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Baguio City deux minutes d'arrêt. par Krusti le  [Aller à la fin] | Tournois |
Je vous propose, après Séville 1987 de remonter encore un peu dans le temps et de tourner notre regard en vers Baguio 1978 et principalement au travers du parcours de cet upanishad rédigé par le Maitre International William Hartston
Le Livre est constitué d'une première partie (l'Historique et le contexte en gros) rédigée avant le début de l'épreuve, la deuxième est dédiée aux parties.
NB pour rappel: En gras ce qui sort direct du livre sacré sans modification/profanation d'aucune sorte.
...
Et maintenant teaser: "J'ai donc tenu entre deux parties commentées, à rapporter les diverses anecdotes qui semblèrent donner un ton tout particulier au déroulement de ce championnat - celles du yoghourt, du parapsychologue soviétique et des gourous indiens, pour ne citer que les plus retentissantes. L'histoire oubliera probablement ces épisodes pour ne se souvenir que des parties..."


j'étais trop jeune pour me souvenir du match Fischer Spassky de 72 et c'est bien le match de Baguio entre Kortchnoij et Karpov qui m'a donné le virus des echecs et le souvenir le plus marquant sur le plan dramaturgie et personnalité des 2 joueurs ...
C'est avec ce match que j'ai commencé à rejouer toutes les parties d'un match de championnat du monde, à découper et garder tous les articles et coupures des journaux dont je guettais la parution...
Cela a été un match vraiment extraordinaire ...sur l'échiquier et aussi en coulisse...


Krusti, le
Dans sa première partie, déjà, la bible est très bien foutue si vous me passez l'expression.
Portrait des deux joueurs, au sens large, avec rappel précis des palmarès; comparaison des styles et digression sans hors-sujet véritable (tour de force).
C'est ainsi qu'on peut lire quelques truismes qu'il est bon parfois de se remémorer.
Concernant Karpov "Et, de toute façon, karpov n'avait pas gagné un véritable match de championnat du monde; on parlait de « champion sur le papier », de champion « fictif » en somme."
Plus loin "Aussi est-il un peu simpliste de s'en tenir strictement à la division bien connue entre les « tacticiens », qui aiment trouver et calculer des variantes, et les «stratèges », qui préfèrent s’appuyer sur un jugement d'ensemble et un plan."
et
"Dans bien des positions, il n'y a qu'un seul bon coup possible, et là, le style ne joue pas. C'est au moment où plusieurs coups sont jouables, et où personne ne peut dire quel est le meilleur, que le style devient déterminant, et que les préférences personnelles comptent plus que des calculs précis"
Pour présenter le style de l'un est de l'autre l'auteur effectue un choix de parties qu'il commente:
Pour karpov une rencontre contre Unzicker (Olympiades de Nice 1974) puis une autre contre Taïmanov (lors du tournoi de Leningrad en 1977).
Pour ce qui concerne Korchnoï sa victoire contre Najdorf à Wijk am zee en 1971 et l'auteur d'ajouter "La partie contient une des plus profondes combinaisons qu'il m'ait été donné de voir"
(Vivement le retour des FEN graphiques...et autres solutions du même type)


Krusti, le
Voici la position qui permet de placer un double point d'exclamation au coup de Kortchnoï 25 d5 !! (Voir fin du post ci-dessus).
Et je glisse la table des matières du livre de référence.


Krusti, le
La partie "Échecs et politique en URSS" page 35 et suivantes est particulièrement délicieuse si j'ose dire et rafraichira la mémoire de quelques-uns, en éclairera quelques-autres et n'aura aucun effet sur les bornés.
Staline lui-même jouait en connaisseur, et son procureur général Nikolaï Krylenko était également Secrétaire général de la Fédération soviétique des Échecs. lors d'un congrès des joueurs d'échecs, en 1932, Krylenko déclara: « Il faut en finir une fois pour toutes avec la neutralité des échecs. Il faut condamner une fois pour toutes la formule «les échecs pour les échecs», tout comme celle de « l'art pour l'art ». Il faut organiser les joueurs d'échecs en brigades de choc, et mettre immédiatement en chantier un Plan quinquennal pour les échecs »
C'était mieux avant. J'me comprends.


