|
Avec le temps,va,tout s'en va... par Tr***ad****12129 le
[Aller à la fin] |
| Tournois | |
Alors que je regardais la liste des joueurs au dessus de 2700,j'ai fait la constatation suivante:le joueur le plus "vieux" est agé de 40 ans(Gelfand-1968).
D'autres joueurs,et non des moindres(Anand,Ivanchuk)sont a leur top tout en étant proche des 40 ans.D'autres,tels Korchnoï et karpov ont aussi brillés dans leur quarantaine,mais c'etait au siécle dernier.Force est donc de constater que ce sont les joueurs nés dans les années 80,et donc agés de moins de 30 ans qui tiennent le haut du pavé en ce qui concerne les top GMI.
Ma question est donc la suivante:qu'en est-il pour les joueurs "amateurs" que nous sommes?(pour la grande majorité des lecteurs de france-echecs),sommes nous autant "touché" par la baisse de niveau que les top GMI?
Vous qui avez la quarantaine passée,voire plus,vos témoignages sont les bienvenus,et aideront,je l'espére,a y voir plus clair à ce sujet.
|
|
Et l'on se sent blanchi comme un cheval fourbu
Et l'on se sent tout seul peut-être mais peinard
|
|
J'ai commencé les échecs en club à 45 ans, alors je redoute plutôt la cinquantaine ...
|
|
A 30 ans je pense avoir encore u peu de marge de progression devans moi.
Tout au plus je remarque une plus grande difficulté à rester concentré.
Ce sont surtout toutes les composantes de la vie d'un adulte qui font que mon niveau stagne, voir baisse : vie de famile et travail engendrent beaucoup de fâtigue et de stress.
|
|
j'ai commencé à 36 ans, j'en ai 50... donc pas trop de problème de progression (je n'ai pas brillé au siècle dernier...), la quarantaine fut comme la trentaine: en bas du pavé !
La seule incidence de l'âge sur mon jeu me semble être le gestion du temps. Peut-être calculai-je moins vite (sans vouloir me l'avouer ). Je me soigne donc aux tournois rapides, que je pratique de + en + régulièrement.
|
|
N oubliez pas que l'expérience compense J'ai commencé a 17-18 ans et la progression etait assez aisé,j'ai du arrêter ensuite un peu et en m'y remettant vers 20ans, tout avait changé J'avais bcp plus de diffuclité a 20 qu'a 17-18, mais franchement a maintenant 32ans je n'ai pas bcp plus de difficulté qu'a 20ans... Ptet un peu moins de créativité et d'espoir ou volonté, et encore ... je pense que l'expérience compense largement Donc n'oubliez pas l'expérience Courage à tous !!!! La volonté et le plaisir est l'essentiel, ca vaut bcp de points elo
|
|
depuis que j'ai passé la quarantaine, mon elo lent baisse ou se stabilise, et le rapide augmente !
|
|
à 81 ans J'ai gagné 84 points en 6 mois (classement ICCF)
|
|
Tes logiciels t'ont fait gagner 84 points, nuance.
Désolé, je n'ai pas pu m'empêcher ;o)
|
|
entré depuis un mois dans l' année du pastis (alors que je n' en bois jamais) et avec 4 ou 5 parties intercercles en 10 ans je passe mon temps en blitz ou en parties différé sur le net, donc difficile de juger la part prise par l' age , ou le manque de pratique dans une éventuelle baisse de forme.
La seule que je pourrais dire c' est qu' au bout d' une séance de blitz qui dépasse les 2 ou 3 heures je vois peut-être plus de mouches qu' avant.....
|
|
chose
|
|
Déclin Après 40 ans, j'ai eu un classement très stable entre 2120 et 2150 pendant 3 ans, puis depuis 2005 c'est une baisse constante par pallier et j'ai perdu 150 points en 3 ans.
|
|
d'accord avec Noeils Ce sont surtout les facteurs extérieurs qui gênent. On ne peut pas comparer la focalisation sur le jeu (compét, entrainemt...) d'un ado materné par papa-maman, et d'adultes avec moultes responsabilités à gérer chaque jour... L'histoire des neurones perdus chaque jour est une légende ! (c'est dans une certaine mesure vrai biologiquement parlant, mais ce n'est pas ça qui est la cause principale du prétendu "déclin" - contrairement à ce que bcp pensent). C'est malheureusement un peu trop long à expliquer !
|
|
c'est pas si long à expliquer en vulgarisant pour les bëotiens, à mesure que le nombre de neurones décroît, les synapses ( connections inter-neuronales ) se réarrangent afin de conserver l'essentiel des connaissances !
