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Pourquoi les joueurs d'échecs ne s'intéressent-ils pas aux études? par Sa***do**12469 le  [Aller à la fin] | Etudes |

En Russie, les liens entre les joueurs d'échecs et la résolution d'études sont réels.

Par exemple, Mark Dvoretsky et Oleg Pervakov ont publié en 2009, un ouvrage avec des études pratiques et la Russie est une référence pour les échecs.
Je propose que les joueurs d'échecs disent ce qui explique leur peu d'intérêt pour les études.





Orouet, le
"le travail c'est la santé ..." bien vu Salvador
;-)


ins9262, le
Que dalle y comprend 


@ Kavaliov Ah bon? Ce sont pourtant les mêmes règles que dans une partie d'échecs. Par exemple, l'étude ci-dessous, je suis persuadé que vous pourriez en trouver la solution et que cet exercice développerait des capacités exploitables dans une partie.





A. & K. Sarychev, 1928

Trait aux Blancs, nulle


ca me semble trop facile je dois louper un truc simple


Pas évident pourtant Car le 1er coup blanc n'est pas naturel.


Complètement introuvable, oui...

J'ai pensé au premier coup rapidement car ça ressemble à certaines études de pions didactiques, mais j'en ai joué un autre et sur ...b5 le deuxième coup blanc est tout aussi difficile à voir.
Disons que les études c'est tellement difficile à résoudre pour une patate comme moi que ça en devient frustrant et on finit par arrêter d'essayer...



La solution: 1.Rc8! b5 2.Rd7! b4 3.Rd6 Ff5 4.Re5! Fc8 5.Rd4


Si 1.Re6? Re4! ou 1.Rd6? Ff5 2.Rc5 Re4 3.Rb6 Fc8 4.Ra7 b5



- Je ne comprends pas pourquoi l’étude ci-dessus des fréres Sarychev serait plus difficile à résoudre que beaucoup de finales qu’on trouve dans les manuels ou des finales se présentant dans une partie d’échecs.

Cette étude a comme principale difficulté, la fameuse manoeuvre de Réti, et la perte de temps est rencontrée fréquemment aux échecs. La profondeur de calcul est de cinq coups et il n’y a pas de règle particulière à connaître, comme dans les finales de Tours, par exemple. Et si on ne trouve pas la solution, on peut la consulter, comme pour une finale.

La connaissance des finales est fondamentale aux échecs, car l’adversaire refusant de se faire mater, en général la partie débouche sur une finale.



- Je propose aux joueurs d’échecs n’aimant pas résoudre des études, d’indiquer le matériel d’une finale et j’essayerai de trouver une ou plusieurs études correspondantes.



Ben, le gros problème C'est que l'on voit que le pion noir est le seul atout pour gagner et que l'on croit que le pion blanc est le seul atout pour annuler. Il ne viendrait pas à l'esprit immédiatement de bloquer le pion c7. De plus, le Roi blanc joue sur case blanche, donc vulnérable aux échecs du fou noir.



Beaucoup de raisons psychologiques qui font qu'en partie, à moins d'être terriblement exercé et là-dessus depuis quelques coups, il est difficile de changer de regard... surtout que dans ce genre de positions, en pratique, il reste grosso modo 30 à 20 minutes pour conclure...


De plus Le novice est tout de suite sur c8D, et avec un peu de réflexion, il essaye Rd6, qu'il croit bon. Pour qu'il se persuade d'essayer ENCORE autre chose, il faut briser des schémas psychologiques longuement mis en place. Je me demande comment De Groot, Fine ou Avni aborderaient cette question...


Dans l’étude des frères Sarychev, les Blancs jouent Rc8 (attaque de b7, mais le Roi s’éloigne de la zone d’activité) - d7- d6 - e5 (attaque du Fou, mais le Roi s’éloigne optiquement du pion) - d4; la difficulté repose sur une particularité de l’échiquier, un déplacement en diagonale, en ligne brisée est équivalent à un déplacement vertical ou horizontal. Cette particularité est connue et traitée dans les manuels de finales.

L’étude comporte deux particularités, ce qui est rare dans une partie. Mais cela n’explique pas le peu d’intérêt des joueurs d’échecs français pour les études.

Les deux arguments ci-dessus, Que dalle y comprend et Les études, c’est tellement difficile... pourraient également s’appliquer aux finales.





I. Aliev, 2002

Trait aux Blancs, nulle


Je pense pouvoir donner mes tentatives de solutions sans gêner trop de monde !


1.Cf4+ Rd2

2.Cd3 Rxd3

3.Fe4+ Rxe4

4.Rb2 Rd3

5.Rc1 Rc4

6. Rxc2 =


Comme les deux intervenants ont dit que les études étaient trop difficiles, j'ai proposé une étude facile. Celle ci-dessous, est une étude pratique un peu plus étoffée.





J. Griesmann, 1962

Les Blancs jouent, nulle.

La solution fait cinq coups avec un essai au premier et au troisième coup.



Qu'est ce qu'un essai ? 


Un essai est un mauvais coup blanc (attractif de préférence) qui est réfuté par un seul coup noir.


Reyes, le
Deux choses Je déteste les problèmes. Surtout avec 3 Dames, 5 Tours et forcément des positions ridicules. Ca me donne parfois l'impression que l'auteur s'est révélé mauvais aux échecs «normaux» et c'est alors tourné vers des machins-trucs-bidules louches. Et ne parlons pas des échecs féeriques avec la sauterelle qu'il faut jouer en levant le pied gauche et l'oeil droit fermé sinon le coup n'est pas légal selon la règle ch'ez-pas-quoi. Là ça ne vaut pas mieux que le "Bambin".



Concernant les études, évidemment c'est différent. Dans cet article, l'étude de A. & K. Sarychev est bien entendu abordable et intéressante, mais c'est l'arbre qui cache la forêt. Le plus souvent, les spécialistes des études préfèrent montrer des diagrammes super compliqués avec des variantes de 32 coups, à l'origine créée en 1885, modifiée en 1901, puis démolie en 1956, corrigée en 1973, redémolie en 1974, recorrigée en 1992, et enfin vérifiée par le logiciel truc-chose qui, oh zut, a trouvé un dual au 27e coup, mais bon tant pis.

Finalement, ça reste entre spécialistes, sans aucune pédagogie. Après, il ne faut pas s'étonner si les joueurs d'échecs ne s'y intéressent pas.

Evidemment, ce n'est que mon humble avis...


On entend parfois que les positions traitées dans les études sont rarement (voire jamais) vues dans des parties réelles.



Voici un article de Mark Dvoretsky, le célèbre entraineur qui a réalisé un ouvrage d’études avec Oleg Pervakov, GMI et champion du monde en composition d’études. Source: site internet e3e5.com. Traduction par Salvador, n’hésitez pas à la rectifier si vous le jugez nécessaire.



Endgame studies, Mark Dvoretsky

Many studies were conductive to the development of the endgame theory. Now it is almost impossible to talk advancing any kind of the endgame theory that can be useful for practical players.

For example, there are situations with two pieces vs. a rook and a piece or against three pieces. Analyzing this kind of positions seems useless because if they rarely occur in practical games. I have never played such positions myself.  Moreover, if such material ratio occurs in the game once or twice, it is not a reason to learn complicated details of handling such situations. I doubt whether it can help the player.

That`s why studies without pawns or studies that are based on different details of Troitsky`s positions (two knights against a pawn) don`t attract me indeed.

Composition experts still can show young players some important aspects of modern endgame theory and help them understand it better. A purpose of the study is often achieved with the help of paradoxical continuations. An unusual exception of the well-known rule is the main idea.




De nombreuses études ont contribué au développement de la théorie des fins de partie. Maintenant, il est presque impossible de parler de progrès utiles dans les fins de partie devant l’échiquier.

Par exemple, il y a des situations avec deux pièces contre une tour et une pièce contre trois pièces. L'analyse de ce type de positions semble inutile car elles surviennent rarement dans la pratique. Je n'ai jamais joué de telles positions moi-même. Par ailleurs, si de telles situations se rencontrent une fois ou deux fois, ce n'est pas une raison pour apprendre les détails compliqués de la manipulation de ces positions. Je doute que cela puisse aider le joueur.

C’est pourquoi des études sans pions ou des études qui sont basées sur des détails comme deux cavaliers contre un pion de Troitsky ne m'attirent pas.

Les experts de la composition peuvent cependant montrer aux jeunes joueurs certains aspects importants de la théorie moderne des fins de parties et les aider à mieux les comprendre. Un but de l'étude étant souvent réalisé avec l'aide de suites paradoxales. Une exception inhabituelle de la règle bien connue en est la principale idée.




Pour l'étude Je propose Ff1 puis Fh3, pour "laisser passer le roi devant". Si le roi noir file vers e2 pour aider la promotion de f3, je crois qu'on a le temps d'aller prendre h5. A l'inverse, si le roi noir file vers g3 pour promouvoir h5, j'ai l'impression qu'on a le temps de prendre f3 et de contrôler la case critique f1.
J'aurai besoin de mon échiquier pour tout vérifier, mais cela ferait tache au boulot !


@ Salvador Je te prends au mot
J'ai eu un jour dans une partie une finale 2T contre 3 pièces

De cette finale , les livres ne parlent pas (juste une phrase très générale chez Fine )

Je ne me souviens pas des pions de part et d'autre , mais il y en avait


Mal inspiré 
Le 1er § de Dvo contient une imprécision, le 2e une énormité. Il devait être fatigué ce jour-là


Si le noyau de la théorie des finales bouge peu, si (contrairement à la théorie des ouvertures) "les connaissances s'ajoutent plus souvent qu'elles ne se détruisent", comme dit quelqu'un, il y a tout de même des "avancées" en finale, d'importance plus ou moins grande. Le gros choc fut, il y a presque 30 ans, le gain 2F/C, qui n'est pas passé dans les moeurs parce qu'il n'a pas été compris. Mais il y a des nouveautés très abordables, "utiles pour le joueur pratique". J'en ferai un bilan quand j'aurai le temps. Dvo lui-même en avait signalé une (que je remonterai), tandis que son collègue Oleg a composé depuis l'an 2000 quelques études à la fois simples et nouvelles.


Et d'autre part, il ne se passe pas une semaine sans qu'on rencontre de nouveaux examples pratiques (et généralement saccagés) de "deux pièces contre une Tour", en l'occurrence Tour et Fou. On ne demande pas d'apprendre les "détails compliqués" de l'étude de Crosskill, mais seulement d'"aider le joueur". Mais c'est l'un des points faibles de son "Manuel" et il n'en démord pas.


Bien heureusement, la pittoresque description de Reyes ne s'applique pas à toutes les études ou exercices. Le dernier exemple, fort loin d'être le seul sur FE (haut lieu "pédagogique") est dans "miracle virtuel" le 11-07-2011 à 23:09.


Il n'empêche... Le public, outre sa paresse naturelle déjà signalée, a tendance à être effrayé par les études et les finales, pour une simple raison : car elles sont un révélateur de la complexité des Echecs eux-mêmes, qu'ils refusent d'admettre.


Avant l'arrivée d'El Cave 
je précise que "collègue Oleg" est involontaire.


L'article de Dvoresty est très général et certainement perfectible. Je remercie erony pour son intervention, car il est un des rares bons joueurs d'échecs français devant l'échiquier, qui est aussi un connaisseur en finales et en études. Ce qui est assez rare, en général, même dans les pays ou il existe des liens entre la compétition et la résolution d'études. Mais dans cet article, on trouve les principaux éléments qui souvent séparent le jeu à la pendule et la résolution d'études ou de problémes.



Jeu à la pendule Décidément, non. Dvo ne devrait pas être si dédaigneux concernant les "positions de Troitzky avec 2C/P". Demandez à Christian Bauer ce qu'il en pense.


Les étudistes 
adorent les "zuzwangs réciproques", les ZZ, n'est-il pas vrai ?




Trait aux Blancs : ils perdent.

Trait aux Noirs : nulle.

(Miezis-Bauer, jouée à Bienne jeudi dernier).


ZuGzwang 


J'ai recherché les parties de Kasparov dans une base de données s'arrêtant en 1999. Sur 1425 parties avec le matériel 2 Cavaliers contre un pion, je n'ai trouvé aucune partie; avec le matériel Fou contre un pion, j'ai trouvé 3 parties.

On peut donc devenir champion du monde sans connaître le W de Troitzky.

Dans "l'article" de Dvoretzky (qui est peut-être un extrait d'un texte plus long, il y a aussi les jeunes joueurs.

Comme on ne peut pas apprendre tout, en une seule fois, Dvoretsky conseille la résolution d'études en général pour montrer aux jeunes joueurs certains aspects importants de la théorie moderne des fins de parties et les aider à mieux les comprendre. Puis il explique une des particularité des études, Un but de l'étude étant souvent réalisé avec l'aide de suites paradoxales.

En Russie, il y eu plusieurs champions du monde et il y a beaucoup de GMI.



A suivre


mop, le
@Salvador Commnt fais-tu pour chercher des parties avec un matériel défini mais sans connaitre leurs emplacements exacts?


Avec Chessbase c'est assez simple. Onglet matériel, et c'est bon. Sinon, un membre de F-E peut faire la recherche au cas où...



Pour les définitions et incompréhensions du terme zugzwang, je vous invite une fois de plus à aller regarder du côté de Winter, sur Chesshistory.


Les arguments de Reyes

- Je déteste les problèmes. Surtout avec 3 Dames, 5 Tours et forcément des positions ridicules.

- Ca me donne parfois l'impression que l'auteur s'est révélé mauvais aux échecs «normaux» ./.



- Concernant les études, évidemment c'est différent. Dans cet article, l'étude de A. & K. Sarychev est bien entendu abordable et intéressante, mais c'est l'arbre qui cache la forêt.

Le plus souvent, les spécialistes des études préfèrent montrer des diagrammes super compliqués avec des variantes de 32 coups, à l'origine créée en 1885, modifiée en 1901, puis démolie en 1956, corrigée en 1973, redémolie en 1974, recorrigée en 1992 ./.



- Finalement, ça reste entre spécialistes, sans aucune pédagogie. Après, il ne faut pas s'étonner si les joueurs d'échecs ne s'y intéressent pas.




