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Reuben Fine forever, ou presque. par Krusti le  [Aller à la fin] | Actualités |
Grand amoureux du livre en général et des livres d'échecs en particulier (ou plutôt en parallèle), je voudrais par ce fil rendre hommage à celui qui a marqué nombre de joueurs Les idées cachées dans les ouvertures d'échecs de Reuben Fine et cela via le chapitre traitant du GDA (page 172 dans mon édition).
Commençons par le commencement pour signaler le style agréable de l'auteur et cela dés le début de son approche.
Le GDA vient en toute fin des approches sur les nombreuses variantes du GDR notamment.
Puisqu'il a été prouvé que tant d'ennuis résultent pour les Noirs dans le Gambit-Dame de leur jeu resserré, a priori on pourrait penser qu'il serait de saine politique de donner à leurs pièces l'espace vital nécessaire, fût-ce au prix d'un abandon momentané du centre.



alors je ne suis pas du tout un expert de ces lignes, simplement j'ai vu de nombreux gambit dame accepté par correspondance, avec les noirs qui se font massacrer à l'aile roi.

Des fins connaisseurs du gambit dame accepté vont sans doute me donner tort avec des arguments !😁


Bravo à Fine pour avoir trouvé un titre exceptionnel, qui a assuré la pérennité du livre.
Un peu comme « Comment battre son papa aux échecs » , autre titre inoubliable.
En ce qui concerne le contenu…
No comment !


Krusti, le
En effet le titre est sans doute le plus grand teaser qu'on ait jamais inventé.

Après, un peu comme pour Euwe mais de manière encore plus nette si j'ose dire, il me semble que certaines idées, dés lors qu'elles sont suffisamment générales, pourraient passer l'épreuve du temps.
A ce stade je n'en sais rien... nous verrons.


ArKheiN, le
C'est mon tout premier livre d'échecs, que je suis allé acheter à la librairie Payot vers mes 16 ans. Ils avaient plein de livres de leur propre édition, en l'an 2000. J'avais commencé la lecture avec l'ambition de "connaître toutes les ouvertures" en lisant le livre "comme un livre normal". J'ai beaucoup aimé la lecture de ce livre et les explications sont limpides, mais je n'ai finalement pas respecté "le plan de départ", du moins pas intégralement. C'est notamment le chapitre sur la Grünfeld qui m'a donné envie de jouer cette ouverture jusqu'aujourd'hui. Il est parfois trop sévère sur des ouvertures non classiques et certains jugements ou variantes sont un peu dépassés mais il reste un incontournable.


Il me semble que le gambit dame (accepté ou pas) fait partie de ces ouvertures classiques, jouées et analysées depuis des dizaines d'années par les plus grands champions (avec les blancs et les noirs) , qui n'ont jamais été réfutées, même par les ordinateurs modernes.

Le livre de Reuben Fine est absolument remarquable, car il nous apprend comment réfléchir devant l'échiquier dans les ouvertures, même celles que l'on ne connait pas !

(AH ! si seulement il existait un équivalent " les idées cachées dans les finales " je serais un bien meilleur joueur ! )

Ceci dit, je rapprocherais les pages de Reuben Fine sur le gambit dame , à celles de André Cheron dans son livre " le nouveau manuel d'échecs pour débutant" , dans lequel 10 leçons sont spécifiquement consacrées au gambit dame , cette ouverture servant d'exemple type pour montrer au lecteur comment réfléchir dans les ouvertures .
c'est une lecture indispensable pour ceux qui s'interessent au gambit dame.


Chemtov, le
Au sujet du ''plus grand teaser qu'on ait jamais inventé'': J'ai toujours trouvé le titre français un peu étrange et racoleur. Avec ces idées ''cachées''. Comme si quelques secrets allaient nous être révélés.

En anglais, le titre est : The Ideas behind the Chess Openings. Qui me semble vouloir dire plutôt : Les idées derrière (qui sous-tendent) les ouvertures d'échecs. En allemand on retrouve aussi Die Ideen hinter den Schacheröffnungen. Behind... hinter... derrière... Aurait-on peur du ''derrière'' en France ?


La tâche d'un traducteur n'est jamais facile , quelquefois selon les langues (et la pensée sous-jacente), il n'y a pas forcément de concordance exacte entre les mots. (sans même parler des faux amis)
C'est bien pour cela qu'en français les synonymes n'expriment pas "exactement" la même idée , c'est la richesse et la beauté de notre langue (80 000 mots environ).

La traduction " les idées cachées " exprime, assez bien je trouve, l'idée (sic) des choses qui ne sont pas apparentes au premier regard sur l'échiquier.

