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Comment passer la barre des 1500 elo? par Renan le  [Aller à la fin] | Théorie |
bonjour,

pouvez vous me donner des conseils pour passer la barre des 1500 elo?

j'ai un certain nombre de livres de tactiques et d'ouvertures mais je n'arrive pas à décoller!!!

pouvez vous me donner quelques conseils??

merci


Jouer,jouer,jouer ... Rien de plus !


Renan, le
oui c'est ce que je fais...sur le site gameknot mais rien à faire..


Renan, le
certes il ne faut pas trop étudier les ouvertures à ce niveau là mais quand même....une pièce de moins et au bout de 10/15 coups la partie est perdue...alors ok il faut bosser la tactique, la stratégie mais encore?


A ce stade, il faut d'abord améliorer sa vision combinatoire et bosser les finales de base. Ca devrait être suffisant pour dépasser les 1500 et même plus. Il suffit d'aller sur les sites spécialisés pour trouver de bons ouvrages (résolution d'exercices tactiques, apprentissage des finales).
Ne pas se disperser et pratiquer sur une base régulière.


Complètement d'accord avec Barbusse , tactique d'abord , il y a des sites super chesstempo.com (travail sur la tactique et des finales) , chess.com 5 exos gratuits par jour . Même si l'évaluation élo n'est pas conforme à celle de la ffe(ou fide) , au moins tu vois si tu t'améliores dans le domaine du calcul . J'avais le même problème que toi pour les ouvertures (perte rapide de matériel) , pour y remédier je reprends la partie (indispensable) et regarde les "imprécisions" qui m'ont faire perdre (souvent le respect des règles de l'ouverture permet de les corriger) pour ne pas refaire .

Bonne chance !

Tu nous tiens au courant ?


Chess.com est très bon pour ça en effet. Mais pour ma part, je les ai dépassés principalement en jouant beaucoup ! Répéter de nombreuses fois les mêmes schémas d'ouverture évite de se prendre des pièges de base et permet d'améliorer son sens tactique !


atms, le
Je suppose qu'en disant "jouer beaucoup" vous sous-entendez des parties de compétition sérieuses, ce qui n'est pas forcément à la portée de tout le monde.
Je me garderais bien de faire de mon cas une généralité, mais je suis passé du niveau débutant à 1700 (mon premier Elo à 25 ans) en "analysant" (en essayant de comprendre) des parties de champions.


Pas uniquement ! Cela peut être des tournois rapides les dimanches et dans une moindre mesure des parties sur chess.com par exemple. Oui moi aussi j'ai également bien progresser en regardant des parties de haut niveau.


Logiciel : chessbase reader et ichess sur android.
Ces deux logiciels sont gratuit.
Ichess offre la possitilité de travailler une position tactique
dès qu'on a un fichier pgn avec des exos tactiques, ce logiciel est un bon outil d'entraînement.

exemple de site : http://tacticstime.com/tactics-time-download-page/
sur ces exos, tu te sens comment ?
De mon côté, j'ai beau faire des exos plus compliqués, je regarde aussi la quantité sur le nombre de positions plus simple que j'arrive à résoudre.

De cette base d'exo de tacticstime, je me fais des série régulièrement. J'ai toujours des positions ou je ne vois pas ce qui se passe.

pour revenir sur la tactique, voilà mon expérience, si cela peut servir :
- j'ai pu travailler sur le logiciel killer move de chessbase, actuellement épuisé, son seul équivalent est deadly threat.
en plus violent, il y a encyclopedia of chess combination

- de jouer donne envie de s'entraîner.
- de s'entraîner donne envie de jouer.
- jouer avec un pendule, systématiquement.

- poser la position sur l'échiquier. Ne pas se contenter de 3 minutes si on ne trouve pas.
Revenir le soir dessus. Continuer à calculer de tête.
De laisser infuser permet de mieux s'imprégner de la position.
Quand on arrive pas à trouver, que faire quand on regarde la solution ?
regarder à chaque mouvement de pièce les conséquences : pièces en prises, cases interdites au roi, nouvelles menaces, défense brisée (courant coupée entre deux pièces qui se défendent).
- s'assurer après avoir chaque coup de l'adversaire de savoir jouer avec son camp.
Ici, on sort du mode photocopieur ou l'on apprend comme un perroquet.
On cherche à comprendre ce qui se passe sur la position.
Il n'y a pas non plus de choses très extraordinaire. Il y a beaucoup d'observation.
- ne pas s'interdire de regarder pourquoi tel ou tel coup n'est pas cité dans la solution.
Cela vaut le coup d'aller au bout de sa curiosité. Cela permettra d'aiguiser son sens de l'analyse.
Il vaut mieux se poser une question, même si elle peut paraître stupide, mais on sait expliquer ce qui ne va pas, que de ne pas regarder pourquoi ca ne passe pas.
- Quand on a tout compris de la solution, revenir à la position de base. Tout calculer de tête.

Sur certaine positions, il pouvait m'arriver de passer 1h, 2h, par petits bouts. Aujourd'hui, ces solutions, je les trouve quasiment instantanément.

Même si je me sens à l'aise sur les mats en 1 et 2 coups, j'en refais encore beaucoup.
Pourquoi ? C'est ma grammaire et mon vocabulaire.
J'ai encore des positions, ou je passe du temps à trouver la solution.
En faisant cela, j'affute mon côté "rapace", ou détecteur à combinaison.
Sur des positions beaucoup plus compliqué, je retrouve des morceaux dans la position ou le calcul qui sont similaire à des positions de base.

Mais voilà, la base n'est pas simple.
Deux bouquins par palier : objectif 1200 elo, objectif 1500 elo.

Encore aujourd'hui, même si je resouds 90% des positions de objectif 1200 elo, ce bouquin me sert à réviser mes bases. Et quand je ralentis, là je vois que j'ai besoin de revoir mes bases.

Avec des bases intéressantes d'exos, il peut m'arriver de passer 1h à 2h certains jours sur des exos. En moyenne, je regarde des exos quasiment tous les jours.
Surtout parce que j'ai trouvé une méthode ou je sais que ma progression se forge, je la ressentirai peut-être pas tout de suite.
Il y a parfois jusqu'à 6 mois de décalage pour ressentir qu'on progresse.

Dès que j'arrive au stade ou je suis capable d'oublier une position, puis de trouver la solution, au moins sur les 1 ou 2 premier coups, mon adversaire aura déjà subi une bonne modification dans son plan de jeu.
Après, à moi de pas foncer dans mon jeu, observer, et m'adapter à la situation.

De s'entraîner en tactique, c'est aussi rester sensible à la dynamique de la position, et les nouveautés après chaque coup.
Ainsi, de voir beaucoup de positions, c'est aussi affûter son radar, sentir quand il se passe quelque chose, y compris quand l'adversaire prépare un mauvais coup, ou peut retourner la position à son avantage.

un dernier point, c'est aussi de regarder une position et de ne pas avoir la solution. Cela ne permet pas de shunter le processus de recherche. D'un autre côté, si la position est trop hardu, c'est rapé.
En revanche, d'avoir un correcteur qui explique jusqu'au bout de notre essai ce qui est sur la voie et ce qu'on a pas vu, ca permet d'aller au bout de son processus de recherche.
C'est une autre forme importante dans l'effort de recherche et de travail


J'ai toujours trouvé intéressant que l'on conseille l'étude des finales de base. Notamment parce que j'ai bien du mal à identifier ce qu'on entend par "finales de base".

Les mats contre un roi dépouillé? Philidor et Lucena dans les finales de tour? Roi+pion contre roi? Je ne crois pas qu'il y ait besoin de beaucoup plus si l'objectif est 1500.

Je pense qu'un cocktail d'exercices tactiques et d'analyse de parties est une bonne façon de progresser dans un premier temps.
Par contre, je laisse à quelqu'un d'autre le soin de prodiguer des conseils pour bien choisir les parties à analyser. Ca me semble un sujet bien compliqué, voire impossible sans entraîneur.

Un dernier petit conseil serait de se fixer aussi rapidement que possible sur un répertoire d'ouverture, et de s'y tenir sur la durée. L'objectif est d'intégrer progressivement certaines structures de pions. Après, quelles ouvertures précisément ? Je n'en ai bien aucune idée.


Renan, le
ok merci tout le monde pour tous ces conseils...
en tactique j'ai trouvé les bouquins de la méthode step by step...
merci à jonorigolo, rachmani....
en fait je suis un peu faineant...je connais 2 ou 3 ouvertures sur 4 coups max....
oui websurfeur je vous tiens au courant..


kieran, le
Je suis du même avis qu'Alexis. Il faut jouer énormément contre des adversaires plus fort et ne pas aller voir les livres pour l'instant.


Renan, le
rachmani : il faut que je regarde le site tactictstime....il me semble intéressant...
je fais beaucoup de tactique j'adore ca...
je pense que ma méthode pour analyser une partie de champion n'est pas bonne....
pouvez-vous me dire comment on fait?


Renan, le
pour rachmani--->

comment trouves tu les exos sur tacticstime?
merci


Un petit conseil utile pour la tactique : avant de jouer, réfléchir à la fonction qu'occupe la pièce qu'on s'apprête à déplacer. On pense souvent à ce qu'on gagne, mais rarement à ce qu'on perd. Et on se retrouve avec des pièces non-défendues. Et les pièces non-défendues font des proies faciles.

