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| Comment composer des mats inverses ? par ni***as***o*1240 le
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| Problèmes | |
Avant toutes choses je vous présente, chers amis compositeurs, mes meilleurs voeux 2004 !
Puisse la déesse Caissa vous inspirer de splendides thèmes, ainsi que la force créatrice pour les réaliser !
Je m'adresse ici en particulier au valeureux marin Oroy, aux intrépides moussaillons Régicide et Sigloxx, et au capitaine Caillaud.
Après avoir étudié les aidés et les rétros, je souhaite regarder de plus près les inverses. Mais comment faire ?
1) Existe-t-il des articles de référence pouvant baliser le chemin de l'apprenti ?
2) On attaque comment ? Par fixer un tableau de mat puis rétrograder en construisant des astuces ?
Merci à l'avance de bien vouloir éclairer ma lanterne.
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Bonne année à toi Nicolas et plein de bonne chose pour 2004
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pour le 1.) Je ne sais pas, mais j'ai pour ma part appris un peu en regardant les jugements de concours de mats inverses (par exemple sur problemesis).
Pour le 2.), à chaucun sa méthode, et ça dépend sans doute de ce que tu veux faire. Si tu veux faire un très long multicoup, évidemment il faudra bien bosser plus ou moins à rebours, je suppose... Mais pour du deux coups évidemment pas. PAr contre bosser à rebours à partir d'une idée simple peux aider à trouver des idées plus subtiles.. Mais en général c'est tout de même surtout sur la position de départ qu'on travaille je suppose, jusqu'à en amener une qu soit correcte et conserve l'idée qui nous intéresse (blocus, mécanisme, etc..). En fait si la solution comporte un "méchanisme" intéressant (un mouvement pendulaire par exemple, même si ça c'est plutôt pour du direct à priori...), travailler à rebours peut être plus facile..
Enfin en bref c'est très similaire à la composition de directs je pense. Sauf qu'il ne faut pas réfléchir de la même manière :P.
Bon je me réveille.. Désolé si c'est un peu embrouillé :)
Et bonne année aussi à tout le monde!! :)
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*mécanisme
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Oui, Nicolas
Je crois que David a raison et que la bonne attitude consiste à travailler à rebours. Je ne suis pas un spécialiste de l'inverse (mes compositions se comptent sur les doigts d'une main amputée) et je vais peut-être dire des conneries, mais il me semble clair qu'il faut, au départ :
-1 Un thème, agrémenté, si possible, d'une ou plusieurs idées originales
-2 Un ou plusieurs tableaux de mat issus de ce thème
Pour être plus clair, prenons un exemple ; je me suis amusé, ce soir, à fabriquer vite fait un petit truc pour toi. Supposons que tu choisisses de composer, pour commencer, un problème avec la promotion d'un pion noir. Pas si facile que ça à bâtir, avec la difficulté (l'impossibilité ?) de faire le distinguo entre la promotion en dame et la promotion en tour, si l'on veut que le mat suive dans la foulée. Admettons qu'au bout d'un quart d'heure, tu aies réussi à bricoler la position suivante :
Tu as là un petit mat en deux avec, à la clé, 1.De3 et les suites 1...d1D ou T+ 2.Dc1+ D ou Txc1#. Ou 1...d1C 2.Cc2+ Cxc2#. Ou encore 1...d1F 2.Dxc3+ Fxc3#
Bien. Mais tu es encore très loin d'avoir un problème. Il faut maintenant travailler en amont. Non pas pour le plaisir de battre des records de longueur, mais pour masquer l'idée en rendant la tâche du solutionniste plus ardue, et surtout pour essayer soit de doubler le thème, soit de l'enrichir d'une manière ou d'une autre, soit d'ajouter une ou plusieurs idées annexes, un mécanisme original.
Dans cet exemple, on peut peut-être songer, entre autres, à guider de manière forcée les pièces noires vers les cases où elles figurent dans le diagramme. Ce n'est pas un thème à proprement parler, mais une pièce qu'on ramène du cul du loup pour la faire agir dans le tableau de mat, ça fait toujours un bel effet. Classiquement, on peut guider un roi noir, en le rouant d'échecs, vers la case où il sera efficient. Ici le pion e2 grâce à une obstruction, le cavalier c3 et le pion a2 grâce à des échecs, peuvent être mis en place de manière forcée. Mais j'ai besoin d'un autre diagramme pour illustrer la chose. Je change donc de post.
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(suite) 
Voilà. Tu as obtenu, à force de persévérance, un s#9 correct (il est C+).
