France Echecs Bandeau France Echecs |  
---- Saturday 20 April 2024
--- ---- --- Ecrire au webmaster
Nom d’utilisateur   Code d’accès 
--- --- ---
Forums  | Devenir membre | Mot de passe oublié ? | Charte | A propos Contacter France-Echecs
Actualités   Actualités
Tournois   Tournois
Ouvertures   Ouvertures
Clubs   Clubs
Informatique   Informatique
Arbitrage   Arbitrage
Problèmes   Problèmes
FAQ   FAQ
Etudes   Etudes
Finales   Finales
Théorie   Théorie

 Rechercher sur le site  

Abonnez-vous à la revue Europe-Echecs
Jeu par corrrespondance & Entrainement en parties classiques par thierrycatalan le  [Aller à la fin] | Actualités |
Je suis surpris de voir régulierement une "animosité " entre partisan du jeu par correspondance ' aidé ou pas par des machines electroniques et autres logiciels) , et ceux du jeu de compétition devant l'adversaire en corps & corps !

Il me semble pour ma part que le jeu devant l'échiquier sera enrichi par un entrainement au jeu par correspondance :

Sur la vision du jeu ( cases faibles , fortes etc )

Sur le jeu de combinaison dans des positions qui semblent " tranquilles"

Sur l'importance de l'initiative et de la reussite qui ne tient qu'a un coup ou un tempo , dans les deux camps en defense ou en attaque

Naturellement , il me semble que les logiciels ne seront pas utiles pour l'entrainement , sauf à " revenir sur terre" et prendre quelque lecons d'humilité bienvenues..

Devant l'echiquier , en temps limité , il est illusoire de vouloir concurencer un logiciel en combinaison, et donc seules les combinaisons que l'on est capable de jouer seul sans logiciel, seront profitables pour l'entrainement .

j'ai encore plein d'autres idées à vous soumettre pour alimenter le débat , mais j'attends de voir si le debat sera serieux et de bonne foi ou si cela derapera une fois de plus en invectives !



Oimsi, le
Je pense effectivement Qu'en utilisant des logiciels de manière intelligente ( pas juste en le faisant réfléchir une heure et en jouant bêtement ce qu'il annonce ) il y a vraiment moyen de comprendre mieux l'essence de certaine ligne. Là ou je trouve que c'est le plus utile c'est essayer de comprendre comment traiter une suite qui est hors théorie, et donc à priori imprécise.



Petit message à ceux qui arrivent pour intervenir dans ce post, essayez SVP de répondre à la question posée par Thierry, il est inutile de revenir sur le fait que tout les joueurs par correspondance utlisent des logiciels, ils le reconnaissent d'ailleurs...


jouer par correspondance pourquoi pas , mais il y aura toujours des petits malins pour jouer tous les coups de rybka 3 sans exception , personnellement je préfère jouer sans aide , mais peut être qu'effectivement ça aide à progresser .



mop, le
Beaucoup de joueurs par correspondance laissent jouer Rybka à leur place.


Je pense que c'est le principal reproche que l'on retrouve sur le forum.


Néanmoins cela peut-être un bon moyen de travailler ses ouvertures pour le jeu réel.

Le problème est de trouver le juste milieu pour ne pas devenir l'esclave de la machine et ne plus savoir calculer.


J'ai vu des parties par correspondance où l'ordinateur ne comprend rien. Il se prend des sacrifices de toute beauté.

Le fameux effet d'horizon des programmes.


Cela a un côté rassurant pour le joueur humain ^^


en tout cas les titres de gmi , mi ... ICCF ça me fait un peu rire , c'est un peu ridicule , sinon je respecte les pratiquants et je pense effectivement qu'on progresse plus qu'en blitz
,


Il est impossible de savoir si un joueur par correspondance utilise ou non un logiciel ( on peut toujours émettre des doutes car ses coups sont les mêmes ou presque toujours les mêmes que ceux proposés par Rybka, mais on ne peut jamais rien affirmer avec une certitude absolue).

