France Echecs Bandeau France Echecs |  
---- Friday 26 April 2024
--- ---- --- Ecrire au webmaster
Nom d’utilisateur   Code d’accès 
--- --- ---
Forums  | Devenir membre | Mot de passe oublié ? | Charte | A propos Contacter France-Echecs
Actualités   Actualités
Tournois   Tournois
Ouvertures   Ouvertures
Clubs   Clubs
Informatique   Informatique
Arbitrage   Arbitrage
Problèmes   Problèmes
FAQ   FAQ
Etudes   Etudes
Finales   Finales
Théorie   Théorie

 Rechercher sur le site  

Abonnez-vous à la revue Europe-Echecs
Tigran Petrosian vs Bobby Fischer, 1971 par Reyes le  [Aller à la fin] | Actualités |
Les grandes parties du passé : Georges Bertola nous replonge dans la finale des Candidats 1971 entre Petrosian et Fischer - en particulier à travers l'analyse très fouillée de la septième partie du match - accompagnée de nombreuses anecdotes. https://www.europe-echecs.com/art/histoire-8599.html

« Après avoir perdu cette partie, Petrosian était dévasté, profondément déprimé. En sortant de la salle du théâtre San Martin, j’ai vu Baturinsky et Suetine le tirer par l’épaule et l’aider à monter dans une voiture. » GM par correspondance Morgado

« Petrosian était très bon dans les premières parties mais ensuite il a commencé à se relâcher, peut-être à cause des nerfs ou de la fatigue. Après tout était beaucoup plus facile pour moi. » Robert James Fischer

« Ce que Petrosian a fait dans les cinq premières parties est un grand résultat. Il a démontré comment il fallait jouer contre Fischer. Tant que Petrosian a joué à la Petrosian, Fischer a joué comme un très fort grand-maître mais, dès que Petrosian a commencé à commettre des erreurs, Fischer s’est transformé en un génie. » Botvinnik


Franxis, le
récit passionnant , à ne pas manquer.


Renan, le
On en revient toujours à la même chose, peu importe le niveau, celui qui fait le moins d'erreur(s) dans une partie gagne celle ci.


Chemtov, le
Wow ! Quel article ! Excellent ! Europe-Echecs c'est quand même le top du top !


On appréciera la performance de Fischer à l'aune de la déclaration de Lev POLOUGAIVSKI :

« Dans les meilleures années de Petrossian, il était plus facile de remporter
le Championnat d'URSS que de gagner une partie contre lui . »


Krusti, le
Superbe article.


Davout, le
On peut souligner la fair-play sportif de Fischer qui accepta la remise en marche de sa pendule suite à la panne de courant dans la 1ère partie.

Il me semble que dans la 2è partie,perdue par Fischer, celui-ci souffrait d'un rhume. A confirmer.


J'ai acheté "Python Strategy" chez Quality Chess, un recueil contenant un peu plus de 100 parties de Petrosian.

En fait je ne trouve pas qu'il a le style d'un python, il a un jeu très dynamique, je colle ces deux parties que je trouve très élégantes et esthétiques.


Petrosian,Tigran V - Pogrebissky,Iosif [D75]
URS-ch sf Tbilisi, 1949

1.d4 Cf6 2.c4 g6 3.Cf3 Fg7 4.g3 0-0 5.Fg2 d5 6.cxd5 Cxd5 7.0-0 c5 8.e4 Cf6 9.e5 Cfd7 10.Cg5 cxd4 11.f4 Cc5 12.b4 f6 13.exf6 exf6 14.Cxh7 Rxh7 15.bxc5 Cc6 16.Fb2 Dc7 17.Cd2 Fe6 18.Ce4 Tad8 19.h4 Dd7 20.h5 Fg4 21.hxg6+ Rxg6 22.f5+ Fxf5 23.Cd6 Fg4 24.Fe4+ Rh5 25.Tf4 f5 26.Txg4 fxg4 27.Dd2 Th8 28.Rg2 1-0



Petrosian,Tigran V - Suetin,Alexey S [D32]
URS-ch27 Final Leningrad, 27.01.1960

1.c4 c5 2.Cc3 Cf6 3.Cf3 Cc6 4.e3 e6 5.d4 d5 6.cxd5 exd5 7.Fe2 a6 8.0-0 c4 9.Ce5 Dc7 10.Cxc6 Dxc6 11.b3 b5 12.bxc4 bxc4 13.e4 dxe4 14.Fg5 Ff5 15.d5 Dc7 16.Fxf6 gxf6 17.Fg4 Fxg4 18.Dxg4 De5 19.Cxe4 f5 20.Dh5 0-0-0 21.Cd2 c3 22.Cc4 Dd4 23.Dxf5+ Td7 24.Ce5 1-0

J'adore le coup 13.e4 dans cette partie !


Borgov, le
Superbe article, quel match !


Merci pour l'intérêt que vous portez à cet article. Plusieurs sources confirment que Fischer souffrait d'un gros rhume au début du match, c'était le début du printemps en Argentine. Je voudrais insister pour les fans de Bobby, sur une publication récente (2020), l'excellent ouvrage de Jon Donaldson "Bobby Fischer and his World" (Siles Press). A lire absolument!