Il fonctionne ainsi : 1.Ta2+ bxa2 2.Dc1+ Rb3 3.Ff7+ Cd5 4.Dc2+ Ra3 5.Dd3+ Cc3 6.Cf3 fxe3 7.Cd4 e2 8.De3 e1D+ [8...e1T+ 9.Dc1+ Txc1# ; 8...e1C 9.Cc2+ Cxc2# ; 8...e1F 9.Dxc3+ Fxc3#] 9.Dc1+ Dxc1#
Ca commence à ressembler à un vrai problème. Mais attention ! Ca a l'air simple, comme ça, mais dès que tu essaies de modifier quelque chose, tu as un tas de solutions folkloriques qui surgissent du néant. Gaffe ! Travaille avec Popeye sous la main, comme j'aurais dû le faire avec mon s#17 ;o)
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Mais comment améliorer encore ? Ca manque toujours d'originalité et les tableaux de mat sont grossiers. Pas grand chose à faire pour les tableaux, avec les astreintes d'une quadruple promotion noire. Pour ce qui est de l'originalité, on peut toujours essayer un truc dans ce genre (changement de post) :
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(suite) 
;o) Tu as maintenant un s#18.
Solution : 1.D5xb4+ Cxb4 2.Ta2+ Cxa2 3.D4b4+ Cxb4 4.Da2+ Cxa2 5.Ddb4+ Cxb4 6.Da2+ Cxa2 7.Deb4+ Cxb4 8.Da2+ Cxa2 9.Dc5+ Cb4 10.Ta2+ bxa2 11.Dc1+ Rb3 12.Fe6+ Cd5 13.Dc2+ Ra3 14.Dd3+ Cc3 15.Cf3 fxe3 16.Cd4 e2 17.De3 e1D+ [17...e1T+ 18.Dc1+ Txc1# ; 17...e1C 18.Cc2+ Cxc2# ; 17...e1F 18.Dxc3+ Fxc3#] 18.Dc1+ Dxc1#
Bon, maintenant, sûr qu'il n'est pas C+ celui-là. ;o) Il y a quelques petites chances qu'il marche, mais je n'y crois pas trop. S'il fonctionne, ça demeure un petit problème, sans finesse réelle, qui n'a que le mérite d'avoir un aspect déroutant (bien malin qui pourrait dire, d'emblée, que c'est le pion f4 qui va mater). Disons que ces trois versions constituent une trame sur laquelle il te faudra travailler encore quelques semaines pour en tirer un truc clean et original.
En fait c'était juste pour te montrer comment on peut progresser, vers le chef d'œuvre ou vers l'horreur, à partir d'un schéma élémentaire et d'une idée simple. Mais je répète que ça n'est pas ma spécialité. J'ai réussi une fois un beau "Fata Morgana" et j'essaye en ce moment de réaliser un Babson. Mais il est clair, à mes yeux, que la réflexion se fait forcément dans ce sens. En tout cas c'est comme ça que je procède quand je compose. Et également quand je résous des inverses. Quand je me suis attaqué aux splendides monuments d'oroy, j'ai nagé à contre-courant. J'ai commencé par repérer les tableaux de mat possibles. Puis à faire l'inventaire des embûches semées pour atteindre les tableaux. Puis à déterminer l'ordre imposé pour lever ces embûches. J'étais alors dans la peau du compositeur et non plus dans celle du solutionniste. Après je me suis laissé glisser en aval, porté par le courant, et tout est devenu facile. br>
En espérant t'avoir été utile.
Et, tant que j'y suis, pace e salute, Nico.
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Merci de ton aide, JC j'en attendais pas moins de mon frere de sang electronique !
Je vais examiner de pres cette trame que tu proposes, dont l'utilite est manifeste...
De la a en deduire que je vais en sortir une histoire clean, comme tu dis, faut pas trop pousser pepere dans les orties, mais comme source d'inspiration, il est evident que ca comptera.
PS: Merci aussi a sigloxx.
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Le marin n'a aucune expérience de mats inverses classiques, j'appelle ainsi ceux qui utilisent des stratégies non violentes, et non pas des échecs répétitifs qui ne sont justifiés que pour des problèmes très longs.
En inverse, il y a quand même pas mal d'échecs, surtout par batteries mais les grands problèmes ont des clés classiques avec des menaces souvent cachées, suivies de thèmes stratégiques plus ou spécifiques de l'inverse.
Pour s'initier, je te conseille de regarder les problèmes des grands spécialistes, par exemple Gamnitzer.
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C'est note, merci. Ou puis-je trouver des oeuvres de Gamnitzer, que tu cites ?
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Va voir le site www.internetsolutions.at/chess/camgam/camgam.htm
C'est plus facile de trouver des problèmes de Gamnitzer que de les résoudre. Bon courage, mais il a des solutions.
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As-tu trouvé ton bonheur ?
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