Krusti, le
La postérité n'est pas très tendre avec Kortchnoï. Au prétexte d'un caractère, on va dire, un peu particulier, ce qui permet à nombre de témoins de continuer à raconter une foule d'anecdotes désagréables à son encontre, on en oublie à quel point il a morflé (oui j'ai décidé de me lâcher un peu...) durant les années qui précédèrent ce tournoi ainsi que dans les suivantes.
...
La bible rend bien compte de cet aspect dans les pages 37/38/39.
Karpov était, au sens propre, chouchouté et ce n'était pas seulement du fait qu'il était son cadet de 20 ans. Juste avant le match, lors des olympiades de Nice, le seul joueur soviétique autorisé à donner des interviews fut Karpov. On pouvait lui faire confiance: il ne dévierait pas d'un pouce de la ligne du Parti
Demain la suite avec le chapitre "Qu'est'il donc arrivé à Bobby Fischer ?


Heureusement que le sinistre Krylenko , pas spécialement connu en tant que joueur d'échecs, a vite disparu de la surface de la terre avec son idéologie criminelle ( théoricien de la terreur rouge calquée sur celle de Robespierre)

Il n'y a pas sue Kortchnoij hélas qui en a pris plein les dents durant les années 70....Spassky également après la perte de son match contre Fischer...


ArKheiN, le
Et que dire de Taimanov après sa défaite contre Fischer ;)


Reyes, le
« Avant le match je bénéficiais du statut de « citoyen modèle de l’URSS » honoré non seulement comme joueur d’échecs éminent mais comme pianiste concertiste et journaliste. Après ma défaite de Vancouver, je me retrouvais sous le feu des critiques dévastatrices venant de toutes parts. Ils me destituèrent de mon titre de « Maître émérite du Sport », je fus expulsé de l’équipe soviétique, pour deux ans exclu de tournois à l’étranger et on ne me permit ni de publier des articles ni de donner des concerts. » Mark Taïmanov https://www.europe-echecs.com/art/taimanov-fischer-vancouver-1971-8502.html par Georges Bertola


Krusti, le
Sans peut-être vous en rendre compte, vous ajoutez à mon propos et à ceux de la bible.
On oublie les tourments (oui j'ai décidé de me ressaisir) aussi parce-qu'on les compare (en les minorant) toujours à ceux de ses "voisins".
NB ce qui est très intéressant dans le cas de Krylenko c'est qu'il utilise une formulation ordinairement typée pour l'industrie et plus encore à l'époque, pour l'agriculture (et c'est le fonctionnaire d'état dans un Etablissement Public dépendant du ministère de l'Agriculture qui vous le dit) Plan quinquennal pour les échecs non mais sérieusement...... Bon en même temps aujourd'hui cela donnerait un peu de sens à un action moyen-long terme...


Krusti, le
"Qu'est'il donc arrivé à Bobby Fischer ?
Encore une fois un chapitre essentiel. Difficile de douter presque 50 ans après, qu'au fond, Fischer n'avait pas envie de remettre son titre en jeu. Enfin, pas envie, disons plutôt que sa décision intime avait quelque-chose de véritablement irrévocable et irrationnel.
Mais voici que le champion tenait à faire approuver de nouvelles propositions. Il envoya à la FIDE un document de 14 pages et 179 paragraphes numérotés, où, méticuleusement, par le menu, il exposait ses diverses exigences. Ce document fut discuté à fond en comité et finalement soumis à l'assemblée générale de la FIDE. Une seule des conditions posées par Fischer fut en définitive jugée inacceptable..
On connait la suite...
Demain "Les rencontres précédentes"


Chemtov, le
Et cela ravive nos souvenirs d'époque... 1978...
- La cadence était de 2h30 pour 40 coups, puis ajournement, puis reprise à 16 coups à l'heure !
- Pas d'ordinateur, pas d'internet et tous ces trucs là.
- Le Championnat de France par équipe n'était pas encore né.
- Nicolas Giffard est Champion de France ( Mais je le bats ! Même deux fois en deux mois ).
- Pas encore d'Elo FIDE pour la plupart d'entre nous ( Français )

