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Lecture du livre par thierrycatalan le  [Aller à la fin] | Actualités |
A propos du livre "Principes fondamentaux de stratégie" par Marc Quenehen.
j'ai fini la lecture de cet excellent livre (mais bien trop court !). Depuis le livre de Nimzovitch mon système, je n'avais jamais lu des explications aussi claires et logiques qui expliquent les décisions prises sur l'échiquier , dans le choix des coups candidats.

j'ai vraiment eu l'impression d'apprendre énormément de choses , notamment sur la manière de "relire" une partie de grand-maitre et de comprendre le sens directeur des idées qui ont guidé la partie . Toutes les parties choisies sont récentes , et jouées entre les meilleurs joueurs du monde ... et celles choisies en exemple pour chaque chapitre sont absolument incroyables dans la démonstration des thèmes choisis ... une clarté essentielle, tout parait couler de source et etre facile ! mais j'aurais aimé bien plus de parties , comme exercices supplementaires.

1)
je ferais tout de même un reproche au livre : c'est très bien de comprendre un plan, de suivre une idée stratégique dans la partie , mais le livre n'aborde pas un point qui me semble important :
comment réagir (sur le plan de la pensée stratégique) lorsque votre adversaire semble oublier la lutte stratégique en cours , pour s'orienter subitement dans tactique sauvage , par exemple en faisant un sacrifice totalement non prévu dans votre plan , et qui vous oblige à abandonner votre mode de pensée " stratégie" pour survivre à cette combinaison tactique inattendue n'ayant rien à voir avec vos plans initiaux ?
je suis souvent confronté à ce type de "diversion tactique sauvage" lorsque je joue contre des ordinateurs , qui pulverisent ma belle stratégie gagnante , pourtant sans doute superieure sur le long terme , ( la machine n'a pas de pensée stratégique, mais pense au coup par coup) .
je pense aussi que des joueurs comme Tahl ou Fischer ou Kasparov, ont pulvérisé la pensée stratégique de leurs adversaires, par des coups tactiques imprévus , face auxquels ils n'ont pas su trouver la réponse en terme de pensée strategique . Je trouve que cette idée n'est pas du tout expliquée dans le livre .

2 )
un second point m'est venu à l'esprit après la lecture du livre
Après avoir terminé le bouquin, je me suis dit que je pourrais essayer de trouver moi même de nouvelles parties pour illustrer les chapitres du livre, en puisant dans la collection des magazines Europe Echecs.
et je me suis demandé dans quelle mesure , il n'etait pas artificiel sur le plan intellectuel et scientifique de relire une partie selon les critères recherchés dans les chapitres du livre , dans une espece de retro-engeneering de la pensée du grand maitre.

en effet n'y a t il pas une enorme difference dans la maniere dont les grand maitres décident de leur coup sur l'instant lors de la partie "live" , et la facon dont leur cerveau analyse la partie et les idées stratégiques lors de l'analyse post mortem ?

je m'explique : tous les grands maitres sont capables en analysant leur partie perdue , de comprendre où ils se sont trompés , que ce soit sur le plan stratégique , ou tactique ...la vraie question est donc de comprendre pourquoi le fonctionnement de leur cerveau, de leurs pensées, n'ont pas eu la même lucidité pendant le deroulement même de la partie ?

ainsi en reprenant les parties du livre de Quenehen, on n'explique pas comment des joueurs du calibre de Beliavski, de Smirin, de Grischuk, de Topalov, de Kamsky, etc etc etc ont pu perdre leur partie sur le plan stratégique , alors qu'ils avaient parfaitement concience des idées strategiques mises en oeuvre par leurs adversaires, et de ce qu'ils devaient faire pour s'y opposer.

J'aurais aimé que le livre explique ce point : comment un joueur peut -il imposer à son adversaire (aussi fort que lui) une pensée, une idée stratégique durant toute une partie d'echecs de plus de 50 coups et finalement remporter la victoire sans que l'adversaire qui la connait et la comprend ne puisse s'y opposer ??


1) Ta stratégie doit prendre en compte la tactique de l'adversaire. Genre dans un hérisson tu dois vérifier si ...d5 marche. Sinon ça serait trop facile.

2) Dans une partie il peut y avoir plusieurs thèmes. T'as beau les trouver après la partie, des fois le mec en voit plus que toi pendant...


Pour répondre à vos questions
Il y a des coups que l'on comprend, et ceux que l'on joue sans comprendre "parce que c'est le meilleur".
Quenehen cherche très certainement à améliorer votre compréhension, et non a vous faire incurgiter des liste de chiffres et de nombre correspondant à un multiplexage de pi foix le nombre de case, fois le coefficient de la pièce, rapporté à la puissance du processeur dans le calcul de la variante....
bref un truc inexploitable.

La première catégorie de coup, a plus un côté immanent de la part du joueur, donc nous.
La deuxième catégorie de coup est impossible à reproduire. Parce qu'on est incapable de reformuler sans réciter.

Pour reprendre un propos de lars bon hansen dans "how game are won and lost" dans les ouvertures :
il compte moins de rechercher le meilleur coup théorique que celui qui correspond à son style.
Face à un adversaire qui a quelques nuances différentes de jeu, cela ne nous permet pas de nous adapter à ces "couleurs" de jeu différentes.

Curieusement, cette idée se retrouve sous d'autres nuances dans des thématiques de milieu de jeu et de finale.

Ensuite, c'est plus votre niveau elo qui compte.
Pour donner une illustration (totalement arbitraire mais qui reflète un peu l'idée), Là ou un 2000 elo pourrait (pour donner un ordre d'idée) comprendre 1000 nuances.
un GM en comprendrait 10 000, un GMI 50 000 à 100 000.

Exemple : un 2000 qui perd en principe en blitz 5' contre un 2400 qui s'est mis 30' et un 2400 qui perd contre un 2800 avec les mêmes temps.

L'issue de la partie, c'est peut - être pas le seul but final, SI on est dans un démarche de vouloir comprendre comment on a perdu.





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