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Progresser avec Anatole K. (Suite 1) par Krusti le
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Poursuite de l'article que l'on pourra consulter ici.
Je propose donc au travers de ce fil de progresser pas à pas dans le livre "Anatole K. Parties choisies 1969-1979"
Nous arrivons maintenant page 146 pour la 32° partie opposant Boris Spasski à Anatole pour le 6° partie du match des Candidats, en demi-finale, à Leningrad en 1974.
Il est question d'une caro-kann.
Mon attention est particulièrement attirée par ce coup joué par les blancs dans la position ci-dessous 25.Cd2 (aujourd'hui apparemment considéré comme l'un des trois meilleurs coups par StockFish 14 et qui laisse la position soi-disant équilibrée 0.00).
Le commentaire d'Anatole nous propose une toute autre approche:
25.Cf3-d2?
Solution fausse. Dans la finale les chances des Noirs sont préférables, car les Blancs ont un pion faible en d6 et un Fou passif b2, tandis que le Roi noir possède une excellente station en e6. Les Blancs disposent, il est vrai, d'une très bonne case pour leur Cavalier - e4 - mais cela ne suffit pas pour équilibrer les possibilités des adversaires. Il était nécessaire de jouer 25.Db5
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Et nous arrivons à la fameuse 33° partie de l'ouvrage, belle à tous points de vue et qui a la particularité aussi d'être analysée, comme dit plus tôt, dans le livre de Timman "L'art de l'analyse" (avec une étonnante interversion des coups e6/d6) page 124.
Elle oppose Anatole à Spassky dans la 9° partie de la demi-finale des candidats à Leningrad (1974). Une Sicilienne Scheveninguen.
Il y aurait tant de choses à dire... 24.Cb1! ou bien encore 25.Rh2!
Je fais le choix d'évoquer le coup 18.h3 (à venir sur l'échiquier joint).
Il est commenté ainsi chez Anatole:
18.h2-h3
Naturellement il ne faut pas admettre le troc du Cavalier contre le Fou (18... Cg4).
Il est commenté comme cela chez Jan:
18.h3
Un coup typique de Karpov. Il n'y avait pas de menace réelle par 18... Cg4, à cause de la réplique 19.Fxg4 Dxg4 20.Dc4, mais juste pour s'en assurer, il en empêche toute possibilité. Il rêve peut-être de mettre son fou en c4, et de ne pas avoir à l'échanger en g4.
On devrait aussi considérer 18.Td1.

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On peut dire aussi de 18.h3, un coup typique de Petrossian.
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Comme le 18.a3 (ou peut-être 19.a3) de Karpov- Bagirov (7ème partie). ''Il est bien plus difficile de jouer un coup pareil que d'exécuter mainte combinaison''(A.K.)
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Pour Karpov, une idée stratégique (comme 19.a3 [j'ai vérifié] ou le 18.h3 cité plus haut) est plus difficile à trouver qu'une combinaison. Je cite sa phrase : " Trouver une telle solution est parfois plus difficile que de calculer une combinaison de plusieurs coups."
La traduction n'est peut-être pas la même pour les éditions du Progrès et les éditions Garnier.
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Il reste toutefois une petite zone d'ombre il me semble dans l'interprétation que l'on peut faire des deux commentaires.
Pour Anatole il est insupportable d'envisager l'échange Fou Cavalier aussi il bétonne avec h3. C'est donc bien qu'il envisage tout de même Cg4 comme une option potentiellement favorable pour les noirs.
Jan Timman, lui, semble dire qu'il n'y avait aucune chance que Cg4 soit joué en raison de la suite 19.Fxg4 Dxg4 20.Dc4 qui donnerait une belle position aux blancs ce que les deux camps auraient vu. Mais il met en évidence qu'un doute subsiste et que c'est la raison de ce coup "typique" d'Anatole.
Or de deux choses l'une, ou bien Cg4 est un bon coup pour les noirs et donc h3 clos le débat, ou bien Cg4 est affaiblissant pour les noirs et autant leur laisser cette option. Mais il semble précisément que c'est de cette logique que Timman veut nous faire sortir...
Mais peut-être que Cg4 n'est au fond ni un bon ni un mauvais coup pour les noirs...
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A mon humble avis, et après consultation de l'oracle cybernétique, la position est sensiblement égale.
Après 17.Df1 les noirs jouent 17. ...Dç8 avec 3 idées :
1)Da6 pour contrer un éventuel Dç4
2)Se garder la possibilité Cg4
3)Anticiper une tour blanche sur la colonne d qui arrivera tôt ou tard.
Et donc les blancs jouent h3 en réaction à Dç8 mais sans autre idée particulière. C'est juste une réaction de jeu.
Pour en avoir le coeur net j'ai mis la position du diagramme mais avec le trait aux noirs ( r1q2rk1/4bp1p/2p2np1/p3p3/Pn2P3/2N1BB2/1PP2RPP/R4QK1 b - - 2 18 ) et dans les 5 lignes proposées par STockfish il n'y a jamais Cg4. Ce n'est pas une menace.
A noter que même avec le trait aux noirs il reste un léger avantage blancs.
Ce qui signifie que la position ne récèle pas grand chose mais que la paire de fous et une meilleure structure de pions permet aux blancs de continuer à torturer leur adversaire.

