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Comment trouver le meilleur coups aux échecs? par Meteore le  [Aller à la fin] | Actualités |
Bonjour,
je vous propose un sujet de discussion : Cette réflexion m'a été inspiré par la lecture récentes des livres de Jérémy Silman.

Je n'ai aucun intéret particulier dans la diffusion de ces livres mais cela m'a vraiment ouvert les yeux sur la façon d'orienter sa réflexion dans le choix des coups aux échecs (je suis 2160 Fide), mais dans ces livres on publie beaucoup de parties de joueurs ayant 800 elo ou 1200 elo ou 1300 elo, et JS a enregistré les rélexions de ces joueurs en cours de parties :
surprise je m'apercois que les erreurs que je fais : ne pas savoir dans quelle direction chercher, ne pas savoir quel plan suivre , développer des pièces au hasard dans l'ouverture en se disant que cela ne "peut pas faire de mal ", passer 30 minutes sur le calcul d'un coups compliqué et puis se rendre compte au bout de ce temps que l'on arrive pas à tout calculer et donc se rabattre sur un coup rapidement calculé , ne pas savoir s'il faut jouer à l'aile roi ou à l'aile dame ou au centre, ne pas savoir si il est bon de bloquer le centre, dès qu'un position apparait sur l'échiquier se précipiter sur des calculs de variantes sans réfléchir à la nature de la position etc,etc etc...

sont exactement les mêmes qu'un 800 elo ou un 1200 elo malgré la différence de 1000 pts elo! simplement dans certaines positions que je connais par expérience je sais mieux ce qu'il faut faire et cela évite de se perdre dans des calculs sans fins.

Il me semble que pour bien jouer aux échecs, les choses peuvent être envisagé simplement :

Il faut toujours trouver le meilleur coup parmi les 30 ou 40 possibles, cela peut sembler simple mais cela pose des Problèmes de calcul que l'être huamin n'arrive pas à résoudre (l'ordinateur commence à le faire).
Il est donc nécessaire de savoir comment sélectionner rapidement et sans calcul les 3 ou 4 coups possibles parmi lesquels se trouvent le meileur coup : ensuite on passe à la phase de calcul. Le livre de Kotov a je crois (mais je ne suis sur ne l'ayant jamais ouvert) donné une méthode pour trouver par le calcul le meilleur coup parmi les coups candidats, mais il donne très peu d'indication sur la façon de déterminer les coups candidats!
Et je pense que l'art du joueur d'échecs (ce qui le distingue de la machine), ce n'est pas le calcul efficace des coups candidats (bien que cela soit nécesssaire), mais c'est bien le processus de sélection des coups candidats.

Jérémy Silman donne une méthode pour sélectionner les coups candidats (quels types de coups la position demande t'elle de jouer?),basée sur l'étude des "inmbalances" (des déséquilibres).

Qu'est ce qu'un déséquilibre :
c'est une différence entre la configuration des pièces noires et celle des pièces blanches.

Au départ la position est parfaitement identiques : il n 'y a donc pas de déséquilibres. mais dès que l'on commence à bouger les pièces des déséquilibres apparaissent forcéments :
ex : Fou contre cavalier (déséquilibre très fréquent), avantage matériel, plus d'espace pour un camp, possession du centre, Paire de fous contre F+C, case forte pour un camp, colonnes ouvertes ou semi ouvertes, etc etc.

Ayant dans un premier temps identifié les déséquilibres on essaye de jouer des coups qui vont renforcer le déséquilibre dont on est détenteur (ce qui oriente beaucoup la recherche de coups candidats). Par ex : si vous avez la paire de fous essayer d'ouvrir la position, si vous avez posssession du centre avec vos pions essayez de le rendre indestructible, votre adversaire essayera lui de le miner.

autre ex d'application : Le fou est en moyenne supérieur au cavalier mais tout dépend de la position , quand on est propriétaire du cavalier tout n'est pas forcément noir, il faut essayer de jouer des coups en accord avec ce déséquilibre :
ex : bloquer la position des pions, ou bien en finale eviter d'avoir des pions sur les 2 ailes etc...

le fondement de son sytème est donc : identifier les déséquilibres puis jouer en fonction de ces déséquilibres. Evidemment ce n'st pas parcequ'on a compris le principe que l'on sait traiter un déséquilibre particulier et le gros du livre (ou des livres) consiste à passer en revue les déséquilibres classiques et à expliquer comment les traiter.

