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Tics par cv***9821 le  [Aller à la fin] | Actualités |
Je suis toujours impressionné par certains joueurs qui sont impassibles devant une partie, alors que personnellement je suis un vrai livre ouvert et au moindre coup inattendu, je me mets dans tous mes états.

Il parait que Kasparov secoue la tête lorsqu'il n'est pas bien... J'aimerais savoir si vous connaissez les tics des forts joueurs et si vous même vous avez su cacher vos émotions. Filez moi vos trucs :o)


Moi je reste "impassible" , et je ne comprend pas les joueurs qui s'agitent ou qui secouent la tête comme Kasparov , ca doit être nerveux ^^


A la limite un petit froncement de sourcil sur un coup vraiment inatendu mais c'est tout lol Je pense qu'il est important que l'adversaire ne percoive pas notre état !


impassible c'est mieux mais pas toujours facile...
c'est vrai que le mieux après un coup imprévu qui montre que l'on a fait une grosse bourde, ce serait de rester impassible, genre "y a pas de problème, j'avais tout prévu, maintenant tu vas voir"

une fois j'ai vu Giffard, se faire surprendre par un "modeste" 2000, et il était obligé de sacrifier sa dame pour éviter le mat...
ce qui m'a surpris c'est qu'il l'a fait après seulement 30s de réflexion et sans montrer le moindre signe extérieur de gèen ou de surprise, l'air sur de lui qui donnait à penser "c'était prévu, maintenant j'ai un plan de gain facile"
et le 2000 s'est plongé dans une longue réflexion, certainement pour voir ou était le "truc", qui n'existait pas, il avait tout simplement mieux joué... en crise de temps il finit par proposer nulle à Giffard quelques coups plus tard, que celui ci a accepté dans la seconde (preuve qu'il ne devait pas vraiement avoir de plan de gain sans sa dame)


ins8901, le
perso je reste impassible et même parfois mieux je prends un petit sourire malicieux comme si j'attendais complètement son coup, qu'il faisait parti de mon plan et que j'étais tres bien. Ben ca marche pas trop mal !


ins7688, le
ouais pareil... Impassible jusqu'au bout et quand je vois que je perd quelquechose je fais comme l'a dit TomRipley je fais comme si cela faisait parti de mon plan, je sourit et je me lève... Effet assuré!!!


pessoa, le
Moi je joue par correspondance, ça aide !


Mais c'est du cinéma ! Mission impassible...


ins1723, le
pas rave cvbn non seulement kasparov secoue la tete mais il fait des grimaces pas possible ! Alors tu vois tu n'as pas à t'en faire ;o)


ins1670, le
ref dipclou et marsupilami "un petit sourire malicieux" alors qu'en fait ton adversaire vient de te planter un coup innatendu, c'est du maniérisme, et c'est interdit !

C'est bien entendu complètement improuvable et je ne vois pas ce que pourrait faire un arbitre qui aurait tout vu, mais je pense que cela n'est pas très réglo. Aux échecs, tous les coups ne sont pas permis. Le combat, il est sur l'échiquier, pas dans la salle de jeu. Néanmoins je vous accorde que certains joueurs de haut niveau ne donnent pas l'exemple.

Amicalement


Ba en fait sa ce travail ça... Vous savez, avoir des nerfs et être impassible devant un jeu, ça s'apprend.Si on me prend pour exemple, je suis à ma premiére année de competition, je joue souvent contre des 1400-1500 (compétition jeune) alors que moi je suis non classé. Imaginez; vous êtes un gamin de 10 ans, vosu jouez contre un grand de 14 qui est non-classé, vous vous dites c'est gagné! Le seul probléme, c'est que je suis 1500-1600 au prochain classement et donc, quand votre adversaire essaye le coup du berger, c'est difficile de ne pas eclater de rire ^^Non, plus sérieusement, c'est intéressant de voir leur réaction aprés quelques "bon" coup tactique. Sa fait a peu prés sa:"Tiens????? Comment il sait sa lui??? A ba non, je perd une piéce en deux coup!!!! a merde, a mon avis il a pas fait exprés....."Tout sa se lit sur la tête de leur visage, c'est trés intéréssant de voir à quel point ils ne savent pas se controler.Alors que moi, c'est pas un mot, pas un regard pour l'adversaire. Concentration, on joue, on oublie le reste, c'est pas un 1500 qui c'est pas jouer et qui fait des grimaces qui va gagner cette partie...Je pense qu'il faudrait établir un mini-programme d'entrainement pour exercer nos nerfs. Ce serai bien