Le but d’un problème est de faire mat en un nombre déterminé de coups et l’essentiel du problème est sa beauté, sa subtilité, son idée. La disposition des pièces en comparaison avec une partie à la pendule n’a que peu d’importance. Dans ces conditions, résoudre des problèmes de mat, peut développer certaines aptitudes de manière indirecte. Un compositeur peut effectivement avoir un niveau faible aux échecs, car la compétition suppose plusieurs compétences très différentes, comme la maîtrise de ses nerfs, la rapidité de calcul, la mémoire, la connaissance des ouvertures, etc. Un compositeur peut mettre un an pour créer son étude et ce n’est pas le but de la discussion; pendant la résolution d’une étude, il est permis de déplacer les pièces et de prendre tout le temps souhaité, mais pour s’entraîner, on peut soi-même se limiter en temps.

Qu’une nouvelle étude soit inspirée d’une idée existante n’a de l’importance que pour les compositeurs entre eux; le joueur d’échecs de compétition ou un entraîneur préparant un exercice sont libres de choisir l’étude qui correspond le mieux à leur but. La pédagogie, c’est l’affaire de l’entraîneur et non du compositeur.



Avec le développement de l’informatique et à cause de la grande difficulté à inventer une position simple, surprenante et nouvelle, les études actuelles sont parfois très ardues. Mais comme il y en beaucoup de créées encore, il en reste assez pour tous les goûts et tous les niveaux. Des joueurs d’élite peuvent être intéressés par des études très ardues et les joueurs plus modestes peuvent choisir des études plus simples, même dans les études récentes.

Les joueurs d’échecs français de tous les niveaux ignorent en général toutes les études. Pourquoi?

Il existe un outil fantastique qui est ignoré de la quasi totalité des joueurs de compétition, la base de données avec toutes les études créées par Harold van Heijden. Environ 76000 études dans un fichier informatique au format PGN. En supposant qu’un tiers des études sont “classiques”, cela ferait tout de même 25000 études pouvant intéresser les joueurs d’échecs et les entraîneurs cherchant de nouvelles idées. Tous les clubs d’échecs français disposent d’un ordinateur avec un programme lisant les parties d’échecs au format pgn.

http://www.hhdbiv.nl/ pour la base de données d'études.



Reyes: Le plus souvent, les spécialistes des études préfèrent montrer des diagrammes super compliqués avec des variantes de 32 coups, à l'origine créée en 1885, modifiée en 1901, puis démolie en 1956, corrigée en 1973, redémolie en 1974, recorrigée en 1992 ./.

Cela ne correspond pas à la réalité, mais alors pas du tout.

L’ Ukraine est un pays connu pour son excellent niveau aux échecs et la composition y est également présente. Valéry Vlasenko (71 ans) est connu et très apprécié par les compositeurs d’études. Il produit souvent des études aux effets lointains; il faut choisir entre deux coups avec une petite différence dont on ne comprend le but qu’à la fin, quand on a trouvé l’idée.

Voici une de ses études parues dans The Problemist de juillet 2011. La solution fait 12 coups. Ce n’est pas une étude facile, mais elle est tout de même attractive et accessible, si on aime bien chercher.





Les Blancs jouent et annulent


mop, le
@ Salvador Je suis intéressé par les études non-résolues par les logiciels.

Si tu en as et si tu le souhaites, tu peux me les envoyer par mail.


Voir   cet article où l'on trouve aussi deux autres liens.


Mop Comme déjà dit, il suffit de chercher les études à sous-prom en Fou. Rybka ne les trouve pas, par "paresse" de ses "programmeurs". Faut voir si Fruit a la même faiblesse.



Voir aussi ici: http://www.france-echecs.com/index.php?mode=showComment&art=20101020093053860 (le jour où l'insertion d'hyperlien sera claire avec une bonne interface graphique comme on le trouve dans la plupart des blogs et forums, je mettrais les hyperliens en cliquable. Sinon, point de salut.)


@ mop: J'ai une étude "moderne" avec deux zz et le programme met le bon coup en deuxième position après une nuit de calcul; évaluation: -5 pour une étude qui annule. Si tu me donnes ton adresse, je t'envoie toutes les études de D. Gurgenidze, il y a peut-être quelques échecs perpétuels qui posent encore des difficultés aux programmes.

Donc en Russie et en Ukraine, la composition d'études est bien vivante et les études sont appréciées par les joueurs d'échecs de compétition. Dans la base de données de Harold van Heijden (76000 études) qu'on trouve sur le site http://www.hhdbiv.nl/, il y a des études de style et de difficulté de toute sorte, de l'origine à nos jours. Un outil inestimable et méconnu de la quasi totalité des joueurs et des entraîneurs, cela explique peut-être pourquoi les joueurs sont si peu attirés par les études en France, puisqu'ils ne les connaissent pas, tout simplement, par habitude.



Que Reyes déteste les problèmes d'échecs est une bien triste nouvelle.


Le propos qui concerne plus particulièrement les compositeurs de problèmes me semble plus obscur et demande sans doute quelques précisions.

Qu'entend Reyes par "échecs normaux"? S'agit-il de la partie ou bien de problèmes orthodoxes? Vu la suite de sa prose, il semble qu'il s'agit de la partie.


En résumé, selon Reyes, les grands auteurs de problèmes sont des joueurs ratés, tout comme Michel Ange s'est vengé sur la chapelle Sixtine d'avoir loupé le "blanc cassé" des latrines de sa cousine -oui, je provoque!-.

Je crois que c'est méconnaître profondément le problème d'échecs, ses auteurs, et la partie elle-même que d'afficher un tel point de vue. Reyes devrait d'abord contacter quelques GMI de la composition. Puis ensuite seulement, en bon journaliste, afficher ses hypothèses.


mop, le
@ Salvador Mon adresse est dans mon profil ;-p

Tu as utilisé quel logiciel avec quel processeur pour ton test de nuit ?


@ mop Ton adresse ne s'affiche pas dans ton profil, mais une pub agressive et collante.

Je mettrai toutes les informations nécessaires dans mon courrier.



Reyes, le
Désolé de t'avoir blessé «Michel Ange» De plus, nous sommes sur un forum et j'ai le droit, je pense, de donner, de temps en temps, un avis personnel qui, comme je l'ai pourtant précisé: «Evidemment, ce n'est que mon humble avis...»



Sinon, je n'ai pas écrit: «les grands auteurs de problèmes sont des joueurs ratés», mais «Ca me donne parfois l'impression que l'auteur s'est révélé mauvais aux échecs «normaux»...

Oui, les échecs «normaux» c'est une partie d'échecs, d'où ma préférence pour les études, qui ressemblent à des parties.



Mais le plus important me semble être: Finalement, ça reste entre spécialistes, sans aucune pédagogie.



Et le commentaire de Salvador le 28-07-2011 à 06:37:35, me semble assez représentatif: «J'ai une étude "moderne" avec deux zz et le programme met le bon coup en deuxième position après une nuit de calcul; évaluation: -5 pour une étude qui annule. »


Les compositeurs sont en général des joueurs plus faibles en compétition, c’est une réalité; c’est le mot “raté” qui a une connotation trop négative. Je me permets néanmoins de citer quelques exceptions: Y. Afek, J. Nunn, erony, J. Mestel, J. Timman, S. Rumyantsev, V. Smyslov, P. Benko, M. Hlinka, J. Polasek, R. Reti, etc.

Le compositeur rêve d’immortalité et de beauté, il est ou souhaite être un artiste. Le joueur de compétition veut gagner, il rêve de victoire, il est ou souhaite être un champion.

Les buts sont différents et les compétences également. Pour être immortel, il faut d’abord être célèbre et pour cela, le compositeur a besoin d’être connu, apprécié des joueurs d’échecs de tous les niveaux. Parfois, le joueur de compétition a besoin d’imaginer, de se motiver et pas seulement d’apprendre par coeur, car le jeu d’échec a des possibilités illimités et l’horrible adversaire s’obstine à jouer des coups désagréables qui ne figurent dans aucun manuel et qui sont pourtant corrects. Il avale l’encyclopédie, se farcit de multiples variantes siliconées, ingurgite des tonnes de finales.

Mais quelques études classiques pourraient lui délier l’esprit, une petite étude magique avant le combat pourrait le stimuler comme un marabout sénégalais motive ses lutteurs, une manoeuvre de Réti le faire rêver. Et pourquoi pas, un bon problème de mat pourrait canaliser son agressivité.



Reyes 
Les problèmes avec des illégalités relatives ou des pièces de promotion présentes sur le diagramme sont fermement condamnés (je crois) par la majorité des compositeurs et des juges.



Cela peut se révéler subtil. Par exemple, le mat en trois coups suivant est proscrit:







Pourquoi? Parce que l'on peut expliquer grâce à une simple analyse rétrograde que le fou b8 est nécessairement une pièce de promotion.



De même par exemple que cette étude que j'aime pourtant beaucoup:
Kok, Avondpost, 1935




+

car le Fou d1 est nécessairement de promotion (les pions e2 et g2 l'attestent)



Mais si c'est pour éviter des horreurs comme celles-ci



Petrovic, Problem, 1969




#270



moi, je veux bien...



Les illégalités relatives ne sont tolérées (et je dis bien tolérées, du bout des lèvres) que lors de tentatives de record, comme pour le problème ci-dessus, sans que pour autant ce type de position pullule dans les revues.



Mais des idées parfois monumentales ne peuvent s'exprimer que dans des constructions assez lourdes mais légales, par exemple l'extraordinaire étude suivante



Gady Costeff, Ebur, 2002, Jubilé Afek, premier prix




+



que le juge (Gyarmati sauf erreur) dit lui-même qu'elle est lourde, mais dont le contenu fantastique regroupe un sacrifice de Dame à la Anderssen, une manoeuvre en escalier dans les deux sens, une longue polygamie noire et deux sous-promotions en cavalier, le tout avec des sacrifices réciproques et une position tendue comme les films de Hitchcock ne l'ont jamais été, mérite tout de même audience, même si ce n'est pas ma tasse de thé!



Si vous voulez résoudre la dernière étude, bonne chance. car 9 ans après que j'en ai eu connaissance, je n'arrive toujours pas à en comprendre toutes les finesses même si j'en connais la solution.



Quant aux différentes versions d'une étude, je pense que Reyes faisait référence à deux articles d'Etyoud, un sur une étude de Villeneuve d'Esclapon, l'autre sur une étude de Holm qui ont connus des démolitions, des réfutations et des corrections.



C'est exactement la même chose dans le milieu littéraire quand vous lisez un texte! Dans une édition Pléiade, ou dans un poème médiéval, il y a plusieurs variantes et un appareil critique qui, certes, ne sont pas indispensables pour passer un bon moment mais qui aident à voir les coulisses de l'oeuvre.



La composition d'une étude ou d'un problème corrects est très très difficile, même avec des aides informatiques. Le moindre détail et tout dégringole. Sans parler des pièces inutiles ou des chevilles que l'on essaye d'éviter.



Donc, la critique des (com)positions chargées sans aucun intérêt pratique est à mon avis un double non-sens. Il y a longtemps que l'art n'essaye plus d'imiter la réalité et, comme le disent Tal et Koblentz, les études ont le mérite de cristalliser une idée sous une forme qui va s'imprimer à jamais dans votre être.



Commencer par des résolutions d'études "simples" comme par exemple celle-ci, de Zinar (l'autre magicien des finales de pions), que j'ai découvert il y a peu.



Zinar, Shakmaty v SSSR, 1987




+



puis étoffer, étoffer, étoffer...



C'est comme en musique. On ne peut écouter tout le temps "Mon beau sapin" et si on veut aimer ou comprendre des choses plus élaborées comme "Scarbo", il faut s'immerger, lentement. Car faire écouter "Le marteau sans maître" de Pierre Boulez ou, je ne sais pas, moi, "Sohia" de Magma à quelqu'un qui n'est pas prêt, c'est le braquer définitivement sur des choses qu'il aurait pu apprécier plus tard. Du temps en toutes choses, c'est le conseil que je donne si vous voulez résoudre cette étude de Zinar...


mop, le
@ Salvador mopchessantispam@gmx.fr

Retirer antispam ;-p


Reyes, le
Merci pour le texte Nyarlathotep Cependant, je ne faisais pas référence à: «...deux articles d'Etyoud, un sur une étude de Villeneuve d'Esclapon, l'autre sur une étude de Holm...», je faisais simplement référence à mon expérience d'une manière générale.



Pour répondre à la question de l'article: «Pourquoi les joueurs d'échecs ne s'intéressent-ils pas aux études?», je répondrais: parce que les compositeurs d'études ne savent pas intéresser les joueurs d'échecs aux études.

Serait-il possible d'intéresser quelqu'un au jeu d'échecs en lui montrant des parties de 60 coups entre des 2700 ? Je ne crois pas. Par contre, des miniatures, des mats simples, voire la partie de Morphy à l'Opéra, pourraient susciter des vocations.




Pourquoi la partie de Morphy? Alors que, par exemple, la partie Larsen-Spassky avec son Th1!! extraordinaire ou la partie Timman-Karpov avec son cavalier xh2xf1xg3 sont fantastiques?



De plus, ici, après 8... c6



un joueur moderne jouera 9.Fxf7+



Dans les parties plus compliquées mais compréhensibles (surtout avec les explications de Dvoretsky), la Tal-Miller trouvable sur Chesscafe est un joyau tactique, et la partie Karpov-Unzicker Nice 1974 un joyau stratégique.



Mais sur le fond, nous sommes d'accord: aller du simple au complexe. La Zukertort-Blackburne ou la Hoffman-Petrov ne doivent être montrés qu'à l'amateur éclairé et motivé, car il y a beaucoup de variantes. De plus, il faut en montrer aussi les intérêts stratégiques et pas seulement tactiques.



Alors, cette étude de Zinar?


Errata lire "après 7...De7, un joueur moderne jouera 8.Fxf7+"


Pour l'étude de Zinar Cela parait simple, mais il y a peut être une astuce

1. a4 bxa4

2. b5 a3

3. b6 a2

4. b7 a1=D

5. b8=D+ Ra2

6. Rc2



Non Reyes, je ne suis pas Michel Ange, et tu fais une lourde erreur en le croyant. Tu as mal lu, ou bien tu ironises faute d'arguments.

Le fait que tu réduises ton opinion à un "humble avis" ne la rend pas plus pertinente. Le fait d'écrire sur un "humble forum" n'autorise pas non plus à parler de ce qu'on ne connait pas sans essuyer la contradiction. Si elle te semble trop douloureuse, j'en suis bien désolé.


