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Que pensez de la réedition du livre de SILMAN - Comment mûrir son Style aux échecs ? par Renan le  [Aller à la fin] | Théorie |
oui quelqu un l'a-t-il relu?


Renan, le
de la 4eme édition de ce livre mythique?


Chemtov, le
Livre mythique ? Hum...hum...


El cave, le
Hé oui, c'est une légende, au moins le pendant échiquéen de Guillaume Musso, peut-être même de Bernard Werber.


D'ailleurs de quoi traite ce livre ? Une façon de faire des choix dans ses ouvertures et son style de jeu ? Ou bien un entraînement tactique / stratégique ?


Julo62, le
Je ne l'ai pas lu, mais j'en ai beaucoup entendu parler.
A priori, des joueurs de forts différents niveaux peuvent en tirer quelques choses.

L'idée phare, je crois, c'est la définition de la "position de rêve" ce que le joueur doit chercher à atteindre dans sa partie. La définir correctement, c'est déjà l'assurance de ne pas partir dans le mauvais sens.

Je dois avouer que j'ai vu des enfants bien comprendre cette idée, quand elle leur était apportée dans un moment de blocage sur un exercice, par exemple.


Oh il est pas si mal ce bouquin quand même !
En tout cas, moi j'ai apprécié ce que j'ai lu dedans et j'y ai trouvé des principes permettant d'éclairer mes parties.
Pour répondre à VincentNogent, je trouve que ce bouquin insiste plutot sur la stratégie (comment faire jouer ses pièces au mieux notamment). Après, evidemment, la tactique est partout aux echecs et dans ce livre comme ailleurs.
Au niveau stratégique, sa grille de lecture est la recherche des déséquilibres (imbalances) de la position qui permet d'aiguiller le raisonnement ensuite.


Reyes, le
Ce livre n'est pas mauvais, mais il ne fait que reprendre ce qui a déjà été écrit par d'autres auteurs, le style « américain » en plus. C'est d'ailleurs ce qui a fait son succès. De là à lui accoler le mot « mythique », il y a un pas que je ne franchirai pas.


Renan, le
hum...je voulais dire mythique car il a marqué toute une generation de nouveaux joueurs non?


Reyes, le
Le style américain est d'écrire de manière à laisser penser que c'est facile. Une génération de nouveaux joueurs a donc eu l'impression en découvrant la notion des « déséquilibres » qu'ils avaient enfin compris ce que voulait dire la stratégie aux échecs. Evidemment, cet élément stratégique est beaucoup trop réducteur.


Je dirais mythique simplement par le niveau de vulgarisation.
La vulgarisation a été proscrite, méprisée beaucoup trop longtemps sur le continent Européen.
Pourtant, l'effort de vulgarisation est doublé d'un effort d'expression du sujet particulièrement complexe.

Le continent européen était fier de sa rigueur scientifique. Le savoir était mis en avant, comme modèle social et économique.
Est-ce l'hégémonie économique de l'amérique qui a provoqué un sursaut de conscience à coups de buttoirs ultra violents par la concurrence éco âpre ?

Dans le monde scientifique, le spécialiste s'en fichait de paumer son auditoire, il avait lâché ses informations. C'était au public de se demmerder de comprendre. Ce n'était pas le but, que de donner envie de.
Il y avait aussi le combat de coq, chaque coq ne voulait pas que d'autres s'attribuent son mérite. L'objectif n'allait pas à la démocratisation ni la diffusion du domaine.

Bien récemment, la vulgarisation a été mise en avant en physique par christophe andré. Elle a permis de démontrer qu'on pouvait quand même parler de choses avancées, sans aridité, et qu'étonemment, cela n'empêchait pas d'autres regards sur un même sujet.
Depuis, on a pris enfin conscience sur le continent européen de l'intérêt d'approfondir ses bases.
Donc, oui, la vulgarisation est un effort.

Il ne s'agit pas de cautionner tout le discours de silman, mais d'honorer la démarche de mettre à portée de madame "michu" un savoir complexe, sans donner l'impression qu'il est complexe.
Quand on a compris un concept vulgarisé, on peut même en oublier l'approche de l'auteur. On a intégré le concept dans sa réalité.


Ou pas ...


La vulgarisation ne vise pas à renouveler une discipline, mais à la rendre compréhensible au grand public.

