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Multicoups logique - Novotny d'attaque et de défense par Mo***uj**11791 le  [Aller à la fin] | Problèmes |
Une idée magnifiquement développée par Milan Vukcevich : un avant-plan va désamorcer un Novotny blanc (de défense) en forçant une Tour noire ou une Dame noire à franchir une case critique.


Selon l' « école logique allemande », les facteurs qui distinguent principalement le problème multicoups logique sont :

  • l'existence d'un essai thématique dans lequel une « attaque fondamentale » échoue,

  • la nécessité d'un avant-plan qui permet après coup la réussite de l'« attaque fondamentale ».


  • Dans de précédents articles, j'ai déjà abordé les notions des problèmes multicoups logiques. Je n'ai pas jusqu'ici insisté sur les aspects que recouvrent les défenses noires intelligentes auxquelles les Blancs doivent en premier lieu se confronter.


    Milan Vukcevich, Schach-Echo 1981, 2° Prix





    Mat en 5 coups (13+13)


    Essai thématique :


    Le Notvotny immédiat est tentant.


    1.d7? (menace à la fois 2.Fd6 mat et 2.Taf5 mat) 1... c5! (Novotny blanc de défense)

    Si 2.Txc5 (menace 3.Tcf5 mat) 2... Fxd7 3.Tc4+ Cxc4! pare le mat en d6 et la Dame g8 contrôle la case d5.

    Si 2.Fxc5 (menace 3.Fd6 mat) 2... Txd7 3.Fe3+ Cxe3! pare le mat en f5 et la Tour f3 contrôle h3.


    Jeu réel :


    1.Db3! (menace 2.Dxf3 mat)


    Deux réponses possibles :


    Si 1... Dxb3 2.d7 (Novotny d'attaque) 2... c5 (Novotny de défense) 3.Txc5! (menace 4.Tcf5 mat) 3... Fxd7 4.Tc4+ Cxc4 (réponse thématique) 5.Cd5 mat.


    La Dame attirée en b3 a franchi la case critique c4, elle est donc interceptée par le Cavalier en c4.

    Si 4... Dxc4 5.Fd6 mat.


    Si 1... Txb3 2.d7 (Novotny d'attaque) 2... c5 (Novotny de défense) 3.Fxc5! (menace 4.Fd6 mat) 3... Txd7 4.Fe3+ Cxe3 (réponse thématique) 5.Ch3 mat.


    La Tour attirée en b3 a franchi la case critique e3, elle est donc interceptée par le Cavalier en e3.

    Si 4... Txe3 5.Taf5 mat.


    Le Novotny de défense en c5 est neutralisé par un avant-plan suivi de la réalisation d'une des deux menaces contenues dans l'essai thématique.


    Une composition difficile à réaliser. Malgré sa complexité relative, la position du diagramme a un bel aspect d'élégance (elle n'est pas trop chargée).



    Pas facile Même avec la solution !

    J'ai suivi avec grand intérêt les exposés précédents du professeur Montfuji, mais là je suis un peu laché. J'ai bien l'impression qu'en complexité des thèmes ce problème est un niveau au-dessus.

    Allez j'y retourne !


    @CapitaineFlam Même si j'adore expliquer, je suis très loin d'être un... "professeur" ~ merci du qualificatif tout de même !


    Pour celles et ceux qui me lisent, n'hésitez pas à poser des questions ou à me corriger le cas échéant.


    Dans le problème exposé ci-dessus, j'ai évité d'indiquer les variantes secondaires pour ne pas trop charger le texte et mettre, par conséquent, en avant l'essentiel.


    ins7708, le
    Personnellement, je trouve ce problème très clair, limpide (enfin avec la solution, j'aurais jamais résolu un truc comme ça)

    Merci Montfuji :)


    pessoa, le
    Waow Superbe. Et c'est vrai que, sans les commentaires eclairés de MontFuji je n'oserais pas m'attaquer à ce genre de monuments.


    @Petiteglise & pessoa Un merci chaleureux à vous deux qui marquent toujours votre passage.


    Cela m'encourage à continuer dans la même veine.
    Même si cela réclame beaucoup de travail pour être le plus clair possible.


