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Réforme des rythmes scolaire, un bâton dans les roues des clubs ? par ins12537 le
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Dans un premier temps j'ai pensé que la réforme des rythmes scolaires allaient être une chance pour les clubs. Il semblerait au contraire que ce soit contraire à leur intérêt.
L'intérêt d'un club c'est de proposer un des temps de jeu, de cours et de compétition de qualité pour les jeunes joueurs passionnés.
L'animation en milieu scolaire apporte parfois des joueurs au club, mais ils restent rares. Quant aux subventions l'argent n'est pas l'objectif d'un club, juste un moyen qui jusque là s'avérait suffisant.
Les animations péri-scolaires pourraient créer des emplois dans le domaine des échecs mais comme les écoles sont toutes demandeuses d'animateurs aux mêmes heures et que les animateurs ont rarement le don d'ubiquité ils ne peuvent pas compter effectuer sur plus de 4 heures par semaine alors que potentiellement la demande est plus importante.
Un point très important pour les clubs est aussi que le péri-scolaire rogne sur le temps disponible pour les clubs. Et avec l'école le mercredi matin c'est non seulement un créneau qui disparait mais c'est aussi le créneau de la fin d'après-midi du mardi utilisé par de nombreux clubs parce que les enfants n'avaient pas école le mercredi qui disparait.
Ca se traduit également par une mise en concurrence des différentes activités qu'un enfant peut avoir le mercredi. Ce qui pouvait être tennis ET échecs le mercredi devient tennis OU échecs le mercredi après-midi.
Si ils ont déjà échecs à l'école les parents peuvent préférer les inscrire à une autre activité le mercredi après-midi mais la qualité de ce qui peut être proposé en milieu scolaire reste bien inférieure à ce qui est proposé dans un club.
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Oui, je pense un peu comme toi.
Après avoir cru que ce serait une aubaine pour les échecs, j'ai l'impression que la réforme des rythmes scolaire se traduit en définitive par un "saupoudrage" d'activités qui non seulement ne profite à aucune, mais qui n'apporte rien de pérenne aux enfants.
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Tout-à-fait d'accord ! Jusqu'à présent les enfants pouvaient bénéficier le mercredi d'activités formatrices extra-scolaires (sportives ou culturelles) de très bon niveau, incomparables avec les ''garderies'' péri-scolaires''.
Pour certaines familles, ces cours sont même aussi importants que l'enseignement scolaire français (par exemple : les conservatoires de musique et, dans ma ville, très internationale, où cohabitent près de cent nationalités, les écoles de langue comme l'Ecole Russe, l'Ecole Polonaise, l'Ecole Grecque, etc... Et bien sûr l'Ecole d'Echecs !!!).
Par ailleurs, on nous propose déjà, pour l'an prochain, des activités d'une durée d'une heure seulement. Cela coupe l'après-midi en deux et il sera difficile de trouver un second créneau pour nos animateurs dans la journée (avec les temps de déplacement et de mise en place).
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Et oui ! A qui profite cette réforme des rythmes scolaires ?
Ni aux enfants, ni aux parents, ni aux enseignants , ni aux collectivités territoriales ( 1 million d'euros supplémentaires par an pour une commune de plus de 100 000 hbts...), ni aux partenaires sportifs ou associatifs .
Et pourtant...
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"Contraire aux intérêts des clubs" me paraît être un terme bien fort pour décrire la situation.
Bien évidemment, la rapidité de mise en œuvre de la réforme a conduit à :- un accueil difficile par certains directeurs/enseignants (mais pas tous loin s'en faut!)
- accueil encore fragilisé par un concerto de mauvaise foi de différents interlocuteurs auparavant totalement favorables au principe du retour a 4,5 jours...
- un aspect "garderie" dans la mesure où il a parfois fallu "combler des trous"
Mais, a y regarder de plus près:- on a désormais de nouveaux créneaux disponibles, on passe grosso modo de 4 à 8 pour chaque école
- de ce fait bien des écoles n'ont plus par exemple à alterner une année théâtre--une année échecs, elles peuvent proposer les deux
- les enfants ont une offre plus large
- on utilise un horaire un peu creux pour les animateurs sans gêner l'exercice d'une activité club à partir de 17h/17h30 ,
- on touche les enfants externes qui ne pouvaient être présents aux activités du midi
- la rémunération horaire est globalement plus élevée (il doit y avoir des exceptions bien sûr mais par exemple à Caen c'est manifeste)
Alors, oui tout n'est pas rose, oui ça aurait pu/du être mieux. Mais qui pouvait rationnellement s'attendre à ce qu'une réforme qui touche à l'école se passe autrement que dans la douleur?
