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Que demander d'un livre d'échecs (à la demande de sambali) par Ny***at***e*1463 le  [Aller à la fin] | Théorie |

Après trente ans de lecture d'ouvrages spécialisés, je ne sais toujours pas ce qu'est un livre d'échecs idéal, je n'en ai pas encore rencontré...


Toutefois, quelques pistes à suivre et quelques pistes à éviter se dessinent dans cette jungle éditoriale.


Tout d'abord, parlons de la forme :


-La langue :
Elle doit être au service du contenu, et non le contraire. De l'humour (Kurt Richter), de la poésie (Bronstein), des souvenirs personnels (Polougaievsky) ne sont pas nécessaire, mais ménagent au lecteur des plages de repos fort bienvenues après la troisième sous-variante du deuxième embranchement de la première variante du B99...


-Les diagrammes :
Ils doivent suivre le texte et non le couper de manière artificielle. L'équilibre est terriblement difficile à trouver, aussi, faire lire l'épreuve à quelqu'un de complètement novice avant impression n'est pas mauvais. Ils doivent aussi figurer avant les coups inattendus, qu'ils soient spectaculaires ou erronés, avant les grands embranchements, par exemple...


-La police de caractère :
Pas de fantaisie, la lecture d'un ouvrage d'échecs est quelque chose d'éminemment difficile. Une police à empattement sera privilégiée à une police sans sérif. L'illusion des deux lignes supérieure et inférieure que crée l'empattement facilite énormément la lecture, quel que soit l'opinion de votre ami graphiste.


-La reliure :
Si, pour un livre d'ouvertures, la reliure n'est pas importante, car le livre sera dépassé après deux ans maximum, pour tout autre sujet, la reliure doit être fiable. Pas avec de la thermocolle.


-L'index :
Il doit y en avoir beaucoup. Par ouvertures, par joueurs, par date, par tournoi. Un DVD fourni avec le livre est probablement un plus mais peu de livres jouissent actuellement de cette possibilité. Ou si le DVD est trop cher, un lien pour télécharger l'image ISO du DVD activable... (Si vous me dites que le DVD peut se pirater, je vous rappelle que le livre peut aussi se faire scanner. Si vous ne voulez pas vous faire pirater, ne publiez absolument rien...)


-La couverture :
S'il vous plaît, pas de photographies atroces, pas de titre où le nom de l'auteur est 5 fois plus grand que le titre de l'ouvrage. Et je crois que l'on a assez vu d'échiquiers et de pièces diposés de manière artistiques... ou avec la case noire de l'échiquier à droite!!


-Le titre :
Pas de titre du genre
Winning with...
The Complete...


Mais là, on se dirige gentiment vers le fond...


Le fond:


-Les analyses :
Pas de copies brutes d'analyse tirées de Rybitz ou de Shrearcs, pas de pose monobloc d'une recherche d'arbre spécifique... Tous les lecteurs intéressés ont les moyens actuellement de faire ou faire faire ça. Par contre, regarder les deuxième, quatrième ligne d'analyse, expliquer les idées cybernétiques, ou mieux encore, analyser à la main et vérifier ensuite par l'oracle de silicone est bien mieux.


-L'originalité des analyses
Tout le monde, comme dit dans le paragraphe précédent, peut faire tourner un programme ou compiler des sources imprimées ou informatiques existantes. Mais critiquer de manière honnête les sources ou contrecarrer les préférences des moteurs n'est pas donné à tout le monde, malheureusement. C'est là que l'on reconnaîtra le vrai analyste...


-Les sources :
Chaque fois que vous utiliser une source, citez, s'il vous plaît, citez... Et ne vous contentez pas des méta-sources. Essayez de trouver le livre, la référence, le magazine original. The real McCoy... Ne vous contentez pas des bases de données, elles peuvent être fausses par erreur de saisie, par erreur dans le transcodage PGN-format propriétaire de la base ou pour d'autres raisons. Un exemple parmi tant d'autres : j'ai été témoin, démonstration à l'appui, que la correspondance database 2009 a des doublons entre des parties mal saisies et leurs versions correctes, et que, spécifiquement, la partie Pierce-Bennett jouée en 1894 et rapportée par François le Lionnais dans son anthologie "Les prix de Beauté aux échecs" est datée dans la correspondance database 2009 de.. 1990 !!


-L'étiquette :
N'utilisez pas les livres comme tribune pour démolir les livres de vos concurrents. Ce n'est pas en vilipendant autrui sans motifs que vous ressortirez grandi, bien au contraire... Un auteur déjà discuté sur FE détruit ainsi pour des raisons para-échiquéennes une méthode rédigée pour progresser rapidement, avec style, humour, férocité. Mais en lâchant un os pour ralentir le chien lancé sur ses talons, il ne fait que nier l'évidence : le chien finira par le rattraper. Ne profitez pas non plus de tenir le lecteur dans vos mains (alors qu'il croit le contraire) pour faire de l'auto-promotion. Le "du même auteur" en fin de livre suffit. Et si vous convainquez, vos ouvrages suivants seront encore lus...