A ba merde, sa a pas sauter de ligne, sorry ^^


moi je serre les fesses Pour ne pas m'énerver. Je me ballade pour ne plus penser à la position.Sinon je pense que pour maîtriser ses nerfs il faut prendre la position d'un point de vue objectif: voila je suis perdu, maintenant je vais faire tout mon possible pour revenir dans la partie. Etant donnée que j'ai du mal moi même à le faire c'est peut-être pas une bonne méthode...Joyeux noël!


moi je fais comme dipclou 


ref Draco et un futur modeste de plus...


Moi je souris et j'arbore un air de gagnant Par contre je ne regarde mon adversaire que pour lui faire comprendre qu'il est foutuj


ins7708, le
alors, quelques extraits du seul livre (à part Winning With The Dragon 1 et 2 de Ward ;o)) que tout joueur d'échecs doit lire: La PSYCHOLOGIE au jeu d'échecs de Nikolaï Kroguious

extraits du chapitre 8: Savoir observer son adversaire

L'expression du regard est une source de renseignements extrêmement précieuse.Pendant le tournoi des Candidats de Curaçao (1962), Petrossian choisit de jouer contre Fischer la variante Mac Cutcheon (variante de la française, que Igor Glek a remit au goût du jour, qui survient après les coups: 1.e4 e6 2.d4 d5 3.Cc3 Cf3 4.Fg5 Fb4!? avec comme suite principale 5.e5 h6! 6.Fd2 Fxc3! 7.bxc3 Ce4 8.Dg4 g6! (Rf8!? coup joué autrefois par Capablanca) 9.Fd3 Cxd2 10.Rxd2 et là, le plan de Glek est c5,Fd7,Fc6,De7,0-0-0;on peut aussi jouer c5,Cc6,Fd7,Dc7!,0-0- avec l'idee de parer le plan Df4-f6 par f5!. Mais là, je m'éloigne pas mal du sujet ;o)) D'après Vasiliev: "Quand Fischer s'aperçut du choix innatendu de Tigran (Petrossian), il le dévisagea comme s'il était offensé. Petrossian s'en rendit compte et se félicita de cette petite victoire psychologique". Le regard de Fischer trahit son envie de punir immédiatement son adversaire pour "manque de respect". Il se montra trop sûr de lui dans l'ouverture, joua des coups impulsif et perdit.

maintenant, Kroguis donne une position extraite de la partie Grigorian-Loutikov avec le commentaire suivant:
Grigorian ne vit rien de décisif dans cette position, mais l'air contrarié de Loutikov le poussa à examiner davantage les possibilités.Il finit par découvrir un gain forcé.
il s'agissait d'un beau sacrifice de pièce, qui mit fin à la partie en 6 coups

L'expression du visage traduit très souvent l'état d'esprit du joueur. Après la seconde partie de son match contre Geller, Kortchnoï, dont la position n'était guerre enviable, écrivit: "Geller semblait désemparé: il lui fallait encore accomplir quatre coups (avant le contrôle de temps), et son drapeau menaçait de tomber. Son expression était empreinte d'une telle résigniation que je jugeai le moment opportun pour proposer nulle. Il accepta sans hésitation".

Fischer (l'argument d'autorité) a toujours observé attentivement le visage de ses adversaires. Un grand nombre de photos prises à Reykjavik le montrent la tête dans les mains, observant Spassky à travers ses doigts écartés. On peut dire la même chose d'Anand, actuellement

Observer les changements de rythmes respiratoire peut-être également une source de précieuses informations.En effet, lors de la phase critique, la plupart des joueurs respirent plus fort.