La réforme tout le monde la prône mais personne ne la veut. Quoi qu'on en dise, les enfants sont plus fatigués par le marathon d'activités du mercredi après-midi (pour ceux qui ont cette chance) ou par la veillée jusqu'à 22-23h les jours d'école.
Si l'on revient sur l'aspect "échecs", je pense qu'on a une occasion énorme de tirer les marrons du feu puisque nous sommes une discipline :- qui a une bonne image chez les parents/enseignants
- qui est peu coûteuse en matériel
- qui est peu exigeante en terme d'espace
- qui de ce fait nécessite peu de déplacement
- qui permet donc une maximisation du temps réel d'activité
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La réforme offre plus de possibilités d'intervention dans les écoles.
En revanche, les budgets ne permettent pas d'embaucher des intervenants qualifiés.
Donc elle peut profiter à des clubs qui utilisent des bénévoles -ou quasi. Ceux-là peuvent toucher un plus large public
La contrepartie est que la fréquentation baisse un peu le mercredi après-midi dans le club lui même, car les enfants ont moins de temps pour les activités en club.
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@Meikueilu
Je me suis bien gardé de parler de la réforme en elle-même, c'est de la politique et à mon avis ce n'est pas le sujet de ce site. Je me suis contenté de parler de conséquence sur les clubs.
On touche peut être un plus vaste public mais c'est au détriment de la qualité de ce qui se fait au sein clubs.
Que diraient les clubs de foot si d'un côté on leur proposait de venir initier des enfants dans les cours de récréation en béton avec des buts matérialisés par deux sacs au détriment du temps qui serait alloué à leurs membres sur de vrais terrains ?
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@JLuc
Je suis bien d'accord avec toi, il y a un aspect politique qui ne constitue pas l'objet principal ici même si l'on ne peut que remarquer que certains critiques dérivent du factuel vers le politique.
Pour en revenir donc au propos, il s'agit de tout autre chose que de l'activité club. Il y a un aspect développement de masse et un aspect médiatique (on se fait connaître) qui n'est pas à négliger. C'est ensuite aux clubs de faire le tri entre ce qu'ils acceptent de faire et ceux qu'ils refusent (faute de temps, de personnes qualifiées....). À ma connaissance, les associations sportives ne sont nullement obligées d'accepter l'intégralité des créneaux qu'on leur propose.
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@Meikueilu
Les clubs n'ont pas le choix, bien sûr ils peuvent s'engager ou non dans les activités péri-scolaires mais qu'ils le fasse ou non ils ont perdu du temps pour leurs activités propres et les unes ne compensent pas les autres.
Autant j'approuverais qu'un élève justifiant d'une activité sportive (physique) régulière dans un club soit dispensé de sport scolaire autant je désapprouve la présence trop importante des associations sportives (physiques ou pas) dans les établissements scolaires.
Même si l'image qu'elle se donne est positive (ceux qui ne souhaitent pas les échecs à l'école sont rares) la FFE sort des rails en s'engageant trop dans cette direction contraire aux intérêts de ses clubs et de leurs joueurs.
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JLuc74,
C'est à l'animateur compétent de convaincre les parents d'inscrire leur enfant dans un club et les locaux de l'école peuvent servir à ce dernier pour faire de l'excellent travail.
La réforme reste un super plan pour découvrir des jeunes intéressants.
L'horaire de 15h à 16h30 peut être réservé aux débutants et de 16h30 à 18h aux élèves motivés non débutants.
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"la qualité de ce qui peut être proposé en milieu scolaire reste bien inférieure à ce qui est proposé dans un club." ?
Tu as assisté à combien d'interventions en milieu scolaire et poussé les portes de combien de club pour asséner cela ?