Je retrouve mes parties de cette année dans mes 12è, 13è et 14è carnets ! ( Presque 100 parties en un an _ Faudrait que je paie quelqu'un pour les saisir...)
Quelle belle époque... ( enfin... pas pour tous : https://fr.wikipedia.org/wiki/1978 )


Krusti, le
1978...oui... l'insouciance... l’Échiquier tourangeau ne connaissait pas encore ses locaux actuels mais disposait d'un local au fond de l'immense brasserie l'Univers située (encore aujourd'hui) au cœur de Tours place Jean-Jaurès. Je m'y étais rendu à quelques reprises y croiser mon ami d'enfance avec qui j'avais appris à jouer quand nous habitions à Joué... (Thierry Fortier si tu me lis...).
Cette nécessité de traverser un bar-restau avec tous ces clients qui buvaient/fumaient/mangeaient pour finir en se faufilant par un trajet connu des seuls joueurs pour se retrouver enfin dans un local à couvert entièrement dédié au jeu cultivait un certain mystère et semblait, déjà, terriblement vintage.


Chemtov, le
Là, je reviens d'une soirée du club avec, sous le bras, le volume relié des Europe-Echecs de 1978. Pour me remettre un peu dans l'ambiance ! Je vais voir ce qu'on écrivait alors sur le match Karpov-Korchnoi. Dans le numéro d'août, il y a une amusante photo d'un autre match : Spanghero-Roos ( à Castelnaudary, match sur 3 échiquiers ! ). Nous ne faisions pas le poids...


Chemtov, le
''Pendant les moments de repos, un échiquier mural permettait de suivre le déroulement des parties du championnat du monde entre Karpov et Kortschnoj à Baguio aux Philippes.'' (http://heritageechecsfra.free.fr/1978.htm)


Très belle photo des 2 fratries Spanghero-Roos . L'équipe de Narbonne était impressionnante et pas sur le papier !


ArKheiN, le
On ne peut parler de ce sujet sans lire "Le jeu de la destruction" de Korchnoi!


Krusti, le
Spanghero... le simple évocation de ce nom propre est la certitude de se replonger délicieusement au cœur des années 70'
Chapitr "Les rencontres précédentes"
La première évoquée est celle d'Hastings 1971.
Entre les deux grand-maître soviétiques, le climat fut dès le départ tendu.
...
De toute évidence il voulait donner une leçon à ce benjamin précoce.
...
Karpov commit plusieurs erreurs stratégiques et en fut sévèrement châtié.

La partie ici (Attaque Torre).


Chemtov, le
@supergogol : côté Roos, ce n'est pas fratrie, mais père et fils (2).
@ArKheiN : Les commentaires d'époque de Spassky sur le match et sur les deux joueurs sont aussi très intéressants.


Chemtov, le
@Krusti : En y repensant, je trouve un peu bizarre que cette partie soit la première évoquée. Puisqu'il y en a eu avant. Hartston ne mentionne pas les rencontres précédentes ?

Il y eut notamment le match d'entraînement de 1971, +2 =2 -2 et surtout la partie du Mémorial Alekhine, jouée un mois avant celle d'Hastings, Karpov aussi avec les noirs. Mais là c'était 0:1 ( Et Karpov aussi premier ex aequo, cette fois-ci avec Stein, et avec 2,5 points d'avance sur Kortchnoi au classement final. Le ''benjamin précoce'' avait déjà frappé !).

Il faut noter que les deux Kompères avaient fait un véritable show à Hastings avec 11/15 chacun, Karpov +8 =6 et -1 (contre Korchnoi). Korchnoi perdant, lui, contre le jeune Andersson. Par ailleurs, il faut remarquer que ce tournoi, avec cinq MI ( ou pas ) anglais en queue de tableau, était nettement plus faible que le Mémorial Alekhine ( dix-huit GM ). https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9morial_Alekhine


