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La Revue Europe-Echecs n°698 de mai 2019 par Europe Echecs le  [Aller à la fin] | Actualités |
Magnus Carlsen, 28 ans, domine sans partage le monde des échecs. Depuis 2010, il occupe la première place du classement mondial et conserve le titre mondial depuis 2013. Il remporte la plupart des tournois auxquels il participe, pour ne citer que le dernier, victoire impressionnante en avril au « Mémorial Gashimov » à Shamkir en Azerbaïdjan. Il me semble que l’un de ses secrets est la distance qu’il conserve vis-à-vis des ordinateurs et la préparation de son jeu qui se réfère à des critères essentiellement humains.

« J’essaie de regarder le moins possible l’ordinateur car je sais qu’une fois la phase de préparation terminée, ce que dit l’ordinateur n’a plus vraiment sa place. C’est plus une question de psychologie. » Ou ce commentaire à propos d’une variante : « Si vous allumez votre ordinateur, très tôt vous constaterez que les Blancs sont mieux, mais il n'est pas précisé si c'est plus facile à jouer pour les Blancs ou pour les Noirs. » 

Il y a encore peu, il était difficile de percevoir un successeur de Magnus car l’ancienne génération dont Anand est le survivant, n’est objectivement plus dans la course et il est difficile d’imaginer que dans sa propre génération se détache clairement un favori capable de le détrôner. Lors du tournoi « Grenke » à Karlsruhe, je posais la question au père du champion du monde qui me répondit avec circonspection : « J’en vois quelques-uns, Magnus certainement davantage. Magnus, comme les autres joueurs de son âge, a la faculté heureuse de ne pas se préoccuper des joueurs plus jeunes. Du point de vue psychologique, je pense que cela le protège des appréhensions du futur. » Et d’ajouter : « Peut-être dans cinq ans, sûrement dans dix, il y aura plusieurs nouveaux noms dans le Top 10 mondial. En ce qui concerne Magnus, il a cette faculté naturelle d’être optimiste et confiant en lui et croit qu’ils ne sont pas une menace pour le futur. »

Pour la première fois il est possible de proposer le nom d’un joueur plus jeune, le Russe Vladislav Artemiev, 21 ans, qui occupe actuellement la 14e place du classement mondial. Une ascension surprenante et fulgurante avec une victoire en solitaire au Master de Gibraltar en février, confirmée par sa victoire au championnat d’Europe à Skopje en mars et une entrée remarquée au championnat du monde au 5e échiquier de l’équipe russe à Astana, invaincu avec 5 victoires et 3 nulles.

Sept ans de différence entre Vladislav et Magnus, curieusement c’est à peu près ce qui séparait Boris Spassky (né en 1937) de Tigran Petrossian (né en 1929) lorsqu’il a remporté le titre à Moscou en juin 1969, il y a 50 ans exactement. C’est aussi assez proche de la différence d’âge entre Spassky et son successeur Bobby Fischer (né en 1943) lors du match du siècle en 1972.

Pourtant, ce qui a fondamentalement changé c’est la moyenne d’âge des meilleurs joueurs mondiaux. Aujourd’hui, elle se situe au-dessous de la barre des trentenaires alors que ces derniers dominaient largement, voire encore quadragénaires, la scène internationale. Cela s’explique car l’expérience ne suffit plus, le jeu est devenu plus sportif sans ajournement des parties, les tournois se succèdent à un rythme accéléré, les cadences avec incrément de temps sont très éprouvantes pour le système nerveux, sans compter l’importance de la technologie, des préparations assistées par ordinateur et du traitement de l’information presque instantané. Tous ces critères ne peuvent que favoriser la jeunesse !

Bonne lecture en retrouvant vos chroniqueurs réguliers qui commentent une actualité toujours abondante et palpitante.

Georges Bertola
Rédacteur en chef de la revue Europe-Echecs
https://www.europe-echecs.com

Le sommaire de la Revue Europe-Echecs n°698 de mai 2019

— Actualités en Blitz Carlsen : toujours plus haut !
— Skopje - Championnat d’Europe individuel, Objectif coupe du monde, Reportage d’Adrien Demuth
— Le parcours d’un champion par Vladislav Artemiev, Romain Edouard à l’analyse
— Championnat du monde par équipes (2) , Artemiev et Tan héroïques, Reportage de Romain Edouard
— Mémorial Vugar Gashimov : Carlsen prodigieux, Peter Heine Nielsen à l’analyse
— Spécial Jeunes
— Karpov à Playa de Aro, D’un tournoi de jeunes au tournoi des Légendes, Interview d’Anatoly Karpov et de Vladimir Volkov
— Le Petit Echiquier, Un stage sérieux… dans un club d’Echecs Loisir, Reportage de Laurence Barbier
— ChessMates, De Baudelaire au tournoi International de jeunes par équipes, Reportage d’Emmanuel Neiman, Etienne Albaric à l’analyse
— Spécial Artemiev, Le Joueur du Mois : Vladislav Artemiev - La Russie Eternelle, Interview de Vladislav Artemiev par Eteri Kublashvili, Analyse de Vassily Ivanchuk
— FFE - Le Cahier de la Fédé

Les Rubriques du Mag’

— Faites-Vous la Main : les 18 combinaisons du mois – Spécial Russie et Chine, Par Bertrand Valuet
— Féminines en Or : Goryachkina-Mamedov - Un Cavalier errant sur l’Est-Indienne, Par Susan Polgar 8e championne du monde
— Théorie & Tendances à Skopje, Par Igor-Alexandre Nataf
— Le Cahier de Marc Quenehen, Jeunes prodiges : Gukesh ou Keymer ?
— La Créativité aux échecs : Predke-Grandelius – Un sacrifice de pièce romantique, Par Vassily Ivanchuk
— Spécial Artemiev, Finales Inoubliables : Artemiev-Van Foreest – A la recherche d’une faille, Par Darko Anic
— Dans le Rétroviseur : Boleslavsky (1919-1977) – 10e anniversaire de sa naissance, Par Georges Bertola
— Annonces de tournois
— Abonnement/Ours

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Cet éditorial est très intéressant


Meteore, le
Il ne craint pas Alireza !


"Si vous allumez votre ordinateur, très tôt vous constaterez que les Blancs sont mieux, mais il n'est pas précisé si c'est plus facile à jouer pour les Blancs ou pour les Noirs."

J'adore cette assertion.


Chemtov, le
Ben oui... c'est le b.a.-ba du jeu pratique. Un coup fort, d'après l'ordi, qui nécessite de jouer trois coups forts et uniques de suite, faute de quoi l'évaluation s'écroule, est un coup à déconseiller pour 90% des mortels.

En fonction des gens, la force d'un coup réside dans sa facilité à être comprise et utilisée de manière pratique.

Les joueurs par correspondance, l'oeil rivé sur la machine, font souvent les frais de ce jeu ''suivant évaluation de l'ordi''. En plus, les avantages que donnent l'ordi ne sont souvent pas de même nature. En suivant fidèlement son maître cybernétique, un joueur peut être amené à devoir jouer en alternance, dans la même partie, d'abord comme Tal, puis comme Petrosian, etc....




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