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@Mynhoss :
"La réforme reste un super plan pour découvrir des jeunes intéressants" ... et ne plus avoir le temps de s'en occuper dans les clubs. Et c'est sans parler des nombreux clubs qui vont simplement avoir à diminuer leurs activités auprès des jeunes sans même avoir la "compensation" d'interventions dans les écoles. Il faut bien comprendre que la réforme des rythmes scolaire se traduit, du point de vue des associations, par une diminution des créneaux horaires disponibles (perte du mardi soir et du mercredi matin).
@Joffrey :
"Tu as assisté à combien d'interventions en milieu scolaire et poussé les portes de combien de club pour asséner cela ?" Pas besoin d'avoir fait le tour des écoles et des clubs pour savoir que les clubs produisent des joueurs plus forts que les écoles. Qui occupe en général les premières places dans les championnats scolaires ? Les joueurs de club.
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La qualité peut être très bonne en milieu scolaire et au club. Mais on n'y fait pas, ou très rarement, la même chose. Et encore il faudrait définir ce qu'on veut dire par milieu scolaire.
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C'est un raisonnement bâti en partant de la conclusion, si comme c'est logique les meilleurs ou les plus intéressés vont dans les clubs ceux-ci auront de meilleurs résultats indépendamment de la qualité relative de l'enseignement que l'on y dispense.
L'exemple des sports-études montre qu'il n'y a pas d'incompatibilité entre bon niveau et cadre scolaire, mais il va de soi que l'on ne peut s'adresser de la même façon à un public dans un cadre généraliste d'initiation et à un public ciblé, malgré tout c'est sans rapport direct avec la qualité intrinsèque de l'exposé.
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@Chemtov : "La qualité peut être très bonne en milieu scolaire". Oui, elle peut mais quand les situations où elle est très bonne, ou simplement bonne, sont minoritaires on ne peut pas parler globalement d'une bonne situation.
"Et encore il faudrait définir ce qu'on veut dire par milieu scolaire." c'est quand l'activité se déroule sous la responsabilité d'un établissement scolaire.
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@El cave & Jluc74: Oui, mais, j'insiste, ce qu'on fait dans un club et dans une école (scolaire, périscolaire ou extrascolaire) ce n'est pas la même chose. Un club sportif a des objectifs sportifs. Les enfants qui viennent dans un club doivent pouvoir y rencontrer des adultes, on doit pouvoir leur proposer des compétitions, des vrais cours, etc...
Dans les écoles, on ne sait souvent pas sur quel pied danser. On peut faire de l'initiation de très bonne qualité, mais les objectifs des responsables locaux (établisssements scolaires, mais surtout les services municipaux de l'éducation) ont des idées très variées sur le Jeu d'Echecs !
L'an dernier, nous avons perdu une école parce que notre animateur distribuait des exercices (diagrammes pour la marche des pièces, mats, etc..) ou écrivait au tableau le vocabulaire nécessaire (colonne, rangée, etc...). Pas assez ludique et récréatif ! Pourtant dans d'autres secteurs de la ville, où il fait exactement la même chose, tout le monde est ravi (enfants, conseil d'école, service de l'éducation, etc...).
Il existe une grande diversité de milieux scolaires (J'en sais quelque chose. J'ai fait ça pendant plus de trente ans). Ecoles publiques, écoles privées, écoles de village, écoles de quartiers chics, écoles de ZEP, etc... Horaires idéaux ou incongrus ( Avant-hier, un responsable de club m'a encore dire avoir eu une proposition de son village pour faire des 1/2 trimestres d'activité d'échecs ! Génial...).
Bref...ça va pas être triste l'an prochain.
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@Chemtov : "ce qu'on fait dans un club et dans une école ce n'est pas la même chose."
Si je n'étais pas revenu sur ce point c'est parce que j'étais d'accord avec toi. Avec la question qui en découle : mais alors que viennent faire les clubs dans les écoles ?
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Dans ma commune, la MJC dispensait des cours de théâtre avec un professeur professionnel. Mais depuis 2 ans ils sont proposés gratuitement aux élèves du collège pendant le temps scolaire. Résultat, plus un seul collégien à l'activité théâtre de la MJC !