C'est toujours un grand plaisir de lire les articles historiques de Georges Bertola !


Pour rejoindre le propos de Philippe1934 ,

SPASSKY :(après sa défaite de 1966)

« PETROSIAN est d'abord et avant tout, un prodigieux tacticien »


Il me semble pour ma part que tous les champions du monde d'echecs, passés ou présents sont des joueurs complets dans tous les aspects du jeu...au dessus de 99 % des joueurs.

Il est vain de dire que Petrossian est un joueur défensif..ou bien Karpov un stratège et Kasparov un tacticien...ou bien Smyslov ceci, Spassky ceci , Carlsen ceci ou Anand ceci ....

Selon moi la véritable analyse est que lorsqu'un champion du monde joue un adversaire ayant des lacunes tactiques...ce joueur sera puni tactiquement...que lorsque le champion du monde joue un adversaire ayant des lacunes strategiques ...ce joueur sera puni stratégiquement....etc...idem pour les ouvertures, les finales, les combinaisons , etc ...

On peut trouver pour tous les champions du monde des parties brillantes tactiquement ou stratégiquement, des parties d'attaque ou de défense magnifiques...etc..


Julo62, le
"Au dessus de 99%", forcément, il est censé n'y avoir personne au dessus !

Ils ont cependant leurs "points faibles".
Pour Petrossian, de ce que j'ai pu lire, tous ses contemporains s'accordent à dire que c'était un excellent tacticien, calculant très bien. C'est plus son aversion de la défaite et donc une moindre prise de risque dans certaines de ses parties qui font qu'il est moins "connu".

Pour Tal, c'est amusant parce que Polougaïevsky disait de lui, à peu près, ce qu'Alekhine disait de Capablanca, à savoir qu'il ne faut pas faire confiance à leurs calculs (c'est vrai qu'Alekhine critiquait la supposée précision légendaire du cubain en finale, alors que pour Tal, c'étaient ses attaques "à la Tal" et sa facilité "à voir" qui étaient mises en question. On peut attribuer le côté bête noire qu'était Kortchnoï pour le letton à sa faculté à répondre coups pour coups (et peut-être plus), dans le calcul, à Tal).

Spassky était considéré, chez les soviétiques, comme le plus talentueux et le plus complet. Mais on lui reprochait, bien avant le match de 72, sa tendance à croire que son talent serait suffisant pour éteindre la concurrence. En effet, qu'il accède pour la première fois à la finale du championnat du monde, en 66, alors qu'il était déjà candidat en 55 et qu'il avait manqué les qualifications ensuite, était pour ses adversaires la preuve paradoxale de cette friabilité.

Au moins pour ces champions là, où les écrits de ce type sont nombreux, on peut bien sûr dire qu'ils étaient supérieurs à 99% des joueurs^^ mais leurs failles et leurs faiblesses (relatives, évidemment) étaient perçues, même pendant leurs règnes, par certains de leurs adversaires.


Julo je me suis mal exprimé peut-être. Je ne voulais pas dire que les champions du monde etaient superieurs à 99 % des joueurs d'échecs...( c'est evident). Je voulais que les chzmpions du monde sont superieurs à 99 % des GMI dans CHACUN de tous les aspects du jeu : tactique, stratégique, ouvertures, finales, combinaisons, sans meme parler du goût agréable de la victoire sur l'échiquier.


@thierrycatalan : Non, les champions ne sont pas supérieurs dans tous les aspects du jeu ! Certes les champions ont quelque chose de plus, mais pas dans tous les domaines. Karpov dans certaines positions dynamiques valait moins qu'un GMI moyen porté sur ce type de positions par exemple. Il avait certes l'art de les éviter autant que possible. Kasparov, sur la fin de sa carrière, jouait les positions un peu passives de manière très quelconque, même pour un GMI moyen. il se débrouillait simplement pour ne pas en avoir, en choisissant un répertoire ultra-aigu.


Davout, le
Petrossian, dans ses jeunes années, était considérée comme un excellent joueur de blitz, et le blitz c'est de la tactique à 99%...

Spassky, le plus talentueux, certainement. Mais il a avoué qu'il a parfois été atteint de la "paresse russe"...

Chaque joueur a son style ou son approche du jeu à travers les connaissances acquises et selon les diverses influences. Mais il ne faut pas oublier le caractère propre à l'individu (en dehors du jeu lui-même et dont la pratique des échecs est bien souvent le reflet sur l'échiquier) et sa volonté de vaincre ou de ne pas périr, ce qui n'est pas tout à fait la même chose.

Pour arriver au titre de champion du monde, il faut aussi un dernier critère, qu'Anand a eu l'honnêteté d'en parler : il faut avoir de la chance. Et ça, personne ne peut nous apprendre à en avoir lorsqu'on en a besoin.




© 2024 - France Echecs  | Utilisation des cookies  | Politique de confidentialité