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Echecs et Littérature (allusions) par Mazettov le  [Aller à la fin] | Théorie |
Pourrions-nous créer un fil où il serait question d'échecs et de littérature?

Mais en excluant les romans dont les échecs sont au fondement même de l’œuvre (donc par de Défense Loujine ou de Diagonale Alekhine).
Et en excluant également les références trop vagues (Si on a juste une phrase ou il est écrit que le héros déplie son échiquier miniature dans le train l'emmenant de Versailles à Paris et point final, pas la peine de s'embêter à recopier ça).

En privilégiant dans la mesure du possible des passages "théoriques", où il serait pas exemple question de réflexions sur l'évolution du jeu d'échecs dans l'histoire, ou de la psychologie du joueur, etc. Les descriptions d'une partie entre le/la personnage principal(e) et un(e) ami(e) seraient aussi les bienvenues, mais on risque de lire une dizaine de fois le même type de script...

Un lien pour commencer : https://www.senscritique.com/liste/Jeu_d_echecs_et_litterature/1267526#page-1/


Meteore, le
Yasmina Reza y consacre d'assez nombreuses lignes dans son dernier roman


Chemtov, le
Nathan le Sage (Lessing, 1779), deuxième acte , scène 1 : Saladin joue aux échecs avec sa soeur Sittah. Cela ne traite pas du jeu, son évolution ou la psychologie du joueur mais le dialogue ''échiquéen'', durant la partie, est composé d'allusions et de parallèles, liés au sujet central de la pièce.
Mais, en fait, si, il y a aussi des questionnement liés un peu à l'évolution du Jeu dans l'Histoire, puisque on trouve une question/réflexion de Saladin sur les pièces d'échecs avec visage, interdites dans le Coran.


Chemtov, le
Je faisais suite à la liste que vous avez donnée ( le lien ) où je n'ai pas vu ce grand livre de Lessing ( aussi pour '' Les descriptions d'une partie entre le/la personnage principal(e) et un(e) ami(e) ''. Là en l'occurrence il s'agit d'un frère et d'une soeur )

Autre :
A mettre aussi au niveau de la nouvelle de Susskind ''Un combat'', la nouvelle de Tim Krabbé : Master Jacobson ( traduit seulement en anglais ). Tellement vraie !


Chemtov, le
Dans la liste du lien, il manque aussi ''La variante F.VIII du Gambit Camulogene''!
Voir ici : http://www.mjae.com/Edouard_Pape.html


Je ne pensais à une collection de titres, à dire vrai, mais simplement à des citations ou réflexions autour desquelles nous pourrions gloser (chose que nous ne pourrions pas faire si l'auteur X décrivait simplement Y et Z jouant une partie dans un café).

En voici une, par exemple (tout en vous assurant que je n'en ai pas une série de 300 du même calibre à vous proposer) :

"Certes, il n'y a par de raison de croire au "progrés" en matière d'art. (...) Seulement voici : dans la longue histoire de la création esthétique s'insère une période à laquelle presque aucune autre n'est comparable, (...) très approximativement entre 1800 et 1880. Là se succèdent, très particulièrement dans la poésie, à des intervalles très brefs, une série de créateurs de premier plan chez qui, de l'un à l'autre (...) un gain supplémentaire qui ne se laissera plus dilapider, un plus (en ital.) engrangé presque sans contre partie est chaque fois perceptible. (...) (Il est d'ailleurs, pour moi du moins, non sans signification que le tact positionnel ultra-subtil qui est celui d'un champion d'échecs ccontemporain, par un progrès rapide et continu, ait été acquis tout entier dans cette seule et même période, entre Philidor et Lasker, c'est à dire entre 1780 et 1895)"

Julien Gracq, En lisant en écrivant


@Chemtov : "Le Gambit Camulogène" est avant tout un polar humoristique qui se laisse lire ("Meurtre à la Villa des Zombis" aurait tout aussi pu convenir comme titre), mais il y a trop de références aux échecs pour que je puisse en extraire une seule.

Je le classerais plutôt avec la Défense Loujine et la Diagonale Alekhine, dans la liste des livres qui n'y ont pas leur place, si du moins vous acceptez l'objectif initial de mon fil; mais évidemment,je n'en suis pas non plus le propriétaire,et toute bifurcation n'est pas non plus malvenue.


Chemtov, le
OK... Je comprends...Mais là, cela va encore être pire ! Gloser comme nous le faisons sur des thèmes échiquéens, OK, on s'y connait quand même un peu, sur des thèmes historiques, là ça va aussi à peu près, mais pour les réflexions en matière artistique et philosophique, je redoute le grand n'importe quoi ! Mais bon... pourquoi pas.