    ... qui marquez (correction) 


    Hommage à Robin Matthews 

    très grand problémiste, qui vient de nous quitter à l'âge de 83 ans. Sa maîtrise s'exerça surtout dans le domaine des 3-coups directs. Il découvrit le problème d'échecs à 12 ans, à la suite d'un quiproquo chez un libraire qui le fit acheter, contre son gré, le livre de White sur les problèmes d'échecs de Sam Loyd. Achat qu'il ne devait pas regretter.



    RCOM, dit laconiquement John Rice, était sans doute le plus grand problémiste du monde à ne pas posséder de titre de grand-maître. Cette circonstance n'enlève pas un iota à sa gloire, mais fait sérieusement douter des critères d'attribution du titre en question (fort différents de ceux du titre-partie). Son livre, sobrement intitulé "Mostly three-movers" est une merveille.



    Après le Novotny en profondeur du Vuk, voici le Novotny en largeur où Matthews réalise six variantes dans un 3-coups.





    Mat en 3 (R. Matthews, 1957).



    Comme le précise l'auteur, le plus difficile pour le composer fut de trouver une menace susceptible d'être réfutée par les 6 défenses thématiques. Il est étrange que ce classique ait été présenté dans le championnat tchèque de solutions l'année dernière : quelques veinards l'ont certainement reconnu.



    Ceux qui désirent le chercher ne doivent pas lire la suite...


    Comme au cinéma 

    au cas où vous auriez perdu votre échiquier. La clé est 1.b4! (menace 2 Fxb1), par exemple 1...Fc6 2.Fxb1 gxf3 3.Ta3#



    1...Fc5 2.Tb7!






    1...Fb7 2.Tc5!






    1...Fb6 2.Td5!






    1...Tbxb5 2.Dd5!






    1...Fd5 2.Tbb6!







    1...Thxb5 2.Tb6! (c'est la Tour "a", donc une variante distincte de celle ci-dessus)







    Variante secondaire : 1...Cd2 2.Ta3+



    Quelle splendeur... j'en suis éberlué...


    Magnifique problème! Merci erony pour ce déroulé imagé.


    Pour ce qui est du mode d'attribution du titre de GMI chez les problémistes, c'est vrai qu'il a pour inconvénient une lenteur excessive. Au point que seuls les immenses génies sont consacrés de leur vivant! Une forme de canonisation en somme.
    Il est aussi possible que R. Matthews, tout comme C. Feather, n'a pas souhaité postuler pour les honneurs, ce qui est une démarche tout à fait respectable.


    En revanche, la valeur du titre de GMI me parait immensément supérieure pour les problémistes. Le système d'attribution des points reste bien sûr subjectif, mais considérablement moins sujet à caution que le système de normes pour les joueurs GMI (1.235 GMI en mars 2010).


    En effet Charpentier 
    Ma parenthèse ne signifiait pas que le système pour le titre de GMI-partie ne fût pas "sujet à caution", loin de là. Mais qu'il était tout autre. Tombant en quelque sorte dans l'excès inverse. Tout comme celui de MI-partie, titre qui ne signifie plus rien, et ne vaut pas davantage que le baccalauréat dévalué (je sens que je vais encore me faire de nouveaux amis...).


    Matthews raconte 
    qu'il a simplement oublié ("ni dédain, ni désapprobation, mais inadvertance") ainsi que son collaborateur Robert Burger, d'envoyer quelques problèmes à l'album FIDE 86-88. J'ignore le nombre de points qui lui manquaient pour le titre, mais cette attitude contraste singulièrement avec celle de quelques jeunes aspirants "candidats MI", ou hélas de leurs parents, prêts à tout pour quelques points zélo et une dernière norme qui leur procureront un titre... de toute façon inutile.


    C'est pas seulement la lenteur, c'est aussi la difficulté à être GMI pour la composition qui pose problème.


    Par exemple Thierry Le Gleuher roule sa bosse depuis plus de vingt ans en analyse rétrograde. Il est champion du monde et l'un des meilleurs spécialistes vivants. Et bien à ma connaissance il est pas GMI, je suis même pas certain qu'il soit MI (et il oublie pas de postuler).


    Enfin il parait que l'album va s'élargir à des problèmes qui sont pas transcendants. Ca va
    peut-être déverrouiller un tantinet le système.