Krusti, le
Le projet d'Hartston dans ce chapitre au reste assez court n'est bien évidemment pas de lister par le menu l’ensemble des parties jouées entre ces deux K avant Baguio. Il effectue une sélection et cette partie est la première dont il donne tous les coups et sur laquelle il s'arrête un peu plus. Cela ne veut pas dire qu'il ne parle pas des autres. Karpov arrivait tout auréolé de sa récente performance au tournoi international de Moscou où il avait partagé la première place....".
Changer la sélection c'est changer le livre... La partie d'Hastings,outre qu'elle est très belle, qu'elle procure une grande joie au pestiféré du régime :("Korchnoi fut enchanté de cette partie; par une démonstration exemplaire dans l'art de l’attaque en position fermée, il avait complétement surclassé le jeune prétendant") se trouve être la première occasion pour Hartston de croiser ces deux K ensemble. Il le précise d'ailleurs en tête de chapitre.
La deuxième est plus étudiée et présentée ainsi (nous sommes en 1973):
Mais la même année, à Moscou, lors du championnat d'URSS, Karpov rétablit l'équilibre en remportant une nouvelle victoire de belle facture avec les noirs:
Attaque Est-Indienne



Chemtov, le
C'est dommage que Hartston n'ait pas mis aussi des commentaire de Karpov sur une de ses victoires précédentes ( ou peut-être le cite-t-il ? ). Parmi les quatre parties contre Korchnoi que Karpov analyse dans son ''Mes meilleures parties, mes analyses et commentaires'' figure celle que je cite (Mémorial Alekhine 1971). Pour le seul 19ème coup noir, Karpov met deux pages de commentaires ! Mais toujours avec objectivité et mesure, sans prétention.
Ceci dit, les commentaires de Korchnoi dans ''My best game'' (Edition Olms) sur leur partie de Hastings sont aussi tout à fait mesurés et respectueux. Et sans manifestation de ''grande joie'' ( ni même de petite ).


Krusti, le
Mais enfin viendrait-il à l'esprit d'un lecteur sensé l'idée de reprocher à Marcel Proust d'avoir mal ajusté le portrait d'Albertine ? A Louis Ferdinand Destouches d'avoir insuffisamment fustigé la guerre ou bien encore à moïse d'avoir oublié le 11° commandement ?
;-)

Bref, troisième des rencontres précédentes la ronde 2 du tournoi des candidats de 1974
avec ce commentaire :Lorsque Karpov et Korchnoi se qualifièrent pour la finale des matches des Candidats de 1974, tout le monde savait que la rencontre serait loin d'être amicale. Les sentiments peu amènes qu'ils nourrissaient l'un pour l'autre ne pouvaient qu'être exacerbés par l'importance de l'enjeu: le vainqueur serait le challenger de Bobby Fischer. le match fut organisé à Moscou sous les auspices de la Fédération soviétique des Échecs. Pour des raisons que j'ai déjà exposées, il paraissait assez évident que les organisateurs espéraient la victoire de karpov.


Chemtov, le
Partie sans commentaires ? Quel dommage.

Ah!... Souvenirs, souvenirs, que de cours effectués sur cette partie ! Dans Karpov : 16.Cde2 ! ( Souvent attribué par erreur à Karpov. Alors que Karpov indique bien : '' La tentative de renforcement par ce coup, mais dans d'autres variantes, revient à E.Tchumak, un joueur de Dniepropetrovsk, qui a d'ailleurs publié un article sur ce sujet en 1972 ''). Suit encore une quinzaine de lignes d'explications, sans variantes, sur ce coup.

Et puis : 19.Td3 ! (''Korchnoi s'abîme alors dans une longue réflexion''. Et Karpov continue par : ''En effet, il y vraiment de quoi méditer'' puis encore une quinzaine de lignes d'explication.)


Krusti, le
La deuxième partie (l'attaque est-indienne dont le lien est plus haut), comme je le disais, est plus étudiée. Avec notamment tout ce qui va se passer autour du pion b5 très tôt joué par le jeune joueur soviétique. Une partie passionnante y compris àmhn.