Et il en sera de même pour les autres disciplines, et donc pour les Echecs. En ces temps de crise et de dispersion des activités, pourquoi voulez-vous que des parents payent là où ailleurs c'est gratis ?!
Le constat n'est pas nouveau, l'initiation faite en milieu scolaire ne débouche pas sur des prises de licences dans des clubs, ou à très faible dose.
Alors que l'on ne compte pas sur moi pour aller porter la bonne parole à l'école à la rentrée prochaine dans le cadre des nouveaux rythmes scolaires.
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C'est un problème quasi philosophique, tout dépend si l'on considère que la finalité d'un club est d'encourager la pratique des échecs en général ou se limite à organiser l'activité échiquéenne de ses membres.
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@El cave : nn club doit avant tout organiser l'activité échiquéenne de ses membres, ça ne veut pas dire que les membres de ce club, puisqu'un club n'est rien d'autre que l'association des ses membres, ne peuvent pas s'intéresser au développement des échecs au sein d'autres structures, éventuellement en utilisant les ressources du club si le club en tire un bénéfice, mais sûrement pas utiliser le club à son détriment.
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Très bonne remarque PatriceVincens ...
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@El cave : ''la finalité d'un club est d'encourager la pratique des échecs en général '' ET '' d'organiser l'activité échiquéenne de ses membres ''. Nos statuts du club prônent notamment la diffusion et la pratique du Jeu d'Echecs dans tous les secteurs de la société.
Pour moi, il n'y a pas de rivalité ou d'opposition entre échecs à l'école et échecs en club, puisque je pense qu'il ne s'agit pas de la même chose.
Nous avons des familles qui inscrivent leurs enfants au club justement parce que les activités de jeu d'échecs à l'école ne dépassent pas le stade de l'initiation.
Par ailleurs, je ne suis pas complètement convaincu par l'argument de PatriceVincens '' pourquoi voulez-vous que des parents payent là où ailleurs c'est gratis ?!''.
Actuellement, à Strasbourg, nos cours et animations ''gratis'' (pour les familles) marchent moins bien que les payants!
Mais le vrai problème des animations scolaires et des cours et activités du club, c'est l'emploi du temps. Comment combiner tout cela?
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@Chemtov : Oui le problème c'est avant tout l'emploi du temps. La réforme des rythme scolaires se traduit par une augmentation du temps pour une activité secondaire des clubs au détriment de leur activité principale et même parfois uniquement la diminution du temps de l'activité principale si l'activité scolaire n'existe pas peu dans le club.
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Je ne suis pas d'accord avec ce qui est dit de manière générale...
Je suis un ancien joueur de club et maintenant enseignant... Et je fais des ateliers échecs.
Dans mon école, il y a maintenant une 50aine d'élèves qui sont intéressés par les échecs et je dirais une bonne 20aine extrêmement intéressés.
Du coup ils jouent aussi chez eux, et développent un niveau de jeu intéressant.
Mais plus que le niveau de jeu, certains parlent déjà d'inscription en club (alors certes ça sera une minorité vu que je parle d'une école en zone difficile avec peu de moyens pour pas mal de familles), donc c'est tout benef pour les clubs de ce côté là.
Et comme déjà dit, ça fait du travail pour les animateurs d'échecs car c'est une activité super bien vue et donc prisée par les "REV" qui organisent les ateliers.
Je ne crois pas que les clubs faisaient des animations le mardi ou le vendredi à 15h00, donc ils ne perdent pas d'élèves à ce moment là.
Pour finir j'entends "les joueurs de club sont plus forts que les joueurs scolaires donc le scolaire c'est nul".
Euhh.... oui forcément vu que ceux qui réussissent le mieux dans le scolaire passent en club.
Et ce sont des enfants que les clubs auraient pu ne pas avoir sans l'initiation scolaire.
Pour ma part j'ai lancé une activité d'échecs dans ma classe avant même la réforme mais c'était une action extrêmement rare.
La réforme va permettre (pour les échecs, pour le reste on peut critiquer...) un vrai développement du jeu et donc potentiellement une augmentation des licenciés.
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Je ne comprends que l'on fasse constamment le lien entre initiation à l'école et nombre de licenciés.
Apprendre à jouer aux enfants des écoles est un but en soi, parce que c'est une activité intéressante pour eux.