La circulation (sanguine) peut aussi jouer un rôle important. Au tournoi de Perm (1971), Doroshkevich remarqua que les oreilles de son adversaire venaient subitement de virer au rouge. (message personnel: hein Tristan ;o)) Il en déduisit que celui-ci n'était pas satisfait de sa position, ce qui se révéla exact par la suite.

Dans certains cas, les glandes sécrétrices réagissent en fonction de l'état émotionnel du joueur. Ce peut-être sous la forme de larmes, de salive, ou de transpiration excessive.

Mais les gestes des joueurs ne sont pas toujours déstinnés à duper l'autre (Kroguious vient juste de raconter une "arnaque" de Najdorf: il laisse un pion en prise, fait mine de vouloir reprendre son coup, son aversaire (en grand zeitnot) le capture immédiatement et... perd la partie). Lorsqu'il commance à douter, Borisenko lève généralement les bras, tandis que Lein fait mine de toucher une pièce, se rétracte pour se replonger dans une intense réflexion.

La façon de déplacer les figures est également instructive. (un joueur qui pose ses pieces au centre des cases, délicatement en temps "normal", pourra les "balancer" violamment lorsqu'il se mettra à douter. La façon d'appuyer sur la pendule, est aussi une source d'informations, importante.

Il existe un témoin impartial de toutes ces passions: la feuille de partie. Les écritures diverses y reflètent toutes les émotions. La notation détaillée au début de la rencontre peut s'abréger vers la fin. Si le joueur est en proie à de graves difficultés, sa feuille sera souvent illisible et raturée.

En ce qui me concerne, depuis le tout début de ma "carrière" echiquienne, j'ai pris exemple sur un joueur que je connais bien et qui cache on ne peut mieux ses émotions: Anthony Wirig.
Maintenant, quelque soit la situation sur l'échiquier (et à le pendule), je reste très détendu (et le parait encore plus).
une anedocte à ce sujet:
lors du match de nationale 1: Vandoeuvre-Agneaux St Lô, on (Vandeuvre) menait 7-3, mais il restait les deux parties de minimes (qui valent 2 points chaqu'une). A un moment, j'avais 2 pions de moins et il ne me restais plus qu'une minute (avec rajout de 10" par coup) à la pendule (contre 1/2h à mon adversaire), mon camarade de Club (Cyril Soyez) avait quant à lui 4 (!!) pions de moins et sa situation au temps était similaire à la mienne...
notre entraineur nous jeta un regard noir en nous voyant debout en train de rigoler, et quant notre adversaire jouait, prendre le temps de noter le coup, jouer notre coup calmement, apuyez doucement sur la pendule, et se relever de suite après...
Il annonça aux autres membres de Vandoeuvre (une seule personne par club avait acces à la salle) que : les 2 minimes vont perdre à coup sur et le match va se terminer par un 7-7.
Quand il revint dans la salle, on avait tous les deux finit notre partie... d'un air dégouté et faussement interogeur, il nous demanda ce que l'on avait fait... On avait tous les deux gagnés!
en fait, devant tant de décontraction, malgré le zeitnot, la position sur l'échiquier et l'importance des parties de notre part, les 2 minimes de St-Lô, ont tout simplement gaffés et perdu deux parties "imperdables"

voilà, j'espere que ça te sera utile, cbvn (ainsi qu'aux autres, bien sûr)
si le sujet t'interesse vraimant, je n'ai qu'un conseil, achete le bouquin de Kroguious (ou regarde attentivement Anthony Wirig ;o))


ins7708, le
PS: les passages en italique et les fôtte d'orthographes sont de moi (ainsi que ce qu'il y a après "en ce qui me concerne...)


est-ce bientot la fin de france-echecs? On tourne en rond,non?
enfin bon...


merci à tous, Je vois donc qu'il ne me reste plus qu' à me couper les bras, mettre des lunettes de soleil et porter un turban.zen, soyons zen




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