Un exemple tout simple dont je n'étais pas conscient (sinon intuitivement) :quand le centre est bloqué il faut gagner de l'espace avec les pions sur les ailes. Oui mais sur quelle aile? la réponse à cette question est traitée longuement et toujours de façon trés pragmatique et facile à comprendre.

Atttention : seulement trois livres sont à mon avis intéressants (the amateur's mind, reasses your chess workbook, reasses your chess) et ils sont en anglais. J'ai acheté au début un livre traduit en français qui est beaucoup moins intéressant dont jai oublié le titre. mais c'est quelque chose du genre :
le dictionnaire des échecs ou dictionnaire complet de stratégie..

J'aimerais bien avoir l'avis de ceux qui ont lu du silman et aussi des autres sur la façon dont il réfléchisse pour trouver le bon coup dans leurs parties et aussi quelles sont les erreurs typique!



anecdote... Kotov dans "think like a Grandmaster" mentionne un maitre soviètique qui commençait par considérer tous les coups qui donnaient du matériel à son adversaire. Ainsi il ne ratait jamais une occasion de sacrifier du matériel. Je vais essayer de retrouver son nom...A plus


Reyes, le
Talh ! 


non... un autre :-)


Reyes, le
Mûrir son style aux échecs de Jeremy Silman est en effet un très bon livre.
Il s'adresse cependant aux joueurs ayant déjà un certain niveau et surtout pas aux débutants.
Sa méthode, basée sur les déséquilibres, aide à s'orienter dans une partie d'échecs. On pourrait résumer en disant que ce livre: "est une vulgarisation de la stratégie aux échecs".


Un peu juste pour les debutants, Je n'ai jamais compris par exemple, comment Silman determine lequel des 2 camps a d'avantage d'espace. Son jugement du meilleur fou est aussi parfois flou ! Si qq peu m'aider ?


idees Merci meteore pour cet article intéressant.
J'ai eu l'occasion de discuter avec un grand maitre, et lorsque je lui demandai si il cherchait toujours le meilleur coup dans une partie il m'a répondu qu'il y avait renoncé et qu'il cherchait le coup qui lui donnait le plus de chances pratiques.
A méditer donc...
Il y a longtemps, j'ai eu l'occasion de donner des cours. Je preparai des parties de joueurs du top ten et demandai à mes élèves de trouver le coup joué.
J'ai eu la grande surprise de voir que 8 fois sur 10 les joueurs trouvaient le bon coup !!
J'en ai déduit que trouver le bon coup n'est pas le plus difficile, mais trouver TOUJOURS le meilleur coup, ou le plus souvent est ce qui fait la différence.
...


moment critique je pense que ce qui fait la différence c'est trouver le meilleur coup au moment critique, dans la position critique de la partie. Trouver le coup qui va concretiser toute la stratégie employée depuis le début de la partie.


El cave, le
je suis moins optimiste, je dirais que c'est la fréquence des erreurs (et leur ampleur) qui fait la différence . Un débutant fait 2 grosses fautes tous les trois coups, un 1500 fait une imprécision tous les 3-4 coups et une faute importante tous les 10 coups, etc... un 2600 fait une imprécision tous les 15 coups, un 2800 une imprécision ou deux par partie et de temps en temps une faute en zeitnot si le joueur en face n'a pas craqué avant(je schématise, bien sûr). Presque tous les joueurs finissent par craquer (moi le premier, hélas), le tout est de les secouer assez longtemps !


