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| Féerique Nabokov par atms le
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| Problèmes | |
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L'écrivain s'est intéressé au thème des problèmes où les Blancs reprennent leur dernier coup.
Le problème suivant est tiré du recueil " Poèmes et problèmes " ( Gallimard ). Il est dédié à Eugène Znosko-Borovsky, et fut publié la première fois en novembre 1932 ( Poslednie Novosti, Paris ).
Les Blancs reprennent leur dernier coup et font mat en un coup 
"Les problèmes d'échecs exigent de leur auteur les vertus mêmes que réclame tout art digne de ce nom : originalité, inventivité, concision, harmonie, complexité, et une insincérité magnifique. C'est un talent assez rare que de composer ces devinettes d'ivoire et d'ébène, et une occupation incroyablement stérile ; mais il est vrai que tout art est inutile, divinement inutile, comparé à d'autres activités humaines plus prisées. Les problèmes sont la poésie des échecs." ( même auteur, même livre ).
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C'est d'ailleurs à mon avis le plus beau problème de l'ouvrage. Admirez les effets de symétrie...
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On ne peut pas faire ... de promotion en pièce adverse ? Non, c'était juste pour savoir ...
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superbe ! Autant dans l'esthétique de la position que sur le plan de la résolution (j'ai du passer au moins 20 minutes dessus).
J'en profite pour dire un grand "Bravo !" aux Problémistes des échecs qui ne font pas des choses inutiles ;-) (la preuve : ça m'a permis de tuer mon temps au lieu de ne rien faire)
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Ref : CapitaineFlam Le coup est régulier.
Pas de pièce Circé, pas de pivotement de l'échiquier.
Remarque : C'est marrant mais la position finale avec le mat est aussi "symétrique"...
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C'est joli, en effet
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Beau !! Indice pour ceux qui en veulent un : ça ne marcherait pas si on disait "les blancs jouent 2 fois (sans échec au 1er) et matent au 2eme".
J'ai cru au début qu'il y avait des duals mais pas du tout :o))
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très esthétique. facile une fois qu'on se dit que si la D est en f8 c'est surement pour clouer cette tour e7.
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j'ai rien compris à l'indice d'arnackor
Par contre celui de sigloxx donne la solution en 2 secondes chrono :-)
Merci sigloxx :-)
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j'en dirais pas autant de ton indice pour le f3 Rf2 Rg3 Rh4 :-PJe cherche toujours...
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tu vas te sentir bête quand tu vas trouver :-)
C'est tout à fait le genre de problème où l'on cherche la difficulté, alors que c'est tellement simple
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très fin en effet je ne suis pas trop problémiste, mais j'avoue que j'ai quand même pris un certain plaisir à avoir fait tourner mes neurones pendant une bonne vingtaine de minutes sur ce diagramme. Et tout ce que j'ai pu trouver, c'est une solution impliquant une certaine variable inconnue au coup précédent. Et comme cette variable m'arrangeait bien, je l'ai fixé moi même si vous voyez ce que dont je veux parler. Mais bon, je suis peut-être complètement à côté de la plaque?
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Oui c'est joli mais n'y a t-il pas un manque d'economie ? Par exemple je vois pas ou ca deconne si on remplace la dame blanche par un fou.
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ca déconne au niveau esthétique Nicolas...
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Question delicate Privilegier l'economie ou l'esthetique ? Ne peut-on pas aussi, dans ce probleme, remplacer la dame noire par un fou ? Voire meme la rayer de la carte ? A quoi elle sert ?
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pour moi la réponse est claire privilégier l'esthétique. Toujours. L'économie c'est juste un principe qui dit qu'en général les choses sont plus belles si réalisées avec le minimum de matériel, sans rien de superflu. Ici la dame n'est pas superflue (par rapport à n fou) puisque sans réduire le nombre de pièces (avec le défaut très mineur d'une pièce légèrement plus puissant que ce qui est éxigé) elle ajoute un élément de symétrie essentiel à l'interêt de cette composition.