    Thierry a "virtuellement" le titre de MI depuis 2001, et sans doute celui de GMI depuis fin 2009.
    Malheureusement, les points FIDE tardent à sortir. 70 problèmes dans l'album FIDE pour obtenir le tire de GMI, c'est vrai que c'est aussi beaucoup...et peut-être même trop

    De fait, on peut sans doute estimer que le titre de GMI des problémistes correspond en qualité à celui de super GMI des joueurs, si tant est que la comparaison est pertinente.


    Tu vas devenir  une encyclopédie vivante de la composition !


    Ce qui fonctionne pas bien, à mes yeux, est que l'album soit l'unique source de points, donc l'unique moyen d'être titré, les revues n'étant pas "classifiantes".


    Si on fait la comparaison avec les maths, admettons que MI soit comme Maître de conférences et GMI comme Professeur. On sait où l'on se situe grâce aux publications dans des revues plus ou moins prestigieuses. Un papier dans "Topology", la meilleure revue anglaise, et l'on est nommé presque automatiquement MI. Un de plus dans "Annals of Maths", la meilleure revue américaine, le titre de GMI est quasiment dans la poche.


    Le problème est que hiérarchiser les revues aux échecs, en supposant que ça soit souhaitable, est loin d'être évident, c'est peut-être même quasiment impossible. Il faudrait pour cela un collège d'experts dans chacune d'elles (et dans chaque branche), pour distinguer le bon grain de l'ivraie, en particulier refuser des tas d'entrées, bref de quoi se faire des amis...


    On me retorquera qu'un Premier Prix dans Probleemblad vaut en général mieux qu'un Premier Prix dans une revue Lambda, donc qu'un embryon de hiérarchie existe malgré tout. C'est vrai mais le problème c'est que les deux ne rapporteront qu'un point dans l'album...


    Point d'encyclopédie. En fait, les informations sont disponibles dans Winchloé et sur le site de la PCCC. Quant au "système" de l'album FIDE, bien qu'imparfait, il semble que beaucoup de compositeurs y sont attachés (et pas seulement ceux déjà titrés!). A bien y réfléchir, je crois aussi qu'il est peut-être le moins mauvais. Reste la lenteur d'attribution des points... Pour chaque album, environ 7.000 problèmes sont adressés aux juges, ce qui représente un travail de jugement conséquent. Limiter le nombre d'entrées par auteur n'est pas chose aisée, tant certains produisent beaucoup de belles choses (200 problèmes envoyés par un seul auteur, et 66 de ses problèmes sélectionnés dans le suel album 2004-2006, pour prendre un exemple). La question qu'on peut se poser est de se demander pourquoi juger à nouveau ce qui a souvent déjà été jugé dans les revues? Comme tu le soulignes, la "qualité" des revues peut varier, le niveau du concours (voire celui du juge...).

    Un auteur peut aussi récolter des centaines de Prix dans une seule revue (dont parfois il est aussi fortuitement l'éditeur en chef). Ce n'est pas une fiction, et il est donc dans ce cas, comme dans d'autres, prudent de porter un nouveau regard sur ces "Prix" et autres décorations de carnaval.


    Cela prend d'autant plus de temps qu'il y a très peu de candidats pour s'atteler à cette tâche. Et il y en a extrèmement peu!


    Même en ne parlant que de l'album, des choses sont améliorables, il me semble. Je trouve illogique qu'un problème passant de justesse (mettons noté 8.5) rapporte autant qu'un pur chef-d'oeuvre noté 11,5 ou 12. Un peu comme si tous les athlètes sous les 10s au 100m se voyaient attribué la même médaille... Désolé mais Lemaître c'est pas Bolt (pour le moment du moins).



    Une possibilité serait donc d'attribuer 1 point pour un problème à 8.5 puis 1 point de plus pour chaque demi-point de plus de la note. Ainsi un problème noté 12 rapporterait 8 points. Quitte a, par exemple, demander 100 points pour être GMI. Un des avantages serait que les auteurs soient ainsi incités à peaufiner au maximum leurs matrices.


    Pour se convaincre du degré de "peaufinement" des problèmes parus dans l'album, il suffit de tenter d'en faire des versions. Pour glisser un orteil dans ce pays de cocagne, les auteurs ont déjà bien ciselé leur ronde-bosse, je crois.