Sebj et 5...Db2+!!, y avez vous pensé?


Solution de l’étude classique de Griesmann J.

FEN "8/7p/8/KBk5/8/5p2/8/8 w - - 0 1"



1.Fa6



(1. Ff1? h5 2.Fh3 (2.Ra6 Rd4! (2... h4? 3.Rb7) 3.Rb5 Re3! 4.Rc4 (4.Rc5 Rf2 5.Fa6 h4 6.Fb7 Rg3 7.Rd4 f2 8.Fa6 h3) 4... Rf2 5.Fh3 Rg3 6.Ff1 h4 7.Rd3 h3) 2... h4 3.Fg4 f2 4.Fh3 Rc4!)



1... h5

(1... Rd4 2.Rb6! h5 3.Rc6! h4 4.Ff1 Re3 5.Rd5 Rf2 6.Re4!)

2.Fb7! f2 3.Fa6!

(3.Fg2? Rc4 4.Rb6 (4.Ff1+ Rc3) 4... Rd3 5.Rc5 Re2 6.Rd4 f1=Q)

3... h4 4.Ff1 Rd4 5.Rb4

1/2-1/2



Une étude pratique qui pourrait servir d’entraînement à n’importe quel joueur d’échec. Ce n’est pas le compositeur qui est un joueur d’échec raté, éventuellement son étude pourrait être de qualité discutable. Car on ne juge pas le compositeur, mais la qualité de son étude. Ce n’est pas le joueur d’échec qui est médiocre, mauvais ou incapable d’imaginer une étude, mais éventuellement les coups qu’il a joué.



C'est une plaisanterie ? 1 Ff1 est parfaitement correct, avec 3 Ra6!


Et comme je le citais sur un autre fil "L'homme n'est rien, l'oeuvre tout!" (Stendhal). C'est comme si on disait d'Astor Piazzolla qu'il s'est mis au bandonéon car il ne savait pas jouer du piano...




Comment diable gagnez-vous ?


Et 1 Fd7 pour 2 Fh3 annule aussi "en sifflotant".


Non Sebj mais vous brûlez...


Erony Fa6 et Ffi sont les deux corrects



...tout comme Fd7 et Fe8!!



Griesmann composait sans les tb5, mais on peut tout de même vérifier maintenant, surtout que l'opération prend 5 minutes. Il ne faut pas faire confiance au contenu de la hhdb4. Il y a encore beaucoup de démolitions et réfutations et je pense que le pourcentage d'études incorrectes est largement au-dessous de la réalité...





Si on veut se réconcilier avec des études à essai, il y a celle-ci, un peu moins intéressante pour le finaliste mais qui l'est pour le joueur d'échecs pratique:



Hoch, Problemas (SEPA), 1980, Mémorial Mandil, 1er prix




+



Finale de pièces lourdes, échec échec échec? Pa vraiment.




Ah effectivement !  Alors je pense que la bonne solution est plutôt


1.a3 Rb2

2.a4

Et Db2+ n'est plus possible... C'est correct maintenant ?


Pour ce qui est de l'étude précédente, j'avais, à mon avis, la même idée qu'erony. Mais c'est le genre de variante qui me donne beaucoup de mal à calculer "à l'aveugle".





Sebj, continuez. que faire sur 6...Ra3? (je sais, c'est un détail, mais il faut pousser l'analyse jusqu'au bout.)


Le mastodonte 
de Costeff comporte même trois escaliers.


Nyar, le juge n'était-il pas Afek lui-même, puisque cette étude fut composée à l'occasion de ses 50 ans ? Cela se vérifiera dans EG, mais ma collection est à quelques milliers de kilomètres de moi.


Elle fut évoquée ici et Thal Abergel s'y intéressa. Nous tenons le lien entre "jeu à la pendule" et composition.


Quant au débat de ce post Je suis un des joueurs d'échecs de ce forum qui apprécie également les études... mais pas toutes !


Ce que j'apprécie, c'est les études "humaines", qu'il est possible de résoudre à l'aveugle, sans forcément prendre un échiquier et bouger les pièces. Et pour le coté fun, j'aime les études avec des coups totalement improbables qui forcent à réfléchir à toutes les éventualités. Le travail de ce genre d'étude me permettra peut être un jour de ne pas louper des coups comme la défence Db2+ de l'exercice ci dessus.




Je dirais Da7 + puis Db6, Da5, Db4 et sur Ra2 enfin Rc2. Finalement j'ai loupé pas mal de chose.





Erony Vous avez raison, mais si j'avais osé dire que c'était Gyarmati, c'est que le jugement du jubilé Afek avait été publié par Gyarmati dans la page web du regretté Attila Schneider (vérifié en passant par le site archive.org, la page originelle n'existant plus)


Sebj Plaisanterie qui ne fait plus rire personne, mais sur Rc2, que faites vous si les noirs osent planter l'échec Dc3+? (à l'aveugle, s'il vous plaît!)


Je prend du roi ! Typiquement une étude qui me plait. Ce sont les échecs, tout simplement.


C'est vrai qu'il y a un paradoxe la plupart des joueurs trouvent plus "naturel" un exercice "tactique", ou il faut sacrifier ses deux tours et sa dame pour mater, plutôt qu'un exercice avec trois pions et deux rois.


Pour ceux qui sont sur ICC, il y a un module pour résoudre des études. Ce sont des petites études simples qu'il est possible de résoudre en réfléchissant quelques minutes, certaines sont même très faciles. Je pense que ce genre de matériel serait à même de réconcilier pas mal de joueurs avec les études.


On s'attaque au Hoch? Attention, il y a du verglas. Une colle... mais pas à prise rapide!


Merci à Zinar mais aussi à Polerio.


Toutes ne peuvent 
malheureusement pas être résolues à l'aveugle. Comme le disaient sigloxx et pessoa dans le couloir que j'ai remonté, il n'est pas absolument nécessaire d'avoir résolu une étude pour en apprécier la saveur. Il est en revanche nécessaire d'avoir, au moins un peu, tenté de la résoudre. Et si l'on "sèche", il est conseillé de lire la solution pas à pas, de réfléchir encore à la suite.


Il peut être un bon moyen de gommer les avant-plans et d'arriver au fait en proposant la position, par exemple, après le 8e coup. Et maintenant, que jouez-vous ? Combien de fois ai-je vu s'illuminer le regard de celui qui vient de comprendre, une des grandes joies que nous offre notre activité ? Mais nous ne pouvons rien sans l'acteur essentiel : si notre auditeur refuse de faire fonctionner son "foutu cerveau" (traduction littérale, n'est-ce pas Nyar), nous sommes impuissants (si j'ose dire).


C'est vrai mais ces études simples permettent d'attraper le virus...

Et une fois contaminé, il peut arriver de sortir l'échiquier pour les autres, ce que j'ai fait pour ce fameux Hoch. Mais pour l'instant, pas d'idée en vue ! Faut-il connaitre les subtilités des finales T+pion tour contre tour pour la résoudre, ou bien la vérité est ailleurs ?


Elle est ailleurs c'est une étude de milieu de partie, plus que de finale. Un seul tuyau : écho-caméléon !


Mon propos était sibyllin 
Bien qu'elle ait la trentaine, l'étude de Hoch réalise un thème fort à la mode, illustré par Ryabinine, Sotchniev, Vysokosov et autres. La suite naturelle échoue sur un détail que l'on découvre 10 ou 15 coups plus tard. Ce peut être un pion blanc (ou noir) en trop, ce peut être autre chose (c'est le cas ici). On doit prendre une précaution, puis jouer alors les mêmes coups, et le miracle s'accomplit.


C'est généralement très agréable au solutionniste. Rien d'abscons ni de filandreux. Même Reyes appréciera.


Un essai d'une longueur inhabituelle pour l'époque...


"Sans aucune pédagogie" 
Il me semble que pessoa, Nicolas, Charpentier, ricou etc. font de gros efforts, depuis plusieurs années, précisément sur France-Echecs (EE ne le faisant plus), pour rendre les problèmes d'Echecs compréhensibles du vulgum pecus


Et que, ma foi, un autre illuminé tente ibidem de faire de même pour les finales et les études...


Reyes, le
Ne recommence pas Erony, stp je t'ai raconté par email ma tentative de remettre des Etudes dans la revue et l'échec retentissant qui a suivi, toutes les personnes contactées s'étant défilées. Merci.


?? 
Ma remarque sur EE n'était qu'incidente, c'était d'ailleurs une parenthèse. A vrai dire, EE ne m'intéresse pas, seul FE m'intéresse.


Ce forum est un éminent véhicule de pédagogie, trop peu exploité à mon sens. Et, en matière de problèmes et études, il se trouve qu'il est le seul. Ou presque.


Reyes, le
EE ne t'intéresse pas, qu'elle se contente de payer les frais d'hébergement et de maintenance de FE. C'est ça ?


Reyes D'ailleurs, la mienne aussi... Ne rallumons pas d'anciennes querelles et intéressons nous au beau de manière un tant soit peu instructive et divertissante.



Observons deux papillons... Pouf pouf. Observons cette étude de Hoch. La caractéristique des finales de pièces lourdes, surtout avec deux rois dans les courants d'air, est l'initiative. Le roi blanc est bien emprunté avec une valda juste devant lui, mais le roi noir sent passer le vent du boulet.



Des boulets devrais-je dire, les blancs maîtrisant la 5ème et la 7ème rangée.



Que la Dame blanche soit en prise et que les noirs menacent aussi Df1+ est très très désagréable et restreignent considérablement le champ des possibles. Contrairement à l'existentialisme décrit par Kierkegaard, côté possible, en fait, il n'y a pas vertige et plutôt pénurie, ce qui devrait tailler le crayon servant à noter les coups candidats.



En ai-je trop dit ou bien cette glose n'est-elle qu'un gargarisme? Aux solutionnistes de me le dire.


La finale de Griesmann Effectivement, il existe plusieurs premiers coups qui annulent. Par exemple, 1.Ff1 h5 2.Fh3 h4 3.Ra6!, mais cela a au moins permis de montrer la différence entre une finale et une étude. Une étude ne doit avoir qu'une seule solution (même dans les essais), mais cela ne suffit pas, elle doit encore comporter quelque chose de surprenant, de paradoxal par rapport aux règles générales du jeu d'échecs. Par exemple, sur un échiquier quasiment vide, le seul coup correct serait de jouer le Fou dans un coin de l'échiquier, puisque tous les joueurs d'échecs savent que les pièces sont plus efficaces au centre, ayant plus de possibilités.

Dans la base de données de 76000 études (http://www.hhdbiv.nl/ ), il y a des études de tous les styles, de tous les niveaux et cela ne coûte que 50 euros, parce que tous les compositeurs d'études qui ont passé des milliers d'heures à construire une position particulière dont on ne trouve pas la solution, non pour des raisons de difficulté, mais parce que les coups sont tellement surprenants, et bien, ils ont fait ce travail parce que ils aimeraient bien que les joueurs de compétition apprécient une de leurs études. C'est justement là où réside la différence entre la composition et la compétition. Quel joueur n'a pas eu envie de monter sur la table pendant le repas suivant un tournoi en hurlant à tue-tête, "je l'ai eu, ce ...", alors que son adversaire a joué le seul coup qui perdait? Sans intérêt, pour le compositeur. Et c'est là, où réside la différence de point de vue entre le compositeur et le lutteur de l'échiquier et non dans le nombre de pièces et leur disposition.

Pourquoi les joueurs d'échecs français de compétition de tous les niveaux ne s'intéressent-ils pas aux études? Mais les joueurs de compétition doivent aussi y trouver leur compte.


Je ne voudrais pas... que l'on me dise que je fais des choses inavouables à des drosophiles, mais la position de Griesmann est malheureusement une étude car primée par une revue spécialisée (Griesmann, 3/4.p Tidskrift för Schack, 1962, 3ème-4ème place). La variante que donne l'analyste (Griesmann?) censée être une réfutation d'une solution parasite, est elle même réfutée. Donc, démolition!



Ce qui n'enlève en rien sa valeur théorique!


Errata enlever évidemment 3/4.p..


Gros sous 
J'ai omis de répondre à l'épastrouillante remarque de Reyes : et aussi les somptueux émoluments pour mon travail depuis six ans.


Comme disait un ami, un peu snob, je le reconnais : "Dieu, tout cela est bien pouacre".


Non bien sûr, Nyar 
cette prétendue étude de Griesmann est complètement bidon, et vous n'offenserez aucune pudeur drosophilienne en le soulignant. Le propre d'une étude est que la solution soit paradoxale, tandis que les coups normaux échouent. Or, ici, la façon normale de se défendre est parfaitement idoine.


Certes, en 1962, on ne disposait pas de tablebases, mais on avait tout loisir de connaître au moins le chef-d'oeuvre d'Adamson 1915, à défaut des exemples de Sackmann 1924 et Frink 1927, pour avoir l'intuition d'un coup tel que Ra6! avant des idées plus alambiquées.


Critères de différenciation Quelles sont les différences entre une étude et une finale théorique?



1) Unicité de la solution

2) Aucune pièce inutile

3) Le matériel en présence peut être plus important que lors d'une finale théorique

4) Les moyens de remplir le contrat ne sont pas des moyens routiniers, alors qu'une finale théorique tend justement à nous apprendre quels sont lesdits moyens routiniers.

5) Une licence artistique est permise, voire encouragée, alors qu'une finale théorique va essayer plutôt d'être conforme à la pratique de la partie jouée.



Il y a parfois évocation poétique dans les fins de partie. Dans les études, par essence, il y en a toujours.



Ceci ne veut évidemment pas présupposer de la supériorité d'un domaine des échecs plus que d'un autre. Ce n'est, mais en même temps c'est une affaire de goût.



Néanmoins, sur ce fil, on va essayer de réconcilier les joueurs d'échecs avec les artistes.


Enfin ! J'ai trouvé la solution hier soir, après plus d'une heure de recherche.