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Le coup h3 -outre le fait qu’il empêche définitivement Cg4 -a pour effet essentiel d’améliorer la position du roi blanc en empêchant tout mat du couloir. La structure e4 g2 h3 est meilleure que e4 g2 h2 et d’ailleurs dans la partie la case h2 s’est avérée intéressante.
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Une position égale pour un logiciel n'est pas égale pour un humain. Quand un seul camp risque de perdre, la position n'est pas égale.
h3 est un coup de contrôle du terrain. Il sera aussi utile plus tard pour jouer Rh2. Et Karpov indique aussi une ligne avec g4-g5 ( où le pion g4 doit bien être soutenu par h3 ).
Karpov indique surtout une ligne ( sur De6 ) avec Tc1, b3, Fe2 et Fc4. Donc là, évidemment, il faut quelque chose en remplacement pour éviter Cg4.
Ce qui est amusant c'est que les blancs ne veulent pas autoriser un éventuel Cg4, mais ils iront chercher eux-mêmes, plus tard, l'échange du fou contre le cavalier (en d7).
Une de mes parties préférées du livre. Avec celles contre Bagirov, Polougaievsky et Unzicker (à venir). Elles étaient dans mon programme de cours en Classe Sport Etude Echecs au Lycée Kléber de Strasbourg.
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Comme tous les intervenants l'ont souligné, un livre très intéressant que j'ai acheté il y a bien longtemps dans la version "soviétique".
Et merci Krusti et aux divers commentateurs.
Mais je sais aujourd'hui pourquoi sa lecture ne m'a pas permis d'améliorer mon niveau :
https://www.numerama.com/sciences/1266246-si-lair-est-pollue-vous-jouez-moins-bien-aux-echecs.html
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Dire qu'un seul camp risque de perdre dans ce diagramme est exagéré à mon sens.
Karpov est une légende des échecs mais tous ces coups ne sont pas des merveilles dont le sens caché serait invisible à l'œil du joueur de moins de 2600 elo. Ici h3 est un coup en réaction à Dç8 mais ce n'est pas le meilleur coup loin s'en faut. Je l'ai montré plus haut.
C'est le problème de l'idolâtrie : Il n'y a plus d'objectivité.
(Stocfish ne connait pas Karpov et il ne se laisse pas impressionner ;o)
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C’est très difficile d’évaluer les parties anciennes en vérifiant avec un logiciel d’aujourd’hui. On se rend compte simplement que les joueurs de 2023 sont beaucoup plus forts que ceux d’il y a 50 ans. Cependant, l’apport dans le jeu de champion comme Karpov ne peut pas être trop valorisé. Car il a mis au point une manière complètement nouvelle de jouer certaines positions, notamment les finales et les positions techniques. Du coup, il a permis une progression notable des joueurs qui connaissent ses parties, et le fait qu’un Kramnik et plus tard Carlsen , dans un style parfois comparable, l’aient dépassé est en fait un nouvel hommage à son talent.
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Oui je suis bien d'accord. Karpov avait une façon de jouer qui paraissait presque simple, naturelle, évidente.
Je ne sais pas si ce style de jeu peut revenir un jour tant la tactique domine aujourd'hui.
On a l'impression que pour gagner les joueurs sont obligé de secouer l'échiquier.
On voit souvent des h4 ou h5 très précocement dans l'ouverture.
Cohérent d'ailleurs avec la poussée des échecs 960.
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@Domi77: Effectivement, l'idolâtrie pour Stockfish entraîne une incompréhension complète, de beaucoup d'internautes, de ce qu'est le Jeu d'Echecs. C'est-à-dire un jeu entre humains. Quant à ''Et donc les blancs jouent h3 en réaction à Dç8 mais sans autre idée particulière'', pourquoi douter de ce qu'écrit Karpov ? Il mentionne les idées FF3-e2-c4 et g2-g4-g5. Il faut regarder la suite de la partie ( Rh2 qui restreint le jeu du fou noir, Karpov dixit ) plutôt que Stockfish.
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@Chemtov
Je te rejoins sur ce que Stockfish ne peut pas apporter, à savoir l'affrontement entre deux êtres de chair et d'os et d'émotions ;o).
Sinon je doute de ce que Karpov a écrit parceque ce coup n'est pas le bon dans la position.
C'est indéniable.
Et donc je pense que quand il a analysé la partie à froid il ne savait plus vraiment pourquoi il l'avait joué.
Ça peut arriver même à un joueur de grande classe et typiquement dans ce genre de position ou il n'y a rien de particulier à tenter sinon attendre la faute adversaire en essayent d'améliorer sa propre position.
Je pense qu'il a justifié à posteriori une décision de jeu.
Le fait qu'ensuite il joue autour de la case h3 est assez logique puisque la position a changé, mais ça ne justifie pas le coup en lui même ;o)
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Selon plusieurs sources Karpov n’a pas écrit les livres qui lui sont attribués - d’ailleurs agréablement rédigés. On sait aussi qu’il n’a jamais été fan des analyses exhaustives « post mortem ». C’est un joueur pur, intéressé principalement par les chances pratiques et par ce qui se passe pendant la partie. Il est également passionné par d’autres jeux, cartes ou backgammon.
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Alors ça, je ne le crois absolument pas ( qu'il a validé a posteriori ). Karpov ne joue pas au coup par coup ! Voir une autre de ses parties de 1973, contre Spassky. Sa vision stratégique des positions est parfois phénoménale.
Qui peut comprendre 25.a4 dans cette position ? (laissant jouer aux noirs c4 et Fc6) D'une position égale, il passe à la victoire, en moins de dix coups, contre l'ex-champion du monde (deux ans avant).