En cela, je trouve le bouquin de Silman absolument formidable.
Et s'il reprend des concepts avancés par d'autres, ça n'a pas une grande importance pour moi. Sa présentation des "faits" est ludique et les résultats de la lecture de son bouquin sont concrets.

Pour beaucoup de joueurs amateurs, c'est parfois le seul livre d'échecs qu'ils ont lu jusqu'au bout. Avec souvent une prise de élo ensuite.

Il est certainement générationnel. Comme le Bréviaire de Tartakover, ou les maître contre amateurs de Euwe ont pu l'être.

Certains (dont je fais partie) continueront de le citer même quand les livres seront épuisés...

Quant à la nouvelle édition, c'est une vraie reprise en main de l'ouvrage. Il reste cher, mais je le conseille vivement.


kaktus, le
Je ne suis pas sûr qu'un livre qu'on lit jusqu'au bout en quelques heures soit d'une grande profondeur.

En tout cas faut pas trop se faire d'illusion sur une illumination soudaine sur la compréhension du jeu d'échecs je pense.


Oui kaktus, pareil !
Je connais plein de gens qui ont adoré ce livre, des amateurs, des joueurs modestes qui ont eu l'impression de comprendre quelque chose qu'ils ne pigeaient pas bien.
D'un autre côté, je ne connais aucun fort joueur que cela ait aidé.


Je connais pas mal de lecteurs qui ont pris le temps de s'imprégner du livre (edition précédente), de relire certains passages plusieurs, même des années après, voire le livre en entier.
Par contre, c'est sûr qu'il n'ont pas lu le livre en 2h. Ils ont pris le temps.
A posteriori, cela leur a apporté, c'est pas comme il avait embrouillé leurs têtes.
Le cerveau de l'amateur mis à nu est un peu plus abordable que mûrir son style. Et pourtant, il apporte énormément.


Reyes, le
Nous sommes donc tous pratiquement d'accord. Le livre n'apporte rien de plus, mais son style « américain » a donné l'occasion à ceux qui avaient des difficultés à comprendre ce que d'autres avaient déjà écrit, d'assimiler un (1) élément stratégique. De là à jouer la variante d'échange de l'Espagnole pour avoir mon déséquilibre bien là en face de moi, il y a un pas que je ne franchirai pas :)


A mon humble avis, il faut reconnaître que Reyes, avec son bon sens, son recul, son expérience et son niveau échiquéen, nous ramène souvent au réel, et ceci sans flatterie!!
Un aparté me vient à l'esprit
Au sujet de la variante d'échange de l'espagnole, que n'est pas le sujet du post, je crois que le vrai spécialiste, qui la possède à fond, ne perd pratiquement plus jamais dans ses lignes
Pour illustrer, 2 exemples me viennent en mémoire :
- Lasker, sauf à ses tous débuts, avant qu'il la creuse à fond
- Oral
Allez voir les parties, c'est très convainquant
Par contre, il est clair que cela ne concerne pas le joueur de niveau courant


Les livres de Silman marchent très bien dans le monde, et on va donc même jusqu'à traduire sa nouvelle édition.

Mais toujours pas de traduction des great predecessor de Kasparov, ou de recueils de parties de Kramnik, Anand, Kortchnoï, Ivanchuk, Tal...

Pour les grands classiques épuisés, il y a aussi le choix : la bio de Fischer par Brady (revue et corrigée depuis la première), les 60 meilleures parties de Fischer (ça c'est dingue !), le manuel des finales de Dvoretsky ou celui de Villeneuve...


Moriarty a tout à fait raison, les disponibilés en langue française sont bien rares, des chefs d'oeuvre sont manquants
Sauf Olibris, les éditions en langue française sont bien passives
L'anglais étant hors concours, l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie sont bien mieux loties que nous
Il est vrai que les échecs ne sont pas une activité très marchande, ni spectaculaire d'ailleurs
Il est impératif de lire plusieurs langues ce qui n'est pas trop difficile dans notre langage spécialisé
On peut aussi parler du prix et là encore, nous ne sommes pas avantagés ( les étiquettes cachent souvent le prix à l'étranger)



Silman n'a rien réinventé mais il présente à sa façon, c'est plutôt réussi et je dois dire que ça apporte quelque chose à beaucoup de joueurs. Après bien sûr ça ne convient pas à tout le monde mais une majorité en tirera profit en le bossant (pas 2h!). Même des joueurs > 2000 en retireront des bénéfices.
Les américains n'ont pas forcément des idées nouvelles mais il faut reconnaître qu'il savent présenter les choses : le positif là dedans c'est que ça permet de toucher beaucoup de monde.
Bref je le conseille.