Krusti, le
Poursuivant son fil relatif au match de 1974 l'auteur précise:
Les parties quatre et cinq firent remonter un peu la cote et le moral de Korchnoi. Il annula assez aisément la quatrième après avoir renoncé à la Sicilienne en faveur de sa défense favorite, la Défense Française, et, dans la cinquième, ce fut au tour de karpov de s'estimer fort heureux de s'en tirer par la nullité. Soit dit en passant, la quatrième partie fut la première des sept parties du match qui s'ouvrirent par les coups suivants:
1.e4 e6
2.d4 d5
3.Cbd2 c5
4.exd5 exd5
5.Cf3 Cc6
6.Fb5 Fd6
7.dxc5 Fxc5
8.O-O Ce7
9.Cb3 Fd6
Toutes furent nulles; Karpov ne parvint jamais à retirer le moindre avantage de cette ouverture
(Page 50,51)


Chemtov, le
Tss, tss...

Dans l'une des parties, nous avons les commentaires suivants : ''Il est curieux que, bien que les blancs n'aient pas manœuvré aussi bien que possible, après la série d'échanges de pièces mineures, ils ont néanmoins un net avantage'' Botvinnik.

''En maintenant un blocus ferme sur d4, les Blancs conservent la meilleure position'' Gligoric.

''Karpov, d'autre part, avait comme d'habitude beaucoup de temps en réserve, mais après avoir passé seulement dix minutes sur ce coup, il n'a pas réussi, pour quelque raison, à exploiter l'erreur de son adversaire''. Botvinnik.

Ces Françaises étaient hyper intéressantes. Elles ont effectivement montré que le Karpov de 1974 n'était pas encore arrivé à maturité ( le match contre Fischer aurait donc été très ouvert ). Par ailleurs, ces Françaises ont décimé un paquet de joueurs qui croyaient pouvoir jouer comme Korchnoi avec les noirs ! ( J'en ai un peu profité! ). En fait, la ''théorie'' (à l'époque, bien sûr, sans ordi ) a donné ces variantes comme ''égales'', mais en réalité, en pratique, il faut être drôlement précis et actif pour survivre avec ce pion isolé. Dans les matchs suivants, Korchnoi n'en a d'ailleurs plus joué que deux, il me semble.


Krusti, le
C'est maintenant connu que c'est bien à la lecture du livre de Hartston que Lénine aurait produit sa célèbre formule "les faits sont têtus".


Chemtov, le
Ce que je voulais dire c'est que Karpov a bien ''retiré des avantages''. Mais il n'a pas su les exploiter. C'est ce que mentionnent les très grands comme Gligoric, Botvinnik ou d'autres ( que j'ai tendance à croire davantage que le petit MI qu'est Hartston ). La traduction de Hartston semble dire que Karpov n'a pas réussi à obtenir des positions présentant ''le moindre avantage''. Mais c'est peut-être un problème de traduction ( ''retirer'' dans l'idée, peut-être, que Karpov n'a pas su ''convertir'' ses avantages ) ( Carlsen aurait su ! Ou Karpov des années 1980-90 ).


Krusti, le
Karpov souffrait donc du syndrome "J'étais gagnant"
PS total soutien à William Hartston dont le livre est un régal.


Chemtov, le
Non. Karpov n'a pas commenté ces parties (celle de 1974). Pas à ma connaissance. J'ai cité les commentaires de Botvinnik et Gligoric. Et Karpov ne commente jamais ainsi ( vous devriez lire ses livres... ). Vous confondez peut-être avec d'autres matchs. C'est d'ailleurs fréquent chez les commentateurs improvisés. On voit souvent des anachronismes amusants. Concernant les grandes parties sur cette variante, on les trouve plutôt plus tard, après Baguio (1978), avec Tal, Huebner, Dorfman, Sokolov, etc... La variante a fait des émules, mais c'est vraiment difficile à jouer. J'ai beaucoup de vieilles parties où je m'y suis exercé. Mais je ne les ai pas saisies ( elles sont encore dans mes seize carnets des années 70-80 ). Après j'ai arrêté de jouer e4 ( vers 1985 ), sauf exceptionnellement contre des joueurs spécialistes de... Françaises ! J'ai retrouvé celle-là dans cette variante. Mais sans succès au bout :