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Essayez de regarder sans Stockfish... (Je n'ai aucune idée de ce qu'en pense cet animal, mais de toute façon cela n'a aucune importance. Stockfish ne mesure pas l'impact psychologique d'un coup et le degré de doute créé chez un adversaire).
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@Chemtov
Voici quelques mauvais coups de Karpov sur cette page
Comme tu le dis souvent, ce ne sont que des hommes ;o)
Sinon ton diagramme avec a4! est assez extraordinaire.
"Qui peut comprendre 25.a4 dans cette position ?" Pas moi...Mais Stockfish le joue en premier !! (désolé ;o)
Pour le coup il faudra que je prenne 20mn pour comprendre cette drôle d'histoire.
Merci pour ce diagramme.
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Oui, heureusement qu'il gaffe comme tout le monde ! Et c'est généralement le plus bel hommage qu'on puisse faire à un grand joueur que de tenter de détecter une infime faiblesse au milieu de milliers de parties. Avec le commentaire ''Même lui, peut gaffer'' !
Pour a4, c'est normal que la machine à calculer... calcule ! Et trouve ce coup. Mais qui d'autre, sans calculer aussi bien qu'un ordinateur, l'aurait joué ? Même dans la position où Spassky abandonne, il faut encore habituer nos yeux à l'obscurité pour comprendre.
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Oui, très intéressant dans la mesure ou il faut non seulement calculer mais aussi avoir confiance dans l'estimation de la position et l'activité des pièces.
A froid et après coup je comprends mais je n'aurai jamais joué ça.
Sauf en étant dopé ;o)
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Une série de 5 vidéos où Karpov raconte sa vie et les échecs.
Episode 1 :
https://www.youtube.com/watch?v=f9DDu6eywrw&list=PLXThXCoc-Th_-DhTgJ_a7vihprAv24xKV&index=0
Cette chaîne a fait de même avec Kasparov.
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Nous arrivons maintenant à la 34° partie qui n'est autre que cette flamboyante rencontre entre Anatole et Spassky (11° partie du match des candidats, demi-finale, Léningrad 1974).
Un gambit-dame refusé.
J'ai hésité à retenir le 22° coup des noirs (d5xe4) et surtout son commentaire évoquant la création d'une nouvelle faiblesse pour retenir finalement le terrible et funeste 26° coup de Spassky à savoir f7-f5 (à jouer dans le diag joint) qui enterre tous ses espoirs si l'on en croit l'approche d'Anatole.
Perd de manière forcée. En récompense du Fou, les Blancs reçoivent la septième rangée découverte pour la Tour et d'excellentes positions pour leurs Dame et Cavaliers.