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Bien sûr que le rôle des clubs est de participer à la diffusion du jeu d'Echecs un peu partout, et donc en milieu scolaire.
Mais au-delà de l'initiation, apparait la compétition, même à un stade modeste, qui est un vecteur de motivation et de progrès. Et en cela le club est irremplaçable (et avec lui la FFE, les ligues et les comités selon les niveaux).
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Je suis plutôt parmi les tenants de la vision élargie du rôle d'un club consistant à promouvoir les échecs quand bien même ça ne donne pas de retombées immédiates, globalement à moyen et long terme il y a ou il y aura des retombées positives sur le développement.
Ceci dit, tous les clubs n'ont évidemment pas les mêmes moyens humains et matériels pour contribuer à ce développement. Je crois d'ailleurs qu'un des principaux rôles d'une fédération réside dans l'accompagnement et le soutien à tous ceux, clubs et autres, qui contribuent à cette diffusion du jeu.
Ce qui peut passer par des campagnes d'information, des supports pédagogiques, des aides logistiques ...
Les clubs sont un relais local, un pôle de compétences, l'occasion pour les plus enthousiastes de persévérer hors du cadre de l'apprentissage scolaire. Parfois les retombées seront indirectes, ça intéressera les parents, les frères et soeurs, ça sensibilisera la mairie à l'existence de l'activité ...
En tout cas je ne crois pas qu'il faille avoir peur des échecs scolaires.
(et zut)
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moui et même les arguments sur le fait que ça pourrait faire perdre des licenciés ne me convainquent pas trop. On a si peu de licenciés (1% de la population d'âge scolaire ? Moins ?) qu'en augmentant significativement notre présence en milieu scolaire et même si seulement une fraction marginale de ceux qui apprennent à l'école poussent la porte d'un club, cela devrait plutôt augmenter le nombre de licenciés.
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@redstar : "certains parlent déjà d'inscription en club"
Entre un enfant qui parle de prendre une inscription et son inscription effective il y a un monde, ce que tu dis est plutôt à prendre comme un constat d'échecs : comment se fait-il qu'ils ne soient pas déjà au club ? Tu ajoutes "donc c'est tout benef pour les clubs de ce côté là.", non, ce n'est bénéfique pour les clubs que quand ils s'inscrivent et viennent dans les clubs, pour l'instant tu n'as que des projets d'inscriptions, du vent.
"Je ne crois pas que les clubs faisaient des animations le mardi ou le vendredi à 15h00, donc ils ne perdent pas d'élèves à ce moment l"
Les clubs font/faisaient des animations le mardi en fin de journée (après l'école), voire le mercredi matin, c'est bien plus difficile quand les élèves ont cours le mercredi matin de les faire venir le mardi.
"ceux qui réussissent le mieux dans le scolaire passent en club."
Je n'ai jamais observé un tel phénomène de flux des meilleurs joueurs d'échecs des écoles vers les clubs.
Je peux te donner l'exemple d'où je suis avec 2 collèges qui ont monté une activité échecs, ça doit représenter quelques 60 élèves, et bien pas un seul n'a encore franchit le seuil du club qui se trouve pourtant à 200m d'un des collèges où j'ai eu l'occasion d'intervenir pour parler du club, ce club étant constitué à 80% de jeunes.
J'ai 2 collégiens dans mes effectifs, chacun d'un collège différent, il y en a un qui participe aux échecs dans son collège mais connaissait le club avant, l'autre ne participe pas à l'activité de son collège (horaires incompatibles avec son emploi du temps)
Et puisque tu dis que c'est plus difficile dans un milieu difficile d'avoir les moyens de s'inscrire en club je précise que je ne suis pas du tout dans ce contexte, bien au contraire.
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Entre quelques dizaines d'enfants qui seraient venus le mardi au club ou quelques centaines/milliers d'enfants qu'un club peut côtoyer ce même jour à 15h grâce à la réforme, je pense qu'il n'y a pas photo.
Après, seul l'animateur/club compétent saura trouver des idées pour faire venir en club un maximum d'enfants.
Avant, il fallait un peu se battre pour mettre en place un atelier dans une école alors que désormais, il n'y a qu'à se servir. Ca va faciliter la création de clubs dans des milliers de communes !