Voici l'essai



1.Txf6+ Ra7

2.Dg7+ Dc7

3.Tf7 Tc1+

4.Rxg2 Tc2+

5.Rf3 Tc3+

6.Re4 Tc4+

7.Rd5 Tc5+

8.Re6 Tc6+

9.Rf5 Tc5+

10.Rg6 Tc6+

11.Rh7 Rxa6 !!! Le coup sur lequel je restais calé, persuadé de la victoire des blancs à cet instant

12.Txc7 Txc7

13.Dxc7 pat





Pour éviter le pat, il faut donc commencer par 1.a5+ !! et puis la même suite. Très joli, on ne peut pas nier que l'auteur de ce genre d'étude est réellement un artiste. Mais est-ce suffisant pour attirer les foules de joueurs ?

Malheureusement, à l'ère du bullet roi, on peut en douter...




Bravo et maintenant, phographiez la position après le 11e coup noir de l'essai, et comparez-la avec celle après le 15e coup noir de la solution. See what I mean ?


Pho to- graphiez...


Exactement la même une rangée vers le haut. C'est cela un écho caméléon ?


La satisfaction d'avoir résolu une étude pareille, et l'émerveillement devant l'idée valent vraiment l'investissement fourni. Mais comment en convaincre un joueur ?


A mon avis, il faudrait des études beaucoup plus courtes, avec une idée qu'il est possible de saisir rapidement, histoire de donner un avant-gout de ce que peut être les études plus complexes.


je vais me relire à l'avenir 


Un exemple un petit exercice trouvé sur ICC


Les blancs jouent et font nulle







J'imagine que pour le spécialiste, cette étude n'est pas splendide. Mais pour un joueur moyen elle peut être résolue rapidement une fois que l'on a trouvé l'idée (+- 5 minutes pour moi).


Cerveau embrumé mais 1.Tb4 me semble tout à fait idoine. Sur cxb4, cxb4+ et tout tient.



Voici une étude que j'aime bien, même si elle n'est pas DU TOUT originale:



Rinck, El Noticiero {Las Noticias}, 1926




+



Ici, la solution est longue, mais simple et très très rigolote.


Je n'ai pas l'impression que Tb4 marche car après cxb4 cxb4+ Rb5, comment empêcher le roi noir de passer par c4,d3,c2 pour faire passer b3, puis retourner à l'aile roi ?


voir tout simplement gober également a3 et promouvoir le pion


Je crois avoir trouvé l'idée Il suffit de poursuivre le fou pour le prendre en h7, car celui-ci doit éviter les cases à portée de l'échec à la découverte du cavalier. Donc 1.Rb8 !


C'est exactement à ce genre d'étude que je pense pour attirer les joueurs. Une idée "fun", des variantes pas trop compliquée à calculer,...





Et une fois que l'on a eu sa petite dose  de satisfaction et de surprise, on devient vite accro et à la recherche d'une dose plus forte. Quitte à passer une/deux/trois heures devant l'échiquier...


Il y a peut être une subtilité suplémentaire à votre étude avec

Rb8 Fd7

Rc7 Fe8

Fd8 Fh5

Cf4+ Rf2

Cxh5 f4

et il faut arriver à prendre le pion. J'y réfléchi !


L'exemple de Sebj  est très mignon, je ne vois aucune raison de faire la fine bouche (qui en est l'auteur ?). On pourra reprocher le magma artificiel de l'aile-Roi, mais il est indispensable et même le grand Mandler a dû parfois recourir à ce genre d'artifice.


Et d'ailleurs, quand on voit certaines acrobaties obtenues dans des parties réelles, on ne sait plus trop ce qu'est une "position naturelle".


A propos de celle de Rinck, connaissez-vous la revanche du Fou par Liburkin (Libourkine) ?


Malheureusement je n'ai pas noté l'auteur au moment ou j'ai résolu ce problème. Je vais devoir y penser les prochaines fois, par respect.

Ce n'est pas possible de le retrouver sur ICC, car les problèmes nous sont fournis de manière aléatoire.


Trouvé! Neishtadt, StrateGems, 2008, prix spécial.



Très joli en plus!


Sebj Rb8 Fd7

Rc7 Fe8

Rd8 Fh5

Cf4+ Rf2

Cxh5 f4



est intéressant. Cxf4 étant impossible à cause de Re3!! et c'est nulle. Mais il y a moyen de bloquer le pion (idée: avec un Cavalier solidement posté en f1). Fa6 me semble pas mal, par exemple.



Ici, le pion f4 est vraiment attaqué, et là, sur f3, Cf6 suivi de Ce4-d2-f1 ou g4-h2-f1 suivant les cas.



Re3 est le seul autre moyen de protéger le pion f4. Ici encore, Cf6 est mortel avec la menace Cg4-h2-f1...


Une étude récente qui correspond peut-être aux critères de Sebj

Günter Amann

1 prix Schach 2008-09

The Problemist May 2011, studies by Paul Valois




+



Oui celle-ci est vraiment bien.


Pourquoi les nageurs de compétition ne s'intéressent pas (souvent) au plongeon ? Vous l'aurez compris, j'apporte ma réponse à la question du fil par cette autre question.


Les liens sont manifestes : le jeu d'échecs et l'eau, la pendule et le chronomètre, le coté artistique des études et du plongeon. De plus le pendulien peut améliorer ses finales par la pratique des études comme le nageur de compétition peut améliorer son ouverture par la pratique du plongeon !


Bref j'ai toujours soutenu l'idée d'un certain cloisonnement entre les 5 disciplines principales que sont la pendule, le jpc, le problème, l'étude et la solution. Et, pour répondre à Reyes, je dirais qu'un compositeur est autant un pendulien raté qu'un plongeur est un nageur de compétition raté : il y a manifestement des cas où c'est vrai (comme dit Salvador), mais je ne vois aucune honte ou frustration à savoir faire un triple salto arrière carpé du haut d'une falaise, Guy y arrive (l'équivalent en composition je veux dire !), et je trouve ça très classe, autant que de nager vite dans une piscine.


pessoa, le
Le jour où on publiera une anthologie des plus belles PJ de Nico, faudra mettre en annexe une anthologie de ses meilleures analogies !


Reyes, le
Apparemment, les adeptes des études et problèmes sont incapables de comprendre une simple phrase comme:
«Ca me donne parfois l'impression que l'auteur s'est révélé mauvais aux échecs normaux.»

Au lieu de se tripoter avec des «épastrouillante» et autres citations latines, il faudrait commencer par lire les définitions des mots «parfois» et «impression».



Inutile d'aller chercher des analogies avec la nage synchronisée ou le curling, je ne suis pas un abruti, j'ai bien compris que ma phrase vous avait blessé. Ce n'était pas le but.

Je vous laisse donc entre vous, puisque c'est ce que vous «semblez» vouloir, ce qui, du même coup, apporte, peut-être, une réponse à la question: «Pourquoi les joueurs d'échecs ne s'intéressent-ils pas aux études ?»


Oui mais, Le plongeur a la chance d'avoir parfois un public venir admirer ses prouesses, d'autres plongeurs, des nageurs et même des spectateurs anonymes. Et puis, les nageurs de compétition nagent en ligne droite, alors que les penduliens des échecs, eux, évoluent de manière plus complexe.

Or, les compositeurs d'études ont un public limité, ils fonctionnent en comité restreint, parfois une étude d'un compositeur obtient une distinction parmi les autres compositeurs.

Comme les penduliens sont très nombreux et que certaines études sont étroitement liées au jeu à la pendule, les compositeurs apprécieraient les critiques et les distinctions des penduliens. Cela sortirait les compositeurs de leur isolement, les aideraient à améliorer leurs études et, il faut l'espérer, cela devrait également aider les penduliens à gagner avec davantage d'élégance.



Donc, si les penduliens pouvaient apprécier certaines études, par exemple, par l'intermédiaire de la revue d'échec de la FFE, par l'acquisition de la base de données de H. van Heijden par certains clubs, par des tournois de résolution en parallèle des opens, ce serait tout de même plus enrichissant.


Avant que El cave ne passe Guy est un spécialiste du saut de Michel-Ange !



Tu ne m'a pas vexé et encore moins blessé, Reyes. D'ailleurs je fais partie, dans une certaine mesure, des ratés de la pendule que tu évoques. Si j'avais continué de progresser aux échecs standards, je n'aurais peut-être jamais composé. J'ai bien compris ta phrase, je ne suis pas non plus un abruti, je veux juste expliquer que, selon moi, il n'existe pas de hiérarchie dans les disciplines échiquéennes. Il n'y a pas le "3 étoiles" des penduliens et la gargote à touristes des problémistes.


Reyes Au contraire, il faut que vous restiez. Car sinon, comment savoir si des personnes comme moi, nettement moins doués pour le jeu à la pendule et aimant tout de même les échecs, arrivent à passer leur savoir?


r2d2, le
Moi aussi, j'ai envie de donner mon avis Les études.....c'est chiant !


Tripotages 
Ce qui m'apparaissait "épastrouillant" était la remarque, d'un goût discutable, sur les fifrelins.


Si "vulgum pecus" et "ibidem" me semblent un peu courtes comme "citations latines", en voici une vraie : Alios nutrio, meos devoro. Cette phrase, constituant étrangement la devise de Draguignan, signifie : "Je nourris les autres, je dévore les miens". Elle illustre une tendance suicidaire assez répandue en France, dont on souhaiterait qu'elle ne devienne pas la devise de FE.


Beaucoup de promeneurs le reconnaissent, les rubriques "problèmes", "études" et "finales" sont celles qui ont le plus de tenue sur ce forum. Pendant qu'une flopée de cacographes nous cassent les gonades et tentent de submerger les lecteurs dans une indicible médiocrité, quelques véritables amoureux des Echecs... parlent d'Echecs, justement. "On ne parle pas d'amour, on le fait", dit-on. Ils le font, eux. Ils ne demandent rien, ni salaire ni reconnaissance. Ils le font parce qu'ils doivent le faire, c'est tout.


Et quand survient une vox clamantis in deserto, qui doit déjà surmonter l'indolence et la paresse de trop de joueurs d'Echecs français, on peut raisonnablement espérer qu'elle reçoive un vrai soutien de la part de la direction du forum, plutôt que des coups de pied en touche.


Reyes, le
La parenthèse d'Erony «(EE ne le faisant plus)» était tout aussi discutable.

Avoir glissé cette petite phrase entre parenthèses n'en retire pas son intention.




Je croyais qu'Erony faisait la différence entre mes interventions «personnelles» et celles en qualité de «direction» du forum, mais je me trompais.

Je n'ai pas posé la question de l'article, j'ai répondu «en passant», croyant apporter un point de vue de joueur, mais là encore je me trompais.




Pour ma part, si vous le voulez bien, je vais en rester là.

Evidemment, je suis totalement en accord avec la qualité et la tenue des rubriques "problèmes", "études" et "finales".


La dernière étude est déja plus complexe L'idée ne me viens pas pour le moment. Je vais laisser reposer...


Allez je me lance aussi, vu qu' on se marre bien sur ce post Mon avis personnel de joueur lambda, ou vulgus pecus, voire promeneur, sur la question : on peut aimer les échecs et n' en avoir rien à battre des études ou des problèmes.
C'est l'aspect artificiel qui me déplait. Je vois ca comme des problemes de maths avec des pièces d' échecs. J' aime pas les maths :)

Que Sa Modestie excuse le peu de tenue de ma remarque, ainsi que l' absence de locutions latines (j' en aurai bien placé une mais je suis inculte). :D


Oui Votre opinion se tient.

Tel n'est cependant pas l'avis de Bronstein, Kindermann, Timman, Tal, Lasker (les deux), Capablanca, Afek, Nunn, Sacchetti, Kofman (erony sait pourquoi je mets ces deux noms côte à côte!), Keres, Averbakh, Kortchnoi.

Je pourrai en citer d'autres, bien évidemment.



Mais je préfère avoir en tête le rire de Tigran Petrosian quand il a résolu une étude de Simkhovich...



Ceci dit, je le répète, votre opinion se tient. Une simple question de goût.


En toute franchise, quand je regarde une étude; ça me fait le même effet que lorsque je veux bosser une finale...une flemme soudaine s'empare de moi et je me découvre plein d'autres choses à faire, comme jouer une partie par exemple.

J'en déduis donc que, comme moi, de nombreux joueurs d'échecs ne s'intéressent pas aux études parce que ça leur rappelle ces finales abhorrées.

Mais je n'en suis pas fier.



Pour Darkmuffin Oui, je puis comprendre aussi. Mais c'est risquer de passer à côté de monuments de ce genre:



Fin d'une étude de Gurgenidze, Problemista, 1985, tournoi de la fédération d'échecs polonaise, premier prix




=

Les blancs sont à deux doigts, après une introduction digne d'un roman de cape et d'épée se passant sur des mers déchaînées, de voir le port.



Matériel absolument égal, mais les menaces de mat des noirs sont absolument terrifiantes, la batterie noire est efficace alors que la blanche tire dans le vide...



Même l'enfilade ne marche pas!



Alors, que faire? Que faire?


@ benvoyons Mon avis personnel de joueur lambda, ou vulgus pecus, voire promeneur, sur la question : on peut aimer les échecs et n' en avoir rien à battre des études ou des problèmes.

C'est l'aspect artificiel qui me déplait. Je vois ca comme des problemes de maths avec des pièces d' échecs. J' aime pas les maths :)



benvoyons, ben non, vous vous trompez. Voici ce qu'a écrit erony plus haut: Le propre d'une étude est que la solution soit paradoxale, tandis que les coups normaux échouent. Beaucoup d'études dans la base de données de H. van Heijden, composées par d'anonymes compositeurs, ne sont justement pas assez paradoxales, pas assez artificielles du point de vue des études. Mais ce sont tout de même des finales n'ayant qu'une solution, donc plus intéressantes pour s'entraîner.



@ Nyarlathotep là c'est pas pareil, c'est de la tactique....donc ça m'intéresse !


mais pour l'instant je ne trouve pas ! 


@Salvador Ce que j' entends par "artificiel", c'est que les positions ne résultent pas de la réflexion de deux joueurs.

Cette position, par exemple:




où les blancs au trait font nulle (Jan van Reek, 1985) ne peut évidemment pas être naturelle.

Il ne s' agit bien sûr que d' un exemple, les positions de nombre d'études apparaissent plus "réalistes", mais les solutions,quoique magnifiques, sont toujours surnaturelles!