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La 35° partie de l'ouvrage est la célèbre espagnole (enfin je crois) opposant Anatole à Unzicker.
Là aussi un modèle d'étouffement si j'ose dire. A la fois du pur Anatole dans le style et en même temps surprenant par l'audace du 24° coup (diag joint) commenté ainsi par le soviétique.
24.Fe3-a7!
Unzicker a visiblement sous-estimé cette forte réplique. On avait déjà rencontré ce procédé (Cf. la 10° partie du match Spasski-Anatole). Sous la couverture du Fou, les Blancs concentrent sur l'aile Dame un groupe de choc. Toutes leurs pièces pourront occuper des positions naturelles et solides. Cependant la formation des pièces noires est perturbée, et la faute en incombe avant tout au cavalier empétré en b7

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Ce coup/concept est à la fois le plus connu de Karpov, et le plus reproduit : le procédé employé a fait école.
A ma connaissance, c'est la première fois que ce concept a été utilisé; par la suite il a été repris à de nombreuses reprises, et tous les joueurs qui l'ont fait on rendu hommage au champion russe.
L'idée de Karpov est imparfaitement décrite par le commentateur. En fait il s'agit surtout d'éviter des échanges de pièces lourdes, laissant les Noirs empêtrés avec des pièces inutiles, faute de colonnes ou de rangées à exploiter.
Ensuite les Blancs doublent puis changent de côté et jouent à l'aile-roi, prêts à tous moments à reprendre la colonne simplement en enlevant le fou.
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Le coup de fou était connu, d'abord sur c7. Mais simplement pour permettre un doublement sur la colonne c (et pour ensuite retirer le fou).
Et aussi sur a7, pour le doublement sur la colonne a, mais juste pour un jeu à l'aile-dame, comme dans l'Espagnole jouée par Spassky contre... Karpov ! ( en mai 74, donc un mois avant la partie Karpov-Unzicker des Olympiades en juin )

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Mais dans Karpov-Unzicker, la conception est beaucoup plus profonde. Le coup Fa7 est à la jonction entre, d'abord, les manoeuvres à l'aile-dame pour forcer la structure b5-c4 (avec notamment b4 et Fd3) et, ensuite, l'attaque à l'aile-roi. C'est une partie extraordinaire avec une unité de plan sur plus de trente coups.
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La 36° partie oppose Anatole à Kavalek.
Le finish à partir du 27° coup est impressionnant.
Le commentateur reste sobre dans sa manière d'évoquer le 26° coup à venir sur la base du diagramme joint après avoir évacué les deux suites à éviter 26.Fxe7 et 26.cxb5
Il se contente d'un 26.g2-g4!