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bah perso je suis plutôt du coté de nicolas
La beauté est un concept très subjectif
Et "ChessProblem is an exercice in pur mathématic"
Et puis, esthétisme et économie ne sont pas antinomique .. :-)
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Explique-moi, sigloxx, stp pourquoi on peut pas changer les DEUX dames en 2 fous, voire meme supprimer la Db8. Dans quelles variantes est-elle utile ? PS: On est bien d'accord que le (mauvais) dernier coup blanc etait d7xCc8T, alors que le coup matant etait d7xTe8C ?
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ricou, j'affirme pas que l'economie est preferable a l'esthetique, je dis simplement que ca se discute. Par exemple, dans le domaine de la PJ, y'a des auteurs qui, meme une fois le theme realise, "poussent a fond" tous les coups justificatifs possibles. Michel appelle ca, avec clairvoyance, de la chantilly. Et il souligne, toujours avec justesse, que certains adorent ca mais que ca en ecoeure d'autres... Personnellemment, j'aime pas trop la chantilly (je prefere un bon calendos bien mur + un bon coup de pinard), mais c'est une question de gout !
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Tant pis ! Quitte à détonner dans ce concert de louanges, je dirai que, tout en adorant l'écrivain, je n'aime pas ce problème. Je trouve la position lourde, truffée de maladresses et beaucoup trop facile à résoudre.
D'une manière générale, je ne considère absolument pas la symétrie comme un critère de beauté, bien au contraire. C'est, à mon sens, un concept primaire, vulgaire même dirai-je, en termes d'esthétique et qui ne fait que nuire à l'équilibre plastique naturel d'une composition, qui dépend de critères bien plus raffinés, aussi bien dans le domaine des arts traditionnels que dans celui du problème d'échecs. Surtout lorsque cette symétrie est obtenu par l'ajout d'éléments inutiles au détriment de l'économie, comme le dit Nicolas. Mais, bon, c'est juste l'avis d'un amateur d'art et je concois qu'on puisse penser autrement.
D'autre part, cette composition présente bien d'autres défauts, mais j'attends que l'auteur du post en donne la solution, pour en discuter librement.
Ceci dit, je souscris entièrement à l'opinion de Nabokov : "mais il est vrai que tout art est inutile, divinement inutile...". Sartre, je crois bien, avouait qu'il rageait de ne pouvoir être poète, c'est-à-dire d'être incapable de créer "ces objets étincelants et inutiles, comme un bateau dans une bouteille...". Et les problèmes d'échecs sont bien des bateaux dans des bouteilles, juste là pour faire beau et déchargés de toute fonction utilitariste. Rien à voir avec la partie, la compétition, les grozelos, etc... "Sois beau et tais-toi" voilà ce qu'on doit chuchoter à l'oreille d'un problème. Ou d'un poème.
Bon, je sais pas pourquoi je m'enflamme comme ça, moi. Retour au zz de Nunn.
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En effet on pourrait avoir deux fous à la place des deux dames, ce qui maintient la symétrie (je n'avais pas lu la deuxième phrase, nicolas, j'avais réagi immédiatement à la première interrogation..)
Maintenant il me parait difficile de dire ce qui est le plus intéressant ici.. Pour un mat direct déjà, préfèrera-t-on toujours un fou blanc à une dame blanche si ça ne change rien par ailleurs? Ca ne me semble pas évident du tout, surtout si la pièce en question est une pièce clé.. Le fait que la dame blanche offre plus de possiblités me parait enrichir le problème si la clé reste malgré tout unique, et ce sans réellement faire souffrir l'économie du problème.
Ici les dames (en particulier la dame blanche) n'ont pas un rôle central, mais vis à vis de la partie du problème qui consiste à reprendre un coup, une dame semble plus intéressante qu'un fou : il est plus surpenant avec une dame qu'il n'y ait pas d'autres solutions, ça rend le problème moins trivial. Ai-je tort?