    Attribuer des points supplémentaires aux problèmes d'une qualité extraordinaire est une piste, mais je ne crois pas qu'il faut non plus trop les bonifier, sauf à risquer de fausser les résultats. Je dirais donc plutôt +0,1 pour chaque demi-point au dessus de 10 plutôt que +1 au-dessus de 8,5 comme tu le suggères.
    Les jugements restent par définition subjectifs, et il me semblerait injuste pour les autres qu'un problème voit sa valeur en point trop majorée en raison d'une prime à la quintescence que (presque) chaque problème est en droit de réclamer, si on écoute son auteur.


    Précision, J'aurais plutôt dû parler des thèmes abordés. Dans ma discipline de prédilection (la partie justicative), on sait grosso-modo à l'avance la valeur que va prendre une oeuvre, il existe souvent (pas toujours) des moyens assez fiables de mesurer la hauteur de la montagne qu'on tente de gravir.


    Dans ma pratique personnelle, j'ai plusieurs dizaines de travaux candidats "par le bas" à l'album (note aux alentours de 8-9), et seulement une maigre poignée "par le haut" (note aux alentours de 11-12).

    Ce que je veux souligner c'est que, avec un peu de persévérence, on peut arriver à la qualité réclamée par l'album, mais que pour sortir un vrai masterpiece, comme on dit, il faut souvent s'échiner des mois, voire des années durant, sur le même problème, sans être sûr d'aboutir puisqu'en général d'autres aussi malin de nous s'y sont cassé les dents.


    Et bien cette différence énorme n'est absolument pas visible au niveau des points récoltés puisque c'est 1 à chaque fois. Cela n'incite pas les auteurs à donner le meilleur d'eux-même, à quêter le Graal (du moins ceux qui sont sensibles à la reconnaissance qu'offre un titre). Plus grave, des compositeurs très doués, comme par exemple Pronkin, ont quitté le milieu, dégoutés par la lenteur à laquelle on y trace son sillon.


    Jean-Marc Loustau et Reto Aschwanden ont proposé un système intéressant à la PCCC. Ajouter, pour chaque auteur, le nombre de points attribués à ses problèmes dans l'album FIDE. Le titre de GMI étant décerné à 560 points (70 pbs à 8 points chacun, ou 47 pbs à 12 points par exemple).
    C'est un compromis qui aurait sans doute permis à quelques génies de rêver pouvoir obtenir le titre de leur vivant, malgré la longueur des jugements. La PCCC a étonnamment jugé le système trop complexe, craignant plus probablement (et à tort je crois) de dévaloriser le titre.


    Pour préciser la proposition à laquelle fait référence notre ami Guy, il s’agissait de faire coexister le système actuel à ce nouveau, afin que personne ne puisse s’estimer lésé ; alors que dans le système actuel le titre est attribué automatiquement, dans le second système le GMI potentiel devait présenter sa candidature en justifiant l’obtention des 560 points sur un formulaire quelconque (ceci afin de ne pas surcharger les instances de la PCCC en les obligeant à tenir une comptabilité un peu lourde pour l’ensemble des problémistes).

    Le système actuel attribue les titres « à la quantité » (en fait à la quantité de problèmes d’un minimum de qualité) ; notre intention était de proposer un système qui récompense la qualité (le poids de la subjectivité des jugements est évidemment plus fort dans ce cas, mais « statistiquement », au fil des albums, un certain équilibre devait être obtenu). Si on voulait mettre en place une politique favorisant nettement la qualité des publications, il aurait toujours été possible dans un 2ème temps d’abaisser ce seuil de 560 points…


    Bravo à Thierry pour son titre de MI ! Qu'un ancien champion du monde, qui compose au plus haut niveau depuis plus 20 ans, obtienne seulement maintenant le titre de MI, montre l'absurdité du système.


    Tu trouves injuste de trop valoriser les meilleurs problèmes, Guy. Ce que je trouve injuste, personnellement, c'est qu'un problème noté 8 puisse récolter 0 point FIDE, alors qu'un problème noté 8,5 récoltera 1 point FIDE. C'est comme si un prof décidait de mettre 0 à chaque copie sous la moyenne, et 20 aux autres... Inutile d'être voyant
    extra-lucide pour prédire un sacré bordel dans sa classe, parfaitement justifié au demeurant.



