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De l'art du Kibbitz... par Vi***nt**2012 le  [Aller à la fin] | Ouvertures |
Nous connaissons tous ce moment de l'Open - parfois agréable - où l'on déambule entre les allées pour regarder les parties des autres.

Mais justement, lorsque vous vous arrêtez pour étudier une position, comment vous-y prenez vous ?

Pour ma part, je regarde dans l'ordre :


Qui a le trait

Quelles sont les prises possibles

Les pièces mineures en jeu

Les pièces majeures en jeu

Les pions, nombre et structure


Ensuite je juge : "les noirs sont mieux" , "les blancs sont mieux", "c'est le (censuré) sur l'échiquier, je préfère ma partie" etc.


Mais dans la pratique je suis souvent incapable de juger une partie qui n'est pas la mienne, sauf à la suivre de bout en bout...

Et vous, quelle est votre méthode pour "kibbitzer" au mieux ?


VincentB.












ins9527, le
mmmh et même pas un petit bilan matériel pour commencer ?


je n'arrive que rarement à m'intéresser aux parties des autres...surtout pendant un Open. Peut-être trop préoccupée par les miennes ? Difficulté à "rentrer" dans un raisonnement autre ? Pour évaluer une position, un bilan matériel pour commencer, oui, certainement. Les colonnes ouvertes, les pions passés, et puis l'allure de l'ensemble...


ins2677, le
j'applique la méthode dorfman 1) position du Roi
2) matériel
3) position des Dames
4) structure des pions
5) coup possible

et voilà


kaktus, le
pour moi, le point principal est de parvenir à voir l'échiquier en entier, surtout, s'il s'agit d'une des premières tables, à l'approche d'un zeitnot.

J'adopte plusieurs techniques selon les cas :

Au prix de déplacements sportifs et muliples, en jetant des coup d'oeil par dessus des épaules sous divers angles, je reconstitue la position façon puzzle.

Si je suis fatigué, j'essaye la technique intellectuelle, reconstituer la position à partir de mon champ de vision, c'est à dire, esssayer de deviner ce qu'il y a sur les 12 cases derrière la pendule.

Bien sûr, ds le cas exceptionnel où je dispose d'une excellente position qui me permets de voir l'ensemble de l'échiquier (voire la pendule!!), je la joue physique pour tenir ma position.

Malheureusement ds ce dernier cas, il y a tjrs un arbitre qui vient me piquer la place. C'est pas qu'il très fort physiquement, mais il a la carte absolue : l'uniforme :)


je regarde la position... des joueurs. S'ils se tiennent droit, style impec, très british : ils gagnent. S'ils s'agitent sur leur siège comme Kasparov : ils vont gagner. S'ils toussent sans cesse : l'adversaire va perdre. S'ils sont rouges, terrifiés sur leur siège : ils ont déjà perdu. S'ils regardent la pendule sans cesse : on n'est pas loin des 4 heures de jeu. S'ils discutent avec un copain après chaque coup : joueurs sociables. S'ils sourient : tentative de déstabilisation. S'ils lèvent les yeux en l'air : futur champion ou déjà champion. S'ils vissent leur pièce sur l'échiquier : style agressif. S'ils tapent sur le pendule : meilleur boxeur que joueur d'échecs. S'ils changent d'écriture au fur et à mesure de la prise de notes : ils vont perdre. S'ils écrivent bien appliqué : trop scolaires, bon élève, bonne connaissance des suites théoriques, meilleur dans les variantes fermées manque d'imagination et de créativité tombera facilement dans une combinaison. S'ils gribouillent n'importe quoi à la place des coups : tout le contraire du précédent. Une banane à côté de l'échiquier : un anxieux qui prévoit trop loin. Une pomme : un amoureux du beau jeu. Un coka ou un café : un combatif. Une vitel : un ascète (méfiance). S'il porte un pull et une veste en laine : un émotif stressé ayant besoin de se rassurer. S'il se balance sur sa chaise : position en équilibre. S'il tombe son stylo : manque de contrôle de soi. S'il regarde l'adversaire quand c'est à lui de jouer : cherche les menaces. S'il regarde l'adversaire en train de réfléchir : bonne anticipation des coups adverses. S'il se gratte la tête : position peu claire. S'il se nettoie les yeux : un coup pas prévu. S'il pleure : le mat n'est plus loin.