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Je peux pas te repondre, sigloxx car nous travaillons dans 2 specialites bien distinctes (toi en etudes, moi en pj). Je peux juste dire qu'alourdir une position dans le but de rajouter des variantes (ou de complexifier la tache du solutionniste) semble avoir mauvaise presse a notre epoque. Par exemple Chris Father (une des sommites en mats aides) a ecrit une serie d'articles sur "la chasse aux belettes" (sic). Une belette, tu l'auras compris, est une piece ajoutee "pour faire beau", mais qui n'apporte rien de plus a la conception generale d'un probleme. Si cela t'interesses, je dois pouvoir retrouver un de ses exemples, et le poster ici sur FE.
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Ne tournons plus autour de la plaque et disons-le tout net : ce probleme est mauvais ! J'entends par la qu'il ne serait pas accepte DE NOS JOURS pour publication dans une revue. Comme dit JC : solution bien trop facile (que j'ai donnee plus haut, trouvee en moins d'une minute alors que je suis archi nul en retro-analyse), position bien trop lourde au regard du theme realise, etc, etc... Mais faut etre indulgent, donc en particulier replacer ce probleme dans son historicite...
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c'est clair que la spécialité que l'on a déforme certainement la notion d'esthétisme.. Par exemple quand j'approche le problème, tout ce qui est visuel me passione (swicthback, dégagement de lignes, thème indien, etc..), mais par contre les Lacny cycliques mats changés, et autres cycles entre JA, JE et solution après la clé m'impressionent beaucoup (dans la mesure où je me rends vaguement compte de la difficulté) mais ne suscitent que peu d'enthousiasme pour moi.. Mais même au sein d'une même spécialité les avis divergent facilement :). Ence qui em concerne par exemple, je pense que même pour les études j'ai une approche très "visuelle" dans mes goûts (j'aime bien les manoeuvres systématiques par exemple, la domination de pièce également) et par contre j'ai moins d'interêt pour les aspects tactiques du style "refus de prise", sacrifice innatendu, etc... et ce n'est surement pas les préfèrences de tout le monde.
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Oui, je crois comprendre ce que tu veux souligner Par exemple la "chantilly", dont je cause juste au dessus, est manifestement appreciee par d'excellents compositeurs de pj's, alors qu'elle a plutot tendance a m'ecoeurer...
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moi aussi je préfère le saucisson et le bon vin
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Solution Les Blancs reprennent : 1.Pd7xCc8:T ;
et jouent 1. Pd7xTe8:C mat.
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A part ça ... Le fait qu'il s'agisse d'un travail publié nous rend exigents. Mais plusieurs éléments plaident pour ce problème : - son originalité ; - ses effets symétriques ( dans la disposition initiale, certes, mais aussi dans le jeu, ce qu'ont noté pessoa et Kavaliov ) ; - son auteur ! Il ne s'agit pas de faire du favoritisme ( " tu écris bien, alors tes problèmes sont extra " ), mais il est intéressant de rapprocher les paroles de cet écrivain ( la citation que j'ai mise ) avec l'application qu'il en fait.
Nabokov dit : " les problèmes sont la poésie des échecs " , mais on peut rajouter qu'il s'agit de poésie concrète, que l'on peut critiquer ( et juger ) de façon plus tangible que d'autres formes de poésie. Cela rend l'exercice plus délicat ( alors que si Tartempion décide d'écrire des poèmes et qu'on lui dit " eh mais attendez les règles de la versification sont mal respectées, le vocabulaire est quelconque et le style manque de liant " , Tartempion répond : " J'admire votre science, mais il se trouve que ce que j'ai écrit correspond à ce que je ressent, et le reste je m'en balance " ).
Nabokov manquait certainement de technique, sans doute de culture (!), et son entreprise peut ne pas être aussi réussie qu'il l'aurait cru, mais ses problèmes ont le mérite d'exister : les exemples d'autres problémistes-écrivains ( écrivains-problémistes ) sont quand même rares ( absents ? ). En ce qui concerne les défauts techniques de ce mat particulier, ils ont déjà été évoqués plus haut, mais si vous voulez préciser certaines choses, allez-y, ce sera très profitable.
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Problemistes-écrivains Les exemples sont rares en effet, mais il y a quand même le célèbre trois-coups d'Alfred de Musset (particulièrement mauvais au regard des critères actuels, d'ailleurs...).
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