    La sélection rétro 2004-2006 de l'Album vient de sortir, les résultats sont édifiants... Sur 361 entrées, 87 seront publiées (en comptant les doublons), soit moins d'un quart. Et la plupart des impétrants sont pas des fantaisistes, plusieurs compositeurs célèbres ont du tomber de leur chaise en constatant le pourcentage infime de leurs oeuvres retenues. On voudrait dégouter les nouveaux talents qu'on s'y prendrait pas autrement (certains d'ailleurs le sont).


    Le système proposé par Jean-Marc et Reto est bon, encore qu'insuffisant à mes yeux. Ils ont peut-être "senti" qu'ils fallait pas être trop révolutionnaire dans les propositions, auquel cas ils ont eu manifestement raison, leur demande "modeste", frappée au coin du bon sens, ayant été rejetée. Pourtant il eut été facile, sans alourdir l'Album, d'accorder autre chose que le vexant "0 point" à beaucoup de problèmes de très haute qualité.


    PS: Ce n'est pas le dépit et encore moins la jalousie qui m'anime, mon propre ratio étant l'un des meilleurs.


    Nicolas Je pense en effet que ta suggestion d'attribuer 2 points supplémentaires par unité de note est excessif. Si je t'ai bien lu, un problème noté à 10,5 "vaudrait" alors 5 problèmes notés à 8,5. Bien sûr, vous autres, les grands génies, bénéficieriez d'un puissant booster...mais il faut aussi que tu penses à nous autres, les humbles et besogneux artisans!

    Pour résumer, la proposition de Jean-Marc et Réto me semble plus raisonnable. Il reste surtout à espérer que Harry FOUGIAXIS va bientôt étudier ces pistes d'amélioration.


    C'est pas vraiment ça, Si tu penses que mon discours vise à favoriser l'élite, tu te trompes ou je me suis mal exprimé.




    Il me semble certes que les très grands problèmes doivent être mieux valorisés (le facteur que je préconise est sans doute excessif, c'est vrai), mais, comme je le souligne clairement plus haut, je trouve encore plus injuste le "tout ou rien" 0-1.


    D'ailleurs le système actuel pénalise encore bien plus les "humbles artisans", comme tu les appelles. Celui qui compose toute sa vie de très bons problèmes mais juste un poil au dessous du niveau requis finira avec 0 points Fide...


    Pour résumer, ce que je reproche le plus au système actuel est de pas être "classant". On peut faire le parallèle entre des problèmes soumis et des copies d'examen. D'un coté les meilleurs élèves doivent être récompensés à la mesure de leur investissement et de leur talent. Et de l'autre il faut créer un encouragement à la persévérance, motiver les troupes. C'est pas en infligeant des 0 pointés comme on enfile les perles qu'on y arrivera.



    Pour dire les choses autrement, La qualité des problèmes soumis à l'album suis certainement une courbe en cloche (dite de Gauss). Après le jugement, cette courbe devient un long segment au dessus du 0 et un petit segment au dessus du 1. C'est cette transformation radicale et non justifiée qui me heurte.


    Un 0 pour un mauvais problème, problème moyen, ou même tout juste bon ne me parait pas choquant. Il évite de voir des titres décernés non pas au mérite, mais selon la quantité de problèmes soumis.

    Je crois qu'il est nécessaire, pour prétendre à un titre, de produire de très bons problèmes, et c'est normal -si tant est qu'un tître dans une discipline artistique ait un sens, mais c'est une autre question-. Pour éviter que de très bons problèmes ne récoltent autant de points que des problèmes excellents, voire exceptionnels, la proposition de Jean-Marc et Reto me semble pertinente et mesurée.

    Reste ce qui attriste le plus bien des auteurs...les délais. Au risque de me répéter, les bonnes volontés sont rares (et pourtant toujours bienvenues) pour aider à accélérer le processus, et notamment pour juger l'album ou aider à sa réalisation.


    Le problème est que le 0 n'est pas seulement attribué à des problèmes "tout juste bons". Prenons l'exemple de Michel. Dans la rubrique rétro, sur 48 problèmes soumis, 11 sont retenus. Penses-tu vraiment que le meilleur rétro analyste du monde a sélectionné pour l'Album 37 problèmes "tout juste bons" ?


