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| Mat « plus que parfait » par SamDoyl le
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| Etudes | |
La notion de mat parfait est communément définie comme un mat auquel contribuent toutes les pièces et pions encore présents sur l’échiquier, sans aucune redondance de cases bloquées ou contrôlées autour du Roi maté.
L’étude suivante, extraordinaire à mes yeux, amène dans la variante principale à un mat parfait où de plus, toutes les pièces et pions se trouvent sur une case différente de leur case d’origine!
André Chéron est l’auteur de cette œuvre magistrale.
Quelqu’un connait-il d’autres études respectant ces mêmes critères ?
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"Communément", je ne crois pas, car Chéron a fait du sur mesure et il en parle comme d'une "conception personnelle" (voir EE 5/11/78, texte reproduit dans EG n°58, novembre 1979, en ligne sur le site arves.org - mais l'étude date de 1964). Ce ne sont pas "toutes les pièces et pions encore présents" mais toutes les pièces présentes dans le diagramme (position initiale), qui contribuent au mat, ce qui exclut toute prise au cours de la solution. Et pas de pièce restant sur la case sur laquelle elle se trouvait dans la position du diagramme, en effet. La barre étant placée à cette hauteur...
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Bonjour et merci beaucoup Ulysse.
Récent sur ce site, je suis impressionné par l’érudition (rapidement mobilisée à profit) de certains membres qui ont pris le temps de réagir à mes premiers articles.
Grâce aux références que vous indiquez, j’ai pu lire l’article de Chéron. Je m’aperçois à sa lecture que la notion de « mat parfait » que j’utilisais correspond à ce que Chéron appelle le « mat parfait de l’école bohémienne » auquel je rajoutais tout de même la contrainte que toutes les pièces noires encore présentes sur l’échiquier doivent participer elles aussi au mat de façon non redondante.
Et ce que j’appelais en toute innocence « mat plus que parfait », Chéron le dénomme « mat idéal »!
Dernière petite anecdote sur cette étude de Chéron: alors que très gentiment, Christian Bauer acceptait d’analyser longuement la partie que je venais de perdre contre lui et devinant qu’une telle étude l’intéresserait, je la lui montrais… Elle l’a si bien séduit qu’il a décidé de la présenter au séminaire qu’il devait animer la semaine suivante. Au delà de la beauté « idéale » du tableau de mat final, il avait particulièrement apprécié l’élégance géométrique des mouvements du Fou en parfaite complémentarité avec le rôle du Cavalier.
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La notion de mat idéal communément admise, quand on sort de Chéronie pour réintégrer le vaste monde, est moins contraignante que celle qu'il a donnée en 1978/79. Mais en 1965 Chéron écrivait à propos de la position finale de son étude : "Le mat est pur et économique parfait, mais je n'attache qu'une importance secondaire à ces qualités de forme." (Thèmes juillet-septembre 1965).
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Heureux qui comme Ulysse62 a fait de beaux voyages dans le vaste Monde64!
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Des voyages dans le temps plutôt (dont presque un an "avec" Chéron en 2019)...
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La position finale mérite vraiment un diagramme, d’autant plus si on la compare à la position initiale.
C’est un peu comme ces animations de synthèse où tous les éléments tourbillonnent dans l’espace avant de s’assembler soudain à la perfection.
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Une célèbre étude de Kubbel (1940) a presque le même mat (le Roi blanc protégeant le Fou qui administre le mat). Et les mêmes 6 pièces dans la position initiale.
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