-Le texte :
Au lieu de dire (Δ13. Fxc4+!? Rh8 14. Dh5!?↑), essayez plutôt de dire "Les blancs envisagent très sérieusement le coup spéculatif 13. Fxc4+ qui leur donnera, après Rh8, de bonnes chances pratiques d'attaque après 14.Dh5". Sinon, les gens ne vont pas vous lire et vont se tourner vers l'Informateur, qui, comme son nom le dit presque, n'a pas de véritable forme. (Évidemment, si vous voulez que votre livre soit lu mondialement, vous pouvez utiliser les symboles de l'Informateur... Mais pourquoi ne pas écrire directement en anglais?) Le texte est là pour éclairer les coups.


Voici donc quelques petites idées que j'avais en tête, évidemment réfutables par ceux qui ont la véritable pratique de l'écriture et de la publication.


Avant de terminer, un petit bouquet final à l'intention d'une certaine maison d'édition récente, échiquéenne et française...


-La traduction :
N'accordez pas une confiance aveugle aux traductions assistées par ordinateur, ni des "chercher-remplacer". Ceci donne, dans l'ouvrage que j'ai en tête, deux choses amusantes...


1) Le remplacement automatique de "tny" par "Tourney" a donné le néologisme "Interception NovoTourney"...
2) La traduction automatique de certains mots a donné un ouvrage que l'on ne peut commander ni en anglais, ni en français : "Secrets of Pionless Endings"


Qu'en pensez-vous?
À vos claviers!!!





Le livre idéal... un peu comme le crime parfait , n'existe probablement pas.
Mais si je devais me retrouver perdu sur une île déserte (désolé pour le manque d'originalité), j'aimerais bien avoir avec moi "Les Prix de beauté au échecs "de Le Lionnais.

Malgré ses probables défauts, il ne cesse de me donner régulièrement l'envie de poursuivre ma ballade dans le monde merveilleux des Echecs...


Il y a un oubli sur la forme: la mise en page

Un texte aéré et bien mis en page sera d'une lecture plus agréable qu'un texte disposé en gros patés.

Des variantes qui ne s'enchassent pas les unes dans les autres à coups de doubles parenthèses ou crochets est aussi un plus.


D'accord avec vous . La forme est importante. Il faut juste savoir que l'auteur n'a pas la main sur la plupart des points soulevés. Ainsi le titre, la mise en page, couverture etc...sont la responsabilité de la maison d'édition, l'auteur peut suggérer mais pas imposer dans ces domaines.


pas d'accord sur les symboles échiquéens il serait dommage de ne pas recourir à cette géniale trouvaille des éditeurs de l'Informateur, qui se hisse presque à la hauteur des inventions de Mesrop Machtots ou de Samuel Morse.
Dans ton exemple, entre le sec alignement de symboles et la prose un poil lourdingue (2x le mot "après" dans une phrase, imaginons leur nombre sur une partie entière) où il faut chercher les coups disséminés au fil du texte, j'aurais tendance à choisir le premier: en un coup d'oeil, on a la variante jusqu'à son terme, les symboles donnent l'idée générale. Evidemment, rien n'interdit l'auteur de préciser son idée (forcément biaisée vu le petit nombre de symboles), encore faut-il qu'il sache le faire joliment par quelques mots bien alignés (et bien orthographiés, mais même ça, ce n'est pas gagné). On serait alors proche de l'idéal, puisque c'est la question du post: que l'auteur fasse une utilisation mesurée et intelligente de tous les outils à sa disposition, c'est à dire qu'il sache écrire.


Et hélas... De même que chaque chroniqueur échiquéen qui a un joli bout de plume a tendance à se croire et fort joueur et pédagogue, de même, chaque fort joueur a tendance à s'estimer bon prosateur dès qu'il se met à écrire plus de trois articles...

Et, moiselle Jeanne, objection très juste pour le après, après, mais essayez de vous relire sur un post de très belle longueur sur France-Échecs et vous avouerez que ce n'est pas une tâche si facile.

PS : suis-je le seul sur ce forum à pratiquer les majuscules accentuées??


Cher Nyarlathotep , le voulût-on, on n'oserait.
L'osât-on, on ne pourrait...


Réf Nyarlathotep Pour avoir écrit un livre récemment sur le GBD, je me permets de répondre... (cf dans mon profil pour accéder aux détails)



-La langue : tout dépend de ce que l'on cherche à faire passer comme message. Une diffusion internationalisée, confidentielle (comme mon livre), plutôt synthétique ou romancée, etc



-Les diagrammes : dans l'ensemble d'accord si ce n'est qu'il faut aussi faire attention à la mise en page (cf ci dessous)



-La police de caractère : le 9 georgia normal est recommandé en format de poche par exemple



-La reliure : tout à fait pas d'accord, si la reliure est importante. Au prix où sont les livres, un livre sans défaut est important, sinon autant acheter d'occasion.