De ce fait, d'accord avec Elpancho31 pour dire que les titres de GMI ou MI par correspondance acquis depuis l'avènement des supers logiciels tels Rybka n'ont aucun sens ( par contre pour les mêmes titres acquis lorsque les logiciels étaient encore faibles, je pense que ces titres ont au contraire beaucoup de valeur).

Ce qui fait froid dans le dos, c'est de se dire qu'un médiocre joueur d'échecs mais génial programmeur avec le top au niveau hardware pourrait tout seul dans son coin développer un programme lui permettant de devenir champion du monde par correspondance sans que personne ne se doute de rien sur ses vraies compétences de joueur d'échecs...


si tu laisses jouer rybka, tu perds vu que rybka vaut dans les 3000 et le niveau jpc moyen c'est plutôt 3200 non?


atms, le
Une analogie qui me paraît claire pour expliquer l'"animosité" (je cite thierrycatalan), c'est que aide informatique = dopage.

Les utilisateurs de logiciels ne mettent pas leur santé en danger, mais l'idée de tricherie est là. De plus, il n'y a rien à gagner que la gloire (modeste) dans cette compétition par correspondance, il n'y a pas l'explication de l'argent (cause de tous les maux comme chacun sait ;o)).


Je suis content de voir enfin un débat serein sur le Jeu assisté Mais pour cela il faut se défaire de quelques idées erronées

En Analyse indéfinie , un logiciel n'est fiabke qu'à partir du 10ème coup et , pour beaucoup de débuts modernes (Espagnole Ouverte ou Fermée , Est-Indienne Classique , etc) au 15ème ou meme 20ème coup

Avant , il y a l'expérience , la Théorie et les bases de Parties

Et puis Rybka fonctionne un peu comme un bathyscaphe

Qund on sent qu'il y a "quelque chose" dans une position , on augmente la profondeur d'analyse

Mais pour cela il faut une bonne Intuition Stratégique ( alias Pifomètre), et je connais des GMI FIDE qui en sont dépourvus


Logiciels ne veux pas dire triche puisque leur utilisation est explicitement autorisée dans le réglement de l'ICCF.




Sinon je pense qu'il faut un certain niveau OTB pour que le JPC soit profitable Je me suis essayé au JPC pdt une période ou je n'avais pas accès à un club. J'utilisais Deep schredder, et les seules fois ou j'ai essayé d'utiliser le deuxième ou le troisième coup proposé par la machine je ne me suis fait torcher !


Pour les ouvertures, j'utilisais mes vieux bouquins, et mes adversaires m'ont permi de me rendre compte qu'il serait temps de racheter les nouvelles versions :-)


atms, le
Réponse à sebj "leur utilisation [des logiciels] est explicitement autorisée dans le réglement de l'ICCF"

Je n'ai pas vu ça sur le site de l'ICCF, mais je n'ai pas fouillé à fond. Je n'ai vu que "les règles du jeu sont celles de la FIDE".

Je pensais (et pense toujours, si tu peux me donner une référence j'en serais heureux) que ce n'était pas officiellement autorisé (d'où les réticences d'un Léotard par exemple) mais officieusement toléré (car incontrôlable).

Mais bon ça n'empêche pas mon analogie avec le dopage de tenir, car celui-ci pourrait être légal qu'il n'en resterait pas moins une tricherie intrinsèque. D'accord, les règlements sont seuls maîtres d'une compétition, mais il y a l'éthique. (et l'esthétique ! sans assistance, tout le mérite en revient au compétiteur, c'est la beauté de l'esprit sportif).

