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| Petite psychanalyse du joueur d'échecs par Ji***Ka****3001 le
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Il s'agit d'un sujet bien singulier digne d'un théma de Arte ou d'une émission de France culture mais un petit peu de réflexion sur ce forum lui fera le plus grand bien.
Francois brune a publié un article dans Le Monde sur les publicités pour lessives. Vous me direz quel rapport avec les échecs ? j'y viens : Dns ce pamphlet aux raisonnements syllogistiques douteux , l'auteur en arrive à la conclusion que l'obsession du blanc dans les pubs peut etre assimilé à un racisme latent . De la même manière,le fait que les blancs commencent en premier ou que l'on veuille bien concéder ,et j'insiste sur le terme, le droit aux noirs de choisir le côté de la pendule traduisent la supériorté des blancs. Vous conviendrez que ce raisonnement est d'une logique implacable... !
Mais après ce petit apéritif, venons en au coeur du sujet. Le joueur d'échecs est un être bien étrange. En effet comment expliquer ce plaisir largement partagé de pousser des pièces de bois sur une plaque de bois ? Comment comprendre la stimulation exercée par l'intellect aboutissant à "cette fièvre du jeu" pour reprendre le titre d'un petit bijou de film muet en noir et blanc? La dichotomie Noir/Blanc peut elle être perçue à l'image du joueur d'échecs de Zweig comme le reflet de l'antagonisme entre le bien et le mal ? Ces questions demandent une analyse plus poussée.
Pour tenter d'y répondre je propose d'étudier le stéréotype du champion d'échecs. Il est bien évident que la démarche consistant à assimiller les échecs à une névrose et l'irrésistible envie de pousser du bois à un toc ( tic obsessionnel compulsif) est probablement discutable mais je partirais toutefois de ce postulat .
Dans cet optique nous remarquons que la plupart du temps c'est le père qui apprend à jouer à son fils. Il est par ailleurs démontré et accepté par l'ensemble du microcosme échiquiéen qu'il est nécessaire pour former un grand champion que celui ci batte très tôt son père . Ainsi nous pouvons assimiler cette nécessité au premier stade de la névrose : par ce biais l'enfant se sent valorisé au prés de sa mère puisqu'il a réussi à surpasser le père. On pourrait m'opposer qu'il en est ainsi dans bien des sports . Mais connaissez vous beaucoup de loisirs où un enfant de 6 ans ,aussi doué soit il ,peut battre un adulte dans la force de l'age ? Ce particularisme des échecs donne un sens à ma démarche.
Par la suite le jeune champion va se retrouver dans un club d'échecs avec un nouvel entraineur. Il va se réaliser sur la personne de l'entraineur un phénomène de transfert . La névrose échiquienne en gestation va s'actualiser sur la personne de l'entraineur. Il suffit pour s'en convaincre de remarquer les relations "passionelles" qu 'entretiennent les grands champions avec leur premier entraineur.
Beaucoup plus intérsessant est l'étude de l'évoulution du style de jeu. Jeune ,son style de jeu est celui du Ca (terme inventé par Nietsche et repris par Freud pour désigner le stade le plus primitif de l'appareil psychique entièrement déterminé par ses pulsions). En effet les débutants ont un style fougeux déterminés par leur nature profonde .
Au travers de l'entrainement va se former le Surmoi (une des 3 instances de la deuxièmle topique freudienne il représente les forces répressives et inhibatrices). Tout le travail de l'entraineur va être de mettre en place ce surmoi. Dans l'histoire des échecs le premier entraineur a souvent une importance décisive sur le style de jeu du joueur. Ainsi l entraineur de Tal a laissé libre court à l'imagination de son brillant élève. A contrario l'école soviétique s'est souvent caractérisée par la volonté de créér des stéréotypes digne des visions apocalyptiques d'Orwell. Enfin le Moi intermédiaire entre le Ca (linstinct) et le surmoi (l'entrainement) assure un équilibre entre ces deux pôles à priori antagonistes. Ainsi le joueur tactique transformé par l'entrainement en joueur positionnel se retrouvera t il devant un phénomène de refoulemnt. Ainsi peut on expliquer certaines "gaffes" par des "actes manqués" ( terme freudien désignant les oublis, lapsus ,perte et autre erreurs) qui permettent au désir inconscient le Ca de se manifester.