    Imaginons que Mr Lapoisse soit suffisamment talentueux pour composer ces 37 problèmes, mais ne possède pas l'étincelle de génie de Michel pour construire les 11 autres. Il se retrouve avec 0 points... Et si on examine de près les résultats, on verra que ce Mr Lapoisse n'est pas complètement hypothétique. Alors au risque de me répéter aussi, je trouve que le système en vigueur (le tout ou rien) frise l'absurdité.


    A se demander comment des gens aussi brillants ont pu concevoir un système aussi absurde. Il était bien temps que tu t'en occupes!


    Orion, le
    Mon avis à 2 sous On fait jouer 2 rôles à l'album FIDE, celui de rassembler les meilleurs problèmes d'une certaine période; ainsi que celui de système permettant l'attribution des titres. A mon humble avis, ces 2 rôles sont conflictuels, comme le montre les commentaires précédents. Je ne suis certainement pas le seul à penser ainsi.



    C'est clairement un des aspects primordiaux du problème. Que les oeuvres sélectionnées dans l'Album représentent le haut du panier, c'est logique, il faut bien mettre la barre quelque part. Mais que les autres soient, de fait, considérées comme de la gnognote (rapportées à l'obtention d'un titre, c'est comme si elles avaient pas existé), ça colle pas.


    Imaginons que seules les meilleures parties, celles sélectionnées dans l'Album des "penduliens", comptent pour leur classement. Alors la plupart des joueurs, mêmes très bons, auraient 0 ! C'est ce qui se passe en composition...



    On atteint le fond de la discussion (au sens positif du terme, j'entends). Les joueurs voient leurs normes de MI ou GMI validées, quelle que soit la qualité des parties gagnées (Prix de beautés ou arnaques, peu importe). Mais il n'y a là rien d'anormal, car c'est aussi une différence entre la partie et la composition que d'y accorder moins de part artistique. Idem pour les parties magouillées ou non, peu importe, une partie gagnée offre le point.


    Pour la composition, le système de l'album permet de revisiter les problèmes déjà jugés en tournoi. On peut parfois s'étonner des Prix attribués dans certains jubilés, ou à l'inverse que certains problèmes n'ont pas été récompensés.
    Ce regard neuf et (à priori...) expert et impartial porté par un triumvirat dans chaque section, bénéficie aussi du recul nécessaire, que le temps offre à un jugement plus fin des problèmes -pour rester diplomate...-.

    Je pense qu'un album annuel, et la mise en place d'un système plus équilibré d'attribution des titres (comme celui proposé par Jean-Marc et Réto, par exemple) améliorerait sensiblement le système.

    Malheureusement, les candidats qualifiés et volontaires pour effectuer ces tâches ingrates de collection, de classement, et de jugement sont rares. Et, faute de bras, les murs de la reconnaissance et des honneurs sont un peu plus longs à construire.


    Pour ce qui est de l'album en lui-même, il va sans dire que -feu- la PCCC n'attend pas l'impression physique de l'album pour attribuer les points. Dès que les jugements de l'album sont définitifs, les points sont émis, et ils sont validés lors du WCCC suivant. On pourrait certes envisager, comme le suggère Orion, un autre système qui ne serait plus lié à l'album...mais quelle différence? La contrainte n'est pas dans l'album, en ce qu'il se contente de matérialiser et publier le choix des juges. Si un autre système est adopté, je suis bien certain que les éditeurs de l'album, dont le travail d'édition est d'ailleurs colossal -qu'ils soient remerciés!-, seront ravis de s'y adapter.


    Il y a un fil de discussion la-dessus dans le forum mat plus. Quelqu'un (qui doit surement avoir une case de moins puisqu'il propose une idée ressemblante à la mienne), suggère qu'on additionne les notes (comme Jean-Marc et Reto), mais pas seulement des problèmes retenus dans l'album, aussi ceux qui ratent l'entrée de pas grand chose.


    L'avantage est évidemment d'éviter la fracture ouverte: un problème noté 7,5 est précipité dans les oubliettes du temps alors que s'il est noté 8.0, il gagne la queue du Mickey. Personne me convaincra qu'un système qui crée une telle différence entre 2 oeuvres si proches est bon.