Si des gens veulent s'entraîner avec des logiciels contre d'autres "Centaures", très bien si c'est une règle partagée. Mais à titre personnel (qui n'est pas celui de GMI !), je ne vois pas l'intérêt d'une compétition où les participants ne sont pas seuls responsables de leurs actes (décisions).
La grandeur des champions (quelle que soit la discipline) tient dans leur faillibilité. Ils sont capables de "jours sans", de "bourdes" ; je ne vois pas ça dans le JPC. Et quand ça arrive, on se dit : "tiens, ce gars joue sans module, le pauvre, il n'a pas compris le règlement !"

Pour finir, un paradoxe : il faut bien des joueurs moins bien classés. Ceux-là, s'ils avaient Rybtruc, auraient 200-300 points de moins que les autres, pas 1000 ?


ins2677, le
Pour ma part... je ne vois pas l'intérêt de faire jouer un programme à sa place... L'utiliser pour l'analyse, ok mais le faire jouer ?
Sur Queen Alice, un site de jeu qui ressemble au jeu par correcpondance, c'est formellement interdit (même si c'est incontrôlable)



Attention Le sujet du post n'est pas l'éternelle question du pour ou contre le JPC, mais de savoir si cela peut apporter quelque chose au jeu OTB.


Néanmoins atms ,quelques éléments :


Je suis plus ou moins sur de ce que j'avance sur la légalité de l'utilisation des logiciels à l'ICCF, mais j'ai pas envie de fouiller le site pour essayer de te convaincre (ce qui de toutes façons ne changerai pas ton avis).


Ton analogie avec le dopage ne tient la route que si tu considères que les échecs OTB et JPC sont le même jeu, ce qui est faux. Sinon on peux considérer que la formule 1 de schumacher est du dopage comparé au pauvre coureur de fond ? Le principe des deux sports est d'aller le plus vite non ?


oui et la perche de bubka du gros dopage comparé à la pureté d'un fosbury lol


:-) 


Sebj, atms : Position du président de l'ICCF (21/05/09) Concernant les ordinateurs, la position de l'ICCF est claire et je l'ai soutenu en tant que délégué de l'AJEC car elle correspondait également à la position de l'AJEC: l'utilisation de l'ordinateur, comme outil d'informations - base de données - ou d'analyse n'est pas interdit.


arrêtons le mythe l'ordi a énormément de défauts!

1.l'effet d'horizon: il ne voit pas certains coups/sacrifices ou évalue très mal une position car il ne voit pas suffisamment loin, ne "ressent" pas la position. Il oublie parfois même des combinaisons en 1 coup (si si! j'ai des exemples)

2.Rybka seul ne sera jamais champion du monde par correspondance. Il ne se prendra pas de miniatures, c'est presque sûr. Mais Rybka seul en JPC ne doit pas dépasser les 2400 (et encore je dois être gentil)

3. il y a un nombre énorme d'ouvertures où il ne comprend rien aux plans (variante classique de l'est-indienne, structure Carlsbad...). Amusez-vous à regarder les variantes proposées dans les ouvertures, ça fait bien sourire.

4.En finale aussi, malgré les améliorations constantes, l'ordi est incapable de formuler des plans à long terme. J'ai une partie typique sur ce sujet. Mon adversaire a joué les coups de la machine, m'a proposé nulle plusieurs fois, ne se rendant pas compte (comme la machine notait -0.30) que sa position est perdante.

5. Dans les positions "plates", il est aussi incapable de gérer un plan à long terme pour améliorer sa position. Les positions typiques où il y a 25 coups de +0.25 à -0.30.


Le seul apport, c'est d'être sûr à 95% de ne pas se faire planter une tactiquette que l'on aurait pas vu (du genre Fxh7 intermédiaire). Parfois, dans des positions complexes de milieu de jeu, il sort des variantes créatives. Mais au-delà de ça, l'ordi est bien pauvre: effet d'horizon, pas de planification dans des positions simples et en finale. Quoiqu'on en dise, on peut se faire un répertoire anti-Rybka par correspondance sans problème.


tout ça pour dire qu'entre 2 JPCiste de haut niveau (top 20), l'apport d'un module est infime, si ce n'est les quelques jours gagnés en milieu de jeu tactique.