Meteore, le
réponse sur l'espace Pour Ole : déterminer qui a le plus d'espace me semble assez simple :l'espace dont on dispose est en général tout l'espace qui se trouve derrière sa ligne de pions. L'avantage donné par l'espace est que ses pièces peuvent beaucoup plus facilement circuler (tout simplement car il y a plus de cases disponibles) quand on a de l'espace. comme elles circulent plus vite elles en deviennent plus puissante. Ex : un fou en h2 quand on a des pions en g3 et f2 dispose de trés peu d'espace pour circuler, il est donc assez faible.EN CE QUI CONCERNE LE BON ET LE MAUVAIS fou : en général un fou de la couleur de ses propres pions est considéré comme mauvais car ses lignes d'action vers le camp adverse sont bloqués. Par contre le même fou doit être passé à l'extérieur de sa ligne de pions et la il peut devenir trés actif (tout en restant par définition "le mauvais fou")donc : régle simple : si vous avez un mauvais fou , faites tout pour le passer à l'extérieur de votre chaine de pions. C'est un exemple d'une règle beaucoup plus générale qui dit que la valeur des pièces n'est pas fixe (3 pour fou, 5 pour tours etc...) mais qu'elle dépend beaucoup de la position de cette pièce. Par ex un cavalier blanc en e5 , d5 , e6 ou d6, soutenu par un pion blanc et ne pouvant être chassé par un pion noir vaut certainement 4 points alors que si il est en h1 il vaudra plutot 2 points.C'est pourquoi on voit fréquemment des sacrifices de qualité de type TxCe6, le cavalier installé de façon permanente en e6 peut valoir autant qu'une tour!Conclusion : il faut maximiser la position de ses pièces pour maximiser la valeur totale de sa position. pour cela il faut apprendre quelle est la position la plus appropriée pour chaque pièce.


Reponse a futurmi Dans le livre de Kotov il s'agit de Vitaly Tchekover (de Leningrad)


bilanstatic Je me permets d'attirer votre attention sur "La méthode aux Echecs" de Dorfman, affreusement traduit mais dont le contenu, pour peu qu'on fasse l'effort de le comprendre et surtout de l'appliquer (ça m'a été le plus difficile), dissipe les petites déconvenues de la forme.
A titre d'exemple, je dois à cet ouvrage d'avoir gagné 200 points en un an et demi (1950 à 2150).
Un bon jugement de la position critique selon des critères rationnels suggère une direction solide pour le choix des coups candidats et, croyez-moi, cela règle aussi beaucoup de problèmes annexes (temps, confiance,...).
Auparavant, j'avais toujours l'impression que mes coups candidats sortaient de mon cerveau comme les lapins d'un chapeau-claque.De là, mes parties avaient toutes un caractère anecdotique,une idée par ci un coup par là au ptit bonheur; elles ressemblaient un peu à la rubrique des faits divers-plus souvent à celle des chiens écrasés! Un pote avait d'ailleurs très justement défini mon pauvre "style": irrationnel tendu; un vrai cancre arnaqueur de café.
Aujourd'hui j'ai quitté le radiateur, j'ai bien taillé mes crayons et me suis rapproché des premiers rangs. J'essaie juste de commencer à comprendre un peu les échecs.
Adam Pollo, écolier méritant ;-)


La seule vérité Tous les joueurs d'échecs ont essayé de trouver à chaque fois le meilleur coup. Heureusement personne n'y arrive. Sinon il n'y aurait plus d'intérêt à jouer.


Meteore, le
livre de Dorfman en effet la méthode Dorfman :effectuer un bilan statique de la position , pour savoir quel type de coup il faut jouer est une méthode également très intéressante de détermination des coups candidats. J'ai également effectué un stage avec Dorfman que j'ai trouvé passionnant, mais je trouve que la méthode Silman apporte des réponses plus concrètes.


Introduction... Dans son introduction, Silman dit ceci:j estime que tous ceux qui se donneront la peine d'étudier mon ouvrage deviendront en bout de ligne Maitre International.Donc meteore, que la force soit avec toi...Quant a moi,j estime que tous ceux qui regarderont starwars attentivement deviendront maitre jedi...C'est pas de la belle poudre de perlinpinpin pour gogos ca ???


Nouveau proverbe Quand on n'aime pas la soupe, on crache dedans.


ref Canasta J'aime bien ce bouquin, je trouve qu'il ouvre des perspectives, qu'il est tres bien ecrit et qu'il fait progresser et mieux comprendre les echecs.Mais je trouve qu'il y a une tendance a la simplification du jeu... En lisant ce livre vous vous exclamerez "Comme c'est simmple les échecs" dit Silman au dos du livre... Le probleme c'est que les echecs c'est complique, sinon tout le monde serait maitre international...Enfin je trouve que Silman, tout comme Dorfman et Nimzo dans leur "methode" et "systeme" sous estime la tactique car a quoi ca sert d'etre farde de notion strategique illimite si on ne voit qu'un coup a la fois et si on ne connait pas les fourchettes ?


