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Mais qu'est-ce qu'une idée aux échecs ? par Krusti le  [Aller à la fin] | Théorie |
On oppose souvent aux échecs, consciemment ou non, les bons élèves qui prennent soin de bien comprendre les idées (notamment dans les ouvertures) et les crétins qui se contenteraient d'apprendre par cœur des suites de coups (notamment dans les ouvertures).
En parallèle on juge avec les mêmes termes les formateurs qui auraient le génie de la première alternative et les imbéciles à l'origine de la seconde.

Plus sérieusement, si je n'ai jamais rencontré de telles caricatures, ouf, je sais d'expérience qu'en travaillant les échecs, y compris dans la limite de mes faibles moyens, il est nécessaire ET de bien comprendre les "idées" de ce qui se jouent dans une position (et dans une ouverture) ET de retenir certaines suites de coups clefs au moins pour se faciliter la vie.

Par ailleurs on a tous (enfin il me semble) une certaine idée de ce qu'est, justement, une idée aux échecs (avec l'idée d'occuper le centre, avec l'idée de préparer une attaque de minorité, avec l'idée d'emprisonner telle pièce... et j'en passe). Tout cela, le plus fort comme le plus faible peut le comprendre ce n'est donc pas là que le bât blesse.

Alors quel est le problème ?
En fait il me semble que le vrai problème n'est pas tant dans ce qu’est l'idée (même si ce n'est pas si simple et même si au fond ce n'est pas le terme le plus adéquat...) mais bien plutôt quel est le meilleur choix de mots pour expliciter cette chose-là.
Et c'est ce point de rupture qui, à mon sens, sépare les bons des moins bons (ne fâchons personne) entraineurs/conseilleurs/coacheurs/passeurs.

Ici comme ailleurs le problème est bien souvent que l'on parle beaucoup d'idées (sans bien les préciser) et que l'on condamne beaucoup l'apprentissage du par cœur (et étalant néanmoins des kilomètres de variantes).



Ah ! Vaste sujet, parfait pour une dissertation de 4 heures ..
Il faut relire Montesquieu (l'auteur des lettres Persanes devait sans doute connaitre le jeu d'échecs..) et l'esprit des Lois, pour s'en inspirer dans l'apprentissage des ouvertures... (le texte et l'esprit)

Et je dirais la même chose à propos de la Bible ... il ne sert à rien de connaitre par coeur des centaines de versets, si on l'on n'en comprends ni le sens, ni l'enseignement, ni la finalité..( ex : "je veux la miséricorde et non les sacrifices").

Apprendre par cœur le texte des ouvertures (suites de coups), est en réalité un peu vain, comme vouloir attraper la fumée de fumée, si on ne comprend pas ce que l'on lit (les idées derrière chaque coup choisi parmi les coups candidats corrects).

La conclusion de ma dissertation de 3 minutes sera la même que Krusti : la mémoire des coups n'est qu'un support pour se souvenir du raisonnement (l'enchainement des idées). Il faut les deux pour ne pas manquer le but ...


Chemtov, le
Hi! Hi ! Et vous pouvez imaginer, pour le '' choix des mots'', le problème lorsque vos élèves sont tchétchenes, syriens, azeris, georgiens, russes, ukrainiens, polonais, ouzbeks, arméniens, peruviens, allemands, roumains, chinois, indiens, etc... Ou simplement Alsaciens... Ou lorsqu'ils sont tout simplement très petits et ne comprennent pas des mots très simples (j'ai remarqué cela en assistant, dimanche dernier, à un stage de poussins).


Il existe un vieux livre formidable que j'ai lu il y a très longtemps qui permettait de comprendre la manière dont il fallait envisager l'approche et l'étude des ouvertures.
Ce livre m'a notamment appris que il ne suffit pas de développer les pièces fous et cavaliers sur leur meilleures cases ...encore faut il le faire dans le bon ordre !
Également l'importance des "temps de développement " comme échanger une pièce qui a joué 1 fois contre une autre qui à joué 3 fois ...
L'importance d'avoir roqué avant d'ouvrir les lignes au centre etc etc ...

Je pense que le livre a été réédité chez Payot certes ne comptez pas sur lui pour suivre la derniere mode des ouvertures , mais il est parfait pour apprendre comment réfléchir à une simple sortie de cavalier en f3 ou un fou en b5 ...

C'est un livre de Reuben Fine , les idées cachées dans les ouvertures d'échecs.


Chemtov, le
Le problème est qu'il y a autant de manière d'expliquer qu'il y a d'élèves. Il faut s'adapter. C'est pourquoi il nous faut aussi relire les livres, car, nous-mêmes, nous sommes différents, aux divers moments de notre évolution.


Davout, le
Fut un temps où Joël Lautier apprenait par coeur des lignes de variantes, comme un "imbécile"... Il n'était pas le seul à son niveau de faire la même chose...
Certains joueurs ont la capacité d'apprendre par coeur puis d'en comprendre les idées ou l'inverse.


Franxis, le
à Nino Maisuradze , on demandait quelle est la principale qualité pour être un fort joueur d'échecs Réponse ; La mémoire.


Dire que Boby Fischer a pu dire quelque chose comme ça. :
« I hate chess, their is no creativity, only work !»
(Vu sur une itw d’un site marseillais dont j’ai oublié le nom)
.
Une idée aux échecs, c’est quoi ?
Une nouvelle façon de voir, ou comment dire, c’est juste « reconnaître un mécanisme à l’œuvre » ? Soyons fous : admirer une conception stratégique s’illustrer,
là dedans oui oui, il y a idée, même s’il n’y a pas renouvellement de l’idée préexistante !
Idée et créativité, quelle est la nuance ?


@nimzo : Hum…pouvez-vous être plus explicite ?
Je n’ai jamais entendu parler de cette déclaration, date et média svp ?
Il y a quelques milliers de fans de Bobby qui connaissent absolument chaque déclaration, chaque image de leur idole. Surtout avant 1992.
Ce serait étonnant que cette déclaration ait été occultée.


Chemtov, le
Vers la fin de sa vie, complètement cinglé, il a du dire ça. Il me semble effectivement l'avoir aussi vu et entendu.


Julo62, le
Fischer : I know what chess is all about

Ce n'était pas le discours d'un type cinglé, plutôt celui d'un homme désabusé.

Il y a beaucoup d'activités, sportives en particulier, dans lesquelles, après la fin de leur carrière, les retraités pestent contre la dureté de leurs conditions d'entraînement.
Moi, ça me donne l'impression qu'ils oublient ce que leur activité et leur carrière leur ont apporté.

Parce qu'il y a beaucoup de monde qui font chaque jour face à la dureté de leur existence, mais ils n'ont pas le choix, alors, souvent, ils ferment leur g***** et ils continuent.
Quand en plus ils ne s'entendent pas dire qu'ils l'ont cherché ou qu'ils ne font pas ce qu'il faut pour que ça change.


Davout, le
La même interview postée que Julo62 mais plus longue et avec l'avis de Nakamura.


http://www.france-echecs.com

Il faut aussi lire certains commentaires sous la vidéo pour voir que beaucoup pensent la même chose que Fischer. D'ailleurs, Carlsen avec le FreeStyle Chess, ne va-t-il pas dans le même sens ?




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