Comment s'occuper des jeunes aux échecs ?
"la jeunesse est un miracle, non un prodige" (Albert Einstein) Il y a deux façons de s'occuper des jeunes aux échecs. Se servir d'eux pour assurer sa promotion et ses intérêts ou les aider à trouver leur voie à travers ce jeu, prétexte à une découverte d'eux-mêmes.Il est facile de reconnaître les premiers, qui se servent de ce nouveau point d'appui, sans cesse renouvelé. Ce sont les Cercles ou les animateurs qui, le plus souvent, n'entretiennent pas, sinon à frais de mercenaires, une activité échiquéenne d'adultes et se consacrent uniquement à des cours payés au prix fort. Ils se sont éloignés des structures et des associations municipales qui cherchent à assurer le développement commun. Ce sont ce que l'on appellera des sociétés à but lucratif. Nous les oublierons rapidement pour éviter de couvrir de chagrin notre approche car il n'y a rien de plus triste que de les voir, heureusement rares, ces Cercles où les jeunes pousses qui en portent les couleurs demandent à d'autres s'ils sont bien membres du même Cercle car ils ne se sont jamais vus en dehors du cours. Les seconds nous intéressent et nous rappellent le miracle que nous avons tous vu. C'est celui des jeunes qui viennent spontanément nous voir car ils sont fascinés par le jeu et le désir d'apprendre, toutes choses que nous pouvons leur transmettre gratuitement, la passion en plus. Les efforts menés en Alsace/Lorraine, en région PACA ou en Languedoc/Roussillon, en Ile de France, dans l'Ouest ou en Picardie ont illustré le fait qu'il ne fallait pas reprocher aux jeunes d'être le fonds de commerce de la Fédération Française.
Il n'y a pas à déplorer cet état de fait mais plutôt la stagnation du nombre des pratiquants adultes due à l'incapacité où nous sommes de transformer de jeunes joueurs en joueurs désireux de continuer leur activité en compétition passés seize ou dix-huit ans. Nous essayerons ici, comme d'autres par ailleurs, de défendre cette idée des échecs pour tous, y compris ceux qui n'y feront pas de prodiges car ils peuvent seuls nous permettre de renforcer et d'équilibrer nos effectifs et de construire ensemble. Christian Pallandre
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