Roos,D - Huss,A
France-Suisse, Mitropa-Cup 11th Muerren (3), 1987

1.e4 e6 2.d4 d5 3.Nd2 c5 4.exd5 exd5 5.Ngf3 Nc6 6.Bb5 Bd6 7.dxc5 Bxc5 8.0-0 Nge7 9.Nb3 Bd6 10.Bg5 0-0 11.Bh4 Qb6 12.Bd3 a5 13.Re1 h6 14.a4 Bg4 15.Bxe7 Bxe7 16.h3 Bxf3 17.Qxf3 Rad8 18.Rad1 Rd6 19.Bb5 Bf6 20.Rxd5 Rxd5 21.Qxd5 Bxb2 22.Qc5 Bd4 23.Qxb6 Bxb6 24.Bxc6 bxc6 25.Re7 Rb8 26.Kf1 Kf8 27.Rd7 Ke8 28.Rd6 ½-½

Et pour Hartston, je ne doute pas que son livre soit un vrai régal ! Mais, personnellement, je crois que je préférerais son '' How to Cheat at Chess: Everything You Always Wanted to Know about Chess, But Were Afraid to Ask ''. Il avait prévu peut-être un tome supplémentaire sur le métier de reporter.


Krusti, le
J'ai beau relire je ne comprends pas un traitre mot de votre propos quand vous dites "Non".
Non à quoi ?
Et vous ajoutez "Vous confondez peut-être avec d'autres matchs" ... Mais de quoi parlez-vous ?
Je ne risque pas de confondre pour la simple raison que je me borne à extraire des parties du livre de Hartston sans les juger et sans les mettre en regard avec quoi que ce soit (sauf si c'est drôle ou si cela donne à penser évidemment).
...
L'unique objectif concret de ce post est de revisiter Baguio au travers de cet excellent livre en français.
Je suis un infatigable promoteur des livres d'échecs en français.
Qu'aux yeux de certains il soit incomplet ou inexact au cas particulier, peu me chaut.
Encore faudrait-il l'avoir lu pour pouvoir l'affirmer. Pour ma part je ne l'ai pas encore terminé d'ailleurs...
Ahhh j'ai un sms de mon chargé de communication "Krusti arrête tout de suite tes interventions sur ce fil, tes extraits sont de véritables chiffons rouges. On ne touche pas à Karpov t'as pas encore compris ?"


Chemtov, le
Mais bon... désolé... je ne veux pas gâcher votre publication. Je vais garder pour moi mes remarques qui ne collent pas à votre sujet ( et à l'ambiance souhaitée ).


Chemtov, le
''Vous confondez peut-être avec d'autres matchs''. 1974 et 1978. Et plus tard. Ce n'est pas du tout le même Karpov.
Et justement vous pouvez toucher à Karpov ! C'est ce que je tente de vous expliquer. Il y a Karpov 74, 78, 81, 85, 90, etc... Qui joue plus ou moins bien et surtout différemment.


Krusti, le
Je retrace sommairement le contenu de l'ouvrage voilà tout. C'est le principal projet du fil...
Nous sommes dans le chapitre "Les rencontres précédentes" il est donc normal d'évoquer Hastings 71, Moscou 73 ainsi que les différentes rencontres en 1974... et c'est pas terminé.
Jusqu'à Baguio 78.
Cela dit karpov n'est ni l'Alpha ni l'Omega de mon approche. Il est un des deux protagonistes. Pas moins mais pas plus.


Chemtov, le
Désolé. Votre projet est excellent et je l'ai déjà applaudi sur le sujet précédent (Karpov-Kasparov).

Souffrez seulement que je puisse relever des erreurs flagrantes de Hartston. Et votre grossier ''On ne touche pas à Karpov t'as pas encore compris ? '' est une accusation de partialité désagréable. J'adore le jeu de Korchnoi, ses livres ( https://www.schachversand.de/meine-besten-kampfe.html ) sont mes livres de chevet ( avec ceux, de et/ou sur, Karpov et Petrosian ). Sur une île déserte ou un barrage à la Manicouagan, cette petite collection me suffirait pour des décennies de solitude ( plus riches que 20000 combinaisons de Philippe Joussim ).

J'ai grandi et progressé au rythme de ces matchs, Fischer-Spassky, Karpov-Korchnoi, etc... dans un environnement très riche ( Hartston, pour moi, c'est un peu... pouet-pouet...).

Donc merci pour ce retour à mes années de collège. Et j'essaierai de ne plus bondir à la prochaine Hartstonnerie.




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