|
|
oui c'est ça Le nombre des neurones perdus n'est pas si important. Par contre, plus on vieillit, plus ils sont organisés en amas et "programmés" pour telles et telles taches. C'est pour ça qu'un enfant peut tout absorber comme une éponge (sympa dans notre domaine...) alors que pour un adulte c'est plus dur et plus long. Grosso modo, il faut desorganiser l'amas x pour en creer un autre et apprendre cette satané nouvelle ligne de l'espagnole !!! Mais seulement plus dur, PAS IMPOSSIBLE. Conclusion : ce qui va gener l'adulte, ce sont les facteurs exterieurs (je ne détaille pas!) qui vont l'empecher de prendre sa petite soiree tranquille à faire quelques exos tactiques, ou prendre son dernier bouquin sur telle sicilienne...
|
|
illustration Par exemple, quelqu'un comme Ivanchuk focalise encore totalement (évidemment à l'excés - c'est ce qui en fait une sorte de génie) sur les échecs, et il garde à 40 ans son niveau de 20 ans (peut-etre même progresse-t-il encore!!). Alors que les nombreux gmi de sa génération ont depuis longtemps créé une famille, une académie d'échecs, ont préféré entrainer, etc... Anand, Kramnik, Leko etc... n'ont pas d'enfants par exemple...
|
|
Je ne vois pas trop le rapport : Kasparov, Karpov, Korchnoï ont un ou des enfants et depuis belle lurette...
|
|
re: alobert Comment imagines-tu le niveau d'implication de Kasparov par exemple dans l'éducation de ses enfants ?
|
|
certes, alobert ! mais aucun des trois que tu cites ne serait actuellement capables de revenir dans le top 10 !
|
|
Peu importe Les choses sont de toute façon un peu différentes au super-haut niveau. A ce niveau le travail est vraiment immense et pénible, et l'énergie de la jeunesse un gros atout. Mais le petit exposé sur les neurones servait surtout à prouver que c'est la volonté - et elle seule - qui permet de progresser encore à 30 ou 40 ou 50 ans... On N'EST PAS limité physiologuement parlant. (eventuellement juste un peu freiné)
|
|
Igor Korchnoï doit avoir dans les 50 ans. Le fils de Karpov doit avoir dans les 30... Je n'ai pas la moindre idée - et ce ne sont pas nos oignons - de la manière dont ces K-là ont assumé leur rôle de père...
Pas capables, on n'en saura rien, Doudou : Kasparov est retraité, Karpov aussi, Korchnoï prépare son titre de champion du monde de la controverse ;-)
|
|
re: doudou31 Pour Karpov et Kortchnoi c'est évident. Mais je crois que Kasparov est capable de revenir dans le top10 mondial quand ça lui chante ! (et je ne parierai pas mes économies qu'il ne puisse pas redevenir numéro 1 mondial ...!!). C'est une machine. Un monstre d'égo, de travail et de volonté.
|
|
Tu dis volonté, PhilippeCh, je dirais d'abord motivation. Et OK avec ce que tu dis sur l'absence de fatalité neuronale.
|
|
J'ai lu plus haut que le travail à ce niveau etait "pénible"(ce à quoi j'adhére),mais n'est-ce pas vrai aussi pour la simple participation à un tournoi pour les amateurs qui prennent les choses au sérieux?je parle içi de la somme d'energie que demande une compétition échiquéenne? Bien sûr,il y a des "récompenses",lorqu'on fait une perf,et la fatigue et le stress sont alors oubliés et remplacés par une certaine staisfaction.Il en va de même pour un joueur qui peine dans son tournoi,son ego et son humeur s'en trouveront affectés. Alors la question est la suivante:le joueur d'echecs de competition est-il heureux?Je discutais lors d'un open avec un jeune junior prometteur qui m'a dit qu'il allait arreter de s'investir dans les échecs et donc faire des tournois car,me disait-il,quand il regardait les joueurs,"ils n'avaient pas l'air heureux".Et j'ai du me ranger à son observation et opinion. Qu'en pensez-vous?le joueur d'échecs est-il destiné a être heureux ou bien assouvit-il sa passion,en y trouvant un certain plaisir,mais en souffrant aussi par la même? Allez,il est tard,je me lache:sur le plan psychanalytique,ne serait-ce pas limite masochiste?(et voire même sadique de par l'effort que l'on fait endurer à son adversaire?). On notera aussi l'importance de l'analyse post-mortem ou les joueurs les plus courtois(les finlandais et les hollandais sont exemplaires quant au fair-play ^^)offrent une biére et permettent au vaincu de "dedramatiser" la défaite ainsi que d'évacuer les ondes négatives accumulés par le travail fourni durant la partie qui a été sanctionné par une défaite. Voila,j'ai un peu disgressé,j'espére que l'auteur du fil ne m'en voudras pas.Ah,c'est moi l'initiateur de ce fil?Bon,et bien je me pardonne alors ^^
"Les hommes parlent de la victoire comme d'une chance. C'est le travail qui fait la victoire." Ralph Waldo Emerson.
|
|
"Pas l'air heureux"
A cela près que nombre de joueurs de tournoi se sont habitués à faire une "sale gueule" en toute circonstance pour ne pas donner d'indication à leur adversaire !