Le grand-maître anglais John NUNN a écrit "loose pieces drop off" soit en substance : "les pièces non-défendues sortent de l'échiquier".

Sinon, la paresse est le pire défaut du joueur d'échecs. Au début, on progresse naturellement sans trop d'effort, en jouant beaucoup. Mais, sauf talent exceptionnel (et je souhaite que ce soit ton cas), on atteint vite ses limites. J'en sais quelque chose : passé de très débutant à 2000 élo en quatre ans; puis bloqué à ce niveau depuis 14 ans, avec peu d'espoir d'aller plus haut.

Avec le recul, je pense à tout le temps passé à blitzer en mode "pilote automatique". Si j'avais utilisé tout ce temps à travailler les échecs, je n'aurais peut-être pas un meilleur classement, mais je jouerais sans doute un peu mieux.

Au rang des choses qu'il ne faut pas faire, quand je parle d'un répertoire d'ouverture stable, c'est là encore en connaissance de cause. J'ai passé mon temps à changer sans cesse, quasiment d'une partie sur l'autre. Du coup, j'ai survolé beaucoup de choses mais rien approfondi. Ca a souvent payé en pratique, mais sur le long terme ça s'est probablement avéré très dommageable.

Je n'ai pas assez analysé mes parties. Du coup, même si j'essaie d'y faire attention, il m'arrive de répéter les mêmes erreurs.

Je néglige ma condition physique, et notamment je ne fais pas assez attention à mon sommeil et à mon alimentation avant les parties.

J'ai toujours eu la fausse impression que comme je suis plutôt bon en calcul, je serais capable de bien jouer les finales sans avoir particulièrement travaillé. C'est évidemment une illusion.

Voilà quelques exemples des dommages (relatifs hein, ça reste juste un jeu, après tout) de la paresse. Et le plus dommage, dans mon cas, c'est que j'ai commencé à prendre conscience de tous ces défauts à partir du moment où je n'ai plus disposé d'assez de temps libre pour tenter de les corriger. Donc, pour un joueur ambitieux, autant prendre de bonnes habitudes de travail le plus tôt possible.

La bonne nouvelle, c'est que même quand on n'aime pas trop se contraindre et faire des efforts, on peut grimper (et se maintenir) un peu au dessus de 1500 élo sans trop de difficultés.


Renan, le
jonorigolo,

merci pour ces conseils...en fait de temps en temps comme je ne progresse pas j ai eu envie d'arrêter mais la passion a repris le dessus...
en fait tu me dis de bosser 1 ou 2 ouvertures sur e4 ou d4 mais pas plus...ok...
mais comment bosser et analyser une partie?
quelles sont les questions à se poser?


jonorigolo, la neuroplasticité, c'est la possibilité d'apprendre, de se changer.
Les livres le bon du tigre de jussupow peuvent t'intéresser à partir du tome 5 ou 6, même si des révisions (tome 1 à 3) font pas de mal.
leurs titres anglais sont (de arthur yusupov) build up your chess, boost up your chess, chess evoltion. Pour toi, ce serait plutôt les volumes 2 ou 3.
volume 1 : inférieur à 1600 elo
volume 2 : inférieur à 1900 elo
volume 3 : inférieur à 2100 elo.


Renan, le
ok merci rachmani je vais regarder ca ;-)
tu ne m'as pas dit expliquer comment trouver les exos sur tacticstime..
merci à toi...


Zorglub, le
ouvrir un compte sur lichess et faire les exercices dans un temps réduit... commencer par les faciles puis médium puis hard! c'est un peu comme les pompes, cela est très bon pour le calcul des variantes!


Julo62, le
On ne me dit que du bien de lichess.
Il paraît que c'est très entraînant.
Avec de la régularité, je suis sûr que les 1500 sont accessibles, et s'il reste du temps à consacrer, faire ce qui plait le plus. C'est important de passer du temps en prenant plaisir !


Zorglub, le
tu as perdu plus de temps à écrire ici qu'a ouvrir un compte la bas (ça prend 30 secondes).


J'ai des doutes sur l'étalonage en elo des positions d'entraînement sur lichess. En difficulté moyenne j'arrive à 1600, alors qu'en partie rapide (2/1) je suis nul, je dépasse rarement 1400 pour l'instant.



Renan, le
en fait les rapides j'aime pas trop....


Renan, le
que pensez vous des livres entrainements à la tactique? (vol 2et3)


Renan,
Les exos All 14000+ tactics in PGN format for use with other PGN readers sont parfois destabilisants.
Par exemple, je les lis avec iChess.
Ensuite, quand la position est ouverte, je clique le bouton de l'oeil. La j'ai mes stats.
Je cherche pas la vitesse mais 90% de réussite, que ce soit pour 5, 10, 20 ou 100 exos effectués d'affilée.

C'est pour se remettre en condition de partie.
Ensuite j'essaye de faire des séries, soit de temps, soit de durée.

Si je fais beaucoup de faute sur une base d'exos, par exemple moins de 20% de reussite, je n'en fait quelques positions d'affilée.
Je ralentiq. Je pose sur un échiquier.
Si je ne vois pas pourquoi je ne peux pas jouer ca, j'essaye de trouver par moi meme avant de demander l'analyse a un ordi


kieran, le
C'est dingue, à vous lire on a l'impression que vous êtes tous en surchauffe.
Le conseil d'Alexis était simple et efficace, juste jouer ça suffit pour passer 1500 et même plus.


Julo62, le
C'est pas si simple.
Je pense que 1500 est un premier palier.
Le joueur ne commet plus d'erreur tactique grossière, commence à connaître quelques idées positionelles et a une petite idée de comment jouer les positions qu'il pratique le plus régulièrement.
Il existe beaucoup de joueurs qui fréquentent les clubs, régulièrement, qui font une dizaine de parties de compétition par an, et qui ont du mal à atteindre ce premier palier.

Les joueurs qui ne travaillent pas du tout, à côté de leur pratique en club, ont, de ce que j'ai pu constater, beaucoup de mal à franchir ce cap.

La seule exception que je vois, ce sont ceux qui jouent beaucoup, mais pas en blitzant sur le net, plutôt en faisant des opens de parties longues.
Je pense que la participation à ce genre de tournois, pour ce genre de joueurs, peut faire passer un cap par la répétition des mises en situation de problème.

Je précise, je parle de joueurs franchissant la porte d'un club, déjà adultes.


Zorglub, le
Pourquoi ne pas écouter les entraîneurs qui sont peu nombreux sur ce forum? Arrêtez de vous improvisez entraîneur ou prof d'échecs. Comme je l'ai dit, il existe des exercices tactiques, stratégiques voir même sur les débuts sur des sites gratuits comme lichess. Par expérience, cela a fait progressé tous mes élèves. Après tu peux continuer à acheter tous les nombreux livres qui ne font que du copier-coller d'autres livres (comme celui du père polgar) au lieu d'investir en cours particulier si tu tiens absolument à dépenser de l'argent!


Julo62, le
@ Zorglub
Je ne mets pas du tout en cause tes mérites, compétences, réussites... en tant que joueur ou entraineur. D'autant, qu'à ma connaissance, nous n'avons pas le plaisir de nous connaitre.
Mais, si la teneur de tes discours pédagogiques se rapproche de certaines de tes sentences du forum, je me pose, parfois, quelques questions.

Pour le reste, et le temps que je perds à écrire, ici ou ailleurs, je continue à prendre un peu de plaisir à échanger sur des sujets peu importants, à papoter quoi.
Je crois que je vais m’autoriser à continuer ;)



kieran, le
+1 Zorglub
Pour ma part, ce qui m'étonne c'est qu'un débutant (Renan) demande comment progresser et qu'on lui conseille des méthodes d'entraînement délirantes.

Une base de 14000 exercices en faisant des statistiques sur des sessions de 2h? Pour quels résultats? Si je me rappelle bien, Rachmani par exemple ne joue même pas de parties officielles.


Renan, le
je lis tout vos commentaires avec intérêt...


Zorglub, le
Par ce que développer ne sert à rien... le peu de fois ou j'ai expliqué en long et en large en parlant d'échecs (on peut trouver quelques analyses), je n'ai eu aucun écho ni merci. Je ne suis pas le seul à enseigner les échecs ici... chemtov le fait depuis 40 ans ou presque, SLM, Slucaino etc. J'ai eu des élèves qui sont devenu titrés et d'autres qui sont passés de débutant à tous les niveaux. La on parle de la barre des 1500 ayant aussi une certaine expérience de ce niveau chez les jeunes de mon club. J'explique les plans et la stratégie avec l'aide de bons bouquins qui ont été cités de nombreuses fois. Je leur donne des exercices tactiques que je prends sur les sites d'échecs ou dans des bases d'exercices que l'on trouve à foison sur le net. Le mieux c'est autour d'un thème qui pourrait faire suite à un cours mais n'importe quel exercice bien choisi est utile! Lichess, Chess tempo, Chess.com et bien d'autres sites apportent ce genre d'aide. Les exercices aux échecs sont comme les pompes ou le footing pour les sportifs et la stratégie c'est un peu l'alimentation et la santé en général. Il faut les 2 mais sans se faire un peu de mal, on arrive à rien... Comme le dit l'excellent site Chessbah, acheter des livres et les ranger dans sa bibliothèque ne fait gagner aucun point élo.