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Oups il fallait bien sûr lire ci-dessus " après avoir évacué les deux suites à éviter 26.Fxe4 et 26.cxb5 "
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La 37° partie nous offre un bien joli spectacle, Anatole avec les blancs pulvérisant littéralement le Dragon de Kortchnoï.
Ci-dessous la position au 21° coup à venir.
21.Td3-d5!
Naturellement, non pas 21.Cd5 car 21...Txd5!, et le Cavalier, principal défenseur des Noirs, reste « vivant »

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La 38° partie oppose une nouvelle fois Anatole à Kortchnoï et il s'agit de la 24° partie du match final des Candidats, Moscou 1974.
Anatole a besoin d'une nulle et il évoquera longtemps cette question de la gestion du match nul, notamment en introduction en racontant un souvenir "d'enfance" douloureux lui servant apparemment de leçon.
J'ai choisi son commentaire ici après
7.b2-b3
Ce coup n'assure pas, je pense, un avantage substantiel, mais pour égaliser le jeu, les Noirs doivent procéder par de nombreux échanges au centre, qui m'arrangeraient en l’occurrence. Oui, en principe je veux bien le nul dans cette partie, mais me souvenant de l'enseignement d'autrefois, je ne demande pas la paix, je joue simplement aux échecs (en prenant en compte, bien entendu tous les facteurs de la partie)

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La 39° partie oppose Anatole au célèbre Lajos Portisch. C'est la première fois qu'Anatole dispute un tournoi en qualité de champion du Monde. Autant le dire tout de suite Anatole va gagner suite à une "gaffe" de son adversaire. Moyennant quoi la partie est disséquée admirablement et je me fais plaisir en extrayant un commentaire d'ordre général dans l'ouverture.
5.... Fc8-f5
L'idée fondamentale de la défense slave qui la distingue avantageusement des variantes du gambit de la Dame est que la diagonale c8-h3 est ouverte au Fou-Dame, et celui-ci peut être développé sur n'importe quelle case.

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Ce qui m'impressionne peut-être le plus dans la partie ci-dessus (la 39° donc) c'est la façon dont Anatole s'affranchit des grands principes en jouant 10.f3 et 11.g4, ses pions du roque donc, sans attendre que le centre soit fermé. Je sais bien que les grands principes doivent parfois être bousculés mais il faut quand même le sentir....
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En général j'ai beaucoup d'admiration pour le jeu d'AK. En l'espèce, il s'agit d'une variante théorique -Anatoly n'a jamais joué "risqué" dans les débuts sans une solide préparation...
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Et bien si c'est "théorique" c'est encore mieux compte-tenu de l'étymologie de ce terme.
Et mon plaisir reste intact devant ses solides préparations. 😉
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C'est maintenant la 40° partie qui oppose Anatole à Spasski à la Spartakiade des peuples de l'U.R.S.S, Riga 1975.
Un étonnement de ma part dans la position ci-dessous, les noirs ne prennent pas la dame par 22... Txe7 mais la tour par 22.Cxd1.
En cas de 22... Txe7; 23.Txd5, Cg4 les Blancs conserveraient leur avantage grâce à 24.e4, Ce3; 25.Tb5
Bon... si Anatole le dit c'est que ça doit être vrai.

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La 41° partie est une longue Espagnole face à Gligoric, un adversaire qu'Anatole respecte beaucoup et pour lequel il nous raconte dans ses commentaires une intéressante anecdote sur ses choix d'ouverture.
Partie abondamment commentée et j'ai choisi comme moment le 43° coup et l'occasion d'une auto-critique ainsi que d'un clin d’œil à la fatalité.
43.Dc2-a2?
Harassé par une partie longue et difficile, je viens de commettre une erreur susceptible d'annihiler tous les efforts consentis. Oui, les échecs sont ainsi! Une partie brillamment conduite, une multitude d'idées intéressantes, et puis un seul coup imprudent et... voilà un résultat illogique d'après lequel beaucoup tireront plus tard des conclusions hâtives.
Le jeu juste était 43.c5!

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