Mais dans ces essais de rapprochements et parallèles entre d'un côté les styles, stratégies, codes, etc... échiquéens et, d'un autre côté, les courants artistiques, littéraires etc... il y aura des divergences d'opinion dans chaque côté. Déjà là, Gracq, du côté Echecs, avance quelque chose de très discutable. ''Le tact positionnel ultra-subtil'', je l'associerais plutôt à Nimzowitsch (donc années 20). Et dans l'autre domaine, les ''progrès'' en matière d'art, je suis bien trop ignorant pour en juger.


Toujours Julien Gracq ( Entretiens avec  Jean Roudaut, 1981), puis j'arrête un peu et attends de voir si quelqu'un prend le relais :

Outre l'histoire, la géographie et la littérature, qu'aimez-vous ?
  - Je suis assez doué pour la flânerie. Je me suis beaucoup intéressé au jeu d'échecs, par périodes, qui reviennent de façon quasi cyclique, ce sont des périodes où je n'écris pas. Je suis un joueur médiocre, et plutôt un lecteur de parties, comme on est lecteur de romans. Cela se rattache sans doute au plaisir que je prends aux ouvrages de stratégie: j'ai du goût pour la stratégie en chambre. Tout comme je suis, ou plutôt comme j'ai été un amateur assez assidu de spectacles sportifs. En toutes choses, sauf en littérature, l'attitude du spectateur m'est plus naturelle que celle de participant.

Comment se fait-il que vous n'ayez pas eu la tentation d'associer cette réflexion sur le jeu d'échecs à la littérature ?
- Ce sont deux univers différents, plutôt complémentaires qu'analogues. Le monde des échecs est un monde cristallin, glacé. La littérature, elle ne m'intéresse que parce qu'elle a toujours plus ou moins à voir avec l'affectivité. (...)

La littérature de Roussel n'aurait-elle pas pu constituer un lien entre le plaisir des échecs et l'activité d'écrivain ?
- Non. J'aime beaucoup Roussel, qui était d'ailleurs un amateur du jeu d'échecs. Mais le monde du langage, même utilisé dans ses propriétés mécaniques, n'a rien à voir avec la précision absolue, tranchante, qui est caractéristique du monde des échecs. De même, je ne crois pas qu'il y ait eu chez Duchamp communication réelle entre son activité (ou non-activité, si on veut) vis-à-vis de l'art, et son goût pour les échecs. Il m'est arrivé d'en parler avec lui : nous avions la même admiration pour Nimzovitch, dont il me disait: « C'est ma Bible. »

L'attitude de Capablanca considérant comme essentielle l'étude des fins de parties n'est-elle pas semblable à la vôtre, pour qui le roman va de façon de plus en plus contraignante à la recherche de sa fin ?
- Capablanca, qui était un joueur génial, est dans ses livres un détestable pédagogue: tout lui paraît sur l'échiquier si évident qu'il lui semble généralement inutile d'expliquer. S'il aimait tant les fins de parties, c'est que son penchant allait au contrôle absolu sur le cours du jeu, contrôle toujours plus facile dans les fins de par des calculs moins complexes, plus propices à l'exhaustivité.
Dans l'idée que je me fais du roman, c'est vers la fin, au contraire, que la complexité se fait obsédante, qu'il est le plus difficile à l'écrivain d'y voir clair. Dans le déroulement d'une partie d'échecs, le passé n'a pas d'existence : tous les éléments sont étalés à chaque instant sur la table du jeu.

NB : Bien qu'il soit devenu progressivement aveugle, j'ai en tête qu'on pourrait aussi trouver l'une ou l'autre opinion chez Borges.


atms, le
Je vous signale ce site très complet, beaucoup de perles à dénicher :

Lignes d'échecs

Par ailleurs, je n'arrive pas à retrouver une citation que j'avais lue dans un livre de Kazuo Ishiguro (le grand !). A défaut j'ai mis la main sur celle-ci :

L'objet du jeu d'échecs, c'est le maintien de stratégies cohérentes. C'est à dire qu'il ne faut pas renoncer quand ton adversaire détruit un de tes plans : il faut immédiatement mettre en marche le plan suivant. (Lumière pâle sur les collines)

Celle-ci aussi :

Dès que j'eus prononcé ces mots, je me rendis compte que j'avais commis une erreur; car avant d'avoir mentionné ces deux-là je tenais Ruth, mais maintenant elle m'avait échappé. C'était comme aux échecs, quand on manœuvre une pièce et qu'à la seconde où on retire son doigt on voit l'erreur qu'on a faite, et il y a cette panique parce qu'on ne connaît pas encore l'étendue du désastre auquel on s'est exposé. (Auprès de moi toujours)


Oimsi, le
Il y a "le tableau du maitre flamand", où une partie de l'enquête est basée sur une analyse rétrograde d'une position sur un échiquier.


Le jeu d'échecs y est plus qu'une allusion, sans y être vraiment le thème central : Golem de Pierre Assouline.




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