Ceci étant, je comprends l' intérêt que certains peuvent avoir pour ce genre d' exercice, que ce soit au niveau pédagogique ou artistique.
J'ajoute que je résous (enfin j'essaie) des études de temps en temps (6 ou 7 max par an) avec des amis. J' ai même dans ma bibliothèque un recueil d' études en russe de Smyslov, signée par le Maestro :)


Darkmuffin Beaucoup plus d'études qu'on ne le pense sont émaillées de pointes tactiques, même des études bien plus austères que cette bombe.



La tactique ET la connaissance des finales sont développées dans les études. Depuis la Saavedra qui allie paradoxe (sous-promotion en tour) et tactique plus simple (double attaque le coup suivant), et même en amont, la tactique n'a jamais totalement déserté les études (sauf, je l'accorde, des exploitations de tablebases très sèches qui font hésiter bien des juges à primer ce genre de création)


Benvoyons Peu naturelle et cependant beaucoup plus facile à résoudre que bien des positions "naturelles" que j'ai vu en étude!



1.b3 Fxb3
2.c4 Fxc4
3.d5 Fxd5
4.e6 Fxe6
5.f7 Fxf7
6.g8D Fxg8
7.Fxf4 (la pointe! les blancs menacent de jouer Fh2 et les fous de couleurs opposés assurent la nulle!) g1D (conséquent, mais on va comprendre pourquoi les blancs se sont défaussés de tous leurs pions pour amener le Fou noir en g8)
8.Fe3+ Rxe3 pat



Une étude très plaisante pour le solutionniste!


Correct Nyar mais fallait pas donner la solution si vite! :)


Désolé Mais comme je ne suis pas un si bon solutionniste, j'étais assez content de la trouver en 3 minutes...


Un petit récapitulatif des études sur ce fil non encore résolues s'impose 1)
Vlasenko, The Problemist, 2011, proposée par Salvador


=



2)
Kok, Avondpost, 1935, proposée par Nyarlathotep




+



3)
Neishtadt, StrateGems, 2008, prix spécial, proposée par SebJ




=



4)
Günter Amann

1 prix Schach 2008-09

The Problemist May 2011, studies by Paul Valois

proposée par Salvador



+



5)
Fin d'une étude de Gurgenidze, Problemista, 1985, tournoi de la fédération d'échecs polonaise, premier prix,
proposée par Nyarlathotep




=



Excellente entame de fin de semaine, tout ça!

Ny


Petite parenthèse Étude, finale, problème et partie sont réconciliés



Tout le monde connaît ici le mat Roi-Cavalier contre Roi et pion tour. Je vais parcourir ici, afin de souligner les ressemblances et les divergences entre les 4 domaines principaux des échecs (quoique je ne néglige en rien les échecs féeriques ou les analyses rétrogrades) les différentes exploitations de ce thème sous les quatre formes évoquées dans le titre.



Le schéma



Un schéma montre l'idée sous la forme la plus brute, la plus crue. Cette distinction est peut-être anachronique pour l'exemple suivant, car de même qu'il n'y avait pas encore rupture épistémologique entre la philosophie et la science, il n'y a pas encore eu au 13ème siècle une réelle différence entre la partie et tout ce qui est du domaine de la composition.



Bonus Socius, 1200



+



Ici, le gain le plus rapide s'obtient par

1. Cg4+ Rh1 2. Rf1 (zugzwang!) h2 3. Cf2#



Une idée exposée sans apprêt, sans brillance, mais de manière réduite. Elle sera fertile pour beaucoup de compositeurs.



Le problème



Dans le cas d'un problème, il faut mater en un nombre de coups stipulés, qui est supposé être le nombre de coups optimaux et ce sans pièces inutiles, avec le minimum de chevilles (pièces évitant des démolitions et/ou réfutations). Voyons comment un magicien précurseur de l'art du problème exploite l'idée des bons compagnons de l'époque.



Sam Loyd, Chess Monthly, 1858



#5



Comment mater en 5 coups tout en évitant le pat? Voici la réponse géniale de Loyd:

1. Cf6 Rh1 2. Rf2!! (splendide sacrifice du Cavalier qui a rempli tout de même son rôle au premier coup noir en empêchant le monarque de fuir via f1) Rxh2 et maintenant la suite est connue:
3. Cg4+ Rh1 4. Rf1 h2 5. Cf2#

Un problème simple et paradoxal, bien dans le style de Loyd



La fin de partie



La fin de partie est une position dépouillée d'intérêt pédagogique. On ne cherche pas, contrairement à l'étude, l'unicité de la solution, mais le caractère dépouillé exige là encore l'absence de pièces inutiles venant embrouiller le propos



Beaucoup de théoriciens se sont intéressés à des finales impliquant la connaissance du mat Cavalier contre pion Tour.



Ici, deux auteurs ont obtenus la même position. Occupons nous de l'exploitation en filigrane du thème qui nous intéresse.



Meyer, The Leisure Hour, 1891;

Troitzky, Sbornik Shakhmatnikh Etyudov, 1934
et incidemment aussi une position obtenue lors d'une partie Dorer-Pommrich, ICCF, 2008!

Je vous expose ici le meilleur jeu blanc et noir, en mettant en gras non la variante la plus résistante proprement dite, mais les bifurcations thématiques illustrant notre thème.




+



La finale CC / p implique la connaissance de la fameuse ligne de Troitzky. Toutefois, les noirs ont réussi à la dépasser avec leur pion qui est déjà en h3 au lieu de h4. Ce qui ne les sauve en l'occurrence d'aucune manière ici. Les blancs peuvent forcer le refoulement du Roi de manière technique, non sans s'appuyer sur le mat que nous avons déjà vu! Le cavalier h2 est bel et bien attaqué mais les blancs n'en ont cure...



1. Ce2+ Rg2 (le plus tenace! si 1... Rh4 2. Rf4 et les noirs vont se faire mater en h8. De manière plus thématique, si 1... Rxh2 2. Rf3 enferme le roi noir de manière fatale: 2...Rh1 3. Rf2 Rh2 (et non 3...h2 4.Cg3#) 4. Cc3 Rh1 5. Ce4 (garde un œil sur la case g3) Rh2 6. Cd2 Rh1 7. Cf1 et cette fois, zugzwang! h2 8. Cg3#)



2. Cd4 Rg3 (si 2... Rxh2 3. Rf2 Rh1 4. Cf5 (toujours ce regard sur g3!)
Rh2 5. Ce3 Rh1 6. Cf1 cf. supra)



3. Cdf3 Rg2 4. Cd2 (troisième sacrifice du Cavalier h2!) 4...Rg3 (si 4... Rxh2 5. Rf2 cf. supra)



5. Cdf1+ Rh4 (si 5... Rg2 les deux cavalier collaborent pour mater le roi noir sur h1 par 6. Re2 Rh1 7. Rf3 Rg1 8. Rg3 Rh1 9.
Cd2 Rg1 10. Cdf3+ Rh1 11. Cg4 h2 12. Cf2#)



6. Rf4 avec refoulement et mat sur h8



Que retenir? Que la manœuvre de mat sur h1 n'était qu'un outil parmi d'autres pour pouvoir gagner. D'autres coups gagnent tout aussi rapidement ou moins rapidement dans ce fragment de solution, mais cela n'enlève rien du tout à la valeur pédagogique de l'exemple. Au contraire! Il est infiniment rassurant de savoir que l'on dispose de plusieurs méthodes de gain dans une finale...



La partie



Il est hautement improbable que ce thème se produise en partie. Certes. Aussi ai-je l'immense plaisir de vous montrer un joueur français penser à ce thème plusieurs fois centenaire pour faire toucher terre des deux épaules à son coriace adversaire!



Je vous expose d'abord la partie en format PGN pur!

______________________________________


[Event "Hamburg op"]

[Site "Hamburg"]

[Date "1984.??.??"]

[Round "2"]

[White "Eng, Holger"]

[Black "Haik, Aldo"]

[Result "0-1"]

[ECO "A42"]

[WhiteElo "2345"]

[BlackElo "2425"]

[PlyCount "150"]

[EventDate "1984.07.??"]

[EventType "swiss"]

[EventRounds "11"]

[EventCountry "GER"]



1. Nf3 g6 2. e4 Bg7 3. d4 d6 4. c4 Nd7 5. Nc3 e5 6. Be2 Ne7 7. Be3 O-O 8. dxe5
dxe5 9. O-O h6 10. Qd2 Kh7 11. Rad1 c6 12. Bc5 Qe8 13. Bd6 f5 14. exf5 gxf5 15.
Qe3 Ng6 16. Bxf8 Bxf8 17. g4 Nf6 18. gxf5 Bxf5 19. Bd3 Bxd3 20. Qxd3 e4 21. Qd4
Qe6 22. Ne1 Re8 23. Kh1 Qf5 24. Ne2 Bg7 25. f4 e3 26. Qd3 Qh5 27. Ng3 Qh3 28.
Qe2 Ng4 29. Nd3 Nh4 30. Rde1 Bd4 31. Nc1 Nf2+ 32. Rxf2 exf2 33. Qd3+ Kg8 34.
Rxe8+ Kf7 35. Qf1 Qxf1+ 36. Nxf1 Kxe8 37. Nd3 Kf7 38. h3 Ke6 39. Kh2 Nf3+ 40.
Kg3 Ne1 41. Nxf2 Bxb2 42. Ne4 Ba3 43. Ne3 Nd3 44. Nc2 Bc1 45. Nd4+ Ke7 46. f5
Bf4+ 47. Kf3 Be5 48. Nc2 Bb2 49. Ke3 Ne5 50. c5 Bc1+ 51. Kd4 Nd7 52. Nd6 Bb2+
53. Kc4 b5+ 54. Nxb5 cxb5+ 55. Kxb5 Kf6 56. c6 Nb6 57. Ne3 Bc1 58. Ng4+ Kxf5
59. Ka6 Nc8 60. c7 h5 61. Kb7 Ne7 62. Kxa7 hxg4 63. hxg4+ Ke6 64. Kb7 Kd7 65.
a4 Bd2 66. g5 Bxg5 67. a5 Nc8 68. a6 Be3 69. Kb8 Bd4 70. Kb7 Ba7 71. Ka8 Nd6
72. c8=Q+ Kxc8 73. Kxa7 Kc7 74. Ka8 Nc8 75. a7 Nb6# 0-1


______________________________________

Voyons précisément ce qui se passe à partir du 61ème coup noir



Haïk-Eng, Hamburg, 1984







Les blancs choisissent de jouer 62.Rxa7, qui est une erreur basée probablement sur des facteurs autant échiquéens (ils ont probablement compté sur 63...Rxg3 et une méconnaissance des classiques) qu'extra-positionnels (pression de la 33ème pièce, fatigue...). 62. Cf2! aurait sauvé les Blancs.



62...hxg4 63. hxg4+ Re6!!

Avec ce coup, les noirs reconnaissent le fait qu'ils sont gagnants et ne vont plus lâcher leur adversaire!


64. Rb7 Rd7 (forcé, mais bon) 65. a4 Fd2 66. g5 (essaye de dévier le Fou pour pousser le pion a) 66...Fxg5 67. a5 Cc8 68. a6 Fe3 (contrôle a7) 69. Rb8 Fd4 (69...Fa7+ aurait forcé le mat. Le MI français a voulu probablement vérifier ses calculs et ne pas précipiter l'issue du combat se sachant gagnant. Après tout, c'est une partie. Il "suffit" juste de gagner, ce qui n'est pas chose aisée ici avec une tension accumulée depuis plus de trois heures, et on est probablement au deuxième ajournement...) 70. Rb7 (nulle? Le coup suivant des Noirs va anéantir les espoirs des Blancs. 70. a7 était plus long en terme de mat mais perdait de manière triviale avec une finale archi-travaillée à ce niveau (quoiqu'il y a des surprises comme l'a souligné erony)... et nous aurait privé du finish suivant) 70...Fa7 71. Ra8







71... Cd6! (superbe sacrifice du Fou, ce qui est paradoxal en finale car il n'y a pas d'après-finale, par définition!) 72. c8D+ (sur 72.Rxa7 les Blancs se font mater encore plus rapidement: Rxc7 avec un temps d'avance sur la partie!) 72...Rxc8 73. Rxa7 Rc7 74. Ra8 Cc8 (un zugzwang maintenant connu!) 75. a7 Cb6#



Très belle mémoire de Haïk consultée efficacement en cours de partie!



L'étude



Pour finir, voici une étude moderne composée par un très fort joueur qui connaît aussi ses classiques, car combinant plusieurs célèbres thèmes d'étude)



Timman, Vrij Nederland, 1992




+



La solution commence par une introduction impliquant le sacrifice de toutes les pièces blanches! Je vous donne les variantes de la base pour vous convaincre de la correction de cette étude.

1. Fd6+! (Si 1. Fe6? De8+ 2. Rf5 Dh5+) 1... Rxd6 2. Txd5+ Re7 3. Fe6 Rxe6 (le meilleur, obligeant les blancs à déployer plusieurs pointes tactiques. Si 3... De8+ 4. Rf5 Dh5+ 5. Rf4 et les échecs des noirs sont voués à disparaître, les Blancs gagnant de manière prosaïque) 4. Td8! Fxd8 5. Ta8 Dxa8 6. b7







Les blancs n'ont plus que des pions, mais tous sont un casse-tête potentiel. Cette disposition de pièces en trapèze a été conçue par Nadareishvili dans une étude de nulle. Ici, Timman l'exploite dans une étude de gain, mais le meilleur reste à venir...)

6...Dxb7
(si 6... Da6 7. cxd8D Re5+ 8. Rg5 Dxb7 9. Dh8+! Rd6 10. Dd4+ suivi de l'échange de dames et du gain de la finale de pions) 7. cxd8C+ (exploitant la conjonction astrale favorable mise en place) Rd5 8. Cxb7



Ici, le seul espoir des noirs est de se ruer vers les deux pions blancs indéfendables pour annuler. Ce sera, on le devine, insuffisant


8...Rc4 9. Rf5 Rxc3 10. Re4 Rb2 11. Rd3 Rxa2



Les noirs semblent avoir éliminé la personnification de leurs problèmes en s'étant repu des deux malheureux fantassins blancs qui n'ont jamais eu leur mot à dire. Mais on commence à reconnaître notre thème...