Après seulement, je regarde l'échiquier.


excellent ! 


c'est d'abord la position des joueurs qui m'attire, ensuite je vais regarder l'échiquier. C'est assez amusant de voir des caractères s'affronter.Il y a aussi les premières tables où les parties sont sensées être de meilleure qualité, là j'essaye de comprendre le plan de chaque adversaire du haut de mes 1580 élo.
J'aime bien les analyses des parties, c'est amusant de voir les joueurs comparer ce qu'ils ont vu et ce qu'ils ont pas vu et ce qu'ils ont cru voir.
Un jour un gmi russe très gentil est resté discuter avec moi et un copain pour nous expliquer la structure de pions de la caro-kann Panov et pour nous démontrer qu'il tenait la nulle, j'étais étonné par la vitesse et la profondeur de calcul de ce joueur vétéran, il ne parlait pas français et il expliquait en bougeant les pièces.
Je crois que c'est un joueur qui a joué au club du Mans, j'aimerais bien retrouver son nom. En tout cas c'était très sympa de partager gracieusement son savoir.J'admire les joueurs fair-play de haut niveau qui se prennent pas la tête, c'est la marque des seigneurs:).


Reyes, le
Ca dépend si je joue ou pas...

Si joue aussi le tournoi, je ne regarde pas vraiment les parties des autres, à peine un coup d'oeil sur des positions vite oubliées.



Par contre si je ne joue pas, là ma technique est toujours la même : je marche, lentement, autour d'une vingtaine d'échiquiers et je regarde toutes les positions en évaluant les parties et en cherchant les prochains coups. Au tour suivant, je regarde si les joueurs ont joué ce que je pensais et ainsi de suite jusqu'à la fin des parties. Je marche ainsi au moins 4 heures, avec quelques pauses cigarettes.



On remarque aussi des choses marrantes parfois. Par exemple : Almira et son adversaire qui passent plus de temps à regarder la (folle) partie de Nataf à côté d'elles, ou Joël Lautier qui prend plus de 10 minutes pour répondre à 1.Cf3 et son adversaire qui reste interloqué par cette réflexion. Lautier l'emportera d'ailleurs.



Donc, si vous voyez un type qui ne cesse de tourner autour des échiquiers tel le vautour, c'est moi ;o)


IDFX, le
re zewinneur Piankov, peut-être? il me semble qu'il a joué au Mans, mais ce n'est pas le seul, il y a eu aussi Sulypa, Kozakov (tous Ukrainiens) ou Loukov. Mais ce dernier parle très bien français, et Sulypa aussi, je pense.
Sinon, moi je commence par regarder les pièces à côté de l'échiquier, ça va plus vite pour le rapport matériel ;o) Mais ce n'est pas bon de faire ça, ce qui compte ce sont les pièces qui restent, évidemment.


IDFX, le
re Reyes ou dcax, mais on ne peut pas vous confondre!


Piankov! C'etait en 1992 ou 93 il me semble.


Lorsque je joue , j'ai du mal à me concentrer sur d'autres positions que la mienne. D'ailleurs, je reste souvent à ma place. Par contre ,il est vrai que je prête attention à l'attitude des joueurs, c'est très instructif...
Si j'ai fini ma partie, je vais regarder de préférence les parties des potes ou de mes anciens adversaires.
Il est vrai que souvent l'esprit est plus aiguisé losque l'on est extèrieur au jeu : peut- être à cause du manque de stress.


je compte le matériel quasiment toujours pour commencer. Puis, si je ne l'ai pas deviné spontanément (parfois c'est d'ailleurs ça qui attire mon attention) j'essaie de deviner de quelle ouverture est issue la position, et si je la reconnais (c'est souvent le cas) quelles variantes ou suites de coups précis ont été jouées pour en arriver là. Ensuite je m'approche des joueurs et je jette un oeil discret sur les feuilles de parties pour en avoir le coeur net. Enfin je cherche les coups possibles, tout en étant bien content de n'être qu'observateur.

Si jamais je joue moi-même alors là j'en ai rien à foutre je pense qu'à ma gueule, éventuellement je regarde les autres pour décompresser mais franchement je m'en tape.


en Nationale en tant que capitaine, je suis bien obligée de regarder les parties de mes co-équipiers, ne serais-ce que pour ne pas débarquer lors d'une éventuelle proposition de nulle...et comme je joue en même temps, c'est particulièrement coton....C'est vrai qu'on ne voit pas les mêmes choses quand on découvre une position sans connaître les plans du joueur...


Torlof, le
d'accord avec chouia  le commentaire de liamborough est excellent!
c'est de la l'etnologie echiquéenne!





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