-L'index : c'est une étape obligée. Pour l'histoire du Dvd, c'est un choix, c'est une nouvelle ère. Mais ne venons pas dire à l'écrivain (en herbe pour ma part) qu'il n'a pas à écrire s'il a peur de la reproduction. Faut arrêter, dans mon cas, les ventes seront modestes et si on me scanne ce sera dramatique car je ne rentabiliserai pas mon investissement de départ. L'ouvrage sur les ouvertures classiques jouées à haut niveau (à titre d'exemple se vendra toujours très bien) et dans ce cas précis aura moins d'inconvénient à être copié pour l'auteur. Mais le principe même est déontologiquement inadmissible. Pour en revenir à mon cas, je ne cherche pas le succès (même si ce serait un plus) mais récupérer ma mise de départ est nécessaire et ce cas de figure ne m'inciterai pas à produire le 2nd opus envisagé.



-La couverture : il en faut pour tout les goûts (tout dépend de la présentation en fait). Photo d'échiquier, pourquoi pas ? Mon livre en a une et est tout un symbole ! Va la découvrir et c'est très représentatif du message que je cherche à diffuser. La cible sur le livre de Nakamura "bullet" est judicieuse, celle de l'entrainement aux finales de Rosen me semble bien moins inspirée.



-Le titre : je pense que complete... et winning with... est probablement copyrighté. Créativité est un plus dans ce domaine.



-Les analyses : entièrement d'accord, j'ai analysé à la mano, reproduit informatiquement, fait l'analyse fritz ensuite, comparé pour n'en conserver que quelques bribes mais l'ossature de mon livre repose entièrement sur mes analyses. Contrairement à de nombreux livres où les parties ont été analysées par les moteurs avant d'être agrémentées de commentaires complémentaires.



-L'originalité des analyses : travail sur soi peu évident en réalité.



-Les sources : malheureusement lorsque cela provient de la big database, le manque d'info est cruel par occasion. J'ai réglé le pb dans mon livre en ne prenant en compte que les éléments qui étaient accessibles pour chaque parties (287 en tout donc peu évident d'avoir des points en commun autre que le thème du livre)



-L'étiquette : Complètement en phase, d'autant que commercialement parlant, parler de l'éléphant rose pour vendre le bleu, rien de tel pour mettre en avant le rose et faire oublier le bleu !



-Le texte : si le livre est parfaitement élaboré alors la reprise de symbole internationalement connus ne peux pas faire de mal, bien au contraire... faut-il encore les mettre en avant en avant-première ces symboles. S'il n'y a que cela, cela devient vite indigeste sauf à aimer l'informateur (mais l'objet de ce livre a sa raison d'exister n'est-ce pas), mais bien intégré dans du texte, c'est bien aussi.



-La traduction : l'utilisation de traducteur internet et corrigé par l'humain prend du temps et n'empêche pas de produire du qualitatif (si le correcteur a quelques notions "bonnes". N'oublions pas que les échecs utilisent des phrasés assez simples finalement. Mon livre pourrait se traduire très facilement. A contrario, l'art de jouer les pions de Hans KMOCH serait probablement une vaste fumisterie par ce biais.



Dans tous les cas, tout dépend du temps que l'on souhaiter y consacrer à l'écriture de ce livre, mais aussi de l'argent qu'on veut y investir, c'est un coût et tous les paramètres évoqués ci-dessus doivent prendre ces données essentielles en compte. Le temps c'est de l'argent. Et dans mon cas, c'est aussi pris sur ma famille car ce n'est pas mon métier. De plus tout dépend du prix que l'on veut vendre. J'ai opté pour un faible prix au regard de la conjoncture, de ma novicitude... donc même pour la traduction, le choix sera le plus économique, sans que je n'enlève le sérieux de la démarche car il y aura relecture. Et dans mon cas, je n'ai pas non plus les contraintes lié à l'édition puisque je suis auteur & éditeur, donc imaginez ceux qui sont soumis à plus d'obligation. Cela n'empêche pas de voir des choses inadmissibles, alors de mon côté j'ai pris le parti de le faire le plus honnêtement possible pour une production la plus parfaite (selon mes idéaux bien évidemment).



Espérant que cela puisse faire avancer les choses ;o))



"novicitude" ? Ségolène, sors du corps de Jerico !


nnnnnnnnnnnnnnnn ;o))



Ce n'est pas du parti pris ! Mais j'avoue aimé ce néologisme...



Ah ! Les vicissitudes de la novicitude... 




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