12. Rc2 Ra1 13. Cc5 (le classique coup d'oeil sur la case b3 et le coup le plus court en terme de distance au mat; 13. Ca5 est aussi possible mais plus long, le Cavalier arrivant en c1 au 17ème coup) Ra2 14. Cd3 Ra1 15.
Cc1
(zugzwang) a2 16. Cb3#



Une combinaison au sens large du terme, car combine deux idées majeures ainsi que quatre sacrifices actifs. Une belle réussite de Jan Timman.



Voici la fin de cet exposé. Long peut-être, mais j'espère que vous prendrez autant de plaisir à le lire que moi à le rédiger!


Errata lire dans la Haïk-Eng 63...Rxg4 et non 63...Rxg3... Bonne lecture!


@ Nyarlathotep: jolie synthèse qui permet d'apprécier quatre études dont trois avec une position naturelle.

benvoyons a fait une excellente remarque, ce sont les coups qui sont parfois surprenants et les positions artificielles ou naturelles; c'était certainement l'idée de Reyes le 26-07-2011 à 09:44. Quand un bon coup ou une belle combinaison sont inhabituels, c'est "beau", mais quand une position est artificielle, c'est souvent négatif.

Je pense que c'est l'intention principale qui éloigne parfois la composition de la compétition. Mais quand un joueur de compétition regrette à l'analyse d'avoir manqué une belle combinaison qui ne faisait pas appel à de longs calculs, mais plutôt à l'intuition, à l'expérience et qu'il n'avait pas l'excuse de la fatigue, alors il rejoint l'appréciation d'une étude du style, coups surprenants dans une position naturelle. Et là, les compositeurs et les compétiteurs mettent la même signification dans les mêmes mots.


Il y a des différences subtiles que j'espère avoir mis en lumières entre les 5 genres, car leur exigence de beauté et de correction sont légèrement différentes (mon nombre de quatre devait être revu à la hausse et me fait penser a posteriori au sketch de l'inquisition espagnole cher à John Cleese et compagnie)



De plus, j'ai oublié deux détails d'importance:



1) Je n'ai pas souligné assez l'enjeu de la position de Meyer-Troitzky:



à moins d'obtenir un mat rapide, le Cavalier h2 ne doit surtout pas bouger! Au mieux ce sera une perte de temps car le destrier devra revenir derechef, au pire les noirs auront le loisir de jouer un ...h2 qui n'augure rien de bon pour la victoire blanche.



2) De manière plus technique, cette fois, il y a des coups uniques, mais pas tout le temps.



Ligne principale: 1. Ce2+ (unique) Rg2 2. Cd4 Rg3 3. Cdf3 (le seul autre coup qui n'annule pas, 3.Ce2+, répète) Rg2 4. Cd2 Rg3 5. Cdf1+ (le seul autre coup qui n'annule pas, 4.Cdf3, répète) Rh4 6. Rf4 (unique). Je donne la fin de l'approche (19 coups quand même!)







7... Rh5 8. Rf5 (unique) Rh6 (si 2... Rh4 3. Ce3 Rh5 4. Ceg4 Rh4 5. Rg6 Rg3 6. Rg5 Rg2
7. Rf4 le roi se fera mater en h1) 9. Rf6 (unique) Rh5 10. Ce3 Rh6 11. Ceg4+ Rh7 12. Rf7 Rh8 13. Ce3 (13. Ch6 Rh7 14.
Cf5 transpose) 13... Rh7 14. Cf5 (maintenant, les blancs vont manœuvrer pour obtenir à peu près la même position, mais avec l'avantage du trait) Rh8 15. Rg6 Rg8 16. Cg7 Rf8 17. Rf6 Rg8 18. Ce6 Rh7 19. Rg5
Rg8 20. Rg6 Rh8 21. Rf7 Rh7
et le Cavalier bloqueur peut enfin bouger par 22. Cg4 suivi d'un mat rapide.




Comme on dit à Liège, Oufti ! Je pars au resto, et à mon retour, que de nouveau matériel ! Nyarlathotep il va me falloir un peu de temps pour lire tout cela.

J'ai résolu la fin de l'étude de Gurgenidze, quel pat incroyable ! Peut-on svp avoir le début de l'étude ?


Bravo Nyar 
pour cette brillante démonstration (et ce titre à la Duchamp / Halberstadt). Juste une précision concernant votre dernier diagramme : les Noirs annulent si leur Roi accède en a8, le défenseur doit avoir cette idée en tête.


Ceux qui refusent les études artistiques et les finales


-- selon erony, ne savent tout simplement pas ce que sont les Echecs, ce qui n'est pas un crime, mais surtout, ne veulent pas le savoir, ce qui est plus grave. Ils croient parfois les aimer, ils n'en aiment qu'un pâle succédané ;


-- selon André Chéron (plus indulgent qu'erony), se privent de la plus grande partie des joies auxquelles ils ont accès par la simple connaissance de la marche des pièces, ce qui est tout de même dommage.


Chéron s'est expliqué en détail dans une lettre datant, je crois, de 1965. Une partie de son texte avait déjà été donnée ici, le 10-03-2008 à 13:30. mais, compte tenu de son extrême importance, je reproduis cet extrait in extenso (une petite pointe latine pour faire plaisir à Reyes).


L'opinion du Maître « C'est un pendant naturel de l'esprit humain que si une fin de partie artistique l'a enthousiasmé, il cherche à faire partager sa joie à son prochain [...] La réaction de votre auditeur ne sera parfois pas celle à laquelle vous vous attendez et vous aurez parfois l'impression d'avoir parlé peinture à un aveugle, ou musique à un sourd. Les amateurs d'échecs qui s'intéressent surtout et d'abord à la partie jouée sont la majorité. Et il n'y a là matière à aucun reproche de notre part car chacun a le droit d'avoir ses préférences personnelles. Comme dit un proverbe français, des goûts et des couleurs on ne dispute pas. Mais il est de prétendus amateurs d'échecs qui ne s'intéressent qu'à ce côté des échecs et pour qui le roi des jeux n'est qu'une sorte de catch intellectuel, où la seule qualité qui compte est l'efficacité. Heureusement, ceux-là sont la minorité. Lorsque vous montrerez une belle fin de partie artistique (et j'en ai rencontré un qui n'a même pas voulu consentir à regarder ce que je voulais lui montrer) à un joueur de cette catégorie, vous l'entendrez parfois s'exclamer : "mais à quoi voulez-vous que cela me serve?". Et ce sera comme une douche glacée sur votre enthousiasme. Tout mon être se soulève d'indignation quand j'entends semblable blasphème. Et je n'ai que deux réponses à y faire. »



« La première, si je me place sur le plan exclusivement utilitaire, est qu'il est faux que la connaissance des fins de partie ne serve à rien aux joueurs. Je l'ai dit et je le répète, des milliers de fins de partie jouées ont été perdues qui auraient dû être nulles, ont été nulles qui auraient dû être gagnées, si le joueur qui a commis la faute avait connu une certaine fin de partie illustrant la combinaison qui lui a échappé.[...] »



« La seconde est qu'une oeuvre d'art est un but en soi. Elle n'a pas à justifier son existence par son utilité. Or les fins de partie artistiques ne sont pas des devinettes mais des oeuvres d'art. À quoi sert une fin de partie artistique ? À celui qui pose une telle question, nous pourrions demander : à quoi servent la Joconde, la Vénus de Milo, la sonate au clair de lune de Beethoven, un drame de Shakespeare ou d'Edmond Rostand ? Le grand poète anglais Keats a déjà répondu magnifiquement à cette question : "A thing of beauty is a joy for ever. Its loveliness increases : it will never pass into nothingness". Et Quelqu'un de plus haut encore n'a-t-il pas dit déjà : "L'Homme ne vit pas que de pain" [citation biblique, Dt 8, 8]. »



« [...] Un joueur s'extasie devant une partie jouée qui a été gagnée par une promotion en cavalier, ou un sacrifice de dame, ou a été sauvée par un pat. Par quel mystère psychologique peut-il rester insensible quand on lui montre une fin de partie qui est gagnée par huit promotions en cavalier, ou neuf sacrifices de dame, ou est sauvée par 19 pats tous différents ? Ce joueur, comme nous, comme tout le monde, s'intéresse au record du monde du mile, quoiqu'il ne pratique pas la course à pied, parce que tout esprit curieux s'intéresse aux limites des capacités humaines. Comment ce joueur, qui pratique les échecs, peut-il alors ne pas s'intéresser aux limites des capacités humaines dans son art ? »



« Je vous félicite de fonder [...] un club des amis de la fin de partie. Et je lui souhaite un grand succès et une longue vie. Qu'il soit le foyer où brûle la flamme de la beauté aux échecs, et que cette flamme réchauffe les coeurs et illumine les âmes ! »



Citation d'André Chéron, extraite d'une lettre à John Roycroft, fondateur de la revue "Endgame".



Pour le Günter Amann Je sèche complètement.


J'ai un joli essai avec

1.Ch7 De7+

2.Rc8 f6

3.Cxf6+ Rf8

4.Td8+ Rg7

5.Td7 Rh8

6.Txe7 pat


Je cherche un moyen de cacher le roi au sixième coup, pour l'instant sans succès !


Ordre de coups Peut-être que 1.Rc8 De7 2.Ch7 est-il plus précis... et que sur 2... f6 3.exf6 est possible, le Cavalier étant tabou à cause de l'enfilade 4.Td8+, 5.Td7+ 6.Txh7...



Je sors l'échiquier


N'importe quoi! désolé... Avais-je dit que j'étais piètre solutionniste? La Tour d6 est en l'air!


Oh il est beau! 


Désolé Oh il est beau!



SebJ: pourquoi Td8+? Il y a mieux à faire, très nettement mieux!



Indice: c'est une étude. Donc, il n'y a aucune pièce parasite!


J'ai effectivement pensé à 4.g4 avec la belle idée


4... Rg7

5. Td7 Rh8

6. Td8+ Rg7

7. Tg8+ Rh6

8.g5 #


mais que se passe-t-il sur 7...Rf7 ?


Courage Rappelez-vous ce que j'ai dit sur le Sarychev-Sarychev. Ce n'est pas parce qu'on voit qu'une idée ne marche pas que la suivante est nécessairement la bonne. J'ai mis un moment. (Et il faudra que je parle de la fausse piste que j'ai absolument voulu faire tourner pendant plus d'une heure!!)


ah, 3.Cg5 ???? Cela m'a l'air de fonctionner.


Cette étude brille autant par ses essais que par sa solution. Le propre d'une belle étude je présume ?


Le compositeur cherche-t-il volontairement des "fausses pistes" ? Cela fait-il partie de la qualité d'une œuvre ?


Félicitations! Je ne l'avais pas trouvé!



J'étais obnubilé comme vous par 4.g4

Ensuite, par la position de zugzwang après votre essai



1.Ch7 De7+

2.Rc8 f6

3.Cxf6+ Rf8



et je me suis dit qu'il fallait en faire quelque chose. Mes essais allait même jusqu'à essayer soit de trianguler avec le roi sur l'aile dame par



4.Rb8 Rg7

5.Td7 Rh8

6.Rb7 avec l'idée de prendre le pion a6 et de revenir forcer une position où les noirs n'ont plus de pat. Découragé par la quantité rédhibitoire d'échecs qui pleuvait sur le Roi blanc, je me suis enfin dit qu'il fallait concevoir un rôle pour le pion g2, esseulé.



Et c'est alors que je suis tombé dans le dernier piège, celui que je croyais être la solution...



1.Ch7 De7+

2.Rc8 f6

3.Cxf6+ Rf8

4.Ch7+ Re8 (le cavalier étant imprenable)

5.g3!!? et zugzwang, les noirs doivent rendre la Dame, h4 étant contrôlé et splendide domination.



Seulement, j'avais oublié un détail atroce et seule la lecture de votre autre solution m'a fait de douter de moi, à juste titre...



Les noirs doivent donner la Dame, mais ils ont le choix de la rendre où ils le veulent...



5...Dd7+!! et les blancs, s'ils ne veulent pas perdre le Cavalier et la partie, doivent se résoudre à prendre la Dame qui se donne si dédaigneusement qu'on en entend sa raillerie

6.Txd7 pat!!!!!!!



(piteusement) Bravo SebJ!

(exeunt)


Et oui les deux tableaux de pats sur les essais, ainsi que le switchback du Cavalier et les différentes positions de pseudo-zugzwang qui en masquent une réelle augmentent considérablement l'attrait de la composition qui doit faire figurer pour fermer la colonne a trois pions.



Cette étude mériterait d'être composée sur un échiquier 7x8 dont on aurait retiré la colonne a. Un défi pour les reconstructeurs d'études est lancé!


Il reste aussi l'étude de V. Vlasenko qui est d'un tout autre style, ardue, mais vraiment accessible. Et, elle vient juste de sortir, juillet 2011.

D'ailleurs, de quel droit Europe-Echecs fait-il payer l'accès aux études sur son site, sans rémunérer les compositeurs ou leurs héritiers?



Si le travail est bien fait pourquoi pas. Mais la hhdbIV n'a pas d'équivalent, et sur le net, le site de Croitor, en reconstruction certes depuis un crash, celui de Gerd Wilts ou encore celui de Turevski sont très intéressants... à condition de savoir chercher!



Pour ceux qui veulent des études commentées renouvelées chaque mois, on leur recommandera le site de ChessCafe.



De même, pour ceux qui veulent avoir des actualités du monde de l'étude, le site d'Akobia est très bon.



Un grand merci à Etyoud pour m'avoir mentionné les deux meilleurs sites, celui de Croitor et celui d'Akobia, qui sont en effet des outils de référence!



Et, parmi les études restantes, les 4 n'ont pas encore reçu sur ce fil les solutions et les explications qu'eles méritent!



Vais m'atteler demain matin au petit déjeuner au 1) de Vlasenko, avec beaucoup plus de vigilance que pour celle de Günter Ammann, dont j'aurais dû vérifier à deux ma "solution"...



Bravo encore à SebJ qui en a résolu deux et proposé une.


errata à deux reprises la solution


Réponse à Sebj 
Oui à la 2e question de 18:52 (à la première, je ne puis répondre).


Une étude est faite pour être cherchée et donc, selon moi, le point de vue du solutionniste est prépondérant.


Vous et Nyar avez cherché l'étude d'Amann. Vous avez découvert des richesses que les revues exposant ladite étude ne donnent pas. Vous ne l'avez pas à proprement parler enrichie puisque tout cela était à l'intérieur de l'oeuvre, mais vous l'avez incontestablement embellie aux yeux du public. C'est là un thème qui me tient particulièrement à coeur. A suivre... dans x temps.