POur ma part, l'ordi m'apporte la sécurité de ne pas faire de bourdes tactiques. Mais je m'en sers plus comme un vérificateur de mes analyses que comme un Grand Conseilleur Suprême. Je préfère toujours sortir l'échiquier et analyser avec mon module naturel qu'est mon cerveau. C'est comme cela que l'on progresse, pas en faisant un copier-coller de la variante principale de Rybka. Ceux qui le font n'ont aucune chance de progresser.

En outre, je ne joue pas des ouvertures différentes en jeu différé. Mon répertoire Différé et OTB est identique, même si certaines variantes de mon répertoire sont considérées comme insuffisantes à haut niveau (Nimzo-indienne variante Saemisch, Moderne variante Gurguenidze etc.)


En bon procureur du JPC on pourrait avancer l'argumentation suivante
1/ Dans les débuts, le joueur n'a qu'à suivre des lignes de parties gagnées issues des bases de données exhaustives (=jusqu'aux plus récentes)
2/ Dans les fins de parties à 6 pièces, le résultat est donné en ligne.
3/ Entre les deux, le joueur n'a qu' à faire générer les coups par le meilleur moteur (50 € et machine à 1€ prix de départ sur ebay, possible 64 bits à 80 € au final).
[1ère méthode illégale signalée par le collaborateur de Chessbase, Monsieur Lopez, en 2007.
La deuxième dite "Blundercheking" (test de bévues) étant celle signalée par Polgara.]
Sauf que, le bon sens, comme Rybka, étant la chose du monde la mieux partagée, on va aboutir à des parties gagnées par chance, par plus de temps libre ou nulles en grande partie. Mais en fait
1/ Il intéresse certains joueurs JPC de trouver des nouveautés. Et il les a toujours intéressé de s'aventurer dans le glauque et le peu clair.
2/ le problème n'est pas de recopier un verdict mais d'arriver en finale à cette position gagnante.
3/ Jouer au chat et à la souris avec l'ordinateur de son adversaire devient alors intéressant dés le début de la partie. Il faut connaître les faiblesses de Rybka le père-emptoire pour appliquer la loi 3 M (d'emmerdement maximum). Et là se pose le problème du répertoire. Quel début vais-je choisir pour a/ me jouer du complexe de supériorité de mon adversaire b/ en même temps pouvoir tirer le meilleur parti des conseils de mon assistant, qui est le même que mon adversaire !!. Et là on rentre dans le subtil où la seul salut c'est ,comme on dit de nos chers disparus, d'être un homme (ou une femme) de conviction. De conviction échiquéenne c'est à dire de culture et de connaissances stratégiques très fortes, ce qui rejoint un des points de vue de Sebj.


Le lien intéressant à connaître vers la position fondamentaliste bien qu'obsolète puisqu'il n'y est question que de légalité et non d'intérêt à jouer :

http://www.chessbase.com/workshop2.asp?id=3749


En html ,est-ce que je vais y arriver ?  Les deux illégalités


Jouer dans le but de progresser... Il me semble qu'il faut reflechir aux motivations du jeu par correspondance ou sur l'echiquier en tete à tete , et le but d'un entrainement , afin de ne pas s'égarer avec un ordinateur ou un logiciel :


Dans le jeu par correspondance, l'usage d'un ordinteur me semble peu profitable pour s'améliorer si on laisse jouer la machine à sa place !


Cela me fait penser à certains étudiants qui trichent pour avoir leur diplome ...

Une ignorance avouée vaut mieux qu'un savoir feint ...disait un vieil homme sage du 17 eme ..