Meteore, le
tac-tic en réponse à Yoda,Je ne pense pas que la méthode Dorfman sous estime la tactique : sa méthode est la suivante : si vous étes mieux "statiquement" c'est à dire si vous avez des avantages structurels et durables, il faut éviter de mettre la partie sur un terrain tactique cela ne sert à rien de prendre des risques : il faut plutot sans se presser, améliorer la position, en revanche si vous êtes moins bien statiquement il faut à tout prix jouer dynamiquement et donc orienter la partie vers un terrain tactique sinon vous allez mourrir à petit feux. La tactique et la dynamique sont donc forcément trés présente dans cette méthode. C'est une lutte entre un joueur qui essaye à tout prix de préserver ses acquis positionneles et un adversaire qui essaye au contraire de dynamiser la position et d'amener une position ou tout est possible. Si l'on a l'impression chez silman et dorfman d'entendre surtout parler de jeu stratégique et peu de tactique, c'est que le jeu dynamique est beaucoup plus difficile à enseigner , il est difficile d'énoncer des régles générales sur le jeu dynamique, plus difficile que pour le jeu statique. on pourrait annoncer la régle suivante "faites tout sauter!" mais ça n'avance pas beaucoup le débutant replié sur les 3 dernières rangées et qui va être étouffé positionnelement sans savoir comment réagir.Quelqu'un aurait des règles générale à énoncer sur la façon de provoquer un jeu dynamique??Dorfman donne quand même quelques règles :si vous êtes moins bien statiquement vous pouvez :- lutter pour l'initiative, le dynamisme- échanger des pièces - changer la structure de pionsmais cela reste assez limité


Et quelles différences fondamentales avec ce que Znosko exposait il y a 80 ans? Je renvoie les bibliophiles aux traités de stratégie et de milieu de jeu de Znosko-Borovski, les autres à la version "reader digest" dans le livre de Cherechevski à la traduction si pittoresque, "Methode d'entrainement aux échecs" ou quelque chose d'approchant.
Sur l'aspect pratique, le livre de Yermo apporte un éclairage qui m'apparait trés utile, trivialement (c'est à dire immédiatement applicable). Aprés, en étudiant sérieusement Silman ou Dorfmann, vous allez forcément progresser: vous aurez au moins travaillé sérieusement vos échecs...
Je n'ai pas encore lu le Dorfmann, le Silman est plutôt bien écrit, mais je suis trop fainéant pour étudier sérieusement, donc je ne serai jamais MI (sigh!).
Mais pour les joueurs entre 1600 et 2100, l'étude d'un receuil de positions tactiques (genre 5 diagrammes tous les soirs) fera aussi beaucoup: vous accumulerez dans votre mémoire des positions types et verrez la combine avant de réfléchir sur les éléments statiques ou dynamiques. Danger: que la combine soit pas correcte, mais ça, c'est le calcul qui permet de s'en assurer (ou de se rassurer dans le cas de la combine spéculative).
Yoda, as-tu lu le Yermo? Qu'en penses-tu? Et les autres?


ref meteore Attention, dans son livre Dorfman déclare que bcp de joueur chevronné confonde tactique et dynamique...Par tactique j'entendais: puissance de calcul, resolution de combinaison, et maitrise des themes (degagement,attraction...)


ref antimacho Malheuresement je n'ai pas lu Yermo mais je suis d'accord avec toi.Avant de reflechir sur des elements statiques et dynamiques, il faut avoir un niveau tactique correct...Je suis etonné que les pédagogues d'aujourdhui Dorfman ou Silman en parle si peu...Car les anciens Koblentz, Kotov, Tarrasch commencaient par ca.


Renan, le
Je ressors ce vieux et excellent post de Météore !
Je change juste le titre ;"comment trouver un coup candidat puis le coup candidat?"...


Renan, le
Par exemple dans le EE du mois de Juin 2022,p21 , comment trouver le coup candidat de Nepo’avec les blancs?


Ah ..en effet le message initial de Meteore est excellent ...et si véridique !!
Pour ma part ce qui m'a toujours impressionné chez les joueurs beaucoup plus forts que moi que j'ai connus, étaient leur faculté "d'intuition " ... ( (je parle de joueurs autour de 2200 elo).

Ils étaient capables de "sentir" que tel ou tel coup que je jouais était bon ou mauvais au premier coup d'oeil ...
et cela était toujours vérifié ensuite par une analyse sur l'échiquier qui pouvait me prendre plusieurs dizaines de minutes de calculs et variantes....




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