    Alors bien sûr, Guy a raison sur ce point, ça ne ferait qu'accroitre le boulot des juges, qui est déjà très conséquent. Une idée intéressante, toujours dans le forum mat plus, serait que les auteurs envoient leurs problèmes classés. Et dès que les juges arrivent à une note (relativement) faible (mettons 5), le reste de la sélection est ignoré.



    pessoa, le
    Bien le bonjour je ne fais que passer pour vous signaler que je n'ai pas vraiment d'avis sur la question, mais qu'en tant que délégué français auprès de la Fédération mondiale pour la composition échiquéenne (WFCC en VO), je peux porter des propositions auprès de cette jeune et pourtant vénérable institution.


    Je note aussi un certain déséquilibre entre les sections de l'album, défavorable à Nicolas (ou à Thierry le Gleuher) : il y a fort peu de rétros retenus, 77 dans l'album 2004-2006, contre par exemple 160 deux-coups et 243 inverses (moyennant quoi Selivanov - qui est un phénoménal compositeur d'inverses, bien sûr - obtient 66 points sur cette seule section, quasiment autant que tous les "rétroïstes" réunis !).



    Cela étant, je ne crois guère en un moyen de noter objectivement tous les types de problèmes sur une même échelle.


    Les mats inverses sont effectivement très bien représentés. En extrapolant depuis la base Winchloé, j'estime que 5,4% des mats inverses publiés entre 2004 et 2006 entrent dans l'album (243 dans l'album/4500 publiés sur la période environ), viennent ensuite les #3 (4,4%), les rétros (3,5%), les #2 (2,1%), les h#2 (2,1%), les féeriques (1,5%), puis les h#n (1,3%).
    Les entrants en multicoups et en études ne sont pas encore connus.

    On trouve des cas particuliers, comme les féeriques où une grosse partie de la production est constituée de miniatures qui, pour la plupart, ne prétendent pas entrer dans l'album.
    Enfin, un % élevé ne signifie pas forcément qu'une section est "trop" représentée. La qualité globale des productions peut varier significativement d'une section à l'autre.


    Anecdote révélatrice Le problémiste finlandais Matti Myllyniemi est décédé en 1987. Il vient d'être gratifié, près d'un quart de siècle après sa disparition, du titre de grand-maître. Comment une telle absurdité est-elle possible ?


    Il avait 69,83 points d'album FIDE. Or, le titre est octroyé à 70 (vive la bureaucratie). Mais, trois ans avant sa mort, il corrigea un problème incorrect (datant de 1953 !!) en compagnie de Milan Velimirović. Celui-ci retrouva ce problème oublié en 2006, eut la bonne idée de le publier. Il fut sélectionné pour l'album FIDE (à paraître au cours du XXIe siècle). Quoique étant une composition jointe (à deux auteurs), il lui apporte les trois poils de zizi qui lui manquaient.


    Père Ubu pas mort ! (merci à M. McDowell dans "the Problemist" pour l'information). Tout va bien au royaume des Echecs, chez les problémistes comme chez les joueurs.


    pessoa, le
    bah Je ne vois pas trop en quoi c'est ubuesque en fait.

    * S'il s'agit des délais, c'est vrai que c'est une école de patience. Mais ce n'est pas par un excès de bureaucratie, plutôt par manque de bonnes volontés à tous les niveaux : il en faut des publicistes, des juges, des imprimeurs etc. pour en arriver l'album Fide et à l'octroi de titres. Mais comme il s'agit essentiellement de tâches ingrates, les volontaires ne se bousculent pas et les délais s'allongent.

    * S'il s'agit du principe d'avoir une limite à 70 points et pas à 69,83, on peut arguer sur la pertinence du critère, mais à mon avis pas sur la nécessité d'avoir une règle claire et définie à l'avance (et j'aime bien les règles basées sur un indicateur chiffré mais c'est de la déformation professionnelle). Alors oui, il est toujours rageant d'être pile en dessous de la limite, mais si les bureaucrates de la WFCC, dans un accès de révolte libertaire, avaient accordé un passe-droit à Myllyniemi, la décision serait qualifiée de kafkaïenne par celui qui à 69,5 points, d'orwellienne par le problémiste à 69,2 points, de ionescienne (hum) par le titulaire de 68,93 points - et ainsi de suite, je ne te ferai pas l'injure de t'expliquer le principe de récurrence (et puis je n'ai plus d'autres écrivains en tête).