L'analyse psychanalytique du joueur d'échecs telle que j'ai pu la présenter n'est qu'une ébauche. Elle nécessite plus de recherches et de minutie dans la mesure où de nombreux livre se sont intéressés a la psychologie du joueur d'échecs mais aucun à cet aspect névrotique des échecs.
j'attends ac grande impatience vos réactions
jicé Karpoh
ps : prochain billet d'humeur sur la psychologie de bistrot de Chabanon, que j'apprécie bcp par ailleurs !!
pps : début de la saison par équipe Bonne chance à tous et attention arnakor !!!
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Je me suis toujours demandé dans quelle mesure ma préférence pour les Echecs, par rapport aux Dames ou au Go, était due à la dimension phallique des pièces fièrement dressées sur l'échiquier. Surtout que j'ai une prédilection pour les coups de Dame, et ce, en pratique, c'est à dire au niveau de la manipulation et non pas de la stratégie. Dd8-a5 surtout... C'est grave, docteur?
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Un mot sur la dichotomie on a souvent tendance à utiliser cette vision simpliste du monde, c'est même le principal filtre de tout un chacun, et à mon avis un des pires défauts de l'humanité. Aux échecs c'est évident qu'il y a Blancs contre Noir, mais dans la vie on a plutôt affaire à des continuums, des polarités; et encore, tout n'est pas dipolaire, c'est pour ça que l'opposition ça/surmoi avec un moi qui serait une espèce d'arbitre, ou un ludion baladé de l'un à l'autre, me paraît douteuse quelque part (j'y connais rien à la psychanalyse, cela dit). Disons que ça reste encore trop teinté de judéo-christianisme, (Bien-Mal, péché-vertu etc..). Mais c'est intéressant cette analyse. La peur de gagner y trouverait-elle une place? (j'ai horreur de gagner, je culpabilise parce que ça fait de la peine à mes adversaires, or je sais que j'ai un surmoi monstueusement développé_merci Mr le Curé...)
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Je sens qu'on va se marrer dans ce fil ! Merci Jicé Karpo
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Point de règlement, au passage La règle qui prévoit que les Noirs puissent choisir d'avoir la pendule à la main qu'ils veulent est abrogée depuis 1997 (d'ailleurs, même avant, ils avaient la possibilité de tourner l'échiquier, mais pas de déplacer la pendule). Cette règle ne faisait qu'avantager les gauchers en leur permettant d'avoir la pendule à leur main dans quasiment toutes les parties, contre environ une fois sur deux pour les droitiers.
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oui ThL mais... ...d'un autre côté la frustation - et donc la déconcentration - d'un gaucher ayant les blancs était immense lorsqu'il rencontrait un adversaire ayant la même particularité que lui...Il était donc très désavantageux, parfois, d'être gaucher !
Sinon j'étais pas au courant que cette règle avait été abrogée, et apparemment je ne suis pas le seul parce que lors de récents rapides - plutôt amicaux il est vrai... - j'ai vu (et fait...) appliquer cette régle.
eLGuida, habile gaucher
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Essaye tu de refuter par la psychanalyse le joueur dechec.La psychanalyse tourne lhomme dans tous les sens.Le probleme cest quil ne peut pas se remettre sur pied
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Oulah Je ne soupçonnais pas une telle capacité d'enflammement chez toi Jicé ! ;-)
Oaf, vu que je sais toujours pas si Freud disait des conneries ou pas (bien que je crois que non, car en général, les gens "savants" disent que non :-)), pas facile de rentrer dans le débat.Mais tout ce que tu dis a l'air fondé et pas complètement farfelu ! Quelle psychanalyste en herbe ce karpoh !!