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@ DocteurPipo, ah mais entièrement d'accord, je dis ça pour être dans le sujet du titre de l'article.
Pour ma part je ne représente aucun club, je ne fais pas des échecs dans ma classe pour augmenter le nombre de licenciés !
Par contre si certains vont en club derrière, ça montre qu'ils auront été passionnés par les échecs.
@Jluc, on fait découvrir les échecs en cours d'année, ils ne vont pas aller s'inscrire en avril dans un club.
"Pourquoi ils ne sont pas déjà dans un club?" Tout simplement parce qu'au début de l'année ils ne connaissaient pas le jeu...
J'en ai déjà 4 qui sont allés acheter un échiquier depuis le début de l'année, alors ça ne paraît pas grand chose mais c'est du concret et au vu de leurs moyens ça montre un vrai attachement pour le jeu. Et rien que ça, ça me paraît déjà important.
Là on ne va pas être d'accord car pour ma part j'ai toujours observé ça... A Saint-Ouen les meilleurs jeunes du club sont venus pendant des années (et viennent encore je pense) de l'école qui proposait des échecs dans la ville...
Sinon il faut bien différencier école et collège, je ne vais pas faire la liste des différences... ça n'a juste rien à voir.
@ Mynhoss, oui tout à fait. L'inscription dans un club n'est pas le but de l'activité à proprement dit mais si on y arrive, ça montre que le gamin a été intéressé donc c'est une réussite pour l'animateur.
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@Mynhoss : "Entre quelques dizaines d'enfants qui seraient venus le mardi au club ou quelques centaines/milliers d'enfants qu'un club peut côtoyer ce même jour à 15h grâce à la réforme, je pense qu'il n'y a pas photo."
Mais qu'est-ce qu'un club a à foutre que des enfants trouvent une structure autre que la leur pour jouer aux échecs ?
Des subventions parce que le club (ou plus exactement un ou deux animateurs du club) participent aux échecs à l'école ? Il ne me semble pas que les clubs ont de gros besoins financiers et en plus ça se fait au détriment du temps dont les clubs peuvent disposer. De l'argent mais moins de temps ? Formidable !
"Ca va faciliter la création de clubs dans des milliers de communes !" Tu rêves ! Si les enfants jouent déjà à l'école, ils ne vont pas aller en plus dans les clubs. Leur temps libre réduit ils vont l'utiliser sur des terrains de sport (c'est bien aussi)
@redstar : "on fait découvrir les échecs en cours d'année, ils ne vont pas aller s'inscrire en avril dans un club."
Pour info on est en décembre, pas en avril
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Rien ne t'oblige à participer si tu penses qu'un des buts de ton club n'est pas la diffusion du jeu d'échecs. Permets à d'autres personnes et d'autres clubs de penser différemment. Pour ma part, il me semble que même sans AUCUN retour pour le club, si on aime les échecs, on ne peut qu'avoir envie de faire connaître le jeu. Pourquoi toujours privilégier des intérêts particuliers ?
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@dan31 : tu n'as rien compris au problème. Le problème n'est pas que les clubs élargissent leurs champs d'activité en allant dans les écoles mais que ça se fait au détriment de leurs activités traditionnelles, celles pour lesquelles ils ont des adhérents.
Le problème n'est pas qu'il n'y a AUCUN retour pour le club, mais que le retour est NEGATIF, préjudiciable au club. Certains évoquent d'éventuel joueurs qui vont s'inscrire en club après avoir découvert les échecs à l'école, ils oublient simplement qu'avec la réforme les clubs ont moins de temps à leurs consacrer.
Pour ce qui me concerne ça a de grandes chances de se terminer par l'arrêt d'un des deux clubs dont je m'occupe, et comme ils sont très éloignés l'un de l'autre il n'y a pas de fusion possible. La fusion se traduirait de toute façon par un doublement des effectifs sur le même créneau, difficile à imaginer.
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JLuc74,
Je n'ai rien compris à ce que tu m'as répondu, ni pourquoi tu parles de subventions.
La réforme n'est probablement pas bonne pour toi et pour les clubs qui agissent comme toi, mais elle est bonne pour des clubs qui agissent autrement que toi.