Je crois au contraire que le bilan d'une longue pratique des Echecs est presque toujours positif. Quand on n'a pas, comme Tchigorine, laissé échapper un mat en deux dans un championnat du monde, on ne se souvient de ses défaites qu'à titre anecdotique, tandis que l'on peut caresser le souvenir de ses "scalps" toute sa vie. La souffrance se gomme automatiquement des souvenirs, le bonheur demeure.
R.W. Emerson trouve un digne successeur en Nietzsche : "Que m'importe la chance ! Je n'aspire pas à la chance, j'aspire à mon travail !" ("Was liegt mir am Glück ! Ich trachte nicht nach Glück, ich trachte nach meinem Werk !")
Cité dans le livre de Müller et Pawelszak sur Alekhine.
|
|
Pawelczak, pardon
|
|
ahhh, l'expérience... finalement les échecs sont comme l'amour: à 20 ans c'est du sport à 30 ans ça devient un art et à partir de 50 c'est une science...
|
|
Tout en restant
encore, un sport et un art !!
|
|
La solution : la myrtille Effectivement, lorsque des neuronnes disparaissent, il y a une cassure des membranes qui les relient.
Ces membranes doivent donc se réorganiser mais une membrane qui casse s'oxyde plus vite et devient donc comme du savon et peut fondre très vite.
La reconstruction d'une cassure prend environ 6 mois pour un adulte contre 3 semaines pour un enfant. Une oxydation est donc innévitable.
Il faut donc manger des myrtilles qui sont d'excellents antioxydant (la tomate, la carotte, les fraises également)
Si vous intégrez cela dans votre équilibre alimentaire, vous garderez toutes vos performances échiquéenne même à 60 ans.
J'ai 37 ans, et depuis que j'ai toujours mon petit pot de confiture à la myrtille dans mon frigo, j'ai gagné presque 130 points en 2 ans :-)
|
|
erony ça peut aussi rester un jeu !!
|
|
JMC Faut-il voir là l' origine de l' expression "sucrer ses fraises" ??
|
|
Erony Citer Emerson en évoquant l'aptitude au bonheur des GMI est très bien vu : en bon eudémoniste, Emerson avait une recette pour accéder au bonheur, pour partie semblable à la philosophie bouddhiste (ce qu'on appelait "transcendentalisme") : ne pas "chercher" le bonheur, combattre les désirs non naturels, ateindre le sublime par la contemplation esthétique, etc... Je crois que cela peut être le cas de certains joueurs tels que Larsen (que j'idéalise peut-être...). Pensez-vous que d'autres GMI aient réussi à approcher pareil sagesse ?
|
|
pareille sagesse, voulais-je écrire.
|
|
Mentionner Emerson, voulais-je encore dire...
|
|
Il faut garder l'espoir,nous qui vieillissont! "L'espoir est comme le ciel des nuits : il n'est pas coin si sombre où l'oeil qui s'obstine ne finisse par découvrir une étoile." Octave Feuillet.
voici un lien trés interessant;il semblerait que l'on puisse dans le futur rajeunir le cerveau!!:http://www.ladepeche.fr/article/2009/03/08/570107-Demain-va-t-on-rajeunir-le-cerveau.html A defaut de se faire implanter Rybka,on pourra garder un cerveau juvénile!Youpi! Il est probable que les futures decouvertes scientifiques revolutionneront complétement la pratique du jeu d'echecs...Par exemple,que va t'on faire lorsque la télépathie va se généraliser à l'aide de machines?les accusations de triche par ce biais vont se multiplier!^^
|
|
"Pensez-vous que d'autres GMI aient réussi à approcher pareil sagesse ?" Bronstein sans aucun doute!
|
|
Oui Madness
et, pour répondre à Nemi (dont je découvre tardivement la dernière intervention), je n'aurais pas pensé à Larsen, mais plutôt à Portisch et à Smyslov.
|
|
Larsen a déclaré dans un NIC de 1993 que le jeu d'echecs,pour lui,n'était pas de trouver la vérité par exemple dans la variante Najdorf,mais de battre son adversaire:"the main thing is to beat your opponent". Je le classerais donc plutôt parmi les pragmatiques. et Reti,ou doit-on le classer?
|
|
|