Ben quoi, mon père il sait pas jouer, ah mince, c'est peut-être pour ça que je serai pas champion du monde ? ;-) J'ai aucune relation particulière avec mon 1er entraineur, et je me préoccupe pas plus que ça du blanc et du noir :-)
Mais sans rire, ce que tu dis doit pas être complètement faux...
J'attends ton prochain billet d'humeur avec impatience.Et j'attends aussi dimanche avec impatience, j'ai cru comprendre qu'on allait peut-être se jouer... :-)
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oups j'chui d'accord avec arnackor.Et qu'en est-il pour les joueuses?
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Petites mises au point J'ignorais le changement de règlement concernant la pendule veuillez accepter mes plus aimables excuses.
Amusante réflexion que celle de IDFX , les echecs ne peuvent etre comparés aux dames pôur plusieurs raisons :
Il n'existe pas aux échecs la notion de combat qui apparait sur un échiquier.
Les dames se résument à une capacité de calcul ( c'est d'ailleurs pour cette raison que les ordinateurs sont les meilleurs à ce petit jeu ) et ne requiert aucun travail de créativité.
il n'existe pas de style de jeu aux dames au sens où nous pouvons l'entendre aux échecs
Je n'essaie pas de réfuter le joueur d'échecs je lui trouve plutot un intéressant raisonnement paradoxal qui conduit à me poser ces questions. Comment ,et le joueur d'échecs ou ceetains romans de dostoievski sont à ce titre éclairant, le joueur d'échecs arrive t il à se placer dans une partie à se projeter sur un échiquier et à pouvoir en ressortir sans dommage(encore que)? Comment considérer que la dichotomie noir/blanc n'affecte bien hereusement pas la vie sociale de l'indiv ?
Ma vision ne concerne que les joueurs il est vrai et encore seulemnt les grands champions ce qui est réducteur je vous l'accorde. Cependant dans toute démarche il faut souvent commencer par prendre des cas extrèmes pour comprendre le commun des mortels.
Une réflexion sur les joueueses seraient opportunes mais il n'existe à ma connaissance aucune donnée sérieuse les concernants.
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Ouh la la !!! Les Dames, comme il a été démontré récemment dans un match Homme-Machines (voir les archives Europe-Echecs, Libération et Le Monde en particulier) ne sont pas une simple question de calcul, et si l'homme a pris le dessus sur la machine, c'est justement en jouant stratégique, et très profond. Il est vrai que pour le pékin moyen, cette dimension (comme au Go) est hors de portée, alors qu'aux échecs on arrive encore à se faire quelques illusions (bien que l'analyse des parties d'amateurs montre toujours une compréhension stratégique au ras des pâquerettes, objectivement).
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Les dames sont et restent un problème mathématique En effet je veux bien corire à ta démonstration bien que dans le même type de raisonnement on puisse tout aussi bien prouver que socrate est un chat mais soit acceptons et partons de ce postulat.
la raison essentielle qui distingue les échecs des dames tient dans l'abcense intinsèque de linéarité aux échecs. et c grace à cette particularité que l'on peut distinguer les échecs et que celui ci est nommé roi de jeu
ta réflexion est toutefois trés pertinente.
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Ce n'est pas moi qui le dit je suis nul aux Dames, c'est trop difficile pour moi. Ce sont les spécialistes qui ont réussi à m'en convaincre dans les articles cités ci-dessus. La "linéarité" du jeu de Dames n'est qu'une apparence, idem pour le Go du reste. Enfin, bref...
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Elémentaire mon cher Idfx Pour le jeu de go j'avoue être complètement dénué d'informations mais le peu que j'en connaisse m'apparait comme une conception sinon supérieure au moins égale aux échecs. Quant aux dames leur linéarité tient dans ses règles. il ne s'agit que d'une grande équation à 30 variables ni plu lni moins ac un petit * qui varie selon les coups joués mais une étude plus approfondie serait p-e nécessaire j'en conviens !
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On a un peu dérivé et apparemment ça n'intéresse pas grand'monde, mais les parties commentées du match en question sont par là (en anglais). C'est relativement comprréhensible et très intéressant. Je crois que je vais me mettre aux Dames pour apprendre ce que c'est que la stratégie à long terme...
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