Où est le plaisir d'explorer des variantes, de demonter une combinaison, d'en comprendre les ressorts, si on laisse faire le travail par la machine ( qui n'y prend aucun plaisir soit dit en passant ! )


De meme , en partie devant l'echiquier, quel interet de tricher avec son palm ..si c'est la machine qui bat votre adversaire et pas vous ??


Il me semble que la motivation du jeu d'echecs a toujours été pour moi , non pas de gagner , mais de prendre plaisir à jouer, à comprendre ce jeu ...


Quand je desire prendre une raclée et revenir sur terre si je deviens pretentieux, je n'ai pas besoin de rybka .... quelques vieilles machines dédiées de fidelity novag ou mephisto sont capables de me battre ... dans des parties acharnées .... je prefere perdre seul contre mon Ruby ..plutot que faire battre mon ruby par rybka ...


Je vois dans la machine un professeur pour m'aider à progresser ...pas pour jouer à ma place !


Utiliser l'ordinateur PENDANT la correspondance n'est plus tricherie, cela est acquis. Reste donc à savoir comment bien l'utiliser et cela mérite de longs développements et exemples. Reste en 2 à savoir si cela améliore le jeu devant l'échiquier, ce qui était la question primitive. Il y a un parallèle à faire entre la préparation maison AVANT les tournois qui peut aboutir à jouer une ligne arrivant gagnante devant l'échiquier au 25ème coup et la préparation théorique pour un tournoi par correspondance. On ne recontrera guère dans l'analyse post mortem de réflexions du genre : "Si tu avais joué ça au 9ème coup c'était la miniature". Non la préparation à des menées subversives tactiques n'est pas le style de ces deux préparations maison qui se rejoignent. Et l'avantage, le plus, en correspondance c'est l'épreuve des faits. Donc, oui, la correspondance reste un excellent moyen d'acquérir un répertoire, je ne dis pas solide sinon je serais en contradiction avec l'intérêt pour les ouvertures glauques, mais maîtrisé... une certaine expertise.


Oimsi, le
Une utlisation intelligente permet d'annuler l'effet d'horizon, car il n'existe que en analyse infini si on le laisse tourner seul sur une position fixe.


Alors là mon cher Photophore : "Quand on sent qu'il y a "quelque chose" dans une position , on augmente la profondeur d'analyse
Mais pour cela il faut une bonne Intuition Stratégique ( alias Pifomètre), et je connais des GMI FIDE qui en sont dépourvus."

tu m'étonnes. Il y aurait des gmi Fide qui seraient dépourvus de la connaissance des marqueurs stratégiques comme la structure des pions, défavorable ou favorable, qui risque de se présenter dans 25 coups (c'est-à-dire bien au delà de l'horizon)? Et ce n'est pas le seul marqueur. Mais ce n'est pas non plus du pifomètre, notion que je ne comprends pas.
Disons que ce qui fait la force d'un gmi Fide c'est l'analyse et la compréhension transistoires (comme disait mon adjudant-chef et non Coluche) entre le début choisi et le milieu, voire la fin assez vite obtenue, de la partie engagée. Pour être fort en cela il faut beaucoup de talent et beaucoup de travail. Je passe sur la puissance de l'imagination spatiale propre à tout fort joueur à la pendule.


je trouve stérile le fait de stigmatiser le jpc sous prétexte qu'il est pratiqué avec l'appui de l'ordinateur, pour + sieurs raisons :

1. je suis d'accord avec les raisons invoquées par Polgara, Thierrycatalan, et sigfrund

2.je me suis déjà essayé au jpc sur echecsemail il y a quelques années. Au début j'étais motivé et je vérifiais juste mes coups avec fritz (8), puis par manque de temps, et devant mes défaites de plus en plus récurrentes (mes parties se résumaient à du blitz par correspondance !), j'ai exceptionellement " aveuglément fait confiance" en ma machine sur mes 2 parties en cours. Mes adversaires (aux alentours de 2200 jpc) m'ont placé des combinaisons que fritz n'avait même pas imaginé 3 coups avant. Ca prouve soit qu'ils étaient mieux équipés (probable), mais aussi que l'ordinateur ne fait pas tout.