    Principe de récurrence Cela me fait penser à cet élève assez doué qui, voyant que son prof de maths avait permis à ses élèves de s'amuser (de jouer aux échecs) à la dernière heure du premier trimestre, lui avait demandé deux heures de jeu pour le second trimestre, en attendant sans doute de lui en demander 3 au 3e. Puisque la dernière heure était devenue, ipso facto, la pénultième, pourquoi pas ?


    Merci en tout cas (quoique je reste en désaccord) d'avoir pris la peine d'une réponse argumentée, ce qui est le rôle d'un tel forum. En trois LSF, je ne me souviens pas d'en avoir lue une seule. Et ces derniers temps, je ne trouve en guise de "réponse" que des insultes.


    Copacabana 


    Mat aidé en 4 coups, 2 solutions (J. Lois & J. Kapros).


    Ce problème brésilien n'est guère difficile. Mais il est joli, et pose une intéressante question théorique, pour laquelle je sollicite Pessoa et Michel, quoique je n'ignore pas qu'ils doivent perdre leur week-end à des banalités.


    Peut-on parler de Novotny ? Ch. Jones, tout en appréciant hautement le problème, s'en garde. Toutefois ?


    pessoa, le
    Si on veut 1.R×f4 Cç×d4 2.Ré5 Cé6 3.F×é6 Cé7 4.Rd4 Cç6#

    1.é2 Cf×d4+ 2.Ré3 Cé6 3.T×é6 Cé7 4.Rd4 Cf5#


    Il y a deux sacrifices distincts sur e6 menant à des interceptions réciproques et non un seul (ce qui est d'ailleurs mieux dans le cadre d'un aidé où l'on n'aime pas les coups répétés).


    Donc pour moi oui, c'est une forme de Novotny, par extension. Pseudo-Novotny, disons, comme ça tout le monde est content.




    Oui 
    le fait que ce ne soit pas le même bourrin est un élément original (supplémentaire ?).


    Donc, un Novotny où l'on prendrait des libertés avec le temps et l'identité ? Un Novotny de la relativité, en quelque sorte.


    Scoop.

    Dans le même esprit que mon intervention du 16 février 2011 ci-dessus, nous sommes infiniment heureux d'apprendre à l'instant qu'Artur Mandler, décédé en 1971, le géant de la fin de partie si souvent cité sur FE, et Miroslav Havel, décédé en 1958, l'empereur du problème bohémien à mats modèles et héros de mon article "Echo", viennent de recevoir des officiels présents à Kobé le titre de grand-maître. A titre posthume, précisent-ils (humour involontaire).

    Comme disait Pessoa ci-dessus, "les délais s'allongent".



    Torlof, le
    faut-il l'interprèter comme une forme de canonisation laïque? :o)




    zoug, le
    Etrange.Sur ce fil je lis parfaitement le premi er diagramme mais le diagramme de Matthews n'apparait quasiment pas; il n'y a pas d'échiquier, mais seulement à l'extrêmité gauche de chacune des 8 lignes une figure parfois répétée ou deux figures différentes.Ce phénomène se produit et sur mon ipad et sur mon ordinateur .
    Une remarque pour le premier problème: le coup d7 intercepte bien le FNc8 lequel controlait la case f5, parfait. En revanche le coup d7 n'a pas pour but d'intercepter la TNd8 mais de libérer la case d6 pour le FB, avec ou sans Td8 le coup Fd6 était impossibleavant d7.Les choses auraient été différentes si l'occupation de la case d7 par les B avait résulté du mouvement d'une pièce arrivant latéralement en d7.


    Torlof, le
    sans doute une nouvelle mise à jour du site!
    ce qui est gènant c'est que de nombreux posts subissent cette dégradation... bien des archives en soufrent!


    Beaucoup de diagrammes ont été corrompus il y a un an et demi. Le Modo 2 en a réhabilité un grand nombre, j'ai redonné un paquet d'autres en notation "FEN", mais bien sûr, il en reste. Revoici le Matthews.

    Mat en 3.

    br6/b7/R2N4/1R5r/2Pp2p1/1PkP1Qp1/B1N1P1p1/1nK3Bn





    Et Copacabana.

    Mat aidé en 4 (2 solutions).

    K7/1r1b3p/2N2r2/2np1N2/2pppP2/2bppk2/8/8







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