Un avis de plus... J'entraine des jeunes et tout d'abord il est nécessaire de connaître les bases, occupation du centre, développer les pièces et les rendre actives, roquer rapidement. Ensuite études des ouvertures, si on ne maitrise pas les principales ouvertures guère de chance d'aller en finale.
Dans une partie gagner un pion c'est bien, une pièce c'est encore mieux, mais le but du jeu c'est le mat, les exercices mat en deux ou trois sont à mon avis indispensables, afin d'acquérir une sorte de réflexe, penser au mat. Enfin il faut jouer et le site lichess.org est très bien.


@Zorglub
Ton point de vue est intéressant.
Notamment : "acheter des livres et les ranger dans sa bibliothèque ne fait gagner aucun point élo."

C'est un autre de mes péchés, haha. Avec les vidéos échiquéennes, que je dévore par dizaines pour au final ne pas en retenir grand chose.

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OFF TOPIC
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Sinon, j'expérimente aussi depuis hier la chose suivante : sur le conseil de Rachmani, j'ai téléchargé l'extrait pdf de "Build-up your chess T3" (les bouquins ont vraiment l'air pas mal d'ailleurs, j'aime bien la variété des chapitres). J'ai rentré les exercices de fin de chapitre dans mon téléphone et je travaille dessus tranquillement dans le métro.
C'est d'autant plus intéressant que comme mon trajet dure habituellement 30 minutes, je peux me fixer de petits défis. Et si je m'impatiente ou suis frustré, je ne suis pas tenté de regarder la solution en tournant la page, puisque je ne l'ai pas à disposition sur le moment.

Je compte faire cela pour d'autres livres qui dorment dans ma bibliothèque depuis des lustres.


Renan, le
bonsoir à tous,

je joue sur gameknot...
j'étais à 1475 et voila 6 défaites de suite...
je pense que c'est aussi beaucoup de fatigue...
je n'ai pas une bonne condition physique ceci étant....


kieran, c'est certainement délirant 14000 exos, tout comme 2h d'affilée.
Je parle plutôt du nom du fichier parce que c'est le seul pgn, et pas un zip comme proposé un peu plus loing sur le site.
J'ai beau travailler sur écran quasiment tous les jours sur écran, je ne fais plus comme il y a 3 ans 1h par jour entre le matin et le soir, malheureusement.
Quand je jouais pas, je m'entraînais, dès que je pouvais.

Pour ma part, avec deux autres activités en parallèle, ca me paraît compliqué de trouver du temps pour une partie officielle.
Pour compenser, j'essaye de jouer partout : chess.com, ovs, en réel...
J'avoues que les cours particulier, ca enfonce le clou.
Les cours en club, c'est top.
Et là, c'est pour l'ambiance, l'aspect psychologique. On s'en rappelle de ces moments là. Ca fait aussi un purée de différence.
On joue aux échecs pour trouver des partenaires de jeu, pas pour la jouer solitaire.
Les cours par correspondance (je n'ai essayé que le cavalier bleu, pas morachini malheureusement), c'est aussi assez stimulant.
Là, j'ai un pote qui m'explique mayern in the morra. C'est un bijou ce bouquin.

L'avantage sur Paris est qu'on peut trouver beaucoup de profs. Là, ca le fait.
Malgré le sport, je trouve l'occasion de jouer 1 à 2 fois par semaine, plutôt après 20H.

Les sorties ovs (onvasortir.com) sont sympa pour rencontrer d'autres personnes.

Jonorigolo, le positionnal attack de joel johnson, le suba sur le sacrifice, devraient t'intéresser.
Sinon, les modules de darko anic sont redoutables.







kaktus, le
pour battre la barre légendaire des 1500, je sui étonné que personne ne cite fosbury.


Orouet, le
Pas facile

Passer dignement cette barre symbolique , alors que l'on a été naguère un vaillant 1780 , n'est pas à la portée de tous.
Beaucoup d'humilité, de travail sur soi sont nécéssaires.
Penser à tous ces points distribués généreusement à de jeunes débutants en mal de reconnaissance peut aider .

Bon courage !


ce qui me paraît important aussi, c'est de pas hésiter à jouer avec un adversaire >300 elo à soi.
Il y a aussi le nombre de coups que l'on arrive à tenir.
moins de 20 coups, il y a franchement du boulot dans l'ouverture.
Tenir 60 coups, c'est ensuite analyser la partie pour voir en quoi tel autre coup est meilleur.

Faut dire qu'avec droidfish, stockfish, analys this, il y a de quoi avoir dans sa poche un "GM" pour nous épauler.

C'est moins une histoire de niveau à soi que de voir contre qui on joue. A force de jouer plein de partie contre un > 300 elo plusieurs fois par semaine, je vois bien que sur la longueur, ca apporte.
Mais au début, on peut avoir l'impression de se prendre une gifle quand on gagne 0 partie sur 10 certains soirs, puis 2 ou 3 max, d'autres soirs.
Il n'y a vraiment pas que le score qui compte mais tous les éléments du jeu.
Quand je pars dans une sicilienne dragon, dans un gambit roi, dans une anglaise, dans un gambit, dans un black knight tango, je peux pas comparer la suite de mes parties entre elles.

Apprendre à jouer en perdant, c'est donc savoir ce qu'on peut bien aller chercher comme savoir face à un adversaire plus fort, développer une méthode d'analyse qui tienne la route.

Quand je joue face à deux autres partenaires de jeu, c'est très intéressant car ils sont carrément plus positionnels. Moins violent en tactique, et là ou j'apprend aussi beaucoup.
Aujourd'hui, sur du chesstempo, j'oscille entre 1600 et 1700 en 5'. JE ne sais pas ce que ca vaut en réel.


Ce livre
http://caissa-chess-shop.pswebshop.com/tactic/409-w-konotop-s-konotop-tests-on-the-tactics-for-chess-players-category-iv-k-515.html

J'ai travaillé sur le III, très bien, on peut pas faire mieux que les russes.

Sinon mon bouquin, mais il est surement moins bien.
http://www.jeip.org/objectif-1500-disponible-debut-mars/


"Tenir 60 coups, c'est ensuite analyser la partie pour voir en quoi tel autre coup est meilleur.
"
Peut-être qu'en progressant, on ne tient que 40 ou 50 coups dans la même partie :-o
Parce qu'on comprend, par exemple, que la finale sera perdante, même si cela peut prendre un peu de temps. Quand on est moins fort l'évidence de la perte est perçue plus tard.



Totalement d'accord avec ANaigeon pour dire qu'a force de travail, on voit tout de suite quand on a plus aucune chance et qu'on peut abandonner.
Quand je me faisais massacrer en 25, c'est pas du tout pareil que de tenir sur les 40 à 50 coups, avec l'éval à peu près égale.
C'est bien entendu différent de continuer à jouer alors qu'on a l'équivalent d'un fou, d'une tour ou plus encore, en moins sur la position.

Je citerais bien aussi les enjeux des coups intermédiaires, et des pièces qui ne sont plus défendus après échange, les effets des clouages, les échecs intermédiaires.
C'est tous ces coups de pression qu'on ne voit pas au début, mais qu'à force, on anticipe, voire on joue soi-même.

Pas toujours évident non plus de sentir qu'un coup dégrade sa position / son avantage.


Je crois qu'il faut faire la part de ce que l'on va apprendre implicitement, de ce qui ne peut pas être appris implicitement.

A force de pratique on arrive à sentir quand une position est désavantageuse ou avantageuse. On se fait une opinion basée, sans que l'on en soit conscient, sur nos expériences passées.

Un cavalier qui occupe un avant poste, des tours alignées sur une colonne, un fou qui a la vue dégagée, une structure de pion intacte, il n'y a pas besoin de lire des livres pour comprendre que cela constitue des avantages positionnels.

Ce qui ne veut pas dire qu'après il n'y a pas à développer cette compréhension, travailler la technique pour exploiter un avantage, mais ce que je veux dire c'est qu'aux échecs on apprend beaucoup de choses implicitement, parce qu'elle sont intuitives.

Mais il y a des choses aux échecs qui ne sont pas intuitives, et qui sont même contre intuitive, par exemple dans les finales, parfois il faut s'éloigner du roi adverse... pour le repousser.

Pareil faire un sacrifice de pièce pour entamer une combinaison, n'est pas intuitif pour le débutant. Ce qui est intuitif pour le débutant c'est de capturer le matériel de l'adversaire.

On pourrait dire que pour le débutant, le problème c'est comment ne pas perdre du matériel pour gagner, pour le maître, le problème est inverse, c'est comment perdre du matériel pour gagner.




Une autre chose contre-intuitive, expliquée par Kasparov dans une vidéo : des échanges peuvent améliorer le rapport de force pour une attaque, contrairement à une idée reçue ("les échanges favorisent la défense") !
C'est vrai quand la zone de combat est coupée du reste de l'échiquier, empêchant l'adversaire d'amener du renfort ; on comprend que un tel cas, avoir 3 pièces en attaque contre 2 en défense, est un rapport plus favorable que 4 contre 3, par exemple.