3. Les joueurs de compétition niveau maître et +(ou même en dessous) en jeu classique, n'utilisent ils pas l'ordinateur pour se préparer, c'est à dire, non pas comme sparing partner, mais comme analyste?

Pour répondre à Thierry catalan, je pense que le jpc peut être une bonne source d'entrainement, de compréhnesion profonde des ouvertures, de positions et manoeuvres typiques du milieu de jeu, et des finales. Malheureusement, pour les joueurs amateurs, dont je fais partie, la plus value est infime, voire nulle dans mon cas, car cette forme de jeu demande beaucoup plus de temps que le jeu à la pendule, ce qui est totalement incompatible avec une activité extra-échiquéenne, femme, enfants, etc. Je pense que c'est aussi du haut niveau, tout comme le jeu dans sa forme classique; d'ailleurs, il me semble que dans les tournois, les gm en jpc sont invités, au même titre que les mi et gmi (sauf erreur de ma part).


L'analyse, que ce soit en JPC, post-mortem d'une partie, en groupe pour le fun etc. est forcément positive et bénéfique. Lorsque l'on se fait des séances d'analyses avec les potes du club, on reste souvent longtemps sur une position pour essayer d'en tirer la substantifique moelle. Plus tard, je vérifie souvent le résultat de nos reflexions avec la machine et il s'avère que l'analyse humaine reste de loin la meilleure...pour le moment... ;)


Il y a une application pour ça ! 


Voir aussi le communiqué sur le site de la FFE http://www.echecs.asso.fr/Actu.aspx?Ref=3928


atms, le
Merci des réponses Effectivement on y voit plus clair.

Je cite Sebj :

Ton analogie avec le dopage ne tient la route que si tu considères que les échecs OTB et JPC sont le même jeu, ce qui est faux. Sinon on peux considérer que la formule 1 de schumacher est du dopage comparé au pauvre coureur de fond ? Le principe des deux sports est d'aller le plus vite non ?

C'est peut-être de là que viennent les incompréhensions, car selon moi c'est le même jeu (je persiste). En tout cas cela devrait l'être (comme le blitz et les parties longues sont le même jeu, malgré l'énorme différence du temps alloué), sinon il vaudrait mieux parler d'"échecs avancés" ou "assistés" plutôt que "par correspondance".
Vous trouverez peut-être que je chipote, mais ce n'est pas que moi, c'est toute la frange des "pendule" qui méprisent (ouh le vilain mot ! mais approprié je le crains, voir la virulence affichée parfois) la compétition par correspondance.

Si on me permet une dernière analogie (et après je m'arrête, je crois que j'ai tout dit !), je comparerais l'aide informatique au jpc à une situation "pendule" où un gars à 2400 ou 2500 Elo se tient à côté de vous et vous suggère des coups.
Bon, c'est sûr que le 2600-2700 n'en a pas une grosse utilité (à part peut-être pour déblayer l'arbre de calcul), mais le petit joueur peut totalement s'appuyer dessus. Dire que ce ne serait pas le même jeu est vrai (et même évident), mais on peut trouver que cet "autre jeu" n'a pas d'intérêt sportif.


Juste quelques remarques
Il y a une chose que je voudrais bien qu'on m'explique : Comment se fait-il que les logiciels "respectent" le style naturel d'un joueur?
J'ai un copain équipé à peu près comme moi ( hardware et software ) mais lui est ultra-positionnel
Pourquoi ses logiciels ne lui conseillent-ils pas ,comme à moi 'dans une partie de France-Cuba 2011 , de sacrifier les 2 Tours vers le 20ème coup ( ce que j'ai fait et j'ai gagné )
ça prouve bien que les joueurs , meme assistés , ont encore leur libre arbitre
Je viens de passer la barre des 2400 mais les points que j'ai gagnés il a bien fallu que quelqu'un les perde ;or ce sont tous des 2300+
, certainement bien équipés


Selon un GM par correspondance qui a terminé 3éme du 24éme championnat du monde commencé en 2009(je suppose qu'il s'agit du plus récent),les échecs par correspondance sont des échecs ANTI-ordinateur.
Pour information,le type est presque 2300 FIDE et a obtenu une norme de MI à la pendule.

