mais qui n'a jamais affronté d'Homme."
Voilà c'est tout concernant la championne Georgienne.
Elle n'a jamais été citée avant et ne le sera plus après, n'a aucun rôle concret ni abstrait dans la série. Il y a juste cette remarque au demeurant malheureuse.
La suite on la connait, la championne a trainé (à raison à mon avis) Netflix devant les tribunaux, il y a eu un arrangement financier qui a contenté les deux parties sans publicité sur son contenu.
Rien à voir donc avec une quelconque inspiration. La présence de Nona G. dans la série n'est même pas de l'ordre de l'apparition, son nom arrive seulement dans un commentaire particulièrement inadéquat.
Donc la championne n'a servi en rien de modèle à la série le jeu de la Dame.
J'exige par conséquent une conférence de presse pour… ;-)
Sinon globalement les deux pages sur la Georgie sont un régal. Au moment de la sortie de l'excellent "Kolkhoze" (évoque sur un autre fil) c'est une jolie concordance des temps comme dirait Jean-noêl.
J'en connais d'ailleurs un, le maître Fide STEPHANE SCHABANEL, qui doit se réjouir de constater le clin d'œil appuyé en direction de celui qui a inspiré pas mal de ses analyses dans son cycle de video sur la Benoni à savoir Panstulaia !
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NB
Pour ceux que la biographie de Tevis intéresse.
Au sens strict Walter Tevis est mort d'un cancer du poumon. Mais il a une longue partie de sa vie souffert d'alcoolisme.
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L’un n’empêche pas l’autre !
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C'est rien de le dire. Et on ne dirait jamais assez à quel point l'alcool nuit à la santé.
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Pages 73 :
2eme colonne en haut :
Je ne comprends pas la lecture de la partie :
Il y a :
13....Cb4?! Avec un commentaire indiquant t que le coup a été joué et que ce n'est donc pas une variante...
Et
13.....cxd4
Je pense qu'il s'agit plutôt de 13...cxd4 mais à quoi se rapporte le coup 13....Cb4 auriez vous une idée ? Afin de pouvoir situer cette possibilité dans la partie
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@Doc, si ta remarque de 13:20 avait à voir avec mon intervention plus haute alors elle semblerait étonnante.
En effet l'un n'empêche pas l'autre mais dans le même temps l'un n'implique pas l'autre.
Par conséquent ce n'est pas parce qu'une idée est plaisante qu'elle est vraie.
Et heureusement.
Walter Tevis ne connaissait probablement pas la championne Géorgienne. En tous cas il n'en a jamais fait état. Concernant les réalisateurs de la série, ils assumaient tellement leur ignorance de la réalité du jeu qu'ils se sont appuyés sur deux "experts" Kasparov et Pandolfini.
Il est d'ailleurs seulement là l'élément curieux. Comment ont-ils laissé passer ça ?
Je ne peux que t'inviter à lire l'excellent livre "Le jeu de la dame, le vrai du faux" (La série culte décryptée) aux éditions Gründ déjà cité par mes soins ailleurs.
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Je l'ai lu, bien sûr !
De fait, il semble que s'ils ne sont pas liés, les méfaits de l'alcool et du tabac vont souvent de pair...
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Météore, c'est 13...cxd4 avec le cavalier reste en b8.
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@ Krusti : si cette joueuse "n"a servi en rien de modèle" pourquoi a-t-elle été indemnisée ?
Là il faut une conférence de presse à papier monnaie ...
Pour en revenir à l'Edito, si j'ai bien compris, ce Monsieur Bordi fait le constat d'un mouvement qu'il encourage lui-même, avec la recherche de "dopamine".
Que des formes parallèles du Jeu s'affirment, ce n'est pas forcément fatal pour le Jeu classique, que les puristes favoriseront toujours. Quant aux autres, leur problème c'est justement la "dopamine".
D'autres sports ont vécu cela. Ainsi à côté du football classique il y a le "futsal", très plaisant à regarder d'ailleurs. En rugby il y a le jeu à 7, etc.
Pour ma part, la vraie inquiétude concerne le rétrécissement des cadences et la promotion, presque insane, de cadences ultra-rapides, parfois proches de la bullet. Et l'attribution du gain en tournoi de longues au moyen de départages pour le moins crétins, sans parler du fameux "Armageddon".
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@Athos, tiens je me sens seul moins seul pour ton dernier paragraphe et ta réflexion sur le streamer.
Son analyse est bonne mais comme tu le signales, au vu de qu'il pratique, cela m'a interpellé aussi.
J'ai eu des réflexions sur des sites en ligne comme quoi je ne jouais guère de partie.
J'ai expliqué qu'une partie par correspondance , c'est environ 6 semaines pour la faire et que faire 60 parties en bullet en une heure ne m'intéressait aucunement ! Je joue trop vite faisant des grossières erreurs. Avec l'âge, j'ai sacrément perdu en "puissance" de calcul donc maintenant il me faut du temps pour cela ;)
Sinon pour le dernier Europe Echecs, les parties du mois commentées par Gata sont toujours aussi TOP ! C'est vraiment un pur régal à lire et à travailler. J'espère que la collaboration durera encore longtemps avec EE et j'avoue être super content de son retour en 2025 sur cette thématique.
Bonnes lectures et bons jeux à tous, j'y retourne ;)
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En effet félicitations à Gata Kamsky pour ses parties commentées
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Ah j'ai pu trouver ma revue d'échecs préférée aujourd'hui !
J'ai commencé ma lecture par la partie du mois commentée par Kamsky entre le légendaire Svidler et un gamin turc de 14 ans ...
J'en reviens pas !! Erdogmus bat Svidler dans un match en 6 parties !!
Et les explications de Gata Kamsky démontrent qud ce n'est pas par hasard !!
C'est complètement fou et cela reste pour moi incroyable de battre Svidler à 14 ans...
Quel plaisir de lire les explications des coups joués par Kamsky ...il a le don rare de donner le sentiment au lecteur amateur que je suis , de comprendre les échecs comme si j'étais le champion du monde !
Il me tarde de voir un jour Kamsky publier un gros livre d'échecs pour le joueur de club normal ( 1500 -2000) ! Qui expliquerait comment réfléchir devant l'echiquier comme le fait si bien Kamsky.
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Comme tu dis pour le futur livre de Kamsky, j' attends avec hâte !!
Je rejoins ton sentiment du deuxième paragraphe, tout devient clair lors de la partie analysée avec ses explications, comme si on était dans la tête des joueurs.
J'ai beaucoup aimé aussi la nouvelle formule que je préfère à l'ancienne pour la rubrique de Marc Quenehen , c'est aussi un régal à lire et très instructif !
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@TC:
Il a déjà écrit un livre (deux tomes) !
https://thinkerspublishing.com/product/gata-kamsky-chess-gamer-volume-1-the-awakening-1989-1996/
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Ah merci Kieran. J'ignorais l'existence de ces 2 livres par Gata Kamsky.
Je vais me renseigner sur leur contenu et savoir quel est le niveau aux échecs nécessaire pour que le lecteuren profite.
Les livres semblent n'exister qu'en anglais et pas en français....
Il ne faudrait pas que la lecture de ces livres m'apprennent plus de choses sur la compréhension de l'anglais que des échecs ! Rires.
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