Puisque vous parlez de Günter Amann, j'aimerais vous communiquer cette étude, soumise au championnat de Lithuanie 2010, qui m'a fait arracher mes derniers cheveux. Je ne l'aurais certainement pas résolue dans les conditions de tournoi. La clef n'est certes pas extraordinaire, mais les 4e et 5e coup valent le détour. Même le voyage.




Les Blancs annulent (G. Amman, 2003).


Et encore je ne parle pas d'une production de son compère Martin Minski qui a failli me rendre fou (c'est déjà fait, vous entends-je dire, disons, encore davantage) il y a quatre ans...


(Note pour Sebj : le programme est chargé, je vous conseille vivement de prendre une semaine de vacances !)


Il va de soi 
que les fausses pistes ne sont un enrichissement que si les réfutations, trouvées ou non par le solutionniste, en sont claires et incontestables. Si l'on met plus de temps pour comprendre pourquoi tel coup ne va pas, que pour comprendre la ligne principale de l'étude, ce n'est pas une qualité.


@ Erony Concernant cette dualité entre les amateurs de parties et les connoisseurs d'études et de finales...

De même que j'aime Rachmaninov ou Chostakovitch, et tant d'autres; mais pas Haendel, n'ai-je point le droit de prendre mon pied (je ne connais pas le mot en latin ) dans les ouvertures ou le milieu de partie; et pas dans les études ?


Qui donc est l'auteur de cet article  http://www.europe-echecs.com/actualites/ronde-9-du-dortmund-chess-meeting-3537.html

qui n'est pas sans rapport avec ce fil ?

hhmmm....


Bien sûr que vous en avez le droit. Mais le rapport entre l'éude et la partie, même s'il est rompu depuis le manuscrit d'Alexandre, n'est pas tout à fait caduc... D'autres exemples viendront, avec une manoeuvre connue en étude qu'un des intervenants réguliers de FE a raté en partie. Heureusement, son adversaire aussi!


@ Darkmuffin ./. n'ai-je point le droit de prendre mon pied (je ne connais pas le mot en latin ) dans les ouvertures ou le milieu de partie; et pas dans les études ?

Personne n'a affirmé le contraire. Il existe beaucoup de bases de données avec des millions d'ouverture qui semblent être utilisées ... Et l'un n'empêche pas l'autre.

En tant qu'amateur d'études et vu qu'en France les joueurs de compétition ne s'intéressent que très rarement aux études, je pose la question, pourquoi en est-il ainsi? Que davantage de joueurs s'intéressent aux études est dans l'intérêt des compositeurs d'études et, de mon point de vue, aussi dans l'intérêt des joueurs de compétition.

En France, dans le monde de la compétition d'échec, on rencontre souvent les mêmes études et les mêmes arguments expliquant le cloisonnement entre les deux aspects d'un même jeu. Il y a environ 56000 licenciés en France, si par exemple, seulement 5% sont vraiment intéressés par les études, cela fait environ 3000 licenciés; or, il me plaît de croire, qu'il y a au moins cette quantité. Et, Darkmuffin, les 95% restant, sont libres.



Je partage l'avis d'erony Une étude est faite pour être cherchée et donc, selon moi, le point de vue du solutionniste est prépondérant., c'est justement ça le problème, le solutionniste n'existe pas. La première des étapes est donc de faire connaître les études à tous les joueurs d'échecs. EE a démontré à plusieurs reprises que les compositeurs d'études ne devaient pas se faire d'illusions en comptant sur cette revue. Je pense que le meilleur support est la base de données de H. van Heijden que les clubs intéressés peuvent acquérir, puis une volonté de la FFE de stimuler des tournois de résolution, soit dans les clubs, soit en parallèle des opens. Les entraîneurs aussi gagneraient à utiliser davantage les études.



Pour les amateurs de mots croisés, il en existe de tous les niveaux, des ardus et des faciles. Il en est de même pour les études, seulement les joueurs d'échecs ignorent l'existence de ces études, puisque ce sont souvent les mêmes qui sont reproduites. Je ne serais pas surpris, si une revue telle qu'Europe-Echecs ou celle de la FFE n'avaient même pas fait l'effort d'acquérir la base de données des études. C'est tout de même surprenant.



Voici un exemple d'une étude plus simple. Mario Matous, Sachova skladba, 2003-04.


=



La poésie et la prose Illustrons ici, par le biais de la lutte d'une tour contre deux pions passés liés et une manœuvre très précise découverte par Prokeš, l'avantage de connaître des études.



Prokeš, Schackvärlden, 1939, mention honorable




=



Si 1939 n'était pas la meilleure année du XXème siècle, loin s'en faut, la découverte de roses trémières sous un tas de fumier nous rassérène.



Ici, les pions noirs sont absolument terrifiants, mais un contrat est un contrat et les blancs vont essayer péniblement de le remplir



1. Rg4 e2 (1... d2 est une autre ligne que je laisse à l'appréciation des finalistes, les blancs annulant sans utiliser le thème principal)

2. Tc1+



Cet échec qui a tout l'air d'être un coup de mazette saisit en réalité la planche de salut.



Trois variantes sont à prendre en considération, toutes contrées par le même procédé



2... Rb3

3. Rf3 d2
(la fin est proche. Oui, mais la fin de la partie et non celle des Blancs)

4. Tb1+! (la Tour se soustrait de la menace dxc1D avec gain de temps) Rc2

5. Rxe2



2... Rd5

3. Rf3 d2
et que croyez vous que les blancs jouent?

4. Tc5+! bien sûr, avec la pointe 4... Rxc5

5. Rxe2



2... Rd4
est plus préoccupant et est la ligne principale. Le Roi est dangereusement proche de ses pions et peut les soutenir.

3. Rf3 d2 mais là encore

4. Tc4+! sauve la situation! Rd3 (refus momentané du sacrifice)

5. Td4+! (rebelote!) Rxd4

6. Rxe2 Rc3
mais

7. Rd1 Rd3 et pat.



Ce genre de coup, vous me direz, ne se trouve pas dans la pratique.



Et pour cause! Si on ne connaît pas le mécanisme, il faut à chaque fois réinventer la roue.



Regardons ce qui est arrivé à Ivkov en 1971:



Timman (2445)-Ivkov (2560)

Tournoi IBM, Amsterdam, 1971






Timman voit une occasion de gagner très brillamment en jouant



49. f6?! (au lieu du bien plus simple 49.Tg6+! Rxe7 50.Ta6) a3 50. Tg8?? (il était encore temps de jouer 50. e8D! Txe8 51.Tg6+ suivi de 52. Ta6) Txg8 51. f7 et là, Ivkov gaffe en jouant 51...a2 alors que 51... Txg2+!! 52. Rxg2 Rxe7 gagnait...




Mais, comme je l'annonçais dans mon post de 5h26, un joueur affrontant un membre estimé de FE n'a pas vu non plus cette possibilité dans la phase de jeu suivante:



Membre de FE-Pas membre de FE






Trait aux noirs.



Le cavalier est en prise. Faut-il le prendre? La réponse était oui, car c'est le seul coup susceptible de sauver la partie! Sur la variante thématique



1... Fxe4! 2. e6 Tf8 3. d7 Fc6 4. e7 les noirs disposent de l'échec Tf1+!! 5. Rxf1 Fxd7 et la présence de fous de couleurs opposées assure la nullité.



Heureusement pour les sociétaires de FE, les noirs
ont joué 1... Rg8 et ont perdu rapidement.



Que faut-il retenir de tout ceci, à part que l'étude et la partie se rendront visite pour encore longtemps?



Que l'étude n'est pas un glorieux art inutile destiné à quelques snobinards décatis en mal d'esthétisme totalement coupé de la réalité et que, au contraire, chaque sous-discipline des échecs enrichit l'autre.



À tout bientôt!


Muffin 
Be aware of darkness, chantait quelqu'un. Cela étant, vous avez ce droit. Et d'autres. Comment pourrais-je vous forcer à boire du Gevrey-Chambertin, si le vin de table vous convient ? Même si, en l'occurrence, la dégustation est gratuite.


La pointe de l'article sur Dortmund est sans doute de notre cher Reyes. Ce n'est pas bien méchant. Dommage seulement que cela manque de latin.


Je fus aussi un "lutteur et compétiteur", si cela peut vous rassurer. Non sans quelques satisfactions. J'ai donc de quoi comparer...


Nyar  
La supériorité de FE sur le reste du monde est donc clairement établie !


Votre excellent exemple illustre parfaitement le propos de Chéron, en sa partie "utilitaire", au 2e § du texte ci-dessus. Outre l'étude de Prokeš, ce thème se rencontre aussi antérieurement à 1939 :




Les Blancs gagnent (fin d'une étude de H. Mattison, 1927).


Beaucoup de joueurs seraient tentés par 1 b6? Fd4 2 Cc8, omettant 2...Txc8 3 b7 Tc1+!!. La solution, que je vous laisse trouver, est de s'arranger, par une déviation romaine, pour que la colonne "c" soit obstruée.


Je m'attaque au Vlasenko Sinon, pour réconcilier les deux mondes, pourquoi ne pas faire composer les joueurs ?

Il y a quelques compositeurs talentueux sur ce forum, et des joueurs qui ont certainement vu passer des belles idées dans leurs propres parties.

Je n'ai aucune idée du cheminement de pensée d'un compositeur, mais pensez-vous possible de créer un post, où les compositeurs donneraient les éléments essentiels, la voie à suivre, mettraient en garde contre les écueils,... et où les personnes présentes tenteraient d'apporter leur grain de sel pour finalement aboutir à une étude "FE"?

De quoi partez-vous quand vous composez ?


Il y a des études pour tous les goûts ... Merci Nyarlathotep. Un article qu'on ne risque pas de lire dans Europe-Echecs qui réduit les études aux charades de la dernière page d'une revue. Un nom célèbre, une photo et le lecteur paye.

L'étude de M. Matous ci-dessus, à faire le samedi après-midi, dans votre bistrot préféré où vous blitzez. L'étude de Nicolas Kralin ci-dessous est plus consistante, ça dépend de votre niveau et combien de temps vous passez dans votre bistrot préréfé.

Je suis ravi par la référence vineuse d'erony, car ayant quitté l'école très tôt, le latin est du chinois pour moi. Nicolas Kralin est un GMI de grande race qui gagne à être connu, si c'était un vin, il me ferait penser à du Savennières, du type sec, tendre, mais corsé et bien structuré.





=



@ Erony Comment pourrais-je vous forcer à boire du Gevrey-Chambertin, si le vin de table vous convient ?
Ok, je comprends.

J'ai des goûts de blaireau, je suis un inculte, une brute incapable de voir la beauté.

Pourvu qu'un jour je puisse atteindre les hauteurs que vous fréquentez...



Lol Darkmuffin Bienvenue au club :)


@ Darkmuffin Il y a de très bon vins de table, par exemple l'étude de M. Matous, ci-dessus le 31-07-2011 à 06:52, pourrait très bien se comparer à un Chinon rabelésien, comme le Chinon vieilles vignes de Patrick Lambert. Voire un Vino Verde qu'on boirait à Lisbonne dans l'Alfama en écoutant du Fado, tout en dégustant une des innombrables recettes de la morue.

Vous avez sans doute vos références musicales qui sont respectables: @ erony: Concernant cette dualité entre les amateurs de parties et les connoisseurs d'études et de finales...
De même que j'aime Rachmaninov ou Chostakovitch, et tant d'autres; mais pas Haendel, n'ai-je point le droit de prendre mon pied (je ne connais pas le mot en latin ) dans les ouvertures ou le milieu de partie; et pas dans les études ?


Mais nous avons six sens et le jeu d'échec fait appel à tous nos sens. Personne ne vous empêche d'écouter votre musique préférée, ni de jouer aux échecs où, quand et comment vous l'entendez. Nous sommes simplement en train d'être surpris du peu d'intérêt des lutteurs de l'échiquier pour les études et nous essayons de partager cet intérêt commun avec vous. Non, je ne vous ai pas comparé à une morue, ni à apprécier les études.


@Salvador: jeu d' échecS avec un S par pitié ;)


Pour Salvador Vous employez l'expression lutteur de l'échiquier.

Je me demande si le problème n'est pas là...

J'aime jouer aux échecs contre un être humain; tout simplement.

évidemment, vous pourrez me dire que dans les études, c'est une lutte contre ses propres limites, ou contre le compositeur etc...

Au delà de toute rhétorique, j'espère que cette explication amènera de l'eau à votre moulin.



J'ai une ébauche de solution du Vlasenko 1. Cc4 h2

2. Fe4 Cg3

3. Fg2 e4

4. Cd2+ Rc3

5. Cxe4 + et la deux variantes, une qui marche et l'autre que je n'arrive pas à évaluer


Celle qui marche (je pense)

5... Rxd3

6. Cf2+ Re2

7. Cg4 h1=D

8. FxD CxD

9. Ce5 Re3

10. Cg6 f3

11. Ce5 f2

12. Cg4


Mais ce qui me fait douter

5...Cxe4

6. dxe4 Rd4

7. Rf7 Re3

8. e5 f3

9. e6 fxg2

10. e7 et la, y-a-t-il échec perpétuel sur les deux possibilités de promotion noires ?


1. Cc4 h2

2. Fe4 Cg3

3. Fg2 e4

4. Cd2+ Rc3

5. Cxe4+ Cxe4 et comment les Blancs gagnent-ils?



car 4.Ce5 e3 ou 4.Ca5+ Rc3 5.dxe4 h1D 6.Fxh1 Cxh1 7.e5 f3 gain noir


C'est bien les blancs jouent et annullent non? 


Non il n'y a pas de perpèt, ni même d'échec après ...Rf2. Mais là encore, vous brûlez.


Toujours proche de la solution, mais jamais dessus ! 


et la petite manoeuvre 3.Ff3 ? ce qui permet de jouer 7.Fg2 et de laisser le roi en f8, cela mène à la perpet ?


Paint it black 
Peut-être normal quand on a "dark" dans son pseudo. Un guide vous convie à une promenade en montagne, l'insulterez-vous parce qu'il vous fait découvrir un paysage somptueux ? Est-ce sa faute (et est-ce prétention de sa part) si dans votre rue, où les éboueurs ne sont pas passés depuis trois jours, où cent bagnoles bloquées vous crachent leurs gaz, le paysage est différent ?