Vers 4:52 dans cette vidéo
https://www.youtube.com/watch?v=XEBNC1UdhxY&index=2&list=WL



Julo62, le
@ ANaigeon
Il me semble que Nimzowitch, déjà, et dans son style inimitable, expliquait ça avec une métaphore sur des paysans possédant des choux...

Mais ce n'est pas pour autant que ce n'est pas contre-intuitif^^


encore une autre chose qui me servait dans l'entraînement tactique :
- une série de positions sans les réponses. Aller au bout de la série en écrivant les réponses par écrit. Consultation des réponses uniquement à la fin de la série.


Il existe un consensus pour affirmer qu'en dessous de 2000 ce qui détermine principalement les résultats d'un joueur, c'est sa force en tactique.

D'autre part le fait de ne pas voir tout de suite certaines finesses tactiques, handicape l'étude des parties et des ouvertures. Il est donc logique, dans le cas où l'on se décide à étudier le jeu d'échecs de commencer par la tactique, avec les finales.

Je pense aussi très important d'avoir un répertoire varié pour éviter de retomber toujours dans les mêmes positions, il n'y a pas besoin de connaitre les variantes précisement, il faut juste connaitre les 4-5 premiers coups, et après on réfléchis par soi-même. A la longue c'est surement plus profitable que de jouer tout le temps le même système pour être en "terrain connu".


Renan, le
bonjour rachmani,

j'ai trouvé les exos sur tactics time...
je pose la position sur l’échiquier et ensuite je réfléchis 3/4 minutes...
j’en trouve 6 ou 7 sur les 9...
il y a 1 ou 2 exos qui me posent problemes...



De poser les pièces, ca peut paraître chiant à la longue, mais il faut y voir un rituel qui permet de mieux retenir la position ou ce qui s'y passe.

De trop se presser piège. On retient moins bien.
Comme disait un adage chez un industriel : "Quand ca résiste, c'est que ca rentre".

Ce n'est pas faux en soi.
Quand on maitrîse, on ne réfléchit même plus. On voit tout de suite.
Je suis passé par des entraînements de 30 minutes à 1h30 par jour de tactique. J'étais à cette époque très motivé.
Quand je ne trouvais pas, je prenais le temps de réfléchir. J'essayais de patienter, de ne pas sauter à la solution.
Après coup, d'avoir cherché, recherché, tenté... c'est ce qui fait qu'on s'imprègne de la solution.
Au moment de lire la solution, tout ce qu'on pu observer permet de mieux saisir le sens du meilleur coup joué.
Et quand je me dis pourquoi ce coup ne passe pas, je n'hésite pas à chercher ce que me yeux n'ont pas vu. Parfois, un moteur me montre ce que me yeux ne voient pas.

Si on débute, on peut lutter sur des mats en 1 coup, autant prendre son temps pour s'imprégner.
Plus tard, même bien plus tard, même si y arrive très bien, on y reviens encore, pour réviser son alphabet.

Encore aujourd'hui, je me fais des séries sur tactictime, sur les mats en 1 coup.
De varier sa vitesse, en prenant le temps de ralentir et de rechercher la solution, quand on arrive pas à trouver tout de suite, c'est aussi prendre le temps d'homogénéiser ses connaissances.

Du tactictime, j'en fais dès que je peux.
D'un joueur à l'autre, les résistances ne sont pas les mêmes.
Progresser, s'entraîner, c'est un parcours personnel. Sans s'y investir personnellement, c'est pas possible.

Résoudre une cinquantaine de tactictime, ca fait chauffer les neurones.

On est très loin du "je fais tout et réussit tout en une fois".
Encore une fois, il vaut mieux suivre les cours club, d'un prof particulier, et prendre d'entrée de jeu de bonnes habitudes.
Cela vaut mieux que d'acheter 100 bouquins que l'on ne lira jamais.
Je remercie tous les profs particuliers que j'ai pu rencontrer, grâce à eux, je peux comprendre le chess defence de polougaeisky.
Le prof reste le coach qui va dire ce qu'on a pas toujours envie d'entendre, mais peut s'avérer le plus efficace dans l'immédiat.

Cela dépend aussi de beaucoup de paramètres.




Pendant l'entraînement, on peut avoir l'impression de stagner, de ne pas progresser.
Après 6 mois de boulot à 1h/2h de tactique par jour, j'ai pu voir la différence en jouant un adversaire que j'avais pas joué entre temps.
La différence a été saisissante.

Donc, si on ne sent pas progresser l'entraînement, c'est tout a fait possible


Renan, le
j ai pris le tactics time 1...
c'est pas mal...


Il faut travailler la tactique en priorité, c'est certain. La question c'est comment, et il est aussi certain que la bonne volonté ne suffit pas.

On doit considérer que l'on a un certain effort à faire, mais les efforts peuvent très bien s'avérer inutiles si on a pas une méthode et un plan. Je dis cela parce que j'ai appris le jeu d'échecs n'importe comment, en prenant les bouquins que j'avais sous la main, sans qu'ils soient particulièrement adapté à ce que j'aurais du apprendre au moment où je les avais sous la main.

Après quand je suis devenu animateur, je me suis dis, Ok, c'est bon, t'a fais n'importe quoi, et en réaction à cela je me suis posé cette question : QUEL POURRAIT ETRE LA METHODE IDEALE POUR APPRENDRE LE JEU D'ECHECS ? J'ai donné une réponse partielle pour ce que l'on doit apprendre au début et comment.

Si j'avais à mettre la formule gagnante sous une équation elle serait celle-ci : RESULTATS = TEMPS DE TRAVAIL x METHODE

Cette équation exprime bien le fait que sans la méthode... si on multiplie le temps de travail par 0, on aura beau s'épuiser, le résultat restera 0.

Concernant la méthode, un point fondamental est de travailler avec l'échiquier, il faut prendre le temps d'installer les positions sur l'échiquier, ce n'est pas du temps de perdu !

En dessous de 1500 il faut faire énormément de mats en 2 et 3. Comme recueil on a le Polgar, et le Nunn (faire tous les 1 point, puis tous les 2 points, puis tous les 3 points). Après je trouve que l'on manque de manuel de positions tactique, pour apprendre en dessous de 1500. Il y a sans doute les deux livres de Stéphane Escafre. Mais par exemple le Blokh ne convient pas, en dessous de 1500 il faudrait travailler les diagrammes pastillés 1, 2 et 3, et il y a pas assez en quantité.

Les meilleurs manuels à mon avis sont ceux là :
http://caissa-chess-shop.pswebshop.com/tactic/409-w-konotop-s-konotop-tests-on-the-tactics-for-chess-players-category-iv-k-515.html
http://caissa-chess-shop.pswebshop.com/tactic/416-w-konotop-s-konotop-tests-on-the-tactics-for-beginners-k-498-.html

En commençant par le "Beginner" on va travailler pendant une certaine période à effort constant, sur un matériel "facile" et de cette façon on va construire une base solide, pour aller plus loin. Avec le Nunn et les 2 Konotop, il y a 2000 diagrammes à avaler, et c'est ce qu'il faut pour atteindre 1500 elo.

Il y a aussi :
le Killer Moves de George Renko chez ChessBase
le Chess Tactics Art chez Convekta

En conclusion ce qui est important c'est de travailler par niveau (mieux vaut ne pas connaitre le thème tactique) et avec l'échiquier. A mon avis n'importe qui, en suivant cette méthode,après avoir avalé 2000 diagrammes, aura dépassé 1500 elo.




Renan, le
merci rachmani...

j'ai vu que tu avais écrit de vieux post sur la manière de progresser...tu as quel elo en partie longue maintenant?...

moi j'ai appris seul à 12 ans mais je n'ai jamais fréquenté de club dans ma ville de naissance (Concarneau)...je le regrette bien...


Renan, le
rachmani,
peux tu faire un récapitulatif de tous tes posts sur le sujet?

merci


Slt Renan, malheureusement pour moi, j'ai un créneau de sport qui m'empêche d'aller au même moment au club d'échecs.

Au dernière nouvelles, je ne connais pas mon score.
Toutefois, je retiens qu'en fréquentant des joueurs d'échecs, on apprend plein de choses...

100 idées peuvent avoir été données sur un sujet, il peut en être trouvé encore une.
Et pour notre cerveau, on peut avoir entendu 100 fois la même explication sur un sujet, la 101e peut encore nous apporter.

C'est ca aussi la beauté de ce jeu, ca nous apprend sur notre fonctionnement cérébral.

Pour faire le parallèle avec le piano, j'ai appris des méthodes russes d'apprentissage. Elles sont certes rudes parce qu'on ne commence pas par ce qui nous fait le plus plaisir, Mais ce qui nous restera le plus ensuite en tête.

Ici, sur ce post, on trouve beaucoup d'idées clés, et profondes (philippe joussim a largement contribué).
la tranche 1500-1800 est accessible à tout le monde.
La tranche suivante, passe par une bonne maîtrise de la tranche de niveau 1500-1800 elo.