Il faut bien admettre que les américains ont un beau talent pour la mise en scène et la vulgarisation. L'exactitude absolue n'est pas toujours au rendez-vous, mais ils ont le chic pour identifier l'essentiel et le rendre très digeste, et à tout le moins, le lecteur/spectateur passe un bon moment.

C'est le cas avec les livres de Silman, mais aussi avec Pirc Alert.

Dans le même esprit "edutainment", j'aime beaucoup les vidéos de Ben Finegold sur la chaîne Youtube du Chess Club and Scholastic Center of Saint Louis. Il faut s'habituer un peu à son humour, mais c'est vraiment sympa. Celles d'Alejandro Ramirez sont plutôt bien aussi.


kaktus, le
Alburt n'a rien à voir avec Silman, il a été élevé à l'école soviétique et ça se voit dans ses livres qui ont une cible parfaitement identifiée contrairement aux Silman qui sont des bric à brac (la caricature, c'est son bouquin sur les finales ou selon son niveau, y'a pas plus de 10 pages concerne le lecteur).

Par ailleurs Lamateur, ce n'est pas parce que tu passes 6 ans à le lire que livre est plus riche et plus profond ;)




@Kaktus, tu es un peu dur avec ce bon vieux Jeremy. J'ai pas son bouquin sur les finales, mais pour ce qui est de "how to reassess...", c'est une intro à la stratégie comme une autre. Sans dire qu'elle est nécessairement la meilleure, elle a le mérite d'être à la portée de beaucoup de gens et assez agréable à parcourir car le style est très convivial.

Et pour le coup, je pense que ce qui rend Pirc Alert unique tient pour beaucoup au travail d'édition, qui utilise des outils pédagogiques typiquement américain (proche de celui des livres "...pour les nuls"). D'ailleurs (à vérifier car de tête je n'en suis plus très certain), il me semble qu'Alburt précise dans l'introduction que c'est une bonne partie de la valeur de l'ouvrage, et qu'il n'en est pas à l'initiative.

Après effectivement, ce n'est pas le temps passé sur un livre qui fait sa valeur. Certains t'apprennent plus en une phrase que d'autres en quelques milliers de pages. Mais ce n'est ni spécifique à Silman, ni spécifique aux ouvrages échiquéens.


J'ai beaucoup utilisé "Pirc Alert!" au moment de sa sortie. La très bonne qualité du livre tient avant tout, à mon avis, à l'excellent niveau et au travail sérieux de Tchernine, clairement l'auteur principal, pas du tout américain. Si la qualité technique du livre avait été basse, aurait-il eu quand-même un grand succès grâce à sa présentation attractive ? C'est une bonne question.


Le livre était super, bien d'accord. N'empêche, j'ai retravaillé dessus récemment, et il faut faire très attention : beaucoup de fautes, et d'évaluations inexactes : il faut vérifier avec un ordi si vous avez la première édition.


+1 DocteurPipo
Le vrai point fort, c'est la première partie et les outils type "memory markers".

@Slucaino
La partie théorique laisse pas mal à désirer (ce qui, pour le coup, est probablement à imputer à Chernin).

Dans le genre outils intéressants, les 2 bouquins de Bologan sur e4-e5 sont vraiment bien foutus.


C'est vrai, DocteurPipo. Les livres d'ouvertures, surtout lorsqu'ils traitent de variantes tranchantes (il y en a dans la Pirc), sont victimes du temps qui passe. Il sont encore intéressants plus tard, mais il faut les lire avec discernement.
@jonorogolo : mon exemplaire date de 2001, ce qui implique un jugement tenant compte de l'histoire.


Le mien aussi, et même dans le contexte de l'époque, il y avait des évaluations peu fiables (je ne sais plus quelle variante avec Fe2 notamment).

Reste que sur le plan des idées, je ne crois pas qu'on ait fait mieux depuis (mais la pirc ne m'intéresse plus trop depuis un moment déjà).


kaktus, le
ref docpipo

je sais pas comment font les autres avec le moteur FE, mais moi je n'arrive jamais à retrouver l'article que je cherche.

Tu avais indiqué dans un post 3 livres sur Tal, pourrais tu les reciter ?




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