Vous voyez, Sebj que vous êtes parfois "dessus".


Je comprend maintenant la phrase de Salvador "Il produit souvent des études aux effets lointains; il faut choisir entre deux coups avec une petite différence dont on ne comprend le but qu’à la fin, quand on a trouvé l’idée."





Cette amusette de Valery Vlasenko 
n'est pourtant rien, à côté du chef-d'oeuvre qu'il a réalisé l'année dernière, une des plus grandes études jamais composées selon mon goût, mais fort complexe. J'ai passé plus de 10 heures dessus, je l'ai présentée à mon club, je ne crois pas qu'une seule des personnes présentes l'oubliera jamais.


Si vous me la demandez, je vous donnerai le diagramme, mais je ne prendrai la peine de l'exposer en détail que le jour où "les joueurs d'échecs français s'intéresseront aux études" !


Solution: Vlasenko=V

FEN "5K2/7B/8/4p3/5p2/Nk1P3p/4n3/8 w - - 0 1"





1.Cc4 h2

(1... Cg1!? 2.Cxe5! (2.Fe4? f3; 2.Cd2+? Rc3) 2... h2 (2... f3 3.Cg4=) 3.Fe4 f3 4.Cxf3! h1=Q 5.Cd2+ =)



2.Fe4 Cg3 3.Ff3!



(3.Fg2? e4 4.Cd2+ Rc3 5.Cxe4+ Cxe4 6.dxe4 Rd4 {zz} 7.Rf7 (7.Fh1 Re3 8.e5 f3 9.e6 f2 10.e7 f1=D+) 7... Re3 8.e5 f3 9.e6 fxg2 10.e7 g1=D 11.e8=D+ Rf2 {win})



3... e4 4.Cd2+ Rc3 5.Cxe4+ Cxe4

(5... Rxd3 6.Cf2+ Re3 7.Cg4+ Rxf3 8.Cxh2+ =)



6.dxe4 Rd4 7.Fg2! {zz} 7... Re3 8.e5 f3 9.e6 fxg2 10.e7 g1=D 11.e8=D+ Rf2 12.Df7+! 1/2-1/2



J'ai déja fort à faire avec les études restantes mes prochains temps libres seront bien occupés ! Mais vous pouvez toujours poster le diagramme, si vous en avez le temps.


@ Erony Récapitulons...

Je ne suis pas fan d'études; donc :

- je ne sais pas apprécier le bon vin

- je ne vois pas la beauté d'un paysage somptueux

- j'ai un pseudo de merde.

Fichtre.

Qu'est-ce qui m'attends si je l'ouvre encore ?


Rien à faire 
Trop de mauvaises ondes. Ou, comme disait Marcel Aymé, face aux "indurations de la sensibilité et de l'entendement".


I resign. You win. Bonne soirée.


Je ne me gène pas pour poster ! Au vu du nombre d'intervenants. Celle la était pourtant facile.


Proposition pour le Kok.


1.h7 gxh2 2.h8=C g3 3.Cg6 fxg6 4.f7 g5 5.f8=C g4 6.Ce6 dxe6 7.d7 e5
8.d8=C e4 9.Cc6 bxc6 10.bxc6 b5 11.c7 b4 12.c8=C b3 13.Cd6 b2 14.Cf5
b1=D 15.Cxg3#


Très marrante, bien qu'artificielle.


@ Erony I win ?

je ne cherche pas à gagner quoi que ce soit, je pense avoir essayé d'apporter des éléments de réponse à la question initiale Pourquoi les joueurs d'échecs ne s'intéressent-ils pas aux études?

à savoir :

- la flemme

- la préférence pour des duels contre d'autres joueurs.

Ce n'est que mon avis personnel et je pense le donner sans agressivité et sans être insultant.

Je comprends votre déception; lorsque l'on veut faire partager une passion et que l'on se retrouve face à l'incompréhension ou l'indifférence c'est toujours frustrant. Je connais.

Ce n'est pas une raison pour m'arroser de vos petites piques désagréables et partir en claquant la porte.

Si ça vous intéresse, j'ai déjà planché sur des études à l'occasion et je ne les méprise pas, loin de là; ce n'est pas ce que je préfère, c'est tout.



Et pour tout vous dire, j'aime aussi la montagne et le Gevrey-Chambertin.


A votre santé 


Et c'est la que je vous demande, cher Darkmuffin quelles sont les études que vous détestez le moins, ou quel type d'étude vous fait oublier que les études sont oubliables...


Récapitulatif:

Une seule intervention:

Photophore intervient sur une finale particulière à propos du jpc.

Nicolasdupont soutient l'idée d'un certain cloisonnement entre les 5 disciplines principales que sont la pendule, le jpc, le problème, l'étude et la solution.

r2d2 trouve les études ennuyeuses.



yggdrasill pense que les études sont tellement difficile à résoudre pour un faible joueur que ça en devient frustrant et on finit par se lasser.



benvoyons n’aime pas les positions artificielles.

---------------------------

Plusieurs interventions:

Reyes déteste les problèmes aux positions artificielles et les échecs féériques. Il aime bien les études classiques et pense que certaines études sont trop difficiles, trop spécialisées, sans aucune pédagogie.



darkmuffin a en horreur les finales, n’aime pas faire d’efforts pour les étudier et les études lui rappellent ces horribles finales. Il préfère jouer des parties et il aime bien la tactique. Mais ça lui est arrivé de résoudre des études.



Sebj apprécie les études "humaines", qu'il est possible de résoudre à l'aveugle. Il aime les études avec des coups totalement improbables qui forcent à réfléchir, pour se distraire et pour s’entraîner.



erony apprécie beaucoup la résolution d’études ainsi que les finales. Aime aussi la difficulté.



nyarlathotep pense que l'étude n'est pas un glorieux art inutile totalement coupé de la réalité et que, au contraire, chaque sous-discipline des échecs enrichit l'autre.

---------------------------

Trois intervenants aiment résoudre des études et sont des passionnés.

Un intervenant préfère exclusivement la tactique et déteste les finales sans donner la moindre information.

La difficulté et les positions artificielles, en comparaison avec des positions résultant d’une partie, sont les motifs expliquant le désintérêt des études pour les autres intervenants.

---------------------------

Je partage sans la moindre restriction les arguments de nyarlathotep. J’ai beaucoup apprécié la clarté et la qualité de ses interventions.

Je pense que la base de données des études (http://www.hhdbiv.nl/) est le meilleur outil pour connaître la diversité des études et comprendre qu’il en existe pour tous les goûts et tous les niveaux. Les joueurs d’échecs préfèrent évidemment la compétition et des tournois de résolution me paraissent être le plus approprié pour concilier compétition et études, à condition de choisir des études “naturelles” et de difficulté raisonnable.


Je continue avec le Kralin 1.Te5+ RxT

2.Fd6+ RxF

3.a7 et je ne vois comment les noirs empêchent la promotion.


Savez-vous s'il existe des concours de résolution en Belgique ?


Il existe effectivement des concours de résolution dans cette région. Je peux vous communiquer des adresses électroniques de personnes qui sauront mieux vous renseigner.

1.Te5+ RxT

2.Fd6+ RxF

3.a7 Re5 menace mat



@ Nyalathotep: comment fait-on pour mettre plusieurs diagrammes par réponse? J'ai lu la FAQ, mais j'ai des doutes. J'ai également des doutes pour créer des diagrammes à partir de la FEN.



Une autre de N. Kralin avec du matériel classique qui correspond aux critiques de Reyes.

N. Kralin - 2002





=



4. a8 = D  et la case f3 étant couverte, il n'y a plus de mat il me semble. Je rate quelque chose ?


Pour le Gurgenidze

1.De3+ Rxe3

2.Tg3 échec et pat !




N. Kralin - 2006

1.Te5+ RxT 2.Fd6+ RxF 3.a7 Re5 4.Tg1+ et après, comment ça continue?


Anatoly Skripnik - 2009



B:Re5,Tf6,Cg5,Fb2,e4,h6/N:Rg8,Db3,g6,h7


+

Je propose volontairement des études très récentes de compositeurs moins connus et qui viennent à l'encontre des idées reçues concernant les études actuelles.



Je suis en forme aujourd'hui Le Mattison


1. Cf5 Ta8

2. b6 Fe5

3. Ce7+ Rf7

4. Cc6


Pour le Kralin, après 4.Tg1+ Rh4, il y a encore des coups "spéciaux" à trouver ? J'ai l'impression que la défense sur les différentes possibilités noires est assez simple. Mais peut-être est-ce que je rate un essai ?


4.Tg1+ Rh4 5.Rh4 Cf3+ 5.Dxf3 Rf5 juste pour la position finale.



Anatoly Skripnik - 2009





+




Ah j'ai compris Je me disais bien que la fin était banale pour une étude. Je ne devrais pas abandonner avant d'avoir trouvé une fin digne de ce nom.


6. g7 Txg7

7. De4+ RxD

8. f3+ Rxf3 pat


à mon avis, j'ai également raté la fin du Mattison, car rien de bien flamboyant dans ce que j'ai donné.


@ Nyarlathotep J'ai sué avec plaisir sur une étude de Kérès, mais je n'arrive pas à retrouver la position ( j'ai une mémoire de poisson rouge, d'où mon problème avec les finales...).

Dès que je retrouve la chose je poste.


Kralin - 2006: 6.g7 Rg6! c'est une étude dans le style de Kralin, je crois. Mon opinion est que O. Pervakov et S. Didukh, la nouvelle star de la composition, sont des bons élèves, ils remportent généralement les prix et c'est logique, leurs études sont de très bonne facture. Mais Kralin a un style bien lui, qui gagne à être connu, à mon humble avis.


@ Nyarlathotep. Ayé ! J'ai retrouvé...et voilà mon premier diagramme !( pourvu que ça marche )


Whaououhh, fait la foule.



Les blancs jouent et gagnent.

Il s'agit donc d'une étude de Kérès; c'est le genre de chose qui me plait; pas compliqué, Il faut juste visualiser la position correctement après plusieurs coups.

Foilà, foilà.....


@Salvador 7.g8=C, et j'espère que c'est bien la fin cette fois ! J'étais donc très loin de la solution complète...


Comment cela se passe-t-il dans un concours de résolution ? La solution telle que je l'ai donnée à 9h29 m'aurait rapporté des points ?


J'ai ce qui me manquait au Mattison J'ai retenu la leçon, une étude ne se termine jamais de façon banale !


1. Cf5 Ff8! (et oui, d4 n'est plus disponible passons donc par c5)

2. b6 Fc5

3. Ce7+! Rf7 (si le fou prend, b7 est décisif)

4. Cc8 ! (marche cette fois ci, car la colonne c est obstruée)

4... Txc8

5. b7


Une étude que j'aime beaucoup qui ne présuppose que des connaissances de finales minimales est celle-ci, citée par Jean Bertin


Pogosyants, Shakhmatnaya Moskva, 1962



+



Intéressante car les blancs et les noirs vont constamment essayer d'améliorer leur jeu. Ce n'est pas une partie, certes, mais une séance d'analyse après la partie avec deux adversaires de mauvaise foi. L'un plus que l'autre apparemment, puisque les blancs gagnent!



PS: Note pratique pour Salvador et Darkmuffin: quand vous insérez un diagramme, n'oubliez pas d'insérer avant et après des balises br pour les sauts de lignes. Exemple, si l'on reprend le Keres cité par Darkmuffin



J'ai retrouvé...et voilà mon premier diagramme !( pourvu que ça marche )


Whaououhh, fait la foule.



Les blancs jouent et gagnent.




Et que j'insère des br avant le diagramme, ça donne ceci



J'ai retrouvé...et voilà mon premier diagramme !( pourvu que ça marche )


Whaououhh, fait la foule.





Les blancs jouent et gagnent.




Ce qui respecte le formatage du texte.



N'hésitez pas à recopier tout le code dans un autre onglet de votre navigateur, sur France-Échecs, sous "proposer un article", et là, vous pouvez modifier à l'envi votre texte avant de le recopier sur votre première fenêtre et de l'envoyer.



La présentation aura ainsi la même qualité que le contenu des articles.


Oui, j'ai agit avec une légèreté coupable pour les balises
.

Mais j'étais tout émoustillé par mon premier diagramme sur FE...

Sinon je remarque que l'étude citée ne passionne pas les foules; c'est trop facile ?

Et je peux pas supprimer mon message !

Si Erony me chope, je vais encore prendre cher...


L'étude de Keres est extraordinaire! Attendons demain. Jour de fête pour les suisses et les frontaliers, le 1er août (équivalent, toutes proportions gardées, du 14 juillet pour l'Hexagone).



Keres avait 20 ans quand il avait composé cette étude, qui n'était pas sa première, mais c'est la première étude remarquable (et en plus correcte) qu'il a composé.



Plus tard, il s'intéressa à des finales très difficiles (dame et pion g7 contre dame).



Que font les Blancs face à deux pions passés liés soutenus par un Fou? La menace immédiate est 1... b2+. Il faut de la dynamite pour sauver ce genre de positions, sans mentionner que l'énoncé est "blancs jouent et gagnent).



Heureusement, Keres fournit la mèche aous la forme du couple Bonnie and Clyde, Dame et Cavalier qui sont des pièces souvent diablement complémentaires.



Trouvez et admirez la conception d'un des plus forts joueurs de son époque.


Darkmuffin Si je ne me trompe pas

1.Cc2+ Fxc2

2.Db8 Fb1

3.Dxb3 Fa2

4.Dxc3#


Reste à voir ce qui se passe sur 1...Ra3 


Il y a déjà une belle 1...Ra2

2.Cb4+ Ra1

3.Da2+ !! bxa2

4.Cc6 et en passant par d4 il y aura mat en b3 ou c2.

reste 2..Ra3


2... Ra3 3.Cd3 menace mat

3...FxC

4.Dd6+ Ra4

5.DxF et plus rien semble pouvoir sauver les noirs


C'est vrai que c'est une étude très agréable à résoudre 


@ Sebj sur
1...Ra2

2 Cb4+ Ra1

3 Da2+ bxa2

4 Cc2#



effectivement 1...Fxc2 mène à une fin rapide.



je dis n'importe quoi 4 Cc2 Fxc2


il faut passer par Cc6


autant pour moi...




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