Pour les joueurs amateurs (comme moi ) , le terme "les idées méconnues " ou " les idées ignorées " aurait pu s'appliquer !

Pour les joueurs qui se veulent libre-penseur et construisent des structures de pions géométriques "les idées occultes"

Pour les joueurs qui pensent à gauche de l'échiquier (sinister en latin) "les idées voilées" ...

Le livre de Reuben Fine date du début des années 40 . La traduction française par Denise Catozzi date de 1958 chez Payot. C'est un travail "familial" car Henry Catozzi (fort joueur français né en 1930) était le "superviseur technique" sur ce livre.


Chemtov, le
Oui. Mais ces idées sont bien les idées les plus connues et les plus classiques (souvent trop) de l'époque. Evidemment, pour tout lecteur débutant ou post-débutant, ou joueur vivant dans une grotte, qui n'a jamais rien vu ou lu (Lasker, Capablanca, Reti, Alekhine, etc...) et qui n'a jamais analysé de parties de grands champions, ces idées seront inconnues. Mais les termes méconnues, ignorées, occultes ou voilées suggèrent que ces idées n'auraient pas été bien exposées auparavant, en général. Enfin... c'est comme ça que j'ai toujours ressenti cette traduction.


Je ne suis pas certain qu'en 1943, les idées du livre de Reuben Fine aient été si connues que cela par tous les joueurs d'échecs, qu'ils jouent en compétition ou en amateur.

Alors oui bien sûr, Alékhine ou Capablanca connaissaient sans doute les idées du livre de Fine ... et Hier comme aujourd'hui, lorsque un GMI (Euwe, Portisch, Pachman, Youssoupov , Bauer, etc ) publie un ouvrage d'échecs (destiné au grand public), les joueurs du top mondial n'apprennent sans doute pas grand chose, pourtant ces livres apprennent des choses inconnues à des milliers de joueurs d'échecs dans le monde.

Des spécialistes, ont même estimé que la supériorité des joueurs d'échecs américains sur les joueurs d'échecs d'Europe de l'Ouest après guerre , s'expliquait en grande partie grace au livre de Fine.

De la même manière, Les livres d'échecs publiés en URSS dans les années 60 , n'apprenaient sans doute pas de choses nouvelles sur l'échiquier à Botvinnik, mais Bobby Fischer s'en délectait à la lecture.


Chemtov, le
@thierrycatalan : ''Alékhine ou Capablanca connaissaient sans doute les idées du livre de Fine''. Euh...oui...il faut espérer...quand même.

Ce livre de Fine s'adresse aux débutants et post-débutants. Et ce ne sont pas des analyses personnelles. Ce sont les connaissances de l'époque et d'avant-guerre. Mais il existe des livres de cette époque avec un niveau théorique bien supérieur. Je pense par exemple à Stellungsspiel de Eliskases (1941).

Au club, nous avons une bibliothèque en sous-sol, avec plusieurs milliers de livres. Mais dans mon bureau se trouve une belle armoire remplie des livres originaux datant d'avant (ou pendant) la seconde guerre mondiale. Il y a une foule d'auteurs intéressants. Surtout la littérature échiquéenne allemande est impressionnante. Même les agendas annuels allemands contiennent une masse de parties et d'informations où on retrouve quasiment tout ce qu'il y a dans Fine.

Quant à la ''supériorité des joueurs d'échecs américains sur les joueurs d'échecs d'Europe de l'Ouest après guerre'', voilà qui m'étonne un peu...

Aux Olympiades de Dubrovnik, en 1950 (les premières après-guerre) nous avons 1.Yougoslavie 2.Argentine 3.Allemagne 4.USA 5.Pays-bas (2-2 avec les USA). A Helsinki, en 1952, les soviétiques arrivent, dominent et les Américains rétrogradent à la 5ème place. En 1954, les USA ne jouent carrément pas (à Amsterdam). En 1958, ils reviennent, mais toujours pas de podium.


J'ai découvert avec surprise que Henry Catozzi était bien plus fort que ce que j'imaginais :

il a participé aux olympiades de Moscou en septembre 1956 .....(où il a affronta un certain Luis Reyes ! sourire)

Il participa au tournoi zonal de Dublin en 1957, où il affronta notamment sur l'échiquier Ludek Pachman, Svetozar Gligoric , Lothar Schmid, (défaites) et un certain Pal Benko qu'il gagna !

Il convient de remarquer que O'Kelly , figure légendaire de la Revue Europe-Echecs ne participa au zonal à Dublin, car la fédération belge des échecs refusa de financer les frais de transport .

En 1958, il joua à Munich contre Tigran Petrossian !

En 1963 , il joua à Hasting contre ...Nona Gaprindasvili (défaite)




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