Pour justifier cette affirmation,il présente une de ses parties ou il a réalisé un sacrifice de qualité positionnel.
Voici la partie:
http://www.iccf-webchess.com/MakeAMove.aspx?id=222796

J'ai donc regardé la partie rapidement sans trop réfléchir,et je me suis alors réjoui du fait qu'un sacrifice "humain" pouvait encore faire la décision par correspondance.
Puis j'ai branché Houdini.Puis je me suis rendu compte que le sacrifice de qualité est préconisé parmi les tout meilleurs coups par Houdini.
Puis j'ai bien ri :-)
Y'a de quoi,non?

Je pense donc que l'intérêt du jeu par correspondance de nos jours consiste prioritairement en une lutte pour se servir au mieux de ses outils informatiques par rapport à l'adversaire.
C'est un combat,certes,mais personnellement je ne me vois pas investir du temps et de l'énergie dans un truc pareil,bien que je comprenne que ça puisse intéresser des gens.


Je suis très interessé par ce post dont j'avais oublié l'existence .

mais un des arguments que j'évoque me parait toujours valable , à propos des evenements malheureux survenus aux olympiades dans l'equipe de france :

Où est le PLAISIR d'un joueur à jouer aux echecs aux olympiades , si c'est pour tricher dans sa partie avec Fritz et consors ????

Quel souvenir agréable peut garder un tel joueur de sa participation à un tournoi aussi formidable où il rencontre les meilleurs joueurs mondiaux ?

Bref, que cela soit par correspondance , ou devant un echiquier dans un tournoi, le vrai plaisir des echecs reste pour moi , la comprehension du jeu, des combinaisons, des choses cachées découvertes par soi même sur l'echiquier, de la joie de comprendre une combinaison qui n'est pas visible au premier coup d'oeil , le plaisir d'echapper à un mat grace à un petit coup inattendu , etc etc ....

le plaisir ressenti devant la partie lorsque je joue est bien plus important que le plaisir ou la contrariété de la perte de la partie ou de son gain;








J'ai toujours autant de plaisir à jouer , et meme un peu plus ( je gagne plus souvent ) mais ce plaisir s'est modifié : c'est maintenant "le plaisir de l'expert"
Quand je gagne , je fais avancer la Théorie , comme quand je démontrais un théorème nouveau
Beaucoup de joueurs OTB ne sont pas sensibles à cet aspect , et c'est dommage alors qu'en JPC il est présent meme à un niveau modeste


Sigfrund , j'ai parlé de GMI FIDE qui manquaient de pifomètre
Pour moi , ce n'est pas seulement lié à l'analyse d'une variante précise : ça peut etre aussi le pronostic porté sur un faisceau de variantes
Sur ce plan , Keres était imbattable : il fut le seul GMI à écrire que la Dilworth était jouable
Par contre , alors qu'aujourd'hui dans le Pion Empoisonné de la Najdorf tout le monde joue 10 e5 , en 2003 un GMI a écrit "a revival is not imminent"
Si ce n'est pas un manque de flair !


Je ne comprends rien à la notion de pifomètre mais tout à celle d'approximation. Dans un calcul complexe l'approximation est utile dans un premier temps pour savoir si le résultat définitif est dans les clous.
L'approximation aux échecs s'acquiert par l'étude et l'initiation comme dans toute science ou tout art majeur.




© 2024 - France Echecs  | Utilisation des cookies  | Politique de confidentialité