Tu résumes un club à une seule personne qui y travaille et qui s'en occupe comme dans ton cas.
J'ai regardé ton fameux vrai club, ben il faudra m'expliquer la différence entre ça et un club scolaire !
Penses-tu faire du meilleur boulot avec ton horaire le mercredi de 16h à 18h pour les enfants jusqu'à 16 ans que ne le fait un animateur dans les écoles/collèges ?
Plutôt que de chercher des excuses si ton club est désert ou si tu ne peux pas être partout à la fois, commence par chercher des collaborateurs et va observer des clubs comme Lutèce à Paris ou Bois-Colombes dans le 92 ou Tremblay-en-France dans le 93 pour dénicher quelques bonnes idées pour donner envie qu'on mette les pieds dans ta structure.
Il y a un club parisien qui pourrait faire encore mieux mais son seul tort est d'avoir des animateurs sans initiative et le président fait déjà beaucoup pour développer les Echecs en général.
Bref, le problème des clubs vient des "animateurs", pas de la réforme ou des ateliers scolaires en général.
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@Mynhoss : "Je n'ai rien compris à ce que tu m'as répondu, ni pourquoi tu parles de subventions." Si il y a un truc que les clubs peuvent obtenir, faute de joueurs venant des écoles, ce sont les subventions qui permettent d'embaucher un animateur pour les écoles et aussi pour le club. Le truc que doit savoir cet animateur c'est qu'il aura moins de temps à pouvoir consacrer au club qu'avant la réforme des rythmes scolaires. "Formidable, le club a embauché un entraineur ! Ah oui mais l'année dernière on avait 6 heures de cours pour les jeunes du club et on n'en a plus que 4"
Pour ce qui concerne mon club il n'est pas désert du tout, une quinzaine de membres après 2 mois d'existence dans une petite ville de 8000 habitants c'est pas mal du tout. Surtout qu'on a des problèmes de riches, à savoir de très nombreuses activités concurrentes (le ski en région parisienne...)
Et pour répondre à ta question oui je suis persuadé de faire mieux en 2 heures par semaine avec une dizaine d'enfants motivés et qui font de la compétition que je pourrais le faire dans des activités péri-scolaires. Je suis persuadé qu'en fin d'année les primaires dont je m'occupe seront plus forts que les collégiens inscrits aux échecs dans leurs établissements.
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JLuc74,
Je pense que je ferais moins le malin dans ton coin.
Je pense que tu pourrais négocier par la suite pour mettre en place des ateliers de 16h30 à 18h pour les non débutants de façon à faire du bon travail hors club.
Par exemple mardis/vendredis de 15h à 16h30 pour les débutants et de 16h30 à 18h pour non débutants. Les lundis/jeudis réservés pour le collège.
Personnellement, je ne ferais pas mieux en club et ça m'amuserait de faire des rencontres entre mes élèves et les tiens.
Tu sélectionnes ensuite les meilleurs pour représenter le club en équipe.
Il faudrait voir avec la mairie quelles sont tes perspectives car il ne faudrait pas non plus qu'en mettant des tarifs si bas (est-ce bien 35 euros l'année avec cours compris ?), cela t'empêche de gagner correctement ta vie.
Par exemple combien faut-il de membres supplémentaires pour que la mairie ajoute des heures au prof ?
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@Mynhoss : ne t'inquiète pas pour notre club, lui il va très bien. 35,80€ c'est l'année pour les échecs auxquels s'ajoutent 6,50€ pour les jeunes pour l'adhésion à l'association (on est une association multi-activités) et 12€ de licence soit 54,30 € pour 2 heures par semaine de cours / jeu encadré, je pense qu'on a des tarifs normaux. Surtout qu'on n'est pas engagé dans les interclubs et qu'on n'a pas de frais de ce côté là et que je suis bénévole.
Il faut prendre ce que je dis depuis le début de façon générale, ça ne concerne pas spécifiquement nos clubs (puisque j'interviens dans 2 associations) mais l'un des deux m'a déjà fait savoir que ça allait être difficile de maintenir l'année prochaine le créneau que j'ai en tout début d'après-midi le mercredi à cause de la réforme. Un autre créneau oui ? Mais quand ??
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