Renan, le
slt rachmani,

oui je sais que fréquenter des gmi apporte plein de choses...oui je sais bien que la tranche > 1500 est accessible à tout le monde avec du travail...


ins155, le
Moi aussi j'ai appris seul à jouer aux échecs et avec le recul je me suis demandé comment il aurait fallu que je sois guidé.
Et ça donne : Apprendre à jouer aux échecs
Pour les joueurs débutants.



midi, le
J’ai téléchargé les manuels des échecs de Jean-Christian Galli téléchargeables sur le site http://www.capakaspa.info/apprendre-a-jouer-aux-echecs/ en bas de page et ils semblent très agréables à lire. C’est assez rare de trouver des cours complets bien traités et imprimables en pdf.


Philippe Joussim,

C'est bien beau ce genre de bouquins tactiques, j'en ai acheté quelques uns, c'est de toute façon très amusant de chercher ces diagrammes, mais le problème c'est que dans mes parties je vois rarement des positions qui permettent ce genre de combinaisons.

Oh, à part quelques bourdes où on joue h3 (et parfois g4) pour repousser un fou, alors que toute une artillerie est prête à intervenir après son sacrifice en h3 ou g4. Mais là il y a juste une erreur de débutant (qu'il m'est arrivé de commettre aussi... en ligne je joue des blitz, et quand on manque d'idées on joue n'importe quoi).
Sans compter qu'en blitz ce sacrifice marche souvent même s'il est incorrect, puisqu'il fait tourner la pendule du défenseur.

Je me demande quand même comment il se fait que de telles combinaisons aient été possibles entre joueurs de forces à peu près équilibrées. Se pourrait-il qu'elles n'aient pas été jouées, c'est à dire qu'elles aient été des variantes entrevues par le défenseur, et l'ayant poussé à ne *pas* arriver à la position montrée ?
Ou alors la combinaison a été amenée de plus loin, on n'en montre que sa fin, au moment où le perdant abandonne, la voyant trop tard ?

Je soumets toutes ces réflexions à la sagacité de l'assistance publique !-)




Zorglub, le
Je ne sais pas comment il peut asséner des choses comme cela mais j'ai un intervenant pour les petits qui ne fait que des mat en 2 ou 3 aux petits et ils sont de plus en plus nul comme le dit Naigeon... Ils n'ont pas de plan, ne savent pas quoi faire lorsqu'on doit traiter de stratégie. Les combinaisons de mat font parti du jeu mais ce n'est qu'une infime partie des richesses du jeu.


ANaigeon

Quand tu travailles des positions tactiques, c'est comme si tu étais un musicien qui fait des gammes, c'est indispensable mais pas suffisant.

Un bon exercice à faire, est lorsque l'on a résolu une position tactique, de rejouer la partie qui a amené à cette position. Pour cette raison toutes les positions dans mes bouquins proviennent de parties jouées.

Aussi le blog http://chesstacticswithgames.com/ propose la partie en téléchargement.








J'ai relu (rapidement, il est vrai) tous les posts et apparemment, on ne parle pas de la motivation.
C'est pourtant un facteur clé, dans l'entrainement et l'étude, comme dans la partie
A l'époque ou j'étais motivé, j'avais presque 300 points elo de plus qu'aujourd'hui, car maintenant, je joue très relax ou j'ai des moments de relâchement.
Il faut y croire, ne rien lâcher, ne jamais abdiquer quand il y encore de l'espoir
De plus, les barres, les murs... sont des inventions, des fixations sur des chiffres ronds qui ne correspondent à rien
J'ai connu Renan au Mans il y a environ 15 ans et il devrait se trouver largement au dessus de 1500, c'est à lui, certes avec vos aides comme celles de ses collègues de club, de trouver pourquoi il a plafonné irrationnellement



Bonjour,

Je suis un joueur actuellement sous la barre des 1500 (j'ai un Elo de 1296 actuellement pour être précis) mais j'ambitionne beaucoup plus que les 1500 (j'ai commencé les échecs il y a deux ans mais je ne joue en club que depuis 6 mois).

Mes adversaires trouvent généralement que je joue bien (je peux faire une nulle contre des 1700 et je peux faire durer une partie environ 60 coups jusqu'en finale contre quelqu'un de 1900/2000 quand je reste concentré) mais voilà, j'ai comme l'impression qu'il y a comme une sorte de barrière qui m'empêche de progresser.

Je joue très bien les ouvertures en général (à ce propos, je suis très monomaniaque et je ne joue que des anglais ou des siciliennes généralement, il faudrait que j'étoffe mon répertoire d'ouverture) mais c'est principalement vers le milieu de partie que ça se complique, avec la formulation de plan pour l'orientation de la partie. Ce qui fait que mon jeu a tendance à devenir passif vers le 15e/20e coup et comme par enchantement, je perds l'avantage que mon ouverture m'a procuré, sans que cela soit perceptible.

Quelqu'un aurait-il des conseils pour moi de ce côté (voire même des bouquins à lire) ? J'ai appris les échecs tout seul donc je n'ai jamais réellement su comment les travailler de manière correcte et ordonnée. En ce moment, je lis Amateur's Mind de Jérémy Silman mais je ne pense pas que cela soit suffisant.

Quoi qu'il en soit, je vous remercie pour vos éventuelles réponses.


@AutisticPerson : Ce que tu dis me fait penser que tu n'as pas trop de problème pour ce qui concerne l'attention, c'est déjà un très bon point. Puisque que tu parviens à résister contre des joueurs autour de 1700 tu dois connaitre pas mal de notions stratégiques mais tu n'as peut être pas assez le sens du jeu dynamique.

J'ai connu, et je connais encore un peu, ce souci mais je l'ai en partie résolu en choisissant des ouvertures plus dynamiques où je me mets plus rapidement en danger avec des problèmes tactiques précoces.

Je joue le Gambit Benko avec les Noirs et ça me plait bien, je jouais l'anglais avec les Blancs. Je suis passé de l'anglaise à la Réti et je me suis rendu compte que je pouvais aller vers un Benko inversé (1.Cf3 d5 2.c4 d4 3.g3 c5 4.b4). J'ai ensuite découvert une idée intéressante en jouant b4 dès le 3ème coup (ça s'appelle l'attaque anglo-polonaise je crois), l'idée étant d'essayer rapidement de s'attaquer au pion Noir en d4. Je ne dis pas que c'est que tu dois jouer mais qu'en développant des idées originales (mais justes) dès les premiers coups on peut éviter les positions stéréotypées et un peu ternes où on sait avoir une bonne position sans être capable de l'exploiter.

Disons que tu as une certaine capacité de travail, à toi de voir si tu veux l'utiliser pour apprendre les idées des autres ou développer tes propres idées.

Je ne suis pas sûr que ce que je te dis correspond à ton niveau réel que je ne connais pas mais quel que soit le niveau il me semble plus intéressant de développer ses propres idées que de réciter de la théorie. Quand je parle de théorie il ne s'agit pas uniquement de la réputation des coups dans les ouvertures mais aussi des notions stratégiques théoriques.
Je prends l'exemple du poste avancé : savoir qu'il faut essayer de l'occuper avec si possible un Cavalier c'est bien (c'est ce que j'appellerais de la théorie) mais si tu veux juste placer ton Cavalier en faisant confiance à la théorie pour ensuite en faire quelque chose alors que toi-même tu n'en sais encore rien peut être qu'il faut que tu envisages autre chose comme plan.

Mieux vaut jouer un plan secondaire en le comprenant que le meilleur plan sans le comprendre.
Un coup n'est bon que si on sait pourquoi il est bon.



SLM, le
@Autistic : "Murir son style aux échecs" de Jeremy Silman (bien meilleur que "the amateur mind") et "comment jouer dynamique" de Valeri Beim.


Merci pour tes conseils JLuc74.

Honnêtement, je pense que le niveau maximum que je peux atteindre, si je continue pendant des années à jouer sans me donner une rigueur dans l'étude des échecs, se situera entre 1600 et 1800 maximum. Après, comme je le dis dans le premier post, j'ai l'ambition d'aller au delà de ce niveau, d'aller au maximum de mes capacités.
C'est pour cela que je me rode dans la manière de travailler mes échecs depuis que je suis en club, car un travail mal organisé et qui ne résout pas mes faiblesses actuelles ne sert à rien car cela fait perdre du temps en plus de ne pas faire évoluer (déjà que je regrette de m'être mis aux échecs si tard, à 21 ans, alors que je connais plus ou moins les règles depuis mes 12 ans, j'ai l'impression d'avoir 9 ans à rattraper).

Concernant le travail théorique, un ami m'a conseillé de ne travailler que sur des parties de grands maîtres, que cela apporterait plus que d'avaler bêtement la théorie sans la lier à des choses concrètes. C'est en faisant cela que j'ai pu mieux appréhender l'attaque sur l'aile dame avec l'anglaise par exemple.

SLM, « Mûrir son style aux échecs » est le prochain bouquin sur ma liste que je comptais acheter justement. On m'a dit qu'il traitait très bien les déséquilibres entre pièces mineures en milieu de partie (chose à laquelle je m'intéresse actuellement).

Concernant Valeri Beim, il me semble avoir mis un autre de ses livres sur ma liste mais je ne me souviens plus lequel exactement. En tout cas, je te remercie également pour tes suggestions.

Autrement, concernant l'ouverture avec les noirs, on m'a conseillé de lire « Mes 50 meilleures parties » de Bent Larssen.

Si quelqu'un a un avis sur cela, je suis preneur.

En vous remerciant encore une fois pour vos réponses.


Tu n'as pas 9 ans à rattraper, plutôt 15 ;)


Je n'en doute pas, c'est un réel handicap de commencer aussi tard les échecs. Je m'en rends compte et je préfère ne pas m'arrêter là-dessus et travailler de mon mieux afin de faire en sorte que chaque minute de travail soit utile, autrement, si je commence à me focaliser sur cela, autant que j'arrête de travailler sérieusement dès maintenant et que je me contente juste de pousser le bois à mon club sans aucune ambition derrière.


Je plaisantais, tu es encore assez jeune pour réaliser tes objectifs.

Ca n'a rien à voir avec ton cas mais il est vrai que quand je vois un gamin arriver à 7 ans au club je me dis que c'est dommage qu'il n'a pas commencé un an plus tôt, il aurait été dans une situation plus favorable pour l'avenir.


L'autre problème est que lorsque l'on commence sur le tard et un peu par soi-même ou en suivant des conseils quelconques, nous commençons parfois avec des idées qui ne sont pas forcément correctes et que pour progresser, il faudra balayer des idées tenues comme acquises mais incorrectes dans le fond, ce qui demande une énorme remise en question.

Quelqu'un qui commence très jeune, avec un bon pédagogue, n'aura pas ce problème puisqu'on lui aura enseigné des bases saines dès le début.

Après, si l'enfant est encadré par une personne qui n'a pas les compétences pour le faire progresser correctement, on en revient à mon premier paragraphe.


Slt. AutisticPerson,

comme toi, j'ai passé des années à rester "bloqué".
je joue comme toi plusieurs partenaires de jeu plus fort.

De jouer avec pendule, ca met la pression. Et puis, ca permet de pas regarder les coups d'éclats mais son jeu réel.
Au début ou j'ai repris l'entraînement sur le tard, j'ai rencontré un adversaire très fort.
Au début j'en gagnait zéro. Lentement, en écoutant à chaque fois les analyses, je suis passé de 10-25 coups à 35-60 coups avant de perdre.
Je ne savais pas si je progressais ou pas, mais après chaque séances, je pouvais revoir en tête quelques schémas que l'on venait d'analyser.
Aujourd'hui j'en gagne une sur 10. Parfois, j'arrive à en gagner 3 ou 4 sur 10.
Ce qui va te faire progresser, c'est si le partenaire peut te montrer ce qu'il a pu voir.

Le retour sur une partie est bien précieux. On peut aussi regarder que l'ouverture, qu'une position dans la partie, ou qu'un idée de tactique/stratégie.
L'autre idée est de vouloir progresser. Vouloir signifie aussi aller chercher à se poser des questions sur ce que l'on vient de jouer, de voir, d'analyser, d'y revenir plus tard.
D'accepter de ne pas être dans le contrôle de la progression, mais de prendre aussi le temps de l'observation.
On a tous ce côté ou l'on voudrait que chaque effort soit récompensé par un progrès immédiat, facile, palpable.
Mais ca ne marche pas comme cela bien malheureusement.

Un livre en anglais pas forcément accessible en dessous de 1400 elo, Attacking 101 de Joel Johnson.
Pour le lire, il vaut miux avoir des bases solides en stratégie, ainsi qu'en tactique.




Philippe Joussim, merci pour le lien !
Pour la motivation (Picard), c'est bien vrai. A chacun son seuil de persévérance, au-delà duquel on décroche.
C'est pourquoi il faut de temps à autre obtenir un retour positif des efforts, pour relancer la motivation. Et ce n'est pas facile de savoir quel type de travail va pouvoir donner un résultat pas trop éloigné dans le temps...
A ce propos, j'ai connu des entraîneurs de natation qui avaient des principes différents. L'un disait "peaufine tes points forts", un autre "améliore tes points faibles les plus criants".
Difficile de choisir une stratégie !
Encore que, au niveau où j'en suis, je n'ai quasiment que des points faibles, alors... :-)



Pour les gens forts et s'étant mis au jeu assez jeunes, j'ai quand même une autre question.

Du temps bien lointain où j'avais fait, à modeste niveau, quelques compétitions, je m'étais donné une discipline mentale pour ma réflexion pendant les parties, et cela m'avait fait faire des petits progrès.
Il y avait notamment une méthode incrémentale qui économise du temps de réflexion : ne pas à chaque fois réexaminer entièrement une position, mais voir ce qui change en cas de déplacement d'une pièce : lignes qui s'ouvrent (attaques, découvertes), lignes qui se ferment (interception), etc.
Les schémas de fourchette (pions et cavaliers) et d'enfilades (2 tours en diagonale, y a-t-il un fou adverse), etc.

Toutes choses qui font peut-être sourire les gens forts. En effet, j'ai eu l'impression que les joueurs forts voyaient ces choses instinctivement, sans avoir à les chercher laborieusement.

Maintenant ma question.
Il est possible que vous soyez, il y a longtemps, passé par une phase laborieuse de ce genre, puis qu'au fil du temps vous ayez "intégré" tous ces schémas devenus comme spontanés, et qu'aujourd'hui vous vous souveniez à peine d'avoir commencé par cette phase très consciente. Ce serait un peu la même évolution que le passage du solfège à une expression musicale, pour faire écho à une autre remarque (j'ai eu une prof qui m'avait dit "tu sais, Alain, la musicalité, dans une certaine mesure, ça s'apprend").

Alors voilà, est-ce que vous voyez ces choses, ou bien avez-vous besoin de les chercher ? Avez-vous encore une discipline mentale pour ne rien oublier , ou n'est-ce plus nécessaire ?

Et si d'aventure vous me dites que vous devez quand même chercher un peu pour être sûrs de ne pas gaffer, comment se fait-il que vous cherchez mieux et plus vite que nous autres mazettes ?

Un peu en marge de ces questions :
Il y a un ou deux jours, Magnus a passé 25 mn sur un coup... à quoi pensait-il, lui qui déclaré (coquetterie ?) que le bon coup lui apparaissait spontanément, et qu'il réfléchissait pour vérifier ?!!



Je n ai pas tout lu mais un commentaire cle: on progresse aux echecs en acquerant des automatismes qui diminuent le taux d erreur et font gagner beaucoup de temps.
Les automatismes s acquierent en jouant souvent, a toutes les cadences, et en analysant ses erreurs avec un module (necessite d enregistrer ses parties, tres facile aujourd hui).

Je constate qu en depit de toute sorte de conseils, les jouant apprenant sur le tard ont beaucoup de mal a progresser pour atteindre un niveau correct, meme mediocre, en depit de qualites intellectuelles de haut niveau. Ils comprennent la strategie, mais leur taux d erreurs patentes reste trop eleve. Et c est normal car les echecs sont comme les langues: on ne les parle parfaitement que quand on les apprend tres tot.


Pour te répondre, Rachmani, effectivement, tous les efforts que l'on fait ne se voient pas immédiatement sur l'échiquier dès la partie suivante. Même si à mon niveau, je perds encore un bon nombre de parties, je me sens satisfait lorsque je fais une partie plus ou moins correcte contre un adversaire plus fort que moi, sachant que ma défaite se joue à des détails qu'il me faut travailler et non à des erreurs grossières de débutant.

Par contre, quand je ne joue pas à un niveau correct selon moi, je rentre très vite dans une colère noire envers moi-même et mon manque de concentration et de maîtrise mais ce genre de défaite m'apprend qu'il faut constamment rester concentrer sur son jeu, qu'importe le niveau de l'adversaire. Toutes mes parties m'apprennent quelque chose donc.

Pour ce qui est de la pendule, je ne suis jamais tombé en zeitnot. J'ai un jeu assez instinctif, ma connaissance des ouvertures que je pratique fait que je prends moins de 5 minutes au total pour jouer mes 10/15 premiers coups et ensuite je ne prends jamais plus de 5 minutes pour un coup, sauf si le coup de l'adversaire est un coup que je n'avais pas prévu. Et surtout, je profite de son temps de réflexion pour anticiper une grande partie des éventualités et des complications qu'il peut en résulter. Le seul inconvénient, c'est que cela me demande beaucoup d'effort intellectuel et une concentration accrue tout au long de la partie et cela me fait commettre des fautes vers le milieu de partie.

C'est un point à améliorer de mon côté et je trouve que c'est un côté auquel on ne pense pas souvent aux échecs. La gestion de la fatigue (physique et mentale) est sous-estimée par beaucoup de joueurs.

Par exemple, la semaine dernière, j'ai participé à mon premier tournoi, qui se déroulait en 7 rondes, du lundi au samedi (deux rondes le samedi) à cadence Fischer (1 heure 30 + 30 secondes par coup). Malgré un appariement assez difficile (j'ai joué contre deux personnes de ma catégorie (- 1500 Elo), deux 1900, deux 1700 et un 1600), j'ai réussi à accrocher un prix dans ma catégorie en essayant de produire un jeu convenable à chaque partie. Cela s'est ressenti en interclub dimanche (j'ai eu deux rondes la veille pour rappel) face à un adversaire plus faible que moi sur le papier, où j'ai produit un mauvais jeu qui m'a fait perdre rapidement et ce lundi, face à une personne classée 1600, en commettant plusieurs erreurs inhabituelles.



Trifon Gavriel, King Crusher sur Youtube, faisait remarquer qu'il était important d'avoir une vision globale de la partie. Depuis quelques temps, je travaille dans cette direction, c'est à dire que dans un premier temps je déroule la partie de a à z, sans rentrer dans les variantes, pour avoir tout de suite l'ensemble du scénario. Après je reprend la partie, et là ou il y a eu un moment critique, je passe à une analyse détaillée.

Smyslov - Rudnev, 1938
Dans cette position Smyslov joue g4, j'adore ce coup, j'y vois là une grande élégance, il va à l'essentiel, prend le chemin le plus court et le plus simple. Ce n'est pas un coup extraordinaire, mais c'est un coup que beaucoup de joueurs ne jouerais pas voyant 21...Dxf4, mais que se passe t-il après ? Cette partie me semble très intéressante sur un plan didactique, la façon dont est menée par la partie par Smyslov me semble apparaître assez clairement.




Sinon je suis d'accord que la motivation en compétition est déterminante sur le résultat, et peut bousculer les hiérarchies.

Mais il ne suffit pas d'être motivé, jouer une partie provoque de fortes réactions émotionnelles, et en même temps pour bien jouer, ou jouer juste, il est très important d'être posé, calme, serein, pour faire des choix qui ne soient pas trop sous l'influence des réactions émotionnelles.

La motivation a plus un rôle sur l'énergie dépensée. Mais à quoi bon s'épuiser à calculer des variantes compliquées, si au départ on a pas fait le bon choix stratégique, pour des raisons émotionnelles ou psychologiques ?


Je ne vois pas ce qu'il y a d'élégant dans la partie
Smyslov-Rudnev.
C'est facile à dire après avoir vu le coup mais g4 suivi de g5 est une idée qui saute aux yeux. C'est ce qu'on a immédiatement envie de jouer... ah zut il y a f4... oui mais on voit rapidement que ça expose la Dame noire donc que ça vaut le coup de creuser l'idée. Pour moi c'est de l'élégance à la Mike Tyson.

@jereiterai
"Il y a un ou deux jours, Magnus a passé 25 mn sur un coup... à quoi pensait-il, lui qui déclaré (coquetterie ?) que le bon coup lui apparaissait spontanément, et qu'il réfléchissait pour vérifier ?!!"
Ca c'est ce que je tente d'expliquer aux joueurs du club, jeunes et moins jeunes. Pourquoi par exemple en interclubs les équipes de régionale ont souvent terminé leur match alors qu'en national 4 aucun joueur n'a terminé sa partie ? A la dernière ronde des interclubs au premier échiquier nous avions joué 12 coups alors que les 3 autres échiquiers avaient terminé leurs parties en passant par des positions bien plus complexes que l'ouverture calme du 1er échiquier. Je dis pourtant à mes joueurs qu'il faut utiliser au moins la moitié du temps initial de réflexion pour jouer les 20 premiers coups (sachant que dans ces coups les premiers sont connus) parce qu'il est toujours mieux de terminer une partie gagnante avec moins de temps que de se mettre à réfléchir quand on est déjà mal.

Le bon joueur (pas besoin d'être 2850) voit très vite le(s) coup(s) candidat(s) et passe son temps à calculer, à vérifier. Il est rare que le joueur joue un coup qu'il n'a pas envisagé dès le début de sa réflexion.


@PhilippeJoussin
Je crois que tu as amplement raison d'insister sur le contrôle des émotions, c'est très important à mon avis


El cave, le
Effectivement, il ne me parait pas nécessaire d'être un futur champion du monde pour se rendre compte qu'ouvrir la colonne f dans cette position est dangereux, que ce soit sur g5 ou Cg5 ensuite on voit arriver les problèmes potentiels sur h7 et f7.

En blitz sur 1 g4 Dxf4 ?! je pense que je regarde 2 Cg5 Dxg4 3 Dh7+ Rf8 4 Txf6 hxg5 5 Dh8+ Re7 6 Dxg7 Tf8 7 Thf1 qui parait à peu près forcé côté noir et je me dis que j'ai une belle attaque pour un investissement assez minime, en partie je regarde aussi 2 g5 qui parait également prometteur, et si j'ai les noirs je commence par essayer d'évaluer la finale après Dd3 dans la position du diagramme.


Chemtov, le
Faudrait éviter d'être mat sur la première rangée...


De l'élégance à la Mike Tyson ?

Simplicité, efficacité, logique, les coups se succédant les un après les autres dans une fluidité déroutante, Smyslov appartient aux cimes...


"les coups se succédant les un après les autres"
Ben oui... Tyson quoi...

Si le coup gagnant avait été Ra1 j'aurais compris l'élégance.

Tout le monde a envie de pousser le poing g4-g5 pour chercher le ko.


AutisticPerson, voilà bien des nuances qui sont trop oubliées :

" Même si à mon niveau, je perds encore un bon nombre de parties, je me sens satisfait lorsque je fais une partie plus ou moins correcte contre un adversaire plus fort que moi" =====> et si le joueur plus fort te montrait ce que lui voit. C'est un bon moyen de recueillir des infos.
Tu remarqueras que je ne parle pas encore de progresser.
Je connais cela de perdre neuf parties sur 10, et parfois en 15-20 coups. Ca donne l'impression de ne pas progresser.
Sans feedback, sans revoir la partie, aucune chance d'espérer changer la donne.
Dans mon cas, le partenaire de jeu ne me montre qu'un coup ou deux, qui m'ont fait perdre. Du coup, ca me pique de curiosité et je reprends la partie.
J'ai l'occasion de pratiquer cet exercice plusieurs fois par semaine, parfois de pouvoir enregistrer les parties sur DGT, et de doubler l'analyse orale d'une analyse par silicium (ordi).
Il a pu m'arriver de prendre un avantage, et de jouer un coup ou je le perds.
Il a pu m'arriver d'évaluer la position bien moins bonne ce qu'elle est.
La pression tactique venant d'en face peut être un sacré facteur psychologique dans notre perception du jeu.
Si l'on prenait la position, sans donner le début de la partie, à froid, on aurait pas le même entrain que dans le feu de l'action.
Par ailleurs, après une dizaine de parties enchaînées, on a plus la même force. C'est intéressant de noter cette dernière partie, en plus, là ou la fatigue arrive, là ou on est moins au taquet. On recueille beaucoup d'infos sur les points à bosser.
Alors en plus, si c'est après une semaine de boulot, ou à 3h du mat'....

Ce qui est intéressant ici, c'est de mettre le doigt sur un jeu en toute circonstance. Pas que sur les scores qui nous rassurent, mais bien sur un score d'un tournoi, avec toutes les facettes qui vont avec (timing, adversaires, horaires, forme mentale et physique....).
Malheureusement, en France, nous avons fait de l'erreur une chasse au sorcière.
Transcris aux échecs, on accepte pas le moindre écart.
C'est justement sur une moyenne d'une soirée, d'une semaine, d'un mois ou d'une année qu'on peut voir son inertie de jeu.
Vouloir avancer, c'est démêler les noeuds de fonctionnements les plus intriqués pour les disséquer, et clarifier ce qu'il y a à voir, voire s'exercer à détecter ce que notre cécité locale nous empêche de voir.

"Par contre, quand je ne joue pas à un niveau correct selon moi, je rentre très vite dans une colère noire envers moi-même et mon manque de concentration et de maîtrise mais ce genre de défaite m'apprend qu'il faut constamment rester concentrer sur son jeu, qu'importe le niveau de l'adversaire. Toutes mes parties m'apprennent quelque chose donc." =====> comment veux-tu toujours être au top.
C'est intéressant en match de voir comment ca se passe dans les autres domaines.
Ici, en sport par exemple, face à novice, je ne bouge pas, je me sens plein de marge de manoeuvre, physiquement,. je ne m'épuise pas.
Face à nettement plus fort, j'ai l'impression de ne faire que des erreurs, mon cerveau est en ébullition. parfois, je suis en surrégime physique et je surchauffe vite. Ma courbe de performance arrive vite en face de mes limites. Celles-ci vont me mettre en émoi et en tension.
Mais ce qui m'intèresse, c'est que mon cerveau va toujours repérer des schémas pour essayer de compenser, de récupérer le delta de niveau. Tant que je rejoue cet adversaire, je ne serai pas dans ma zone de confort, mais j'irai chercher l'émulation, le renversement.

Dans mon cas, je ne qualifie pas du tout de la même manière des parties jouées avec des joueurs ou j'ai une chance, et ceux ou j'ai trop peu de chance de gagner.
Encore une fois, aux échecs, de pouvoir noter la partie, de pouvoir l'enregistrer est précieux pour un travail d'analyse.

Sans entraînement, sans aller chercher à revenir sur ses erreurs pour comprendre ses défaillances, on ne peut pas s'étonner de ne pas changer.
Mais voilà, on a encore une fois en France un problème schyzophrénique/freudien/oedipien avec l'échec/la faute/l'erreur.
Edward de Bono critique très bien cet approche typique de chez nous et qui dessert à bien des égards.

Face à plus fort, tout en sachant que je vais très probablement perdre, je vais mettre la priorité pour chercher à comprendre ce que je ne comprenais pas (cf les récentes analyses ou conseils prodigués des toutes récentes parties).
Pas la peine de me réprimander sur cette nouvelle partie si je ne peux pas tout contrôler : ce ne sont pas exactement les mêmes schémas.
Je sépare l'analyse du score de la partie. Que ce soit gagné ou perdu, je regarde des deux côtés ce qu'li peut se passer.
C'est intéressant de continuer vu de l'adversaire sans tourner l'échiquier. C'est un bon entraînement pour le jeu en partie (analyse, visualisation, qualification stratégique de la position).


"j'ai joué contre deux personnes de ma catégorie (- 1500 Elo), deux 1900, deux 1700 et un 1600)"
pour reprendre lars bo hansen dans "how games are won and lost", on voit tous styles de joueurs.
Il dit un truc particulièrement intéressant sur les ouvertures : plutôt que de rechercher le meilleur coup théorique, que finalement on ne comprend pas vraiment, et qu'on récite comme un perroquet, l'idée serait de cerner le style de son adversaire (si on peut retrouver quelques unes de ses parties précédentes) et de jouer des répliques à ses ouvertures.
L'enchaînement des coups peut changer subrepticement, toutefois, c'est ce petit rien qui peut nous déstabiliser.
Du coup, ce n'est plus une affaire de niveau ici, mais bien de connaissance de SON jeu.
Apprendre et jouer une ouverture, c'est aussi apprendre à survivre à tous styles de joueurs, même à niveau elo iso.

Joueur à plus de 500 elo de points d'écarts, c'est tenir son ouverture à l'égalité.
Et il y a fort à parier que sans analyse, on a de forte chance de pas savoir quoi jouer.
Parce qu'un joueur beaucoup plus fort, ca met la pression, ca destabilise. On perd le fil de son raisonnement plus facilement.

Et il est facilement ressenti par son esprit de se sentir limité, en échec, ou à pester contre soi même parce qu'on a l'impression de ne pas arriver à changer la situation : face à 500 points elo d'écarts, on ne grimpe pas de 500 points elo par miracle. C'est lent, c'est incetain. C'est donner le temps à son cerveau de shifter. Aucun brûlement d'étape n'est possible.









Dors et déjà, arriver à 1500 elo est déjà un honneur.
On peut aussi y voir le point de départ d'un saut à ski :
on commence à savoir causer sur quelques ouvertures, deux trois notions sur les déséquilibres (silman, quenehen aidant bien), on a vu deux/trois schémas en finale....

Une chose ressort, c'est aussi en travaillant ce que l'on ne comprend pas que l'on va sortir de sa zone de confort.
cf https://www.youtube.com/watch?v=B4WYZKe21WU
il est très difficile pour une humain masculin de rentrer dans un processus en lui faisant confiance, sans pouvoir en contrôler le résultat. Cela s'appelle une forme de résilience.
un humain féminin a naturellement cette faculté.
Shifter son comportement aux échecs, tient aussi de cette faculté à faire confiance à une position, un processus, une personne compétente/qulifiée....
Bref, à accepter de travailler sur quelque chose sans en contrôler le résultat, les effets.....

Pour revenir exclusivement aux échecs,
La suite devient un super défi,
les auteurs ivaschenko, suba, darko anic, yusupov, morachini.... nous proposent des instituts de formations à distance, des livres sur tous les compartiments du jeu.
C'est pas en découvrant que l'on mesure la portée des domaines suivants : problèmes, études, exercices....
On qualifie très souvent le thème de travail (tactique, stratégie), pourtant on a du mal à mesurer la valeur ajoutée de tels entreprises.
Pourtant, on en a déjà parlé,
- une écriture manuscrite des réponses à un exercice met en lumière l'influence du papier sur son travail personnel, et l'engagement ou le sérieux de sa réponse, à la façon "c'est mon dernier mot jean-pierre", autre formule pour dire que l'on vérifie et que l'on s'engage dans sa parole. On fait le saut. on fait le pas. On prend le risque de la formulation explicite, pas implicite.
- la pose de la position sur un plateau engage toutes nos mémoires, nos sens, et forme une synergie de notre engagement à rentrer dans la position. Quelqu'en soit la finalité, suite à notre mue personnelle, d'initier une mue permettra de procéder à d'autres mues. Cela pourrait former des possibilités de progrès, selon le mode opératoire.
Mais aussi, en acceptant de ne pas contrôler le progrès, ni de pouvoir le mesurer.

On peut tout aussi bien procéder par le contenu, que le contexte, la méthode, le thème pour aborder un sujet aux échecs. Cet univers reste un langage que l'on s'approprie.
Les enjeux liés à cet univers trouvent des échos, à titre personnel, pour d'autre domaines que l'on pourrait apprécier.
Passer la barre des 1500 elos n'est pas une finalité, pas un tremplin indispensable, mais une porte d'entrée ou de sortie.
Investir du temps, sans autre forme d'engagement ne garantie rien.
Investir sur la tactique, sans autre forme d'engagement ne garantie rien.
Un travail échiquien invoque une synergie entre plusieurs paramètres.
Là, c'est tout le travail de nos experts, ne nos professeurs, ne nos coach, pour nous éclairer tant sur la méthode, que l'exécution du travail.
Cela pourrait avoir des résonnances avec le débat philosophiques de clairvoyance dans la liberté.

C'est un choix personnel, c'est un parcours.
Parce qu'il y a de forte chance que lorsqu'on découvre la magie des échecs, on veuille en découvrir beaucoup, beaucoup plus.
Et on pourrait penser qu'une vie est largement insuffisant.




El cave, le
Hé bé ...
Si un jour il m'était venu à l'idée de faire tout ça je n'ai pas l'impression que ça aurait été pour dépasser 1500 !


Gros pavé mais j'en retiens certaines choses assez instructives.

Concernant les analyses, je le fais parfois avec l'autre joueur mais j'aime également retravailler cela seul chez moi, en essayant de voir où j'ai pêché et où je me suis bien débrouillé. Ensuite, je compare mes analyses avec Stockfish pour voir si mes analyses à froid semblent correctes ou non. Si je vois que cela ne concorde pas entre mon analyse d'un coup et celle de Stockfish, j'essaie de comprendre pourquoi l'ordinateur me recommande ce coup-ci et de comprendre comment mon coup est réfuté.

Personnellement, la différence de points Elo ne me perturbe moins qu'il y a encore 3 ou 4 mois. Je me dis que si je veux progresser et gagner, je dois me sentir capable de gagner contre n'importe quel adversaire, quel que soit son niveau. Ainsi, j'essaie de garder le même niveau de jeu, que je joue contre quelqu'un de plus fort ou de plus faible que moi. J'ai remarqué que mes pires parties, lorsque j'ai commencé, furent contre des adversaires théoriquement à ma portée. La facilité me faisant faire des erreurs, je me retrouvais vite piégé par mon excès de confiance. Par exemple, demain, je vais jouer contre un adversaire ayant environ 200 points Elo de plus que moi avec les pièces noires. Ce n'est pas pour autant que je le crains et que je me dis déjà qu'il faut que je fasse de mon mieux même si la victoire risque d'être difficile. Au contraire, je le prends comme un adversaire quelconque, qui peut me poser certes des problèmes mais que je peux aisément battre si je reste suffisamment concentré et attentif quant à mon jeu.

Par contre, ce que tu dis par rapport à la « zone de confort » m'interpelle particulièrement. Me considérant comme monomaniaque, je suis dans ma zone de confort que lorsque je peux jouer une anglaise ou une sicilienne. En dehors de cela (excepté encore la défense française avec les noirs), je me sens totalement vulnérable lorsque je dois rentrer dans d'autres systèmes d'ouverture. C'est un point que j'essaie de travailler actuellement afin de diversifier mes ouvertures (avec par exemple l'attaque Torre, que j'espère maîtriser assez vite) et de m'adapter aux différents styles de jeu que ces ouvertures peuvent amener. Car je suis conscient qu'à mon niveau actuel, les ouvertures que je pratique sont pleinement efficaces contre des joueurs de calibre moyen, mais que sans diversité, ma progression risque très très vite de connaître un frein assez énorme qui risquera d'être difficile à surmonter si je ne m'y atèle pas maintenant (car, je pense qu'on ne me contredira pas là-dessus, il est souvent très difficile de s'extraire de nos habitudes routinières quand elles sont profondément ancrées et de tendre vers autre chose).

Enfin, pour terminer, un ami m'a dit très récemment qu'il pensait que je pourrai atteindre un niveau de 2000 Elo lorsque j'aurai 30 ans (d'ici un peu plus de 8 ans donc). J'espère bien dépasser ses prévisions et y parvenir avant cet âge. Mais seul l'avenir me dira si mon